Une apparition mariale, appelée aussi  mariophanie, est un phénomène surnaturel se rapportant spécifiquement à une vision de Marie, mère de Jésus. Mais « les voyants », s’ils viennent à être béatifiés ou canonisés, ne le sont pas au motif d’avoir vu la Vierge, mais à celui de la sainteté et de l’exemplarité de leur vie. 

Statue de Notre Dame de Fatima
Par L’auteur n’a pas pu être identifié automatiquement. Il est supposé qu’il s’agit de : Manuel González Olaechea (étant donné la revendication de droit d’auteur). — La source n’a pas pu être reconnue automatiquement. « Travail personnel » supposé (étant donné la revendication de droit d’auteur)., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1242298

Critères de reconnaissance d’une apparition mariale

Les apparitions non reconnues sont en étude ou considérées par l’Église catholique comme pouvant être ou non l’œuvre du diable, ou le fruit de l’imagination des « voyants », ou l’invention de mythomanes se faisant passer pour voyants. Une centaine sont dans l’état d’« étude en cours » par l’ordinaire du lieu (l’évêque)  puis par l’Église catholique.

Pour prononcer un tel jugement, l’Église se fonde sur quatre critères principaux :

  • la conformité du message avec la Sainte Écriture (La Bible chrétienne)
  • la communion avec l’Église ( la conformité avec les enseignements de l’église catholique) 
  • la cohérence entre messagers et message.
  • les fruits spirituels de conversion.
Vitrail de l’église d’Etais-la-Sauvain représentant Notre-Dame de Fátima apparaissant aux petits bergers
Par David GESTALDER — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7384413

La tradition populaire rapporte de nombreuses apparitions mariales et l’Église catholique n’en a reconnu qu’une vingtaine. L’Église copte orthodoxe a également reconnu quelques apparitions au cours du xxe siècle. L’événement prend généralement le nom de la ville (ou du lieu) où il se produit.

Il est parfois rapporté que les apparitions mariales se reproduisent sur le même site sur une longue période. Dans la majorité des apparitions mariales, une seule personne ou quelques personnes ont déclaré avoir été témoins de l’apparition.

D’une manière générale, pour le catholicisme, les « apparitions »ne constituent pas un « article de foi ».

Le cardinal Roger Etchegaray a rappelé que la croyance en la réalité des apparitions mariales ne fait pas partie du dépôt de la foi : « Nul chrétien n’est obligé en conscience de croire à une apparition, même officiellement reconnue. L’Église ne se gouverne pas à coups d’apparitions et de révélations particulières. L’Église ne cautionne jamais des voyants mais des croyants ; elle reconnaît des lieux de pèlerinage et de renouveau de la foi mais se prononce très rarement sur l’authenticité des apparitions qui les ont fait naître. ». Les voyants, s’ils viennent à être béatifiés ou canonisés, ne le sont pas au motif d’avoir vu la Vierge, mais à celui de la sainteté et de l’exemplarité de leur vie.

La procédure d’enquête canonique amenant (ou non) à une reconnaissance d’une apparitions s’est mise en place progressivement au cours des siècles. Aujourd’hui, l’Église catholique met en place une équipe pluridisciplinaire regroupant divers spécialistes (historiens, sociologues, médecins, …) ainsi que des théologiens pour examiner aussi bien le (ou les) voyant(s) que les faits et paroles rapportés. L’enquête est généralement portée par l’évêque du lieu, et à sa demande, par la conférence des évêques du pays, ou carrément par la Congrégation pour la doctrine de la foi.

L’Église peut « reconnaitre l’apparition comme vraie », ou simplement « autoriser la dévotion des fidèles et l’organisation de pèlerinages » sans pour autant de prononcer sur « la vérité de l’apparition ». Cette situation représente le plus grand nombre de cas, créant parfois une « confusion » parmi les fidèles (entre les apparitions reconnues et celles ne l’étant pas).

Un certain nombre d’apparitions, avant même leur reconnaissance officielle, entrainent la création d’associations de fidèles, voire de communautés religieuses, de pèlerinages ou d’actions caritatives et sociales.

Les « apparitions » ont également un impact économique sur la ville et la région, par la construction de lieux de cultes, mais également des infrastructures nécessaires à l’accueil des pèlerins et fidèles (hébergement, restauration, voyages, …) lors que « la dévotion se développe ».

Basilique souterraine saint Pie X à Lourdes
Par Luc Viatour — Rechargé depuis http://commons.wikimedia.org/w/index.php?title=File:Basilique_Saint-Pie_X_Luc_Viatour.jpg après délétionTravail personnel www.lucnix.beNikon case D300 optical Sigma 10-20mm F4,5-5,6, Image non libre, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?curid=4082411

De forme ellipsoïdale, sa longueur est de 201 mètres, sa largeur de 81 mètres pour une hauteur au centre de seulement 10 mètres. Elle couvre une superficie de 12 000 m2, et peut accueillir jusqu’à 25 000 personnes.

Au niveau politique, les « apparitions » peuvent être l’objet de « tensions voire de répression » de la part des gouvernements, lorsqu’elles se produisent dans pays ayant des régimes ouvertement anticléricaux (communistenazi, etc.).

Une contestation de la « décision de l’Église » (de ne pas reconnaitre l’apparition comme vraie) nait parfois parmi les fidèles, ceux-ci continuant leurs marques de dévotion malgré l’interdiction des autorités de l’Église, et allant jusqu’à bâtir des lieux de culte « contre la volonté de l’évêque » du lieu. Beaucoup plus rarement, ce sont des prêtres ou religieux, qui, en conflit avec leur évêque, peuvent se retrouver démis de leurs fonctions et réduits à l’état laïque.

L’église Saint-Jacques de Međugorje
Par gnuckx — Saint James Church (St. Jakov) Medjugorje – Hotel Pansion Porta – Bosnia Herzegovina – Creative Commons by gnuckx, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=24526388gnuckx (@) gmail.com

Au cours de ces dernières décennies, le développement d’Internet et des médias amène une « prolifération de sites web et de blogs » autour de ces phénomènes d’apparitions, certains « voyants » n’hésitant pas à se mettre en scène en réalisant des conférences, émissions de radio et de télévision, aidés par les réseaux sociaux.

Enfin, la mise en place de « fausses apparitions mariales » peuvent être l’outil d’escroqueries, voire de fondation de sectes pour certaines personnes peu scrupuleuses, en profitant de la naïveté ou de l’enthousiasme de fidèles. Il y a eu plusieurs exemples retentissants au cours du xxe siècle.

A de multiples reprises au cours de l’exposé des apparitions, la vierge fait allusion au « Rosaire ». De quoi s’agit-il ?

Le mot rosaire tire son nom du latin ecclésiastique rosarium qui désigne la guirlande de roses dont les représentations de la Vierge sont couronnées. Pour les chrétiens de confession catholique, c’est une forme de dévotion mariale qui consiste à réciter trois chapelets, composés chacun de cinq dizaines de grains ; à chaque grain correspond une prière soit : 50 prières x 3  = 150 prières en tout. 

Depuis le pontificat de Jean-Paul II, un quatrième chapelet a été ajouté, portant le total à vingt dizaines. Le chapelet comprend vingt dizaines de petits grains appelés Ave, précédées chacune d’un grain plus gros appelé Pater. Partant de l’un des grains plus gros, une branche terminale comporte trois petits grains (Ave), un gros (Pater) et un crucifix. 

Les appellations Ave et Pater correspondent au premier mot de la version latine des prières récitées.

Les prières récitées dans un chapelet sont : sur la croix : le Credo. Sur les gros grains : le Notre Père (Pater Noster). Sur les petits grains : le Je vous salue Marie (Ave Maria). À la fin d’une dizaine : le Gloire au Père (Gloria Patri).

La Vierge de la fête du Rosaire par Dürer
Par Albrecht Dürer — 1. The Yorck Project (2002) 10.000 Meisterwerke der Malerei (DVD-ROM), distributed by DIRECTMEDIA Publishing GmbH. ISBN : 3936122202.2. Inconnu, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=150497

Formule du « CREDO » ( je crois en latin), symbole des apôtres; c’est la profession de foi chrétienne.

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,
créateur du ciel et de la terre.
Et en Jésus-Christ, son Fils unique,
notre Seigneur,
qui a été conçu du Saint-Esprit,
est né de la Vierge Marie,
a souffert sous Ponce Pilate,
a été crucifié, est mort et a été enseveli,
est descendu aux enfers,
le troisième jour est ressuscité des morts,
est monté aux cieux,
est assis à la droite de Dieu
le Père tout-puissant,
d’où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l’Esprit Saint,
à la sainte Église catholique
à la communion des saints,
à la rémission des péchés,
à la résurrection de la chair,
à la vie éternelle.

Prière du « Je vous salue Marie »

Je vous salue, Marie pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort
. Amen

Prière du  » Notre Père »

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen

Prière du « Gloire au Père »

Dans le catholicisme, le « Gloire au Père » ou « Gloire soit au Père » est une doxologie, c’est-à-dire une prière qui glorifie la Sainte-Trinité. Par opposition à la prière du Gloire à Dieu, elle est parfois qualifiée de petite doxologie. Elle est notamment dite pendant la messe et durant la prière du Rosaire. Elle est souvent chantée.

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit. Comme il était au commencement, maintenant et toujours, pour les siècles des siècles.

Ces quinze dizaines permettent de méditer sur des « mystères » liés à Marie et à Jésus.

Méditer le Rosaire consiste à confier nos fardeaux au Christ et à sa Mère. « Décharge ton fardeau sur le Seigneur ; il prendra soin de toi » (Ps 55, 23). Les mystères appartiennent initialement à trois catégories : 

Les « mystères joyeux » : l’Annonciation, la Visitation, la Nativité, la Présentation de Jésus au Temple, le Recouvrement de Jésus lors d’un pèlerinage à Jérusalem ; 

les « mystères douloureux » : l’agonie de Jésus, la Flagellation, le Couronnement d’épines, le Portement de la Croix, la Crucifixion ; 

enfin, les « mystères glorieux » : la Résurrection, l’Ascension, la Pentecôte, l’Assomption, le Couronnement de Marie. 

Lors de l’année du Rosaire (octobre 2002 – octobre 2003), le pape Jean-Paul II a ajouté une quatrième catégorie de cinq mystères, plus spécifiquement christologiques : les « mystères lumineux ».

Ils comprennent le Baptême du Christ, les Noces de Cana, la proclamation du Royaume, la Transfiguration et l’institution de l’Eucharistie. Dans une volonté d’œcuménisme, ces mystères lumineux portent sur des épisodes de la vie de Jésus qui intègrent les préoccupations des Églises réformées, soucieuses de voir mettre l’accent sur son message. L’Église catholique recommande de méditer sur les mystères lumineux le jeudi.

« Le rosaire, c’est la liturgie du pauvre », a écrit Sylvie Germain dans Songes du Temps.

Dizainier

Le dizainier est un anneau constitué d’une croix et de 10 grains, que l’on fait glisser entre les doigts en récitant un Je vous salue, Marie pour chaque grain. Ces 10 prières peuvent être précédées d’un Notre Père, correspondant à la croix. Le dizainier rappelle, avec des dimensions plus réduites, le chapelet (5 dizaines) ou le rosaire (20 dizaines). C’est un outil passe-partout d’aide à la prière et à la méditation.

Notre Dame du Rosaire est, dans le catholicisme, une des nombreuses dénominations de la Vierge Marie, donnée depuis qu’elle s’est présentée sous ce vocable à saint Dominique, au xiiie siècle à Prouille. L’Ordre dominicain en fut un ardent propagateur. Le 13 octobre 1917 à FátimaPortugal, elle s’est aussi présentée sous ce nom.

Icône de Notre Dame du Rosaire
Prière du Rosaire ( dévotion populaire) et Fête du Rosaire, solennité liturgique, fêtée le 7 Octobre.

La fête se rattache initialement à le Confrérie du Rosaire, d’inspiration dominicaine, qui se proposait de diffuser la dévotion au chapelet. En 1571, le pape saint Pie V institua une fête de Notre-Dame de la Victoire, en action de grâce pour la victoire de Lépante ( qui unit l’Espagne, la république de Venise et les États pontificaux ) par don Juan d’Autriche sur les Turcs, victoire attribuée à la récitation du chapelet.

Grégoire XIII changea en 1573 le nom de cette fête locale en fête du saint Rosaire et la fixa au premier dimanche d’octobre. Obligatoire pour les seules églises où se trouvait érigée la confrérie du Rosaire, elle fut étendue à toute l’Espagne par Clément X. Sous Clément XI, elle devint universelle (1716), en mémoire de deux nouvelles victoires remportées sur les Turcs.

La fête de Notre Dame du Rosaire a été instituée pour méditer les mystères mariaux ( voir plus haut) et s’unir à la vie de la Vierge, ainsi que pour se souvenir secondairement de la libération de l’Occident devant la menace ottomane. Saint Pie X en fixe la fête le 7 octobre en 1913. Saint Jean XXIII change une nouvelle fois son nom en Notre-Dame du Rosaire en 1960.

12 novembre 2013 : Marie et Jésus. La Colomberie, Paris (75), France.November 12, 2013: Mary and Jesus. La Colomberie, Paris (75), France.

Pèlerinage du Rosaire à Lourdes

Chaque année, depuis 1908, au début du mois d’octobre ( Notre Dame du Rosaire est fêtée le 7 Octobre), le pèlerinage de la famille dominicaine, ou pèlerinage du Rosaire, rassemble à Lourdes plus de 20 000 pèlerins de tout âges et de tout milieux sociaux (dont 2 000 jeunes, 3 500 bénévoles, 1 500 «malades») venus de toute la France et des DOM-TOM.

La foule, lors du pèlerinage du Rosaire à Lourdes

Qui est Marie, la mère de Jésus ?

Marie est une jeune fille juive qui a dû naître en Judée, une région occupée alors par les Romains entre – 22 et – 24 de notre ère, Auguste étant empereur à Rome (- 30 à + 14). Elle est l’enfant tardive d’Anne et Joachim. 

Alors qu’elle a probablement entre 16 et 18 ans (Jésus est né en -6, -7), un être lumineux (que les chrétiens appellent l’archange Gabriel) apparaît à Marie et lui annonce qu’elle va enfanter rien de moins que le fils de Dieu ! Marie accepte ; elle est fiancée à Joseph, un charpentier, mais ce n’est pas lui qui sera le père de l’enfant Dieu ! La conception sera d’origine divine. Joseph, après avoir refusé, accepte néanmoins d’épouser Marie. Alors qu’ils se trouvent à Bethléem pour répondre à un recensement administratif et n’ont pu trouver qu’une modeste grange pour s’abriter, Marie enfante de Jésus tout près de bergers qui se trouvent là auprès d’eux.  

C’est ici que se situe l’épisode des « rois mages ».

 On appelle ainsi des savants / sages qui, ayant appris la naissance de Jésus, viennent « de l’Orient » guidés par une étoile pour rendre hommage « au roi des Juifs » et lui apporter à Bethléem, des présents d’une grande richesse symbolique : ormyrrhe et encens.

Mais, Marie et Joseph sont obligés de fuir rapidement en Egypte parce que, informé par les mages de la naissance d’un roi (Jésus), le roi Hérode Ier envoie tuer tous les enfants de moins de deux ans qui se trouvent dans la ville. Joseph et Marie resteront en Egypte jusqu’à la mort d’Hérode 1er.

Cependant, comme le fils d’Hérode 1er, Archélaüs, régnait sur la Judée à la suite de son père, Joseph s’installa avec sa famille à Nazareth, en Galilée. Plus tard, Jésus est souvent désigné par les Juifs comme « le Galiléen ». Une appellation péjorative puisque pour les juifs de Judée, les galiléens étaient un mélange de non juifs et de juifs !

(Parmi ses disciples dont l’origine est discernable, quatre ne sont pas comptés comme Juifs mais comme « Galiléens »). Pendant son enfance, Jésus partage sans doute sa vie entre l’école à la synagogue et l’apprentissage du métier de charpentier, avec son Père. Plus tard, la prière et l’enseignement de la Bible occuperont sa vie puisque Jésus deviendra un Rabbi,titredonné aux sages ayant reçu l’ordination rabbinique (l’équivalent d’un prêtre catholique). 

La vie de Marie pendant toute cette période est celle de toute mère juive s’occupant de son enfant, le nourrissant, l’instruisant selon les rites religieux** de l’époque (présentation au temple*) veillant sur lui, craignant pour lui, par exemple quand il disparaît au Temple lorsqu’il a 12 ans, et en même temps, une mère tout à fait particulière (comment ne pas l’être ?) se demandant sans doute souvent comment exister à côté de cet être auquel elle a donné un corps humain, mais qui est le fils de Dieu ! La réponse, on la connaît : une tendresse teintée d’une grande humilité ! Jamais elle n’oubliera qu’à la visite de l’ange lui annonçant la conception, elle a répondu : Je suis la Servante du Seigneur ; qu’il soit fait selon Sa volonté.

Pourtant Marie a reçu une grâce particulière qui la distingue de tous les humains, et qui va beaucoup l’aider dans cette tâche de « maman du christ » : elle n’est pas soumise au Mal ; les chrétiens désignent cette particularité sous le terme compliqué « d’immaculée conception », c’est à dire qu’elle est née exempte du « péché originel » et donc de la possibilité de commettre un péché défini par le catéchisme catholiquecomme « une  faute contre la raison, la vérité, la conscience droite, un manquement à l’amour véritable envers Dieu et envers le prochain, à cause d’un attachement pervers à certains biens »

Présentation au Temple 

La présentation de Jésus au Temple est un événement de la vie de Jésus tel que relaté dans l’Évangile selon Luc (Lc 2:22s). Accomplissant une prescription de la loi juive – « Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur » (Ex 13:2,11-13) – les parents de l’enfant Jésus le présentent et l’offrent au Temple de Jérusalem. Il y est reçu par le vieillard Symeon quiles bénit, et dit à Marie, sa mère : « Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël et à devenir un signe qui provoquera la contradiction et à toi-même une épée te transpercera l’âme, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées » (Luc 2, 25-35).

** Les différents types de rites juifs 

Il y a ceux qui sont liés à des événements de la vie : naissance, circoncision, passage à l’âge adulte, menstruation, mariage, décès… ; ceux qui sont liés à des fêtes : sonneries du chofar (corne de bélier) pour Rosh Hashana (le Nouvel An), jeûne à Yom Kippour, construction d’une cabane dans laquelle on mange et dort pendant sept jours à Soukkot, consommation de galettes de pain azyme et préparation d’un repas spécial pour Pessah (la Pâque).

Lors de chacune de ces fêtes, les passages bibliques s’y rapportant sont lus à la synagogue et en famille. S’ajoutent enfin différents rites au quotidien : ablutions, récitation des bénédictions et actions de grâce au lever, après un repas, au coucher, etc. Mais particulièrement importants pour tout juif pratiquant sont les rites de la cacheroute, caractérisés par deux familles d’interdits : la consommation de certains animaux, et le mélange de la viande et du lait, ainsi que ceux du shabbat, le repos hebdomadaire, pour lequel les Sages ont dressé une liste de 39 catégories d’activités défendues.

C’est pendant les 3 ans du ministère public de Jésus, (qui commence lorsqu’il a 33 ans) c’est à dire la période où il va révéler au monde qu’il est la Parole de Dieuson Père et qu’il choisit ses apôtres, que Marie va vivre la période la plus difficile de sa vie : surtout les vexations du clergé juif hostile à ce « faux prophète » qu’est son fils ;

surtout, cette période se termine par ce que les chrétiens appellent la passion du Christ, qui correspond à tous les événements qui ont précédé et accompagné la mort de Jésus : les humiliations et les souffrances que Jésus va endurer depuis son procès devant le tribunal des Autorités juives, la comparution devant Hérode puis Pilate, le gouverneur romain, accompagnée d’une sévère flagellation, son chemin vers le supplice de la crucifixion, portant sa croix.

Tout au long de ce calvaire, Marie sans doute était présente ou à proximité et souffrait dans sa chair de mère, les souffrances infligées à son fils, jusqu’au pied de la croix où Jésus, en lui désignant l’apôtre Jean, lui dit : « Femme, voici ton fils » ! »

C’est cette même expression que Marie reprendra lors de son apparition d’Amsterdam pour demander que lui soit reconnu le titre de « Dame, mère de tous les peuples » et à ce titre, co-rédemptrice de l’humanité, relayant son fils, après sa mort.  On en reparlera.

Après la mort et la grande joie de la résurrection de son fils Jésus, Marie a d’abord vécu à côté des apôtres et reçu, avec eux, la flamme de l’Esprit de Dieu, lors de l’épisode dit de la Pentecôte, honorant ainsi une promesse de Jésus ayant promis de se faire remplacer sur terre par la présence de l’Esprit divin que les chrétiens appellent « l’Esprit saint ». Mais Jésus est surtout présent réellement et pas seulement spirituellement, au cours de la célébration de l’Eucharistie.

l’Eucharistie est un épisode de la messe, l’office catholique, où Jésus s’incarne « réellement » dans le pain et le vin, au moment où l’officiant catholique invoque sa présence ; ce pain, distribué aux fidèles sous la forme d’une hostie, leur permet donc d’avoir leur Dieu présent en eux ! 

Ensuite, Marie a été hébergée par l’apôtre Jean jusqu’à sa mort. Une mort un peu spéciale puisque Marie a été élevée au ciel, corps et âme ; c’est la fête de l’Assomption que les catholiques fêtent le 15 Août.

De là-haut, Marie, qu’on peut considérer comme le quatrième personnage le plus important à côté de Dieu le Père, Jésus son fils et leur Esprit commun qu’on appelle le saint Esprit, (mais qui est aussi une personne) est loin d’être inactive. Régulièrement, elle revient sur terre attester de l’existence de cette vie qui nous attend après la mort et nous rappeler le moyen d’y être reçu dans le bonheur parfait et éternel (béatitude) qui règne au Royaume du Père et que les chrétiens appellent le ciel !

Outre mon livre  » La preuve de Dieu » qui relate toutes les apparitions de Marie, un second intitulé « La nouvelle Arche de Noé », a pour objet de se livrer à une analyse comparée des 20 principales Apparitions, et surtout, d’expliciter les messages de la Vierge et la raison d’être des Apparitions. 

*Marie, se dit Maryam, en araméen, la langue de Jésus, Myriam, en hébreu, María, en grec et Maryam, en arabe. 

Les Églises catholique et orthodoxe accordent une place essentielle à Marie, qu’elles appellent Marie de NazarethSainte ViergeVierge MarieNotre Dame (plus souvent chez les catholiques francophones) ou Mère de Dieu (chez les orthodoxes comme chez les catholiques). Dans les Églises catholique et orthodoxe, Marie est l’objet d’un culte particulier, supérieur au simple culte rendu aux saints et aux anges, appelé le culte d’hyperdulie. C’est un point de divergence important avec le protestantisme et les Églises réformées.

La mariologie est la branche de la théologie chrétienne qui étudie la place de Marie, mère de Jésus-Christ, dans le mystère du salut du monde. De même que la christologie et la pneumatologie étudient respectivement le Christ et le Saint-Esprit, la mariologie étudie ce qui concerne Marie, mais jamais indépendamment du mystère du Christ.

La mariologie se fonde sur la tradition ancienne des Pères de l’Église et des premiers conciles œcuméniques et fournit des bases théologiques au culte marial.

La mariologie catholique

Les nombreux textes apocryphes postérieurs aux Évangiles ont contribué à développer la mariologie. Le plus important d’entre eux est sans doute le Protévangile de Jacques, datable du milieu du IIe siècle et qui se dit écrit par Jacques le Juste. C’est lui qui développe le thème de l’absolue pureté de Marie en rajoutant à sa virginité perpétuelle le fait qu’elle-même ait été conçue de façon miraculeuse malgré la stérilité de sa mère Anne. Le catholicisme voit dans ce miracle l’ébauche du dogme de l’Immaculée Conception, mais l’Église orthodoxe rejette ce point de vue qui tend à isoler la Mère de Dieu du reste de l’humanité.

Le catholicisme a insisté sur les thèmes suivants : célébration d’Anne et de Joachim, les parents de la Vierge, Présentation de la Vierge au Temple, Éducation de la Vierge, tous issus du Protévangile de Jacques.

La mariologie se développe à la fois dans les Églises d’Orient et d’Occident une fois que le premier concile de Nicée a établi le dogme de la consubstantialité de Jésus-Christ. Marie est appelée la « nouvelle Ève », celle qui met fin au péché originel en enfantant le Christ. En 431, au concile d’Éphèse, la définition dogmatique de Marie, mère de Dieu, est donnée. Sa pureté est réaffirmée par la croyance en l’Assomption, attestée dès la seconde moitié du vie siècle, suivant en cela le récit de la Dormition de Marie.

L’orthodoxie vénère la Mère de Dieu d’une façon un peu différente.

Catholiques et orthodoxes ont en commun la vénération de Marie. Mais cette vénération revêt des accents différents. Le dogme de l’Immaculée Conception est étranger à l’orthodoxie. Par Isabelle de Gaulmyn. Publié le 24 mars 2014. 

Pas de dogme chez les orthodoxes

L’Église orthodoxe n’a guère dogmatisé sur Marie. Le dogme romain concernant l’Immaculée Conception est tout à fait étranger à l’orthodoxie, tout comme lui est étranger cette idée de transmission du péché originel par l’acte sexuel, en référence à saint Augustin.

L’Assomption n’est pas dogmatisée chez les orthodoxes. Nous préférons parler de Dormition, ceci pour insister sur la caractère humain de la mort de Marie, tout en affirmant que cette mort coïncide avec sa glorification auprès de son Fils. Du point de vue dogmatique, l’Église orthodoxe s’en tient à Marie, Mère de Dieu (Théotokos), selon la définition retenue par le concile d’Éphèse (431). 

Marie, inséparable de l’Incarnation

Il s’agit donc essentiellement d’un dogme christologique : Marie est Mère du Fils de Dieu fait homme en l’unique personne duquel nature humaine et nature divine sont inséparables. Dans la liturgie, la vénération concernant Marie s’exprime lors de la prière qui vient directement après l’épiclèse (invocation du Saint-Esprit) : «Plus vénérable que les chérubins et incomparablement plus glorieuse que les séraphins, Toi qui sans tache enfantas Dieu le Verbe, Toi qui es vraiment Mère de Dieu, nous te glorifions». 

La vénération à Marie s’inscrit donc dans un mystère ineffable, tout comme l’incarnation, à qui il se trouve lié. C’est sans doute ce qui caractérise l’attitude orthodoxe par rapport à une approche plus rationnelle de l’Occident, qui a ressenti le besoin de formuler des dogmes. Le mystère de Marie est inséparable de celui de l’incarnation. 

Marie, figure de l’humanité

En même temps, Marie est une lumière qui éclaire le destin de l’humanité. Elle est la figure de l’humanité qui participe à l’acte salvifique de Dieu. En effet, Marie représente la liberté humaine. En Marie, je ne contemple ni la femme idéale, ni une divinité féminine compatissante à côté d’un Dieu masculin impitoyable.

Marie incarne l’humanité qui accueille la Parole de Dieu, selon la synergie de la liberté humaine et de la grâce divine. J’insiste sur la liberté : cette femme, cette humaine dont le Dieu transcendant a voulu avoir besoin pour réaliser son dessein d’amour n’est pas entre ses mains un instrument passif.

Son obéissance ­ son Fiat ­ est celle d’une femme libre, inspirée par une foi totale, comme l’a si bien exprimé Nicolas Cabasilas, un grand spirituel byzantin du XIVe siècle : «Quand Dieu a décidé d’introduire dans le monde son fils premier-né pour renouveler l’humanité en faisant de lui un second Adam, il fait participer la Vierge à son dessein. Cette grave décision, Dieu la prononça, et la Vierge la ratifia. L’incarnation du Verbe ne fut pas seulement l’œuvre du Père, de son Verbe et de son Esprit. Elle fut aussi l’œuvre de la volonté, de la foi, de la Vierge». 

Marie, modèle du vrai disciple

C’est donc avec tout son être, corps, âme et intelligence, que Marie participe au mystère divin. Trop souvent en effet on exalte la maternité physique, en privant les hommes de la richesse symbolique que leur offre Marie. Or, nous sommes tous, hommes et femmes, appelés à enfanter le Christ. Marie est le modèle du vrai disciple, qui accepte la Parole de Dieu, adhère de tout son coeur et se soumet.

Tous appelés à l’accueil

Au niveau symbolique, Marie est l’anticipation de l’«Homme nouveau». «Les hommes sont des hommes, mais l’Homme est une femme», a dit l’écrivain anglais G. K. Chesterton, cité par Kallistos Ware, théologien orthodoxe. Hommes et femmes, nous sommes tous appelés à cette attitude d’accueil, d’ouverture à l’autre et d’offrande, dont, selon le symbolisme biblique, l’épouse et l’amante sont la figure.

Dans l’Évangile de Jean, ce groupe, au pied de la Croix, formé par Marie et «le disciple que Jésus aimait», représente l’Église : c’est l’ensemble des croyants que Jésus confie alors à sa mère, qu’il lui demande d’accueillir. Marie représente ainsi l’humanité, même si, comme personne, elle joue un rôle unique dans l’histoire du Salut. 

Les quatre dogmes concernant la vierge Marie

En 431 le concile d’Éphèse proclame le dogme de la maternité divine : Marie est la « Théotokos« , qui a enfanté Dieu ou Mère de Dieu.

En 649, le pape Martin Ier au synode de Latran proclame le dogme de sa virginité perpétuelle.

En 1854, Pie IX définit le dogme de l’Immaculée Conception : Marie n’est pas atteinte par le péché originel.

En 1950, Pie XII définit le dogme de l’Assomption.

En outre, le concile Vatican II lui attribue un certain nombre de qualificatifs : « La bienheureuse Vierge est invoquée dans l’Église sous les titres d’avocate, d’auxiliatrice, de secourable, de médiatrice, tout cela cependant entendu de telle sorte que nulle dérogation, nulle addition n’en résulte quant à la dignité et à l’efficacité de l’unique Médiateur, le Christ. » (Lumen Gentium no 62, repris dans le Catéchisme de l’Église catholique no 969).

Marie, co-rédemptrice : un nouveau dogme ?

La mariologie réfléchit aussi sur la convenance ou non d’autres termes et le sens exact qu’il faut leur attribuer. Ce fut le cas pour l’expression Marie corédemptrice. Cette notion, née au xve siècle, a fait l’objet de débats notamment au cours de la première moitié du xxe siècle, avant d’être rejetée comme contraire à la foi (il n’y a qu’un seul Rédempteur: Jésus-Christ), après débat, lors du concile Vatican II.

Avant le concile Vatican II, le titre fut utilisé par plusieurs papes (Pie XI, Pie XII, voir Miravalle, op. cit., p. 16 à 20). Pie XI s’exprime ainsi dans le texte de la prière de la clôture solennelle du Jubilé de la Rédemption, 28 avril 1935 : « Ô Mère aimante et miséricordieuse (…) vous vous êtes tenue debout près de Lui, souffrant avec Lui comme Corédemptrice…

Bernard Sesboüé rappelle que le concile Vatican II a d’abord hésité sur le lieu où il serait question de Marie : dans une constitution indépendante ou dans le cadre de la Constitution sur l’Église, Lumen Gentium ? Il fut décidé, à une faible majorité, de choisir la seconde solution

C’est à cette occasion qu’a été étudiée l’éventualité d’un « cinquième dogme marial », c’est-à-dire celui de « Marie corédemptrice ».

Marie demeurait en effet « dans certains milieux l’objet d’une dévotion et d’une théologie héritées du mouvement marial antérieur à Vatican II . Or le concile « a exprimé un refus net de continuer dans cette voie, qui ne correspond ni à la nature ni à la visée des définitions dogmatiques ». Le concile a mis fin au débat en rappelant que Jésus-Christ est l’unique rédempteur et que Marie ne saurait être corédemptrice. La constitution Lumen Gentium indique : « C’est pourquoi la bienheureuse Vierge est invoquée dans l’Église sous les titres d’avocate, auxiliatrice, secourable, médiatrice, tout cela cependant entendu de telle sorte que nulle dérogation, nulle addition n’en résulte quant à la dignité et à l’efficacité de l’unique Médiateur, le Christ », « Aucune créature en effet ne peut jamais être mise sur le même pied que le Verbe incarné et rédempteur »

Cependant, pendant plusieurs années après le concile, le débat s’est poursuivi sous forme d’initiatives individuelles et de requêtes adressées au Saint-Siège. Celui-ci, pour examiner la question, a formé en 1996 une commission de quinze théologiens qui s’est réunie à Czestochowa

Cette commission a répondu à l’unanimité :

« Tels qu’ils sont proposés, les titres apparaissent ambigus, car on peut les comprendre de manières différentes. Il est apparu, de plus, que l’on ne doit pas abandonner la ligne théologique suivie par le concile de Vatican II, qui n’a voulu définir aucun d’entre eux. Dans son magistère, il n’a pas employé le mot Corédemptrice et il a fait un emploi très sobre des titres de Médiatrice et d’ Avocate. En réalité, le terme de Corédemptrice n’est pas employé par le magistère des Souverains Pontifes, dans des documents importants, depuis l’époque de Pie XII. À cet égard, il y a des témoignages du fait que ce pape a évité intentionnellement de l’employer (…) Enfin, les théologiens, spécialement les théologiens non catholiques, se sont montrés sensibles aux difficultés œcuméniques qu’entraînerait une définition de ces titres. »

L’Académie pontificale mariale internationale a commenté en ces termes la réponse de la commission : « La réponse de la Commission, intentionnellement brève, fut unanime et précise : il n’est pas opportun d’abandonner le chemin tracé par le concile de Vatican II et de procéder à la définition d’un nouveau dogme. » Elle se déclare même surprise par la demande de définition du titre de corédemptrice, « à l’égard duquel le magistère nourrit des réserves et qu’il écarte systématiquement »

Le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a développé ce point en précisant :

« Le concept de corédemptrice s’écarte aussi bien de l’Écriture que des écrits patristiques. […] Tout vient [du Christ], comme le soulignent les épîtres aux Éphésiens et aux Colossiens. Marie aussi est tout ce qu’elle est par lui. Le terme de corédemptrice obscurcirait cette donnée originelle. Une bonne intention s’exprime dans un mauvais vocable. Dans le domaine de la foi, la continuité avec la langue de l’Écriture et des Pères est essentielle. La langue n’est pas manipulable à volonté»

Ces dernières années, sans pour autant désavouer le culte à la Vierge, l’Église s’est efforcée d’en contenir certains excès. Le concile Vatican II considère comme légitime et nécessaire la dévotion à la Vierge, mais met en garde les fidèles, comme le rappelle le pape Jean-Paul II :

« Le concile engage les théologiens et les prédicateurs à éviter toute exagération comme toute attitude minimaliste dans la façon de considérer la dignité de Marie. Car, en vénérant l’image, on honore la personne de la Mère de Dieu. L’authentique doctrine mariale, dans la fidélité à l’Écriture et à la Tradition, se réfère au Christ : en Marie, tout vient du Christ et est orienté vers Lui. Enfin, les Pères conciliaires mettent en garde contre la vaine crédulité et la prédominance des sentiments. La dévotion mariale authentique pousse à une affection filiale envers la Vierge et suscite la ferme décision d’imiter ses vertus. »

Lors de ses apparitions à Ida Peerdeman, à Amsterdam ( 1945 à 1959), la Vierge demande pourtant « instamment » la reconnaissance du dogme de co-rédemptrice  » pour avoir souffert avant, pendant et après la Passion du Christ, invitant les théologiens à moins de prudence; elle évoque d’ailleurs le fait que « sa » demande concernant la reconnaissance de co-rédemptrice donnera lieu à « beaucoup de réticence ».

Venezuela 1940 – 1990 Marie réconciliatrice de tous les peuples

I – Généralités

Pays de l’apparition

Venezuela

Site 

Betania est une terre pleine de montagnes qui se trouve sur le Km 11 de la route entre Cua et San Casimiro à Miranda, au Venezuela à 65 Km de la ville de Caracas, la capitale. Un pont piétonnier a été construit au-dessus de la rivière Tarma, qui traverse la ferme d’ouest en est. Le pont mène à une place et à la grotte, le site où la plupart des apparitions ont eu lieu. Sur la place, une église ouverte a été érigée. Le nom Betania vient du nom d’origine de la ferme.

Bien avant que Maria Esperanza ne se marie, le Seigneur lui avait dit qu’elle aurait une terre d’une grande importance spirituelle. Il le lui offrirait quand le moment serait venu, et sa signification était que ce serait une terre de promesses. La Mère de Dieu a fait remarquer à Mme Maria Esperanza qu’elle devait faire don d’un terrain pour construire un Sanctuaire. Le 28 août 1989, 4 hectares ont été donnés à l’église. Depuis lors, l’évêque a donné la permission de célébrer les actes liturgiques sur le site. L’indication divine était de travailler ensemble pour le bien-être de toutes les âmes.

Célébration sur le site de Betania

Désignation  

Après plusieurs apparitions, la Vierge Marie, rayonnante de lumière,  se présentera comme ‘’Marie, Vierge et Mère, Réconciliatrice de tous les peuples et Nations’’ou Notre-Dame Réconciliatrice des peuples

Contexte historique (Octobre 1954 à Janvier 1990) 

Un pays troublé. 

Le social-démocrate Rómulo Betancourt est président de 1959 à 1964 après avoir remporté l’élection présidentielle du 7 décembre 1958. Trujillo, dictateur de la République dominicaine, tente d’assassiner Betancourt le 24 juin 1960.

Pendant deux jours, les 27 février et 28 février 1989, le peuple se soulève à Caracas et aux alentours, à la suite d’une explosion des tarifs, notamment des transports en commun et les réformes économiques inspirés par le néolibéralisme, à la suite d’accords avec le Fonds monétaire international. Le 2e jour, le président Carlos Andrés Pérez déclenche le plan Avila et envoie l’armée contre la population révoltée, tuant entre 300 et 3000 personnes suivant les sources.

II – Le ou les voyants (es) 

Maria Esperanza Medrano de Bianchini (également appelée Maria Esperanza de Betania), est née le 22 novembre 1928 et morte le 7 août 2004. Elle est connue pour sa vie mystique, en particulier pour avoir été la témoin des apparitions mariales de Betania. 

Maria Esperanza et ses enfants

La vie de cette personne a été très étonnante : dès son enfance Maria Esperanza connaît des expériences mystiques : visions de sainte Thérèse et de Jésus à l’âge de 5 ans, guérison miraculeuse, à douze ans, d’une pneumonie qui l’avait paralysée. À 26 ans, Maria Esperanza entre au couvent des Sœurs Franciscaines de Los Andes, mais elle comprit bientôt qu’elle devait devenir épouse et mère et non religieuse.

Le 7 octobre 1954, Marie Esperanza avait 26 ans, lorsque la Vierge Marie lui apparut pour la première fois. Puis elle rencontra à Rome, Gio Bianchini Gianni, un homme d’affaires italien qui deviendra son mari, le 8 décembre 1959, jour de l’Immaculée Conception. La famille Bianchini s’installa ensuite dans les faubourgs de Caracas, et six filles et un garçon naquirent.

En 1940, atteinte de la pneumonie, elle faillit mourir et aurait alors reçu sa première vision de la Vierge Marie. En 1974, avec son mari, elle achète une ferme qui lui aurait été désignée lors de ses apparitions pour devenir « un centre de prière et de pèlerinage ».

Chaque année, le 25 mars, Maria Esperanza et des croyants ou des curieux se rassemblaient à la grotte. Le 25 mars 1984, une centaine de personnes disent avoir vu la Vierge Marie à la grotte. Marie se présente à elle comme « la réconciliatrice de tous les peuples ». Le 5 janvier 1990 a lieu la dernière apparition. 

La fin de la vie de Maria Esperanza fut marquée par la maladie de Parkinson. Atteinte de la maladie de parkinson, le 7 Août 2004, Maria Esperanza mourait aux Etats-Unis, entourée de son mari, de ses sept enfants, de leurs conjoints et de ses vingt petits enfants. Elle avait 75 ans. Sa famille poursuit toujours la mission de la Fondation Betania. Le dossier de canonisation de Maria Esperanza est ouvert.Les enfants de Maria Esperanza dirent de leur mère « qu’elle était un miracle quotidien. » 

La voyante Maria Esperanza Medrano de Bianchini 

     III – L’Apparition (généralités) 

Dates

Le 7 octobre 1954, Marie Esperanza avait 26 ans, lorsque la Vierge Marie lui apparut pour la première fois. Le 5 janvier 1990 eut lieu la dernière apparition.

Nombre et durée des apparitions

36 ans s’écoulent entre la première et la dernière apparition. Maria Esperanza a bénéficié au total de 31 apparitions de la Sainte Vierge..

Emplacement des apparitions

Les apparitions de Betania se sont produites dans le domaine agricole de Betania à deux heures de Caracas, près d’une grotte située sur une colline riche en végétation exubérante.

Récit 

 Le 25 mars 1976, jour de l’Annonciation, la Vierge Marie apparut à Maria Esperanza Medrano de Bianchini, dans une ferme appelée Finca Bétania, au-dessus de la grotte, à côté d’une source et lui dit : « Ma fille, je vous ai donné mon cœur, je vous le donne et vous le donnerai toujours. Je suis votre refuge. Je suis la réconciliatrice des peuples. » Commentaires : cette expression a été largement utilisée par la Vierge à Amsterdam

Le 25 mars 1978, quinze personnes «voient la Vierge ».

Le 27 novembre 1978, Marie lui fit cette annonce : “Le 25 mars 1984, Je vais donner une grâce très spéciale à tous ceux qui seront présents ; le grand jour où vous pourrez me voir est arrivé.” Ce jour tant attendu arriva enfin. Après la messe, la Vierge apparut au-dessus de la cascade, au cours de sept apparitions successives ; « Il y avait au moins cinq cents à mille personnes, mais, à mon avis, beaucoup plus de mille », estimera l’évêque.

Ces personnes voyaient l’apparition sans transe ni extase aucune et sans être séparées  du monde extérieur. Les personnes présentes était très diverses : enfants, étudiants, adultes, militaires, médecins, psychologues, psychiatres, ingénieurs, juges, etc.

 Après 1988, les apparitions furent moins nombreuses et touchaient moins de personnes à la fois. 

La dernière apparition eut lieu le 5 janvier 1990. 

IV – Analyse de l’Apparition

Apparence de la Vierge

Maria Esperanza raconte : « Quand elle s’est révélée, elle était au sommet de l’arbre ; elle était belle avec des cheveux bruns, marron foncé ; ses yeux étaient brun clair et elle avait de très jolis sourcils, une petite bouche, un nez très droit ; son teint était très beau : sa peau, bronzée, était de soie, comme celle d’une jeune fille ; ses cheveux descendaient jusque sur ses épaules. »

Cette description ressemble beaucoup à celle de la Dame d’Amsterdam. 

La Vierge Marie se présentait  dans une grande lumière, accompagnée d’un délicieux parfum de roses. Il arrivait aussi que la voyante perçoive des chants célestes et soit témoin de danses du soleil. Selon les déclarations sous serment des témoins, Notre-Dame apparaît « de nulle part » … ressemblant à Notre-Dame de Lourdes, mais  aussi à Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse, Notre-Dame du Pilier, Notre Dame de Coromoto et de nombreux autres titres bien connus. 

Attitudes 

« Il y a quelques secondes, vous m’avez vue monter au ciel, les bras ouverts, sous une pluie de roses rouges, représentant le cœur de mon divin fils. » (15/8 /89). « Les bras ouverts » sont une attitude qu’on reconnaît à la Vierge depuis la médaille miraculeuse et Amsterdam. 

Paroles et messages de la Vierge

 (Traduction effectuée à partir de l’anglais, site miracle hunter

Marie, comme à Amsterdam, vient pour réconcilier les peuples et leur donner les conditions de la vraie paix ; mais la tâche est ardue et suppose la miséricorde (générosité entraînant le pardon) et beaucoup de volonté. « Je viens les réconcilier, les rechercher, leur donner la foi qui a disparu dans les bruits et le fracas d’une ère atomique qui est sur le point d’éclater. Mon message est un don de foi, d’amour et d’espoir ; plus que tout, il apporte la réconciliation entre peuples et nations. C’est la seule chose qui peut sauver ce siècle de la guerre et de la fin éternelle ; si un changement ne s’opère pas et qu’il n’y a pas de conversion, le monde périra sous le feu, la guerre et la mort » ( 1984 )

« Betania au Venezuela, c’est un lieu pour tous, même ceux qui ne sont pas catholiques. Je suis la réconciliatrice des peuples » 

« Je viens vous réconcilier » (25 Mars 76)

« Ma fille, je souhaite que vous leur fassiez sentir ….l’importance de ma nouvelle apparition en tant que réconciliatrice des peuples et des nations » (22 /8 76)

« Ta tâche est ardue de transmettre mon message d’amour et de réconciliation à tous les peuples »  (25 3 78)

« Je viens appeler l’humanité à se réconcilier avec ses frères … Je viens donner la paix au monde » (8 12 86)

« C’est de miséricorde dont ce pays a besoin … c’est ce dont les familles ont besoin … c’est aussi ce dont les enfants et les mères abandonnées ont besoin

Commentaire : on comprend encore plus la brulante vérité de ce message aujourd’hui en 2019, alors que le Venezuela est un pays en ruine, Que plus de 4 millions de ses concitoyens ont quitté pour fuir la famine et lev pouvoir oligarchique et dictatorial de Nicolas Maduro.

« Voici qu’ils naviguent contre le courant divin de la paix, de l’amour et de l’unité fraternelle ..! Pensez qu’il suffit de construire l’amour dans chaque acte. Beaucoup de volonté est nécessaire. »

« Enfants, je touche le cœur de mes fils et de mes filles afin qu’ils puissent augmenter leur foi, afin qu’ils puissent ouvrir leur cœur à l’amour de mon divin fils, et à la grâce de l’Esprit Saint. Les enfants, celui qui sait vivre selon la doctrine de mon Jésus a trouvé son trésor et en le trouvant, il brisera les chaînes du passé qui l’ont embourbé … laissant la lumière s’approcher de lui … ouvrant les yeux … pour commencer à fraterniser avec tous ses frères ..!  » 8 11 89

La Vierge redit l’importance capitale de la famille et du respect de la vie et attire l’attention sur la préservation de l’innocence des enfants et le sort des mères célibataires. 

« Mes petits, comme la créature innocente est belle … aidez les enfants, souriez aux mères solitaires… mais elles ne sont pas seules, je suis avec elles. »  (25 5 89) 

« Car la famille sera l’espoir d’un monde nouveau ..! » (25 3 76) 

« Ainsi, avec courage, efforcez-vous d’accomplir vos actes avec la vérité de l’amour qui exprime le respect envers la vie et envers la dignité de la famille ..  »  (13 5 89) 

Profitant du cadre paysager de l’apparition, Marie vante la beauté du monde. Que la nature est belle ! (25 5 89) 

« Je vous invite, au crépuscule, à la prière, à méditer, à penser et sentir dans vos âmes la beauté de l’amour, la beauté de la vie, et celle des couleurs variées des plantes, des fleurs et les fruits .. ».

« Fils et filles, vous êtes pèlerins … prenez soin de notre terre avec dévotion » (2 4 89)

Marie insiste pour nous dire que son apparition est bien réelle et non le fruit de notre imagination ; mais nous ne connaîtrons la vérité de certaines choses « qu’au fil du temps ».

« Ma présence parmi vous n’est pas un rêve, elle est réelle. »

« Il y a quelques secondes, vous m’avez vue monter au ciel avec mes bras ouverts, avec une pluie de roses, de couleur rouge, qui représentent le cœur de mon divin Jésus. Fils et filles, tout cela vous semble un rêve … mais c’est une vérité vivante, et unique. »  (15 8 89 )

« Ma fille, mes enfants, Je vois qu’il est très difficile pour vous de comprendre certaines choses, mais au fil du temps, vous comprendrez la vérité. »

Marie est notre mère protectrice et encore plus de ceux qui souffrent et utilise les mots d’une mère. Mère éducatrice, elle compare aussi son rôle à celui du semeur, une image qu’on retrouve dans les évangiles ; de manière très poétique, elle nous demande de la « sentir » afin de laisser  la grâce de l’Esprit nous atteindre. (les gens témoignent d’effluves très agréables). Ses apparitions sont comme la graine du semeur. 

« Le 13 mai … Je vais vous bercer dans mes bras. » ( 27 11 78)

je vous laisse me sentir … ainsi la grâce du Saint-Esprit peut entrer pleinement en chacun de vous. » ( 25 1 85)

« Mon chagrin est le chagrin de chacun d’eux, leur chagrin est mon chagrin … leur joie est ma joie, leur peine est ma tristesse. »  (25 5 89)

« Enfants, je suis la mère des affamés … Je suis l’espoir des assoiffés … et des affligés qui ont besoin d’aide et de protection. » ( 21 6 89 ) 

« Oui, fils et filles, je veux vous protéger des tentations du monde, afin que vous puissiez suivre la volonté de Dieu pour être digne de sa miséricorde et de son amour infini. » (8 9 89) 

« La seule vérité existante devrait être de pratiquer ce qui est bon et de mener une vie généreuse ..! Je te garde ici dans mon coeur ..! » ( 5 1 90) 

« Fille, partout où je place mes pieds, c’est comme semer la graine … »

Marie nous prodigue ses conseils avec beaucoup de franchise, de liberté et de modernité et nous encourage à l’optimisme et à l‘engagement, y compris dans les médias.  Elle rappelle l’importance de l’Eucharistie et de la prière pour réparer les infidélités des pécheurs.  

« Voici venir le grand moment du grand jour de la lumière ; la conscience de ce peuple bien aimé doit être violemment secouée afin que les gens mettent de l’ordre dans leur maison et offrent à Jésus la juste réparation pour les infidélités journalières qui sont perpétuées par les pécheurs.  

« Vous êtes ici pour apprendre et me laisser entrer dans vos coeurs pour les modeler et les rendre dignes du corps mystique ..! »  (21 6 87) 

« N’arrêtez pas de porter ma médaille miraculeuse afin d’être protégés … distribuez-la, aussi, généreusement, afin que les pécheurs soient convertis ; les malades peuvent être guéris et les valeurs morales du monde d’aujourd’hui peuvent être rétablies ..! »  (6 7 87)

« Mes enfants, je prie chacun d’entre vous de réparer vos vies, avec la pénitence et la prière nécessaires pour mériter la justice de Dieu, offensée de nos jours par les hommes … de l’autre, il est très important pour vous d’assister fréquemment à la sainte messe et de recevoir l’Eucharistie … afin que la nourriture de mon divin fils puisse vous aider de telle sorte que vous vous sentiez éclairé intérieurement par une lumière inconnue. » (28 3 89)

« Vous devez vous préparer le plus tôt possible … par exemple : semer la doctrine, le catéchisme, pratiquer les exercices spirituels, l’évangile et surtout l’Eucharistie. La communion est la nourriture de l’âme. » (1 4 89)

« Enfants, je suis encore ici parmi vous pour vous appeler à être optimistes, constructifs. » 9 4 89 

« Votre tâche doit être de transmettre la foi, de prier, d’être charitables  de prendre des positions claires dans les médias des communications sociales .

« Votre position doit être libérée du conditionnement humain, de votre jugement de base sur la vie, de votre activité personnelle, pour être un témoignage de foi, d’espoir et de la charité. » 

« Ma fille, je souhaite que vous leur fassiez sentir la valeur de la prière. »

Marie nous livre un message d’espoir : bien que la spiritualité ait baissé, rien n’est perdu si on observe le commandements d’amour du Fils. Ce fils qui est venu surtout pour les rebelles et qui aime chacun pareillement « quelle que soit sa caste,  sa race ou sa religion ! ». A la fin, nous dit la Vierge : « Vous serez tous sauvés ! » mais il faudra nous laver (nous convertir) et pratiquer l’Eucharistie. C’est à travers Marie que nous bénéficions de la grâce de l’Esprit et que nous arrive la foi. 

« Les hommes ont diminué leur potentiel, en ce qui concerne leur spiritualité ..! C’est pourquoi, obéissez humblement aux enseignements des commandements de mon Fils. Il vient redonner la vie ..! » 

« N’importe qui, indépendamment de sa race, de sa caste, de sa religion, est pour Lui,  le même … « 

« La doctrine et l’Évangile sont accomplis par la foi qui vient du cœur de ceux qui me cherchent .. Et je vous le dis, vous serez tous sauvés. »

« Le Seigneur vous répète :  » Celui qui mange Mon Corps et boit Mon Sang sera sain et sauf. » … 

« Il ne vient pas pour rassembler seulement les bons, mais aussi les rebelles, pour les faire boire à la fontaine des eaux saintes, afin qu’ils puissent laver leurs têtes, leurs mains et leurs pieds, pour leur conversion ..! »  (6 3 88) 

« Jésus, mon fils bien-aimé, souhaite que vous viviez tous dans mon cœur maternel, avec les charismes et les grâces du Saint-Esprit. » (16 2 89) 

Autres Visions et/ou éléments supra-naturels

Maria Esperanza, à travers les messages antérieurs de Notre-Dame, avait reçu la description de l’endroit où devrait être édifié le sanctuaire.

Maria Esperanza sut que le terrain trouvé était celui choisi par la Vierge quand elle vit le papillon bleu dont la vierge lui avait parlé ! Le lieu du sanctuaire a été reconnu par la voyante à partir d’une description précise que lui en avait fait la Vierge. 

Il est frappant que ce lieu se soit appelé « Bétanie* », un lieu qui signifie quelque chose dans les Evangiles. 

Des 31 apparitions, on dispose, finalement, de peu d’informations par rapport à d’autres apparitions. 

La date du 8 Décembre, jour de l’immaculée conception et de l’Annonciation, joue un rôle particulier dans la vie de Maria Esperanza.

Le 8 Décembre 1991, un prêtre, le Père Otty Osa, aurait vu l’hostie saigner. Le sang fut analysé : c’était du sang humain.

* Béthanie 

* Béthanie est le village de Judée où les amis de JésusMartheMarie et Lazare possédaient une de leurs résidences. Selon l’évangile attribué à Jean, il était situé à « quinze stades » de Jérusalem (Jn 11:18) il semble être l’endroit où Jésus aimait se retirer lorsqu’il souhaitait s’éloigner des évènements de Jérusalem. C’est à Béthanie qu’est situé l’événement symbolique appelé la résurrection de Lazare et que Simon le Lépreux reçut Jésus chez lui. Il ne faut pas confondre ce lieu avec celui appelé Béthanie-au-delà-du-Jourdain où Jésus et Jean le Baptiste se rencontrent pour la première fois selon l’évangile attribué à Jean.

La voyante est une mystique dotée de dons extraordinaires. 

Dès son enfance Maria Esperanza connaît des expériences mystiques : visions de sainte Thérèse et de Jésus à l’âge de 5 ans, guérison miraculeuse, à douze ans, d’une pneumonie qui l’avait paralysée. En outre, elle aurait été privilégié de dons mystiques : stigmates, extases, lévitation, prophétie, lecture des cœurs. Fille spirituelle de saint Padre Pio, celui-ci lui aurait rendu de nombreuses visites en bilocation

Certains de ses beaux-fils diront aussi avoir vu, chez Maria Esperanza, pleurer des icônes ou suinter de l’huile. Ils affirment avoir vu des hosties apparaître sur sa langue. Il y eut aussi des multitudes de pétales de roses qui sortaient de ses vêtements. Il y eut d’autres phénomènes incroyables attestés par des médecins : des roses sortaient de son corps, vivantes et très parfumées. Un de ces phénomènes a été filmé par une journaliste de Venevison, chaîne de télévision de Caracas. Le 23 Septembre 1968, Patre Pio lui est apparu et lui a dit : « Esperanza, je viens faire mes adieux, mon temps est arrivé. » Elle apprit que Padre Pio* était mort le même jour.  

Padre Pio 

Est le nom d’un capucin et prêtre italien né Francesco Forgione, le 25 mai 1887 à Pietrelcina (province de Bénévent, en CampanieItalie), mort le 23 septembre 1968 à San Giovanni Rotondo (province de Foggia dans les Pouilles en Italie). Il avait pris le nom de Pie (en italien Pio), en hommage au pape Pie V, quand il rejoignit l’ordre des frères mineurs capucins. Il fut connu pour être le premier prêtre et l’un des rares hommes à qui la tradition attribue des stigmates. Il a été canonisé par l’Église catholique romaine le 16 juin 2002 sous le nom de Saint Pio de Pietrelcina.

Eléments conformes aux autres apparitions 

Le site champêtre des apparitions 

Le parfum de roses 

La grotte

La source 

Comme à Fatima, la Vierge prévient qu’elle donnera un signe : le 27 novembre 1978, Marie lui fit cette annonce : “Le 25 mars 1984, Je vais donner une grâce très spéciale à tous ceux qui seront présents ; le grand jour où vous pourrez me voir est arrivé.

Le choix des dates : jours de l’Annonciation et de l’Immaculée conception, n’est jamais fortuit.

L’appel à la prière, à l’obéissance, et à partager l’Eucharistie sont une constante.

La voyante est une mystique dotée de dons extraordinaires. 

Eléments spécifiques

La voyante est une mère de famille, fait très rare sinon unique dans la famille des voyants.es

Lien avec d’autres apparitions 

« Mon enfant, je viens te donner une parcelle du ciel de Lourdes ; »

Marie confirme qu’elle était aussi notre Dame du mont Carmel : « Enfants, je suis la Mère du Mont Carmel, (16 7 89)  Je vous garde ici dans mon coeur ..! 

Notre-Dame du Mont-Carmel et les Saints du Carmel (Simon Stock, Ange de Jérusalem, Marie-Madeleine de Pazzi, Thérèse d’Avila) par Pietro Novelli, 1641
Par Pietro Novelli — http://santiebeati.it/immagini/?mode=view&album=51875&pic=51875B.JPG&dispsize=Original&start=0, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3779089

* L’Ordre du Carmel

Au XIIe siècle, des hommes choisissent de vivre en ermites dans les grottes du Mont Carmel, à la recherche de Dieu. Ils s’inspirent des prophètes Élie et Élisée, qui selon une tradition, vécurent dans les grottes du Mont Carmel, et y fondèrent une « École des prophètes ».

Les premiers ermites, menés par Berthold, construisent une chapelle en l’honneur de la sainte Vierge Marie, et Lui portent une dévotion singulière. Ils la désignent rapidement comme sainte patronne. Ces ermites du Mont Carmel reçoivent, aux environs de 1209, une règle de vie élaborée par le patriarche Albert de Jérusalem. La prière est au centre de cette règle de vie.

Le Pape Urbain VI, en 1379, confirme le titre, pour le Carmel, d’Ordre de la Bienheureuse Marie, Mère de Dieu, Notre-Dame du Mont Carmel.

Marie se présente à Maria Esperanza comme « Mère Réconciliatrice des Peuples et des Nations » : une dénomination très proche de celle de « Dame de tous les peuples », utilisée par la Vierge à Amsterdam. 

Ima de la Dame de tous les peuples
Par Judgefloro (shifted, cropped & recoloured by Rabanus Flavus) — File:09894jfRoads Bigte Virgen Flores Quasi Parish Church Norzagaray villagesfvf 06.JPG, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=52287376

Dans un message du 8 Septembre 1989, Marie se présente aussi comme  Notre-Dame de Coromoto, Patronne du Venezuela (message du 8/9/1989) 

Notre Dame de Coromoto est le nom donné à la Vierge Marie lors de son apparition à un indigène du Venezuela en 1652. C’est une figure catholique du continent américain. Le culte de la Vierge de Coromoto est particulièrement répandu au Venezuela, nation dont elle est la patronne.

Quand la ville de Guanare, capitale de l’état de Portuguesa, fut fondée en 1591, les natifs qui habitaient dans la région, les Cospes, fuirent vers la forêt au nord de la ville pour échapper aux conquistadores, rendant difficile l’évangélisation que ces derniers avaient entrepris.

La tradition place la première apparition de Marie le 8 septembre 1652, dans la forêt où s’étaient enfuis les Indiens. Elle aurait dit au cacique des Cospes, l’indien Coromoto, et à sa femme : « Vous allez à la maison des blancs et vous leur demandez qu’ils vous donnent l’eau sur la tête pour pouvoir aller au ciel », c’est-à-dire pour se faire baptiser.

Selon la tradition orale, le cacique raconta tout à son encomendero, don Juan Sánchez ; celui-ci lui demanda de se préparer avec sa tribu pour recevoir le baptême huit jours plus tard. Des Indiens Cospes se convertirent et se firent baptiser, mais pas le cacique, qui fuit. La légende place à ce moment la seconde apparition de Marie : Coromoto, rendu aveugle par la colère, aurait levé le bras pour la saisir, mais elle aurait disparu.La tradition veut que l’apparition se soit matérialisée dans une marque faite de fibres d’arbre qui se trouve aujourd’hui dans le sanctuaire national de Notre-Dame de Coromoto. Dans le conte, Coromoto est mordu par un serpent venimeux ; blessé et sur le point de mourir, il revient à Guanare et y reçoit le baptême que lui administre un barinais. Guéri, il consacre ensuite le reste de sa vie à l’évangélisation des Cospes qui s’étaient, sous son commandement, opposés aux conquérants.

Statue de Notre Dame de Coromoto
Par Guillermo Ramos Flamerich — Travail personnel, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1464821

Le pape Pie XII déclara en 1950 Notre-Dame de Coromoto patronne du Venezuela. Le pape Jean-Paul II couronna la statue lors de sa visite au sanctuaire marial de Guanare et le pape Benoît XVI éleva le sanctuaire national de Notre-Dame de Coromoto au rang de basilique mineure.

     V- Reconnaissance et sanctuaires 

Reconnaissance

 Après 10 ans d’enquêtes, l’évêque de Los Teques, Mgr Pio Bello Ricardo publia, le 21 novembre 1987, une instruction pastorale dans laquelle il affirmait « que les apparitions à Maria Esperanza  étaient authentiques et avaient un caractère surnaturel, » tout en rejetant les présomptions de nombreux autres voyants.

Concernant les apparitions, Mgr Pio Bello Ricardo fit l’enquête lui-même, sans former de commission. Etant jésuite, il avait reçu une solide formation théologique à la faculté d’Oña à Burgos en Espagne. De plus, il avait fait une thèse de doctorat en psychologie, puis enseigné cette discipline à l’université centrale de Caracas, et s’était intéressé aux phénomènes mystiques et charismatiques.

Comme aucun prêtre de son diocèse n’était qualifié en ces domaines, il mena son enquête méthodiquement, en profitant de ses visites pastorales pour rencontrer les témoins dispersés, des apparitions. Il interrogea 492 personnes et constitua un dossier de 283 déclarations écrites. Les témoins étaient sincères et la prière et les fruits : conversions et guérisons, remarquables.

Cependant, par prudence, il consulta le pape.bDès lors, il publia sa note pastorale du 21 novembre 1987 reconnaissant l’authenticité des apparitions : il écrivit: « Je déclare qu’à mon jugement les dites apparitions sont authentiques et ont un caractère surnaturel. J’approuve donc officiellement que le lieu où elles se sont produites soit considéré comme sacré. Qu’il devienne un but de pèlerinage et un lieu de prière, réflexion et culte, et qu’on y célèbre les actes liturgiques…« (Instrucciòn pastoral sobre las appariciones, Los Teques, 1987). Mais Mgr Pio Bello Ricardo ne reconnut pas les autres nombreux voyants. Il limita sa reconnaissance à la première voyante et la mieux vérifiable. 

Sanctuaire

Maria Esperanza, à travers les messages antérieurs de Notre-Dame, avait reçu la description de l’endroit où devrait être édifié le sanctuaire.  De 1957 à 1974, Mme Maria Esperanza a visité de nombreux sites à travers le Venezuela. Un jour, un collègue de travail de son mari lui a proposé d’aller visiter une ferme qui était en vente à Valles del Tuy. Une rivière calme la traversait. La récolte principale était la canne à sucre  avec un moulin à sucre qui produisait du «papelon».

Notre Dame de Betania
Marie réconciliatrice des peuples et des nations

Une maison dans un style tropical typique y avait été construite et Maria Esperanza a pris la décision d’acheter la ferme. Le propriétaire lui a dit l’avait appelée Betania, à cause de l’endroit où Jésus de Nazareth avait l’habitude d’aller se reposer avec ses amis. Les apparitions reconnues, Mgr Ricardo accueillit la demande de Notre- Dame de bâtir là une église à Marie Réconciliatrice des Peuples, avec un centre d’accueil et d’assistance sur le lieu de l’apparition. La conférence épiscopale du Venezuela a donné à ce modeste sanctuaire un caractère simplement local et non national, réservant ce privilège aux apparitions de Coromoto* (1652), dont le sanctuaire fut consacré par Jean Paul II.

Marie réconciliatrice des peuples et des nations

El Escorial ; Espagne 1980- 2002 La Vierge des douleurs.

Enquête en cours

La profusion des messages prêtés à Jésus, comme l’apparence inhabituelle de la Vierge*, me font émettre de nombreux doutes sur la réalité des messages prêtés par Luz Amparo à Jésus et à la vierge, même si les retombées spirituelles de ces » apparitions » ont fait reconnaître les fondations crées, bâtir une chapelle et autoriser un culte. Néanmoins, les messages prêtés à Marie sont en concordance avec tous ceux qu’elle a pu émettre dans ses apparitions antérieures. Je donne néanmoins l’intégralité de l’analyse de cette apparition.

  • Le spécialiste des apparitions mariales, Mgr Laurentin, l’interrogera d’ailleurs sur ce point.

I – Généralités

Pays de l’apparition

Espagne

Site 

L’Escurial (El Escorial en castillan) est une commune espagnole située à 45 kilomètres au nord-ouest de Madrid, comptant 14 358 habitants en 2003 et membre de la Communauté autonome de Madrid. C’est sur son territoire que le roi Philippe II fit édifier le fabuleux complexe, à la fois palais, monastère, musée et bibliothèque du Site royal de Saint-Laurent-de-l’Escurial. Au XIXe siècle, cette partie haute de l’Escorial fut érigée en commune à part entière sous le nom de San Lorenzo de El Escorial ; c’est cette dernière commune qui est jumelée avec Saint-Quentin

Le monastère de L’Escorial

Contexte historique de 1980 à 2002

Commune de El Escorial

Désignation  

La vierge des douleurs ou Vierge douloureuse.

1981 (avril) : le divorce est légalisé malgré l’opposition de la hiérarchie de l’Église catholique.

1982 (28 octobre) : victoire du PSOE (parti socialiste espagnol) aux élections.

1986 (1er janvier) : entrée dans la CEE (communauté européenne) 

1986 (12 mars) : référendum sur l’entrée de l’Espagne dans l’OTAN, 52,2 % de résultats favorables.

1986 (22 juin) : le PSOE gagne les élections générales, 52 % des sièges à la Chambre des Députés.

1991 (16 avril) : loi de sécurité citoyenne, très polémique car la police peut effectuer des perquisitions sans mandat judiciaire. 

1992 (25 juillet) : 25e Jeux olympiques de Barcelone.

Jeux olympiques de Barcelone

1994 (12 juin) : le PP (Partido Popular) gagne clairement les élections européennes.

1995 (28 mai) : le PP obtient un important triomphe aux élections municipales et régionales.

1996 : (3 mai) : après 13 ans de pouvoir socialiste, le PP accède au gouvernement après son succès aux élections générales du 3 mars.

2000 (12 mars) : Le PP remporte une victoire aux élections législatives, il obtient 183 sièges sur 350 à la Chambre des députés, ainsi que la majorité absolue au Sénat.

II – La voyante 

Luz Amparo Cuevas Arteseros est né dans une famille pauvre dans le hameau Pesebre d’Albaceteño, municipalité de Peñascosa, Castille-La Manche, Espagne. Ses parents étaient María Dolores Arteseros et Jacinto Cuevas Ruiz. Elle a épousé Nicasio Barderas Bravo et a eu sept enfants. C’était une femme humble et peu cultivée mais une bonne communicatrice. Le 14 juin 1981, elle a déclaré que sur le domaine du Prado Nuevo, de la municipalité madrilène d’El Escorial, la Vierge des Douleurs lui était apparue, disant qu’elle était « l’instrument choisi par le Seigneur et la Vierge pour communiquer leurs messages « . En novembre 1980, il y avait eu quelques manifestations antérieures.

Ces apparitions de la Vierge, qui se répéteraient plusieurs fois jusqu’en 2002, ont attiré des milliers de personnes de différentes régions d’Espagne et de pays comme le Portugal, la France, l’Argentine, le Mexique et l’Italie.

Amparo Cuevas a fait entendre des messages vocaux qu’elle affirme avoir été reçus de la Vierge. Ces discours ont été enregistrés et reproduits par haut-parleurs.

En 1985, l’archevêque de Madrid de l’époque, Angel Suquía, à la suite d’une procédure régulière, a décidé de ne pas approuver la nature des supposées apparitions et révélations surnaturelles du Prado Nuevo. En avril 2012, l’archevêque de Madrid Antonio María Rouco Varela a autorisé à célébrer le Triduum pascal sur le site des apparitions et la construction d’une chapelle, tout en respectant toujours la résolution de son prédécesseur. Cette chapelle a été effectivement construite après avril 2012 ; l’archevêque de Madrid, le cardinal Rouco Varela, donna son approbation et le conseil en juin, autorisa la construction.

A côté du nombre de fidèles, il y avait aussi un mouvement de famille et d’ex-fidèles qui accusaient Luz Amparo Cuevas, et l’organisation qui s’était formée autour d’elle, d’être une secte destructrice et d’user d’abus physiques et psychologiques.

Le 26 mai 1983, Luz Amparo a subi une attaque de trois inconnus.

Vendredi 17 août 2012, Luz Amparo Cuevas Arteseros est décédée à son domicile d’El Escorial, après une longue maladie. Ses funérailles ont ouvert la chapelle dédiée à la Mère de Dieu qui a été élevée sur le site de l’apparition, chapelle qui était l’une des demandes que la Vierge a effectuée « pour la mesure de la Passion de son Fils » et où elle a été enterrée.

Luz Amparo Cuevas, illettrée et analphabète était née en 1931 ; son enfance et sa vie de jeune fille furent remplies de souffrances.  Elle se marie à 25 ans et souffre du coeur et sa santé s’améliore nettement après une visite à Lourdes. Luz Amparo Cuevas habitait El Escorial  [l’Escorial], petite ville de la banlieue de Madrid (à 58 km du centre de Madrid, 48min en voiture) ; l’ordinaire dont elle dépend est l’archevêque de Madrid. San Lorenzo de El Escorial est juste à côté de l’Escorial mais ce sont deux municipalités différentes. 

Luz Amparo Cuevas

III – L’Apparition (généralités) 

Date

Depuis le 14 juin 1981, avec des messages pour le monde jusqu’en mai 2002. Ensuite, la Vierge continua d’apparaître à Luz Amparo Cuevas. 

Nombre et durée des apparitions

Des apparitions de la Vierge des Douleurs ont lieu à El Escorial, essentiellement le premier samedi de chaque mois sur le Pré Neuf (Prado Nuevo). Elles s’étendent du 14 Juin 1981 à 2002, soit sur 21 ans. 

Tonalité 

Triste : la Vierge se présente comme la Vierge des douleurs.

Nature de l’Apparition (privée ou publique)

Après Mai 2002, elle ne donna plus de messages pour le monde, mais elle tenait à faire sentir sa présence et bénir les personnes et les objets, le premier samedi du mois.

Emplacement des apparitions

Jeudi 13 novembre 1980, et d’autres fois, dans l’appartement de Miguel et Julia, les employeurs de Amaparo Cuevas. Le 14 Juin 1981,c’est la première fois que la Vierge apparaît sur le frêne dans le domaine du Prado Nuevo (pré neuf) après déjeuner. 

Apparition de L’Escorial
Frêne et fontaine

Récit 

A l’ Escorial, non loin de Madrid, Le Seigneur va choisir une âme humble et pauvre : Luz Amparo Cuevas. Le 1er mai 1981 (1er vendredi du mois) la Vierge lui apparait et lui demande la récitation du Saint Rosaire, prière  et pénitence pour sauver des âmes.

Le 10 mai 1981 : seconde apparition de la Vierge. Elle demande à Luz de transmettre le message donné  précédemment, de prier le Rosaire mais aussi de s’approcher de l’Eucharistie, de communier les  1er Vendredis du mois afin de prier pour l’unité des chrétiens dans l’Eglise Catholique.

Dimanche 14 juin 1981: 1ère apparition de Notre-Dame au jardin du Pré-Neuf.

Elle se présente sous le vocable de Vierge Douloureuse.  Elle demande une chapelle en l’honneur de son nom en un lieu précis pour qu’on y vienne du  monde entier « méditer la Passion de son Fils ».  S’il est fait ce que Marie demande, il y aura des guérisons  et l’eau guérira. (Luz était venue pour laver la vaisselle à la fontaine). Marie bénira  tous ceux qui prieront tous les jours en ce lieu le Rosaire. Beaucoup seront  marqués d’une croix au front (la croix des élus). Le 24 juin 1983 : la Vierge Marie insiste sur le détachement des choses de ce monde, sur l’union d’amour et de miséricorde envers nos semblables.  

IV – Analyse de l’Apparition

Apparence de la Vierge

La Vierge apparaît pour la 1ère fois à  Luz, habillée de son vêtement de deuil. Le 10 mai 1981, seconde apparition, la Vierge est tout de blanc vêtue. Le Dimanche 14 juin 198, pour sa apparition au jardin du Pré-Neuf, elle se présente sous le vocable de Vierge Douloureuse et porte une tunique grenat et un manteau noir couvrant sa tête. 

Interview de la voyante par Mgr R.Laurentin, spécialiste des apparitions

Mgr R. Laurentin : Pouvez-vous me décrire la Sainte Vierge, comment est-elle ? Ses vêtements ? Son visage ?

L A : Je ne l’ai pas toujours vue vêtue de la même manière. Je l’ai souvent vue avec une tunique jaune (couleur du Vatican) et Elle avait les armoiries du Pape sur Sa cape. Sa chevelure est rousse, frisée. D’autres fois, je l’ai vue en Vierge douloureuse.

Mgr R. Laurentin : avait-elle un voile ?

L A : Elle avait un voile qui se croisait sous le cou et était habillée d’un manteau noir et d’une tunique de couleur grenat. Ses yeux verts sont très beaux et nul mot ne peut exprimer la beauté de ce `vert’. C’est une beauté comme il n’y en a pas. Elle a un teint mat, bronzé comme si Elle avait pris le soleil.

Mgr L : La couleur des cheveux ? 

L A : Roux.

Mgr L : Pendant combien de temps l’avez-vous vue ? Je pense que maintenant les apparitions sont terminées ?

L A : maintenant les Apparitions sont privées.

Mgr L : sans message ?

L A : il y a des messages, mais ils sont privés. 

Attitudes de la Vierge

Le 14 Juin 1981,des larmes silencieuses coulent sur ses joues.

Paroles de Jésus (extraits) 

Le Jeudi 13 novembre 1980, Jésus s’adresse à la voyante dans l’appartement de Miguel et Julia, les employeurs de Amparo Cuevas

« Fille, prie pour la paix du monde  
et pour la conversion des pécheurs  car le monde est en grand danger. » 
Un peu plus tard, ce même jour :« Fille, n’aie pas peur. Prie pour la paix du monde et pour la conversion des pécheurs. Aimez vous les uns les autres.Tu vas recevoir des épreuves de douleur. »

Samedi 15 novembre 1980, chez Miguel et Julia,

Luz Amparo reçoit les premiers stigmates et lorsqu’effrayée elle demande : mais qu’est-ce que c’est ?  Elle voit et entend le Seigneur crucifié lui dire :« ma fille, c’est la passion du Christ. C’est une épreuve.  Tu dois la subir tout entière. » Comme Amparo s’exclame : « Je ne peux pas tenir! » Elle entend de nouveau le Seigneur qui lui dit : « Si toi, au bout de quelques secondes tu ne peux pas tenir,  qu’ai-je eu à souffrir, moi, pendant des heures entières sur la croix,  mourant pour ceux-là mêmes qui me crucifiaient ?  Tu peux sauver beaucoup d’âmes par tes douleurs. »

Samedi 22 novembre 1980

« Celui qui craint Dieu recevra sa récompense au Ciel. Celui qui le méprise et le blasphème n’entrera pas au Royaume des Cieux. Dieu sème la graine dans les coeurs, mais il arrive que la plupart des coeurs,  pleins de ronces, ne laissent pas croître la semence ; il vaudrait mieux pour eux n’être pas nés,  parce qu’à ceux-là je donne actuellement beaucoup d’occasions de se sauver.  Lorsqu’arrivera le moment terrible, il n’y aura pas de lamentations,  je n’aurai pas d’oreilles pour les entendre.  

Le temps est très proche, ne vous bouchez pas les oreilles.  Heureux ceux qui se repentent : ils pourront entrer dans le Royaume des cieux,  car Dieu peut tout et en une seconde,  il peut jeter au fond de l’enfer le blasphémateur,  celui qui commet des péchés sexuels, l’incrédule, les hypocrites….Je suis en train de donner des preuves pour qu’ils se sauvent ; qu’ils implorent Dieu, leur Père céleste.  

J’ai donné ma vie pour les racheter tous, qu’ils ne soient pas aussi ingrats. Dis-leur que Dieu, avec son grand pouvoir, peut illuminer la Terre  et y faire brûler tous les impurs.  [les impurs sont ceux qui commettent des péchés sexuels] Dis-leur que Dieu pourchassera tous ceux qui publient des doctrines fausses. Dis-leur qu’ils mettent en pratique la doctrine chrétienne. Que le prêtre ou le religieux fasse voeu de pauvreté, chasteté et obéissance, qu’ils respectent ces vœux ;  s’ils ne le font pas, alors Je viendrai  et ils rendront compte. Prie beaucoup, ma fille, pour la paix en Espagne et dans le monde entier;  fais beaucoup de sacrifices et demande à tous de le faire.  

Demande qu’ils n’outragent plus le Coeur de Jésus  et qu’ils prient (demandent) par l’intercession de ma divine et très pure Mère,  dont le Coeur est transpercé de douleur  à cause de tant d’offenses faites à son Fils. Qu’ils récitent tous les jours le Rosaire pour la paix du monde  et qu’ils fassent beaucoup de sacrifices. »

Paroles de la Vierge

1er mai 1981 

« Je vous demande très peu de chose : de prier et, par votre oraison et votre pénitence, de nous aider, mon Fils et moi, à sauver beaucoup d’âmes qui sont errantes, dans l’attente de quelqu’un pour les sauver. Priez beaucoup et faites beaucoup pénitence pour vous sauver tous. Il est très important de communier les premiers vendredis du mois, avec beaucoup de dévotion. Ma fille, ne cessez pas de réciter le rosaire. Dis leur que s’ils ne m’écoutent pas, il y aura beaucoup de morts, l’Eglise s’affaiblira, il n’y aura pas de travail mais beaucoup de misères, surtout en Espagne. » 

Dimanche 10 mai 1981, chez Julia et Miguel :

« Le péché d’impureté [= le péché sexuel] offense beaucoup le Seigneur. Soyez très humbles car l’orgueil ferme les portes du Ciel. Persévérez car je suis très contente de vous et intercédez pour les prêtres afin qu’ils soient de bons fils de Dieu. Priez pour la paix en Espagne, particulièrement pour le pays basque. » 

Dimanche 14 juin 1981

C’est la première fois que la Vierge apparaît sur le frêne dans le domaine du Prado Nuevo (pré neuf) après déjeuner. « Je suis la Vierge des douleurs. Je veux qu’on construise en ce lieu une chapelle en l’honneur de mon nom. Qu’on vienne de toutes les parties du monde y méditer la Passion de mon fils qui est complètement oubliée. Si on fait ce que je dis, il y aura des guérisons. Cette eau guérira. Quiconque viendra ici réciter quotidiennement le Rosaire sera béni par moi. Beaucoup seront marqués d’une croix au front. Faites Pénitence. Faites oraison. » 

Paroles de Jesus

6 juillet 1981 

« Je ne puis voir Ma Mère souffrir ainsi. Voilà pourquoi c’est Moi qui vais envoyer le châtiment à toute l’humanité si ingrate. Mais dis à tous ceux qui croient, qu’ils n’aient crainte, car rien ne les affectera ; croyez en elle, car elle vous ouvrira les portes du Ciel ; et qu’elle ôte ce manteau de Vierge Douloureuse pour revêtir le manteau blanc.» 

Paroles de la Vierge

28 juillet 1981

La Vierge : « Priez pour les prêtres et les religieux car Mon Fils porte une croix très lourde pour tous ceux qui ne sont pas fidèles à Dieu ; priez pour les incrédules ; le châtiment est très proche; dis-leur de m’écouter car je veux qu’ils se sauvent tous. »

8 septembre 1981

« Ma fille, demande à tous de prier beaucoup pour mon fils bien-aimé le Pape Jean-Paul II et pour la paix en Espagne. Si l’Espagne ne change pas, elle sera châtiée.» 

Paroles de Jésus et de sa mère

25 septembre 1981

Jésus : « En 1983, les châtiments augmenteront : il y aura de grands tremblements de terre, de grandes sécheresses, des maladies qui causeront la mort. Il est important de souffrir et par la souffrance on parvient au Royaume de Dieu. »  

La Vierge : «Ne fais pas attention aux avis/conseils terrestres. Les demeures de ceux qui seront choisis, sont prêtes ; les cachots de l’enfer aussi (sont prêts). La lutte vous paraîtra très longue ; nombre de prêtres offensent constamment mon Fils. Prends cette croix, ma fille et suis mon Fils.  Le Châtiment aura lieu le…(date non divulguée par Amparo tant qu’elle n’a pas du Ciel la permission et l’injonction de le faire). Les demeures de mon fils sont presque vides ; celles de l’ennemi sont combles.  

Paroles de la Vierge

2 octobre 1981

« La Russie est le fléau de l’humanité ; priez pour qu’elle se convertisse.  Tous les peuples de la terre se frapperont la poitrine et ils verront le Fils. Le Rosaire, récité avec dévotion, a une grande force ; mes enfants, n’allez pas vous fourvoyer avec les faux prophètes ; qu’aucune erreur ne trompe les élus. Rendez-vous compte, mes enfants, que Satan s’efforce de parvenir à perdre les âmes ; il s’est introduit dans l’Eglise. Dis-leur, Ma fille, que l’heure approche, elle est très proche : on ne fait pas cas de mes avertissements et certains n’auront pas le temps de se repentir  Adieu, Ma fille, sois forte comme le fut mon Fils, jusqu’au dernier instant. Adieu, Ma fille. »

14 octobre 1981

« Priez le Rosaire chaque jour avec une grande dévotion ; faites une brève méditation après chaque mystère, offrez-le pour la paix du monde, particulièrement pour la paix en Espagne, car l’Espagne est sur le point d’être châtiée.  Je suis la Vierge des Douleurs ; dis à tous, ainsi qu’aux prêtres, que je désire en ce lieu une chapelle en mon honneur, pour que l’on y vienne de toutes les parties du monde partager avec moi ces douleurs que j’endure pour toute l’humanité. Que l’on vienne à cette chapelle, méditer la Passion de Mon Fils.  

Dis-leur à tous de s’approcher de l’Eucharistie ; Mes enfants, Je vous demande de beaucoup prier, car mon Fils attend vos prières. Priez beaucoup, mes enfants, parce que beaucoup d’âmes se condamnent, n’ayant eu personne qui ait prié pour elles.  Priez beaucoup, mes enfants, priez pour qu’il n’y ait plus de guerre, car le monde est au plus mal ; faites pénitence et rendez visite au Saint Sacrement. Dis-leur à tous que lorsque la chapelle sera édifiée, elle sera appelée chapelle Notre Dame des douleurs. » 

16 octobre 1981

« Ma fille, Je sais comme tu souffres, mais tu sais quels mérites ont ces douleurs, combien de pécheurs se convertissent et s’approchent de la sainte Eucharistie.  Je désire te le répéter ma fille : offre tout pour la conversion des pécheurs, mais surtout, ma fille, accepte et supporte avec humilité les souffrances que mon Fils t’envoie. Offre-les ma fille.  Vois, ma fille, rends-toi compte que ceux qui sont fils héritiers de Dieu et héritiers avec le Christ, devront souffrir avec Lui afin de partager avec Lui sa gloire, ma fille.

Il est très important de sauver l’âme, le corps n’a pas d’importance et ne sert de rien, pas même de fumier pour la terre. Priez mes enfants, faites beaucoup de sacrifices pour les pécheurs, car beaucoup d’âmes sont en enfer parce qu’elles n’ont pas eu quelqu’un qui ait prié pour elles ; et comme c’est horrible d’être dans le lac de flammes, Ma fille ! Vois un instant comment c’est. » [ l’enfer) 

Paroles de Jésus

23 octobre 1981

« Appelle Elohim, ma fille, appelle Elohim, ton Père céleste, Roi de l’univers, pour qu’ll te console, ma fille ; ces mêmes souffrances, Je les supporte moi-même sans cesse à cause de la perversité de tous les pécheurs. Dis-leur de se convertir, de ne plus commettre de péchés, car ils se détruiront eux-mêmes… Ma fille, appelle-Le pour qu’ll te console. Dis-leur à tous que s’ils ne confessent pas leurs fautes et ne se repentent pas, le Père Eternel les enverra dans le lac de souffre pour toute l’éternité.

Dis-leur à tous qu’ils n’auront pas le temps de se repentir. Le Père Eternel va déverser Sa colère d’un moment à l’autre ; qu’ils se repentent. Que les hommes se repentent, avant que n’arrive l’heure du châtiment, car la lutte sera horrible.. Car ce sera horrible d’aller avec l’Ennemi,  qu’ils confessent leurs fautes, qu’ils ne se laissent pas tromper par l’ennemi. 

Paroles de la Vierge

Satan veut s’emparer de toute la Terre et il est en train de s’emparer de l’Eglise ; rends-toi compte que le péché d’orgueil est le péché qui conduit à tous les péchés du monde. Il faut être humble. Pense que Mon Fils a choisi ce qu’il y a de plus humble sur Terre ; l’humilité est le principal fondement de tout. Ma fille, offre tes douleurs pour la conversion de la Russie, ma fille. La Russie, la Russie détruira tout. »  

Le 6 novembre 1981

« Je désire que l’on construise une chapelle pour méditer la Passion de mon Fils, que l’on écoute la Parole de Dieu. La loi de l’Evangile, c’est la loi que mon Fils a donnée à son Eglise, parce qu’en dehors de son Eglise il n’y aura pas de salut, ma fille. Dis-leur de m’écouter, car Je les aime tous. »

Paroles de Jésus

Le 13 novembre 1981

Jésus : « Ma fille. Ecoute-Moi, mon cœur victime est las de l’ingratitude de mes enfants bien-aimés. Je ne te parle pas de la méchanceté des impies, mais de la malice des chrétiens. Mais ils ne veulent rien, ce sont des ingrats. J’ai fait pour tous, ce que j’aurais fait pour mes propres enfants, ma fille ; ils n’en sont pas dignes du tout.  Mais l’Ennemi éternel est entré dans la race maudite pour s’emparer de tous et il a conquis toute la race. Il est venu aussi diviser la famille, laquelle a commencé à se détruire elle-même, lorsque des lois ont été promulguées. 

Mais je ne cesse de vous prévenir. Si Je ne vous avais pas avertis, vous auriez moins de responsabilité, mais à partir de maintenant, quelle excuse aurez-vous, mes enfants ! Vous ne pourrez pas vous disculper.

Venez repentis et contrits, vous efforçant de vaincre les mauvaises tendances de vos passions et des séductions que le monde, le démon et la chair vous présentent, comme il le fit un jour au Paradis, avec vos premiers parents naturels. 

Du commencement de ma vie jusqu’à la fin, j’ai recherché en tout le sacrifice, la pauvreté, l’humilité, l’inconfort. Dis-leur qu’il n’y a pas d’amour qui rende heureux s’il n’est greffé sur mon amour. Oui, Ma fille, avertis-les tous. Regarde, ma fille, aujourd’hui Satan est en train de célébrer sa fête dans les profondeurs de l’enfer ; tu vas le voir… regarde… comme les cavernes sont remplies d’êtres maudits, de pécheurs, d’injustes ;

comme ils se cachent dans le feu ; ce sont des esprits mauvais, Ma fille. Pense que l’enfer est rempli de pécheurs et que c’est pour toute une éternité.  Certains pensent : comment est-il possible que Dieu, si miséricordieux, puisse leur envoyer ce châtiment ? Oui, Ma fille, Mon Père Eternel est miséricordieux, mais il est juste et il donne à chacun ce qu’il mérite.

Regarde Ma fille, pour ne pas que tu sois horrifiée et que tu restes sur ce goût amer, tu vas voir un coin de Ciel ! Ma fille, vois quel bonheur, quelle douceur, quelle paix, quelle joie, ici il n’y a pas de jalousie, de souffrance, tout n’est qu’amour. Là où je suis, il ne saurait y avoir de souffrance, Ma fille ; là où sont Satan et ses suppôts, il n’y a que tourments et souffrances.  Sois humble, car l’humilité est le fondement principal pour parvenir au ciel. 

Paroles de la Vierge

« Moi qui te parle. Je suis ta mère, tu seras contente, ma fille, de la récompense que Je t’ai donnée de voir ta maman de la terre ; elle est au paradis, grâce à tes prières.  Tu sais bien, Ma fille, que tu ne me plais pas, que tu ne saurais me plaire si tu n’es pas humble ; dis-leur de s’humilier, car seuls les humbles peuvent me plaire, ma fille.. Ma fille, pour moi il n’y a pas de politique, ma politique c’est l’amour et celle de mon Fils, la croix. Moi, je ne fais pas de distinction de races ; la politique ne vous servira pas à vous sauver, Ma fille, mais à vous condamner. Adieu, Ma fille, sois humble jusqu’au dernier instant, applique les conseils de ton Père spirituel, car tu le sais, c’est un bon enfant de Dieu; fais cas de mes conseils et des siens. Adieu, Ma fille, adieu. »

Paroles de Jésus

Le 20 novembre 1981

Jésus : « Qu’ils sachent tous que le châtiment est très proche; qu’ils sachent tous aussi que c’est ma Mère qui retient ce châtiment par ses larmes et ses douleurs ; le Père Eternel attend qu’ils se repentent de leurs fautes, car il va y avoir de grands malheurs dans le monde et de grands tremblements de terre dans plusieurs nations. Oui, Ma fille, cela est très dur, mais il faut que tu souffres. Il faut qu’au moins un tiers de l’Humanité se sauve. »  

Paroles de la Vierge

« Beaucoup d’entre eux n’ont pas connu mon Fils ; ce n’est pas de leur faute s’ils sont, de fait, en état de péché mortel ; ils n’ont eu personne qui leur enseigne la doctrine, prie pour eux tous, comme moi-même.  Je supplie mon Fils. Oui, Ma fille, tu ne sais pas combien d’âmes montent au ciel par l’intermédiaire de vos prières ; elles montent en une foule lumineuse, en bandes lumineuses vers le ciel. 

Beaucoup de prêtres ne méritent pas une prière, car ils ne cessent d’offenser mon Fils. Les péchés des personnes consacrées appellent le Ciel et attirent la vengeance. Oui, Ma fille, certains prêtres offensent beaucoup mon Fils. Un grand châtiment va s’abattre sur eux, car ils ont encore plus de responsabilité que quiconque et parce qu’ils condamnent beaucoup d’âmes.

Le Vicaire de mon Fils aura beaucoup à souffrir, parce que, pendant un temps l’Eglise sera livrée à de grandes persécutions ; ce sera le temps des ténèbres ; l’Eglise passera par une crise affreuse. Ma fille, tu sais que l’humilité est la base principale de tout et c’est l’orgueil qui condamne tous les hommes, car l’enfer est rempli d’êtres orgueilleux et Satan a formé son armée avec l’orgueil.  Sois humble, Ma fille, obéis à ton père spirituel. » 

Paroles de Jésus

25 novembre 1981

« Tu auras les plaies mais elles seront invisibles de l’extérieur ; mais tu les ressentiras comme si elles étaient apparentes. Ma fille, recherche l’humiliation; cherche ta simplicité. 

Paroles de la Vierge

 « Il peut arriver parfois que le corps de Mon Jésus bien-aimé ne soit pas consacré, parce que le prêtre avec ses mains souillées par le péché, a perdu la foi en Mon Fils.  Il ne descend pas parce que le prêtre ne croit pas en Lui. Ma fille, leur orgueil les remplit de vanité et devient leur perdition. 

Paroles de Jésus

11 décembre 1981

«  Comme tu me consoles, ma fille, quand tu fais tout ce que Je te demande!  Pense que c’est celle que J’aime le plus, qui souffre le plus.  Aide-Moi à sauver beaucoup d’âmes, n’admets pas qu’elles s’éloignent de Moi. Beaucoup d’âmes se sauvent par le Rosaire, continuez à le réciter avec dévotion en l’offrant pour la conversion de la Russie, car la Russie est le fléau de l’Humanité. Fais beaucoup de pénitences et offre-les pour la Russie.  

Dis-leur que le Christ ne veut pas de qui n’est pas humble; c’est l’unique façon de se sauver, en étant humble.  Humilie-toi, prie pour le Saint Père ; il va beaucoup souffrir ; je serai avec lui jusqu’au dernier instant pour recevoir son sacrifice et sa vie. Le monde est au bord du précipice ; la franc-maçonnerie s’est introduite dans l’Eglise ; la société est proche des châtiments les plus terribles. Il y aura beaucoup de morts, de maladies, de grandes guerres » 

Paroles de la Vierge

« Mon Fils l’a dit, alors que J’étais au pied de la croix : « Mère, voici mes frères, prends-en soin et aime-les ». Et II a dit aussi : « Vous n’êtes pas seuls, vous pour qui j’ai donné ma vie, vous avez maintenant une mère à laquelle vous pouvez avoir recours dans toutes vos nécessités ». Explique ce que tu vois en ce moment: [Vision de l’enfer] 

Luz Amparo : « Je vois une planète obscure et marécageuse qui est pestilentielle ; je vois beaucoup d’êtres abominables luttant les uns contre les autres, en train de blasphémer ; ils sont embourbés jusqu’à la ceinture ; maintenant ça sent le soufre ; on entend des gémissements de tous côtés; c’est horrible. »

« Vois, il n’y a ni forêt, ni rivière, il n’y a qu’obscurité et ténèbres. Je ne veux pas qu’ils se condamnent. Mais ils sont  ingrats, ils ne veulent pas en tenir compte. »[Vision du Paradis] 

« Vois, Ma fille, comme cette planète est différente ; ces planètes sont distantes de la Terre, ce sont les demeures, sur lesquelles il y a la vie éternelle. Vois à quelle distance immense elles se trouvent par rapport à la Terre ;

regarde ces lacs aux couleurs immenses; vois  ces âmes si pures ; ces prés remplis de belles fleurs ; ces arbres aux beaux fruits, comme tu n’en as jamais vu nulle part sur Terre. Je crois qu’il vaut la peine de souffrir pour jouir ici éternellement, Ma fille. Mon Fils et Moi, nous souffrons constamment à cause de la perversité du monde. Demande beaucoup d’humilité. « 

Paroles de Jésus

18 décembre 1981

« Le monde va de mal en pis. Le châtiment est très proche. Je ne sais comment le monde et mon Eglise vont se purifier. Rendez-vous compte que Dieu le Père va envoyer deux châtiments très grands : l’un sous forme de guerre, de révolution et dangers révolutionnaires. Et l’autre sera envoyé par le ciel. II viendra sur la terre une obscurité intense qui durera trois jours et trois nuits. Rien ne sera visible ; l’air deviendra pestilentiel et nocif et causera du mal et pas seulement aux ennemis de la religion. Pendant les trois jours de ténèbres, il n’y aura pas de lumière artificielle ; seuls les cierges bénis brûleront durant ces jours de ténèbres ; les fidèles devront rester dans leurs maisons, priant le Rosaire et implorant la miséricorde divine. 

Tous les ennemis de l’Eglise, visibles et inconnus, périront sur toute la Terre pendant cette obscurité universelle, à l’exception de quelques-uns qui se convertiront.  Saint Pierre et Saint Paul interviendront pour l’élection d’un nouveau Pape. Regarde : la Terre sera enveloppée de flammes, beaucoup d’édifices de la Terre s’effondreront et il semblera que le ciel est à l’agonie. Des millions d’hommes mourront par le fer, les uns à la guerre, les autres au combat ; des millions d’autres mourront de mort imprévue. Cela surviendra lorsqu’il semblera que l’Eglise a perdu tous les moyens humains pour faire face à la persécution.

Les évêques, les prêtres, les ministres du Christ négligent la prière dans l’Eglise. Il n’y a pas la foi dans l’Eglise. Soudain les persécuteurs de l’Eglise du Christ et tous les hommes adonnés au péché mourront ; la Terre deviendra comme le désert. Alors ce sera la paix et la réconciliation entre Dieu et les hommes. 

Offre toi aussi pour la conduite du clergé et le relâchement futur des couvents, pour tous mes prêtres, pour les péchés d’impureté que certains commettent sans cesse. Prie aussi pour la conversion de la Russie car dans mon Eglise, il n’y a que de la politique, et la politique détruit ma religion catholique… En union avec moi, chaque jour, je te donnerai, deux heures d’agonie ; offre-les pour les prêtres, car je souffre constamment pour eux. N’aie crainte de souffrir; la souffrance est un trésor et bientôt tu en recevras la récompense. »

Paroles de la Vierge

« Des prêtres, des évêques, des cardinaux et la majeure partie du clergé, vont sur le chemin de perdition et à cause d’eux, beaucoup d’âmes sont en train de se condamner. »

Paroles de Jésus

25 décembre 1981

Jésus : « Ne me laisse pas seul. Bien que Je leur parle, elles ne veulent pas m’écouter parce que leur cœur est trop attaché aux biens de la Terre. Certaines âmes sont de grandes pécheresses, mais elles se repentent et ce sont ces âmes qui véritablement portent ma croix. Parmi ces âmes qui ont tant péché, il y en a beaucoup qui m’aiment vraiment !

Luz Amparo voit Jésus sur le chemin de croix. Aujourd’hui Jésus suit un chemin rempli de pierres, avec la croix sur son épaule. Ah, il est tout couvert de sang ! 

« Je ne permettrai pas que Satan trompe mes âmes choisies.. Le Rosaire a un grand pouvoir. Laisse-toi guider par ton père spirituel.. Rends-toi compte que, malgré tes fautes, je t’ai préservée pour ne pas que tu tombes pour l’éternité dans l’abîme de l’enfer. » 

Paroles de la Vierge

« Sois humble et demande à tous d’avoir beaucoup d’humilité, car sans humilité, on n’obtient rien. » 

1er janvier 1982 

Vers 14 heures alors que Luz Amparo se trouvait chez elle, en compagnie de sa famille et de quelques amis, elle entra en extase tout en recevant les stigmates de la Passion. 

« Mes enfants, j’apporte la paix à la Terre, je veux qu’il y ait la paix sur Terre. Je veux que vous vous aimiez les uns les autres; de cette manière vous pourrez parvenir au royaume des Cieux. Priez beaucoup pour le salut du monde.Certains prêtres font du tort à beaucoup d’âmes. Priez pour ceux qui ne prient pas et faites pénitence pour ceux qui ne le font pas.  Priez pour l’Espagne parce qu’elle est en grand danger. »

1er janvier 1983 

Premier samedi du mois, au Prado Nuevo, El Escorial. 

Au cours de la récitation du Rosaire, au commencement du cinquième mystère, Amparo tombe en extase et transmet le message suivant : « Ma fille, je suis votre Mère et vous apporte paix à la Terre. Mais les hommes fomentent la guerre. Je viens emplie de douleur, mais je viens aussi emplie de miséricorde et d’amour pour tous mes enfants. Je verse des grâces à toute l’humanité, mais l’humanité me répond par toutes sortes de péchés, de crimes et de moqueries.

Je veux, ma fille, que tous se sauvent ; c’est pour cela que mon Fils descendit sur Terre, afin qu’ils le raillent et le mettent à mort par la Croix, afin que vous puissiez obtenir le Ciel, mes enfants. Mais pour obtenir le Ciel, il faut obéir mes enfants, aux règles que le Père éternel a établies pour toute l’humanité. Beaucoup d’entre vous, mes enfants, ne voulez pas obéir à ces règles : vous partez sur le chemin du péché et de la perdition de votre âme. »

7 janvier 1984

« Mes enfants, Je viens vous demander d’avoir la paix et l’amour. Sans paix et sans amour entre vous, vous n’obtiendrez pas le Ciel. Je vous demande également le sacrifice ainsi que la prière.  Oui, Ma fille, tu dois beaucoup souffrir pour sauver les âmes. Voilà pourquoi Je te demande l’humilité ; l’humilité, Ma fille. Il vaut la peine d’être humble pour ensuite obtenir cela, Ma fille. »  « baise le sol, ma fille, baise le sol en acte d’humilité. »  

7 Juillet 1984 

« Ils pensent aussi que tu ne peux pas avoir été choisie par le Christ. Si le Christ t’a choisie parmi eux, ce n’est pas pour ta sainteté ou ta bonté, ma fille, mais parce que tu étais une grande pécheresse, car les grands saints furent de grands pécheurs ; baise le sol, ma fille, en réparation de tous les péchés du monde. Vous tous qui jouissez des plaisirs du monde, mes enfants, ne croyez pas que vous allez réussir à monter au Ciel pour jouir aussi de la Gloire.

Pour parvenir au ciel, il faut imiter le Christ et observer L’Evangile.  Que celui qui a deux tuniques, en donne une à son frère. Mes enfants, car le Christ allait de village en village sans avoir de tunique de rechange. Tous ceux qui observeront les dix commandements de la Loi de Dieu, se sauveront, Ma fille. Je ne condamne pas les ignorants, ma fille, mais ceux qui me connaissent et me méprisent. » 

1erJanvier 1985

La voyante voit se dérouler les scènes de la Nativité.

Paroles de Jésus

4 Janvier 1986 

« Vous devez aussi être très purs, car la pureté aussi est une grande vertu. Mortifiez votre chair, mes enfants, il faut mortifier vos sens, sinon vous n’arriverez pas jusqu’à moi. Cela coûte beaucoup, mais j’aime ce qui coûte. Vous devez être aimables et doux avec les autres. Cela ne vous peine pas de voir que vous offensez des enfants de Dieu ? Faites attention, vous devez être des modèles de perfection. Il vous faut apporter la joie et la sympathie aux autres par votre comportement.

Ce que l’on a dans le coeur doit se refléter sur le visage ; le vôtre doit refléter la plénitude de Dieu. Donnez l’exemple, mes enfants. Et toi, ma fille sois humble, très humble : donne l’exemple de l’humilité. Je voudrais faire comprendre aux hommes combien mon Père est indigné contre eux, contre vous et maintenant rien n’est capable d’arrêter son bras. Ni la vue de ma croix, ni le spectacle de mes souffrances ne peuvent faire cesser sa colère, mes enfants. 

Paroles de la Vierge

« Ne soyez pas lâches : ou vous êtes de Dieu ou vous êtes du monde. Pensez qu’on vous donnera selon vos oeuvres et cent pour un. »

3 janvier 1987

 « Ma fille, mon coeur est encore triste, car les hommes vivent dans l’oubli de leurs obligations envers Dieu. Ils n’observent pas les lois que Dieu institua pour les hommes. Ils ne sanctifient pas les fêtes. La plupart ne mettent pas les pieds dans les temples de Dieu et oublient ses lois. Le Dimanche, beaucoup d’églises sont vides, on ne pense qu’à se divertir, et, cependant, mon coeur continue à répandre des grâces dans tous les coeurs. Quelle tristesse ressent mon coeur, car je vois beaucoup de mes enfants tomber dans les profondeurs de l’enfer.  

Ils oublient Dieu, ils aiment le plaisir, le Monde, et Dieu est toujours le dernier. Ils jurent faussement ; peu leur importe de jurer en mettant en jeu la vie de l’être humain. Ils tuent pour le plaisir de tuer, les fauves sont meilleurs que l’homme, car le fauve ne tue pas, si ce n’est pour se défendre ou s’alimenter, mais l’homme tue pour le plaisir de tuer.

Les mères sont devenues les assassins de leurs propres enfants. Comment mon coeur ne serait-il pas triste ?

Dans les familles, l’amour et l’union ont disparu. Les crimes, les jalousies, la mort persistent. Tout cela est le produit du péché. Et mon coeur continue à souffrir et à répandre des grâces pour que l’homme revienne à Dieu. Crie-leur de se remettre en nos mains, ainsi, les jalousies, les crimes cesseront, et la paix reviendra dans les foyers.  Quel chagrin ressent mon Coeur parce que les chrétiens ne sont chrétiens que de nom. Ils n’accomplissent pas leurs devoirs de chrétiens. Ils ont oublié les lois que Dieu institua ; si les hommes observaient ses lois, aucun fléau ne viendrait sur la terre.

 Beaucoup d’entre vous êtes inquiets, nerveux. Savez-vous pourquoi ? Parce que vous vous préoccupez des affaires du monde plus que de votre âme. Occupez-vous de votre âme et mon Fils s’occupera de vos affaires, mais, vous vous préoccupez de votre nourriture et de votre vêtement, et vous oubliez le royaume de Dieu.

Ne vous rendez-vous pas compte que l’âme est le plus important ? 

Je vous demande de ne pas abandonner la prière, Mes enfants ; adonnez-vous à la prière, ne l’abandonnez pas. Ma fille, je t’ai souvent dit que la prière est l’aliment de l’âme. Si l’âme n’est pas alimentée, elle tombera malade. Prie beaucoup pour les pauvres pécheurs et offre-toi en victime de réparation pour ces pauvres âmes, souffre en silence. Je t’ai déjà dit que ta maladie ne guérira pas, tu pourras seulement être soulagée de ta douleur. Tu peux aider tant d’âmes qui s’écartent chaque jour du chemin de l’Evangile ! 

Je vois comme elles se précipitent en enfer. Je ne peux rien faire : leur liberté les condamne !

Dieu mènera mon oeuvre à bien. Il m’envoie en messagère pour sauver l’humanité et je répands des grâces dans les coeurs. Ma fille, je vous souris car vos prières me plaisent et celles de tous ceux qui viennent ici. Ma fille, un sourire pour tous ! »

2 janvier 1988

En cette matinée du 1er samedi de l’année 1988, Luz Amparo, appelée par la Sainte Vierge, descend avec quelques personnes au Prado Nuevo, où elles se mettent à réciter le saint Rosaire en entier, en commençant par les mystères glorieux, suivis par les mystères joyeux puis les mystères  douloureux. C’est lors du quatrième mystère douloureux qu’elle entre en extase devant les scènes suivantes et le message qui les accompagne. Elle voit la sainte famille dans sa maison à Nazareth. 

« Ma fille, si les hommes imitaient la science de Dieu, les familles seraient plus unies. Les hommes ont oublié l’unité du sacrement de mariage, c’est pourquoi il y a une haine infernale dans leur cœur. la  femme doit être soumise à l’époux. Je vous donne mon exemple. L’homme doit se donner à sa femme et la femme doit se donner à l’homme en toute humilité et mansuétude. Fortifiez-moi, Dieu mon Créateur, pour le moment où je devrai remettre mon Fils à cette cruelle humanité. Je sais qu’Il doit répandre jusqu’à la dernière goutte de Son sang. 

Je m’offre Corédemptrice de mon Fils pour le genre humain. 

Savez-vous, mes enfants, pourquoi il n’y a pas de paix dans les foyers ? Parce qu’il n’y a pas de  sacrifice, ni de prière, ni de pénitence. Les foyers vivent dans la tiédeur. Il n’y a pas d’amour, mais de  l’orgueil. L’ennemi les fait se sentir gravement offensés par leur conjoint et leur fait sentir l’offense plus grande pour que le conjoint n’aille pas vers l’autre. Ma fille, as-tu vu comme mon saint époux  s’agenouilla devant moi avec mansuétude et humilité, et comme la mère de Dieu s’agenouilla devant  l’époux que Dieu lui donna, avec mansuétude et humilité ? Les foyers sont détruis par le manque d’amour.

Demandez tous les jours à la Divine Majesté de Dieu, au Divin Consolateur, qu’Il vous maintienne fermes dans votre Foi, dans votre Espérance, dans votre Charité. Soyez charitables les uns envers les autres. Mes enfants, s’il n’y a pas de charité, vous ne pourrez parvenir au ciel. La charité est la vertu éternelle, celle de l’Amour. Le Père t’a montré que son cœur débordait d’amour, jusqu’à se partager en Trois. Que chacun a une fonction, mais que les Trois ont cet Amour : le Père crée, le Fils sauve, l’Esprit sanctifie. »

7 Janvier 1989 

« Malheur aux pasteurs qui se sont donnés la puissance pour gouverner l’Eglise et qui changent les lois que le Christ y avait instituées. Ils n’obéissent pas au Vicaire du Christ et entraînent les âmes vers l’abîme. Malheur aux pécheurs qui ne veulent ni aimer, ni s’amender. Je suis la Mère de la Divine Justice, Je dois coopérer avec Elle. 

Je suis Corédemptrice avec le Christ, et en ces temps si graves, Il m’a placée comme une ancre de salut pour les âmes. 

Malheur si après tant d’avertissements et tant de grâces, elles ne se repentent pas et continuent à vivre dans l’hypocrisie. »

Année 1990 

« Regarde mon visage rougi de honte : les femmes ont perdu le sens de la pudeur et de la modestie. Satan leur a fait perdre leur dignité. Par les modes immodestes et le péché de la chair, par la luxure il fait de grands ravages dans l’humanité. Les hommes s’entretiennent des choses du monde et ne s’occupent pas de Dieu. »

5 Janvier 1991 

« Ne soyez pas des sépulcres blanchis, car lorsque la chaux disparaîtra, il ne restera que les os et l’ordure. Aimez-vous les uns les autres, c’est le commandement de la Loi de Dieu. Partagez avec vos frères, non le superflu, mais ce que Dieu vous a donné. 

Ma fille, vois comme Dieu aime l’homme et ce qu’il a créé pour lui. Regarde par l’œil du temps : regarde, quel paradis ! Ce paradis préparé depuis la Création du monde, pour tout homme de bonne volonté. Vois comment paissent le taureau et la vache, l’agneau et la brebis, vois comment le serpent le plus venimeux est entre l’homme et l’enfant sans lui faire mal. Vois quels ruisseaux de beauté en ces univers ! Cela était et continuera à être pour l’homme.

Mais l’homme avec sa malice voulut enlever ses attributs au Seigneur pour être au-dessus de Dieu ; mais à Dieu on ne peut enlever ses dons car il est tout et possède tout. Vois la partie réservée à l’homme dont il jouira s’il accepte avec humilité les lois de Dieu.

Mais avec cet autre œil du temps, tu verras ce que l’homme a fait et continue de faire : la cause du péché et la destruction. Vois de grandes guerres sanglantes, de grands tremblements de terre, de forts ouragans, des mers furieuses, des tremblements de terre qui feront engloutir la plus grande partie de l’humanité. 

La cause c’est le péché de l’homme et son manque d’amour. 

« Malheur à vous qui êtes infidèles aux grâces ! Malheur à vous qui ne vous laissez pas guider par l’Evangile! Il vaudrait mieux pour vous être morts, mes enfants, avant que n’arrive l’heure suprême de Dieu. » 

Paroles de Jésus

2 Janvier 1993

« Les mauvaises lectures, mes enfants, et les mauvais livres vont jeter la confusion dans l’humanité. Laissez-les de côté, mes enfants! 

Vision de la béatitude des non catholiques

« Regarde, ma fille, il y a beaucoup de demeures dans le royaume du Père. Regarde, aujourd’hui tu vas voir l’une d’entre elles.  Dans celle-ci, ma fille, se trouvent, bien qu’avec une visibilité moindre, ceux qui sont adeptes d’autres doctrines, croient en un seul Dieu et respectent les Lois du Père, même s’ils n’ont pas part à la demeure des vrais chrétiens et s’ils vivent avec une visibilité moindre que les autres.  Mais regarde, ma fille, ils sont heureux eux aussi ; ils vivent parmi de nombreuses armées d’anges qui voltigent au-dessus d’eux. La miséricorde de Dieu est grande. » 

Vision de la Béatitude des catholiques

« Mais regarde, ma fille, la grandeur de cet autre lieu, où les vrais catholiques pratiquants, les bienheureux martyrs, ont part à la grande Divinité. Regarde, ma fille, celui qui parvient à ce lieu, il boit à cette fontaine, son intelligence s’ouvre et ses sens n’existent plus (Amparo pousse une exclamation de joie), car en buvant de cette eau, les facultés de son âme se sont ouvertes, et elles contemplent les grandeurs. » 

Luz Amparo : Oh! Oh! quels parfums, quelles roses, quels jardins, quels prés! Ah! que de fruits sur ces arbres! Oh, oh, oh…!) 

Jésus : « La Divine Majesté de Dieu veut que tous les hommes aillent au Paradis que Dieu a préparé pour le premier couple et qu’ils jouissent de tout ce qu’Il avait créé pour eux. » 

Amparo (avec une expression de grande joie): Oh, oh…! Il y a toutes espèces de fruits, de fleurs, des ruisseaux, oh ! Des ruisselets… Oh, Ces choses sont sans fin! Il y a des prairies à perte de vue, oh ! Quelles ramures de fleurs colorées! Tous sont vêtus d’habits multicolores. 

Jésus : « C’est ici, au milieu de ces grandeurs que Dieu a placé l’homme, ma fille. (Amparo ne cesse d’exprimer une grande joie). 
C’est pourquoi Dieu veut que l’âme ait part à l’abondance de ce lieu, qu’elle goûte à tous ses fruits savoureux et qu’elle respire son air pur.  « Voilà pourquoi Je vous demande, mes enfants, de ne pas vous attacher autant aux biens matériels, afin que vous puissiez vivre tous ensemble en ce lieu ! »

« Ici personne ne s’ennuie. » ( Jésus)

Amparo : Oh, oh…! Tout ce qui existe ici n’est que beauté et grandeur. 

Jésus : « Regardez, mes enfants, à quel point le Créateur aime sa créature et pourquoi Il n’a pas voulu la détruire ; c’est parce qu’Il veut qu’elle ait part à l’Eden qu’Il a créé pour elle. C’est pourquoi, mes enfants, vous devez lutter contre vous-mêmes. Renoncez aux appétits charnels que vous montre Satan. Et que celui qui vit en couple, vive saintement, avec l’amour qui sort du côté du Christ.

Il y a si peu d’êtres humains qui s’aiment ! Puisque le signe de Dieu c’est l’amour, enflammez vos coeurs, mes enfants, (joie d’Amparo), aimez-vous les uns les autres, car c’est là mon signe : on vous reconnaîtra à l’amour. Qu’il n’y ait pas de discordes entre vous, aimez-vous comme des frères. »

Paroles de la Vierge

1erJanvier 1994 

« Pendant trente ans (?), mon Fils a enseigné aux hommes. Il a établi des lois afin que les hommes se repentent et cheminent fermement vers la vérité. 

Le Rédempteur des âmes a voulu que Je fusse Co-rédemptrice avec Lui.

Et ainsi, nous avons appris aux hommes à vivre cachés pour resplendir dans la grâce. Mon Fils est mort sur la Croix pour que les hommes puissent atteindre une demeure éternelle ; il a laissé un Evangile, des Commandements, des prophètes, pour expliquer aux hommes la vérité de la création. Mais les hommes persistent à ne pas voir et à ne pas entendre; ils sont semblables à ceux de l’époque où le Christ s’est fait chair pour sauver les hommes. » 

Paroles de Jésus

« Venez, mes enfants, Je vous promets de répandre des grâces sur vos âmes. Si les hommes veulent faire disparaître mon nom, c’est parce que les partisans de l’Antéchrist sont répandus à travers le monde entier, pour faire disparaître aussi le nom de Marie ; Marie est haïe de Satan car c’est en Marie et par Marie, en raison du oui qu’elle prononça, que le salut est venu dans le monde. C’est elle qui a porté la lumière en son sein. C’est elle qui a apporté le salut des hommes. Comment les hommes sont-ils capables de la mépriser et de l’outrager? Je veux que dans tous les foyers règne le coeur Immaculé de Marie. » 

« La Mère doit être à côté du Fils et le Fils à côté de la Mère. Moi Je suis toujours à côté de ma mère parce que Je l’aime. Aimez l’Eglise, aimez le Pape, aimez tous les membres de l’Eglise. Les hommes veulent la faire disparaître, mais l’Eglise ne peut pas disparaître parce que le Christ est la pierre angulaire qui la soutient ; et contre le Christ, les hommes sont impuissants. Mes enfants, défendez ce lieu sacré où se sont posés les pieds virginaux de Marie. »

Paroles de la Vierge

7 Janvier 1995 

« Regarde, ma fille, la place qui est réservée à tous ceux qui ont abandonné père, mère, frères, sœurs, héritage et fortune : c’est une place privilégiée qu’ils auront dans le ciel. Mais ceux qui remuent leurs lèvres et ne changent pas leur cœur, Satan est le maître de leur âme, et il viendra la chercher, ma fille, pour la conduire dans un lieu de ténèbres. »

Paroles de Jésus

6 Janvier 1996

« Venez à Moi, et Je vous pardonnerai toutes vos fautes. Je veux que vous jouissiez tous de la vie éternelle. Beaucoup de pasteurs se laissent contaminer par l’Ennemi et dans leur sotte érudition, ils mêlent la Parole de Dieu, qui est la Vérité, avec le mensonge. Mes enfants, ne soyez pas des salariés, ni des travailleurs du monde ; œuvrez pour l’Eglise et dans l’Eglise. Il y a un si grand besoin de prêcher la parole de Dieu, de prêcher un Dieu miséricordieux et juste, qui, au dernier jour, jugera les hommes selon leurs œuvres et selon l’entreprise pour laquelle ils auront travaillé. »

« Mes enfants, travaillez pour mon entreprise, car il y a beaucoup d’âmes qui ont un désir ardent de Dieu, mes enfants, mais ils en ont une très grande méconnaissance. Ah, pasteurs de mon Eglise si aimés de mon Cœur, qui n’êtes pas capables de veiller sur votre troupeau pour qu’il soit gouverné par un seul pasteur et par une seule Eglise, l’Eglise qu’a fondée Jésus-Christ ! Vous restez au niveau de l’humain, je le répète, mes enfants, et vous écartez tout le divin. »

Paroles de la Vierge

« Comment les hommes peuvent-ils douter de ma Virginité, mes enfants. Je crie que ma Virginité fut intacte. Je fus immaculée, sans tache, afin d’être mère de Dieu et mère de l’Eglise. Mes enfants, prêtres aimés de mon Cœur Immaculé, enseignez aux hommes l’Evangile tel qu’il est écrit et aimez-vous les uns les autres comme le Christ vous l’a enseigné. » 

Paroles de Jésus

« Apprenez-leur à se nourrir de l’Eucharistie, car J’ai dit :  « Je serai avec vous jusqu’à la fin du monde », et encore : « Celui qui mangera mon corps et qui boira mon Sang aura la vie éternelle ». Pour cela, ma fille, je demande aux hommes de bonne volonté de changer de vie et de venir à mon cœur, car mon cœur les attend. Aussi grands que soient leurs péchés, plus grande est ma miséricorde. »

« Mais s’ils ne le veulent pas, ma fille, Je viendrai comme juge, Je ne viendrai pas comme ami »

Jusques à quand, mes enfants, aurez-vous le cœur si endurci ? Moi Je vous donne tout ce dont vous avez besoin, mes enfants. Vous demandez la pluie, et vous l’obtenez en abondance. Vous me demandez le pardon de vos péchés, et je me tiens les bras ouverts pour vous les pardonner, mes enfants. Comment êtes-vous si ingrats avec moi ? Dans le monde, il y a des guerres, des discordes, des crimes, la corruption, le désordre, parce que Dieu n’y est pas ! »

« De même que le signe du chrétien est la Sainte Croix, le signe du prêtre est l’habit, mes enfants ; comment l’avez-vous abandonné ?  L’âme de beaucoup d’entre vous est défigurée par l’attachement aux biens matériels. Vous aimez davantage les créatures, Je vous le répète, en oubliant votre Créateur. Votre Créateur passe d’abord, et ensuite la créature. Regarde également, ma fille, ce lieu funèbre, triste et angoissant, parce qu’on y manque de la présence de Dieu : c’est l’enfer le plus grand que l’homme peut éprouver quand il se trouve dans ce lieu. » 

« Et comment pouvez-vous, mes enfants, aller contre ceux qui sont avec moi et chercher ceux qui sont contre moi. Profitez des fruits, mes enfants, et réunissez-vous tous pour être plus forts, mais ne vous laissez pas contaminer par le mal que Satan est en train de semer aujourd’hui dans l’humanité. Et vous, les catholiques, apprenez de ma pauvreté, apprenez de mon humilité. Je vous ai appris le Notre Père, qui le respecte, mes enfants ? Vos greniers sont remplis. »

Malheur à vous quand vous vous présenterez devant Dieu, car vous ne vous êtes pas souvenus des pauvres et des nécessiteux et, comme le riche avare, vous ne pensez qu’à compter et à conserver. » 

« Hélas, la parole ne sert à rien sans les œuvres, mes enfants ! »

« Ne remuez pas tant les lèvres, ne vous laissez pas tromper par l’ennemi, ce sont les œuvres qui plaisent à Dieu, votre créateur, et à votre mère du ciel. Détachez-vous de vos biens, donnez-les aux pauvres et suivez-Moi. Or vous ne le faites pas et vous empêchez les autres de le faire. Ah, ne soyez pas comme le jeune homme riche, lorsqu’il entendit mes paroles, mes enfants, et mon conseil de tout laisser aux pauvres et de me suivre, il partit en pleurant, triste et avec amertume !

Paroles de la Vierge

« Baise le sol, ma fille, en réparation de tant et tant d’outrages que l’on commet à l’égard de nos Cœurs, de tant de sacrilèges que commettent les hommes. »

Paroles de Jésus

Janvier 1997 

Jésus aux prêtres : « Consacrez vous à votre ministère, ne soyez pas des salariés. Ma fille, dis à certains prêtres, ministres du Christ, de savoir ramasser les fruits et de rassembler le troupeau qui se trouve éparpillé en tous lieux. Dis-leur de se consacrer à leur ministère, de ne pas être des salariés, car il y a beaucoup de travail dans l’Eglise. Qu’ils se consacrent, comme des fils de Dieu, dévoués à leur ministère, à réunir tout ce troupeau. Beaucoup de prêtres refusent d’enseigner la justice de Dieu et par orgueil refusent de croire aux apparitions. »  

« Mais malheur à vous, qui ne servez qu’à critiquer, diffamer et calomnier les âmes de bonne volonté ! Vos œuvres ne servent à rien et vos fruits sont stériles, parce que vous n’êtes pas humbles, mes enfants. Votre orgueil vous empêche de reconnaître que la Divine Majesté de Dieu a le pouvoir de faire et défaire ce qu’elle veut. Mais beaucoup d’entre vous avez volé la place de Dieu ; c’est pourquoi il faut laisser à chacun la place qui lui correspond. Votre place est dans l’Eglise, mes enfants, mais si vous vous appelez ministres du Christ, devenez d’autres christs avec Lui. Si le Monde est dans les conditions où il se trouve, mes enfants, c’est parce que beaucoup parmi vous, vous êtes les premiers à ne pas enseigner aux hommes la vérité de l’Evangile. Mes enfants, votre superbe et votre orgueil vous empêchent de reconnaître que Dieu peut se manifester où Il veut, quand Il veut, et à qui Il veut, mes enfants. 

Damnation des hérétiques  

« Regarde, ma fille, ceux qui se sont moqués de ma doctrine et ont prêché une doctrine fausse, regarde dans quel lieu ils se trouvent, ma fille. Leur orgueil les a conduits à vouloir être plus que Dieu et à ne pas laisser le créateur diriger ses créatures. Je donne mes trésors de grâce à qui Je veux, mes enfants. Qui êtes-vous donc, pour imposer des limites à un Dieu ? Dieu n’a pas de limites. Renoncer à la matière et vivre davantage de l’esprit. Et vous, mes enfants, priez, sacrifiez-vous, renoncez à la matière et vivez davantage de l’esprit. Consacrez-vous à Dieu corps et âme, mes enfants. Dieu vous ouvrira les bras et vous recevra dans la patrie céleste. Priez beaucoup pour mes prêtres, pour mes âmes consacrées. 

2 Janvier 1999

« Je promets que grâce à toutes tes souffrances, toutes ces calomnies, ma fille, et toute cette persécution, beaucoup d’âmes reviendront à mon bercail. »

1erJanvier 2000

« Renoncez à tant de confort, mes enfants, à tant de plaisirs que vous donnez à votre corps. Mes enfants, vous ne désavouez pas le péché et vous perdez ma présence. Changez vos vies, Je l’exige de vous, mes enfants. Priez, faites des sacrifices. Priez beaucoup et arrachez l’ivraie que vous portez au fond de votre coeur, mes enfants. Et lorsque, vous aurez changé de vie, Moi, les bras ouverts, je vous embrasserai fraternellement et avec amour, et Je comblerai votre âme de grâces, mes enfants. Mais comment pouvez-vous penser qu’en vivant (beaucoup d’entre vous en tout cas) comme vous le faites, toute la majesté de Dieu ne soit pas outragée et foulée aux pieds ! Car vous avez fait un pacte avec Dieu et vous ne le respectez pas…

« Et savez-vous pourquoi vous n’avez pas atteint l’Amour ? Parce que vous n’êtes pas parvenus à l’humilité. Soyez humbles, et vous verrez comme vous atteindrez l’Amour. Vous avez perdu la présence de Dieu parce que Je ne suis présent, mes enfants, ni dans ce que vous dites ni dans ce que vous écoutez ; ni dans vos promenades, ni dans vos occupations. Vous m’avez écarté de toutes vos actions, mes enfants ; c’est pourquoi vous avez perdu la présence du Dieu très Haut. »

« Regarde-les ; celui-ci est au Purgatoire depuis 50 ans ; cet autre, ma fille, y est depuis 40 ans. Regarde ces prêtres et ces curés, ma fille. Ils souffriront des années et des années au purgatoire. Et c’est par une grâce très spéciale qu’ils ne sont pas tombés en Enfer, ma fille. » 

« Or vous ne cessez de dire : tant de messages et tant de messages ! Mais en faites-vous cas, mes enfants ? »

« Je viens vous rappeler d’observer l’Evangile. Si vous le respectiez, mes enfants, Je ne viendrais pas vous apporter tous ces messages, que vous refusez. Mais comme vous ne faites pas votre devoir, mes enfants, et que je vous aime, Je viens vous avertir et vous rappeler ce que vous êtes. Quelle joie éprouvent nos coeurs quand les hommes se convertissent. Priez, mes enfants, et aimez-vous les uns les autres, tel est le commandement que les hommes ont oublié : le commandement de l’amour. » 

6 Janvier 2001 

« Combien de fois dois-Je vous dire, mes enfants, que Je suis le maître de votre vie ? Je vous donne une opportunité, mais Je peux vous appeler en ma présence, et alors, malgré vos dénégations, ma justice sera terrible. Vous vous croyez des dieux, et c’est pourquoi vous n’acceptez pas mes conseils. Combien de fois vous ai-je dit que Je me cache aux puissants et me manifeste aux humbles, parce qu’ils me comprennent mieux que vous ? Vous êtes si orgueilleux, mes enfants, que vous n’acceptez pas ma parole divine ;quant aux prêtres saints, Je leur demande de ne pas avoir peur, car Je suis leur force, et de ne pas se laisser entraîner par ces pasteurs infidèles ; ces pasteurs qui n’entrent pas au ciel et n’y laissent pas entrer les âmes. »

« Ne soyez pas des fonctionnaires, votre fonction est dans l’Église, mes enfants. Obéissez aux évêques. Obéissez au Saint Père, il y aura alors un ordre, et tout changera, mes enfants. Si vous changiez vous-mêmes, mes enfants, le monde irait mieux. »

« Quelle tristesse a éprouvée mon coeur lorsque beaucoup de pasteurs qui n’ont pas été fidèles aux vérités de l’Évangile sont arrivés en ma présence, et que J’ai dû leur dire : « Je ne te connais pas ».

« Si je vous avertis, mes enfants, c’est parce que Je vous aime et que Je ne veux pas répéter (pour vous) ces paroles, mais vous tendre les bras, grands ouverts ! Et Je veux, mes enfants, que vous entendiez ces paroles : « Venez, enfants de mon Père, jouir de la présence de la divine majesté de Dieu ! ». Soyez humbles, ne soyez pas des blocs de glace, car votre coeur est endurci. Ayez pitié des âmes, ne les malmenez pas et ne les persécutez pas si cruellement, mes enfants. Priez pour ceux qui ne prient pas, et faites des sacrifices pour ceux qui n’en font pas ; les hommes, en effet, vivent dans le confort, (pour eux) le sacrifice n’existe pas et ils ont oublié la prière ; et la foi disparaît de plus en plus des foyers. » 

« La foi amène la paix dans les familles. C’est pourquoi il n’y a pas de paix entre les parents et les enfants ; ils ne se comprennent pas, car Dieu est absent de ces foyers. Priez le Saint Rosaire en famille, mes enfants. Allez à la messe et participez avec dévotion au Saint Sacrifice de la messe »

« Le plus grand bonheur du Ciel, c’est d’être avec Dieu, ma fille, de même que le plus grand malheur de l’enfer est d’être dépourvu de la présence de Dieu. Il n’est pas besoin dans l’enfer d’une autre peine qui procure plus de tourments que celle-là ».

« Regarde donc tous ceux qui sont parvenus en ce lieu (au Ciel). Et dire que les hommes ne se rendent pas compte de tant de grâces que J’ai répandues en ce lieu ! Que vous êtes sots, mes enfants, et que vous êtes aveugles ! »

5 Janvier 2002 

« Les hommes en arrivent comme au temps de Sodome et Gomorrhe : rien n’est péché, mes enfants. Les hommes sont si ingrats qu’ils ne regardent pas la douleur de tout un Dieu pour ses créatures. Je demande la prière ; que la prière sorte du plus profond de votre coeur ; qu’elle ne soit pas mécanique. Car les hommes remuent leurs lèvres, ma fille, mais ils n’exercent pas leur coeur »

« Mes enfants, Je demande seulement aux parents : élevez vos enfants dans la sainte crainte de Dieu. Ne les laissez pas entrer dans le monde où les entraîne le démon et la chair. Veillez sur eux, vous les parents. Vous devrez rendre un compte très spécial devant Dieu pour vos enfants ! Vous, les épouses, soyez soumises à vos époux. Vous, époux, aimez vos épouses. 

Le démon s’est emparé des foyers parce que les épouses ne sont pas humbles et les enfants ne respectent pas leurs parents. Les familles sont désunies parce que la mère n’est pas soumise à son époux et elle détruit le foyer par son mauvais exemple, ma fille. La majorité des ménages sont détruits parce qu’ils ne se respectent pas les uns les autres. Les enfants commencent par ne pas respecter leurs parents et les épouses, (par ne pas respecter) leurs maris. »

« Les hommes en restent seulement à l’image du temps et ne veulent pas parvenir à l’éternité. Il n’y a ni paix ni harmonie dans les familles. C’est Satan qui règne dans le monde. Donnez le bon exemple de la sainteté dans vos  foyers pour que vos enfants soient comme vous. Mais, qu’avez-vous fait des foyers, des couvents ? Il y a un certain temps que le monde se précipite dans un abîme d’où seul Dieu peut le tirer. Si l’homme ne regarde pas vers Dieu, le monde sera détruit par le manque d’amour entre les hommes. Priez ! Accourez à ce lieu, mes enfants, vous recevrez des grâces pour vivre en état de grâce. Ne vous relâchez pas dans les sacrements. Approchez-vous chaque jour de l’Eucharistie. » 

« Fortifiez-vous de Moi, mes enfants. Mon corps est une vraie nourriture et un vrai breuvage ; nourrissez-vous de mon corps, mes enfants. J’ai institué l’Eucharistie par amour pour vous. Ne m’abandonnez pas, mes enfants, car très souvent, je suis triste et seul à vous attendre ; dans l’attente de votre visite, mes enfants. » 

Messages de Jésus 

1 – Il faut prier et se nourrir de mon corps

Fille, prie pour la paix du monde  et pour la conversion des pécheurs  car le monde est en grand danger. Fille, n’aie pas peur. Prie pour la paix du monde et pour la conversion des pécheurs. Prie beaucoup, ma fille, pour la paix en Espagne et dans le monde entier ;  les évêques, les prêtres, les ministres du Christ négligent la prière dans l’Eglise. Priez pour ceux qui ne prient pas, et faites des sacrifices pour ceux qui n’en font pas ; les hommes, en effet, vivent dans le confort, (pour eux) le sacrifice n’existe pas et ils ont oublié la prière et la foi disparaît de plus en plus des foyers.  

Je demande la prière ; que la prière sorte du plus profond de votre coeur ; qu’elle ne soit pas mécanique. Priez ! Accourez à ce lieu, mes enfants, vous recevrez des grâces pour vivre en état de grâce. Ne vous relâchez pas dans les sacrements. Approchez-vous chaque jour de l’Eucharistie. Fortifiez-vous de Moi, mes enfants. Mon corps est une vraie nourriture et un vrai breuvage ; nourrissez-vous de mon corps. Changez vos vies. Priez, faites des sacrifices. Apprenez-leur à se nourrir de l’Eucharistie, car J’ai dit : « Je serai avec vous jusqu’à la fin du monde », et encore : « Celui qui mangera mon corps et qui boira mon Sang aura la vie éternelle ». 

Prier, prier encore…
Luz Amparo

2 – La Russie est le fléau de l’humanité

Beaucoup d’âmes se sauvent par le Rosaire, continuez à le réciter avec dévotion en l’offrant pour la conversion de la Russie, car la Russie est le fléau de l’Humanité. Fais beaucoup de pénitences et offre-les pour la Russie.  

3 – Aimez vous les uns les autres

Aimez vous les uns les autres car c’est là mon signe : on vous reconnaîtra à l’amour. 

4 – La souffrance sauve les âmes et mène au royaume de Dieu.

Tu vas recevoir des épreuves de douleur. Ma fille, c’est la passion du Christ. C’est une épreuve.  Tu dois la subir toute entière. Tu peux sauver beaucoup d’âmes par tes douleurs. Fais beaucoup de sacrifices et demande à tous de le faire.  Il est important de souffrir et par la souffrance on parvient au Royaume de Dieu. Ces mêmes souffrances, Je les supporte moi-même sans cesse à cause de la perversité de tous les pécheurs. Oui, Ma fille, cela est très dur, mais il faut que tu souffres. 

Pense que c’est celle que J’aime le plus, qui souffre le plus.  Aide-Moi à sauver beaucoup d’âmes. En union avec moi, chaque jour, je te donnerai deux heures d’agonie ; offre-les pour les prêtres, car je souffre constamment pour eux. N’aie crainte de souffrir ; la souffrance est un trésor et bientôt tu en recevras la récompense. Je promets que grâce à toutes tes souffrances, toutes ces calomnies, ma fille, et toute cette persécution, beaucoup d’âmes reviendront à mon bercail. 

5 – Avertissement au clergé, aux catholiques, aux croyants

En union avec moi, chaque jour, je te donnerai, deux heures d’agonie ; offre-les pour les prêtres, car je souffre constamment pour eux. Dis-leur de se consacrer à leur ministère, de ne pas être des salariés, car il y a beaucoup de travail dans l’Eglise. Beaucoup de prêtres refusent d’enseigner la justice de Dieu et par orgueil refusent de croire aux apparitions. Votre orgueil vous empêche de reconnaître que la Divine Majesté de Dieu a le pouvoir de faire et défaire ce qu’elle veut. Mais beaucoup d’entre vous avez volé la place de Dieu ; si le Monde est dans les conditions où il se trouve, mes enfants, c’est parce que beaucoup parmi vous, êtes les premiers à ne pas enseigner aux hommes la vérité de l’Evangile.

Mes enfants, votre superbe et votre orgueil vous empêchent de reconnaître que Dieu peut se manifester où Il veut, quand Il veut, et à qui Il veut, mes enfants.  Dis-leur que Dieu pourchassera tous ceux qui publient des doctrines fausses. Que le prêtre ou le religieux fasse voeu de pauvreté, chasteté et obéissance, qu’ils respectent ces vœux ;  s’ils ne le font pas, alors Je viendrai  et ils rendront compte. Dans mon Eglise, il n’y a que de la politique, et la politique détruit ma religion catholique. 

Il vous faut apporter la joie et la sympathie aux autres par votre comportement. Ce que l’on a dans le coeur doit se refléter sur le visage ; regarde ces prêtres et ces curés, ma fille, ils souffriront des années et des années au purgatoire. Et c’est par une grâce très spéciale qu’ils ne sont pas tombés en Enfer. Ne soyez pas des fonctionnaires, votre fonction est dans l’Église, mes enfants. Obéissez aux évêques. Obéissez au Saint Père. 

Quelle tristesse a éprouvée mon coeur lorsque beaucoup de pasteurs qui n’ont pas été fidèles aux vérités de l’Évangile sont arrivés en ma présence, et que J’ai dû leur dire : « Je ne te connais pas ». Je veux que vous jouissiez tous de la vie éternelle. Beaucoup de pasteurs se laissent contaminer par l’Ennemi et dans leur sotte érudition ils mêlent la Parole de Dieu, qui est la Vérité, avec le mensonge. 

Mes enfants, ne soyez pas des salariés, ni des travailleurs du monde ; œuvrez pour l’Eglise et dans l’Eglise. Il y a un si grand besoin de prêcher la parole de Dieu, de prêcher un Dieu miséricordieux et juste, qui au dernier jour jugera les hommes selon leurs œuvres et selon l’entreprise pour laquelle ils auront travaillé.

Mes enfants, travaillez pour mon entreprise, car il y a beaucoup d’âmes qui ont un désir ardent de Dieu mais ils en ont une très grande méconnaissance. Ah, pasteurs de mon Eglise, si aimés de mon Cœur, qui n’êtes pas capables de veiller sur votre troupeau pour qu’il soit gouverné par un seul pasteur et par une seule Eglise, l’Eglise qu’a fondée Jésus-Christ ! Vous restez au niveau de l’humain, je le répète, mes enfants, et vous écartez tout le divin. De même que le signe du chrétien est la Sainte Croix, le signe du prêtre est l’habit, mes enfants ; comment l’avez-vous abandonné ? 

6 – La Vierge vous ouvre les portes du ciel 

Je ne puis voir ma mère souffrir ainsi… Demande qu’ils n’outragent plus le Coeur de Jésus  et qu’ils prient (demandent) par l’intercession de ma divine et très pure Mère,  dont le Coeur est transpercé de douleur  à cause de tant d’offenses faites à son Fils. Qu’ils récitent tous les jours le Rosaire pour la paix du monde  et qu’ils fassent beaucoup de sacrifices. Croyez en elle, car elle vous ouvrira les portes du Ciel ; c’est ma Mère qui retient ce châtiment par ses larmes et ses douleurs. 

Marie est haïe de Satan car c’est en Marie et par Marie, en raison du oui qu’elle prononça, que le salut est venu dans le monde. C’est elle qui a porté la lumière en son sein. C’est elle qui a apporté le salut des hommes. Comment les hommes sont-ils capables de la mépriser et de l’outrager? Je veux que dans tous les foyers règne le coeur Immaculé de Marie. La Mère doit être à côté du Fils et le Fils à côté de la Mère. Moi Je suis toujours à côté de ma mère parce que Je l’aime. 

7 – Avertissement aux hommes

S’ils ne confessent pas leurs fautes et ne se repentent pas, le Père Eternel les enverra dans le lac de souffre pour toute l’éternité. Que les hommes se repentent, avant que n’arrive l’heure du châtiment. Dis-leur qu’il n’y a pas d’amour qui rende heureux, s’il n’est greffé sur mon amour.

Pense que l’enfer est rempli de pécheurs et que c’est pour toute une éternité. 

 La société est proche des châtiments les plus terribles. Il y aura beaucoup de morts, de maladies, de grandes guerres. Le Père va envoyer deux châtiments très grands : l’un sous forme de guerre, de révolution et dangers révolutionnaires. Et l’autre sera envoyé par le ciel. II viendra sur la terre une obscurité intense qui durera trois jours et trois nuits. Des millions d’hommes mourront à la guerre ; des millions d’autres mourront de mort imprévue. 

Cela surviendra lorsqu’il semblera que l’Eglise a perdu tous les moyens humains pour faire face à la persécution. Les persécuteurs de l’Eglise du Christ et tous les hommes adonnés au péché mourront. Combien mon Père est indigné contre eux, contre vous et maintenant rien n’est capable d’arrêter son bras. Ni la vue de ma croix, ni le spectacle de mes souffrances ne peuvent faire cesser sa colère, mes enfants. Vous avez perdu la présence de Dieu parce que Je ne suis présent, mes enfants, ni dans ce que vous dites ni dans ce que vous écoutez, ni dans vos promenades, ni dans vos occupations.

Vous m’avez écarté de toutes vos actions, mes enfants ;

je viens vous rappeler d’observer l’Evangile. Si vous le respectiez, mes enfants, Je ne viendrais pas vous apporter tous ces messages, que vous refusez. Si l’homme ne regarde pas vers Dieu, le monde sera détruit par le manque d’amour entre les hommes. 

8 – Dieu est miséricordieux mais il y aura bien jugement !

Celui qui craint Dieu recevra sa récompense au ciel. Celui qui le méprise et le blasphème n’entrera pas au royaume des cieux. Je donne beaucoup d’occasions de se sauver. Je suis en train de donner des preuves pour qu’ils se sauvent. J’ai donné ma vie pour les racheter tous, qu’ils ne soient pas aussi ingrats. S’ils ne confessent pas leurs fautes et ne se repentent pas, le père éternel les enverra dans le lac de souffre pour l’éternité. Ils n’auront pas le temps de se repentir.

Si je ne vous avais pas avertis, vous auriez moins de responsabilité. Certains pensent : « comment est il possible que Dieu si miséricordieux puisse leur envoyer ce châtiment ? Oui, mon Père est miséricordieux mais il est juste et donne à chacun ce qu’il mérite. La société est proche des châtiments les plus terribles. » 

9 – Jésus est le fondement du bonheur 

Il n’y a pas d’amour qui rende heureux en dehors de mon amour. Priez, mes enfants, et aimez-vous les uns les autres, tel est le commandement que les hommes ont oublié : le commandement de l’amour

10 – L’ingratitude des hommes

Mon cœur victime est las de l’ingratitude de mes enfants bien-aimés. Je ne te parle pas de la méchanceté des impies, mais de la malice des chrétiens. Mais ils ne veulent rien, ce sont des ingrats. J’ai fait pour tous, ce que j’aurais fait pour mes propres enfants, ma fille ; ils n’en sont pas dignes du tout. J’ai donné ma vie pour les racheter tous, qu’ils ne soient pas aussi ingrats.

Mais s’ils ne le veulent pas, ma fille, Je viendrai comme juge, Je ne viendrai pas comme ami. Jusques à quand, mes enfants, aurez-vous le cœur si endurci ? Moi Je vous donne tout ce dont vous avez besoin, mes enfants. Vous demandez la pluie, et vous l’obtenez en abondance. Vous me demandez le pardon de vos péchés, et je me tiens les bras ouverts pour vous les pardonner, mes enfants. Comment êtes-vous si ingrats avec moi ?

11 – Repentez vous et ma miséricorde est acquise

Venez repentis et contrits, vous efforçant de vaincre les mauvaises tendances de vos passions et des séductions que le monde, le démon et la chair vous présentent, comme il le fit un jour au Paradis avec vos premiers parents naturels. Leur orgueil les a conduits à vouloir être plus que Dieu et à ne pas laisser le créateur diriger ses créatures. 

 Je donne mes trésors de grâce à qui Je veux, mes enfants. Qui êtes-vous donc, pour imposer des limites à un Dieu ? Dieu n’a pas de limites. Renoncer à la matière et vivez davantage de l’esprit. Priez beaucoup et arrachez l’ivraie que vous portez au fond de votre coeur. Et lorsque, vous aurez changé de vie, Moi, les bras ouverts, je vous embrasserai fraternellement et avec amour, et Je comblerai votre âme de grâces. Je demande aux hommes de bonne volonté de changer de vie et de venir à mon cœur, car mon cœur les attend. Aussi grands que soient leurs péchés, plus grande est ma miséricorde

12 – Détachement des biens 

Les hommes ne veulent pas m’écouter parce que leur cœur est trop attaché aux biens de la Terre. Mortifiez votre chair, mes enfants, il faut mortifier vos sens sinon vous n’arriverez pas jusqu’à moi. La Divine Majesté de Dieu veut que tous les hommes aillent au Paradis que Dieu a préparé pour le premier couple, voilà pourquoi Je vous demande, mes enfants, de ne pas vous attacher autant aux biens matériels, afin que vous puissiez vivre tous ensemble en ce lieu! Vous devez lutter contre vous-mêmes. Renoncez aux appétits charnels que vous montre Satan.

Et vous, les catholiques, apprenez de ma pauvreté, apprenez de mon Je Je vous ai appris le Notre Père, qui le respecte, mes enfants ? Vos greniers sont remplis. Malheur à vous quand vous vous présenterez devant Dieu, car vous ne vous êtes pas souvenus des pauvres et des nécessiteux et, comme le riche avare, vous ne pensez qu’à compter et à conserver. Hélas, la parole ne sert à rien sans les œuvres, mes enfants! Ne remuez pas tant les lèvres, ne vous laissez pas tromper par l’ennemi, ce sont les œuvres qui plaisent à Dieu, votre créateur, et à votre mère du ciel.

Détachez-vous de vos biens, donnez-les aux pauvres et suivez-Moi. Or vous ne le faites pas et vous empêchez les autres de le faire. Ah, ne soyez pas comme le jeune homme riche, lorsqu’il entendit mes paroles, mes enfants, et mon conseil de tout laisser aux pauvres et de me suivre, il partit en pleurant, triste et avec amertume ! Venez à Moi, et Je vous pardonnerai toutes vos fautes.

13 – L’humilité est le fondement pour parvenir au ciel 

Et savez-vous pourquoi vous n’avez pas atteint l’Amour ? Parce que vous n’êtes pas parvenus à l’humilité. Soyez humbles, et vous verrez comme vous atteindrez l’Amour. Vous vous croyez des dieux, et c’est pourquoi vous n’acceptez pas mes conseils. Combien de fois vous ai-je dit que Je me cache aux puissants et me manifeste aux humbles, parce qu’ils me comprennent mieux que vous ? Sois humble, car l’humilité est le fondement principal pour parvenir au ciel. 

14 – L’enfer c’est être privé de Dieu

Le plus grand bonheur du Ciel, c’est d’être avec Dieu, ma fille, de même que le plus grand malheur de l’enfer est d’être dépourvu de la présence de Dieu. Il n’est pas besoin dans l’enfer d’une autre peine qui procure plus de tourments que celle-là. 

16 – Les familles se détruisent

Il n’y a pas de paix entre les parents et les enfants parce que la famille sous l’impulsion de l’Ennemi (Satan)  et des lois humaines, a commencé à se détruire. L’ennemi » est venu diviser la famille qui a commencé de se détruire elle-même, lorsque les lois ont été promulguées. (contraception, avortement, mariage pour tous, je suppose…) les parents qui n’ont pas élevé leurs enfants dans l’amour de Dieu en rendront compte. Les familles doivent retrouver les lois de l’amour entre leurs membres, se pardonner et prier ensemble. C’est la foi qui amène la paix et le respect dans les familles. Sans elle, il n’y a pas de paix entre les parents et les enfants ;

ils ne se comprennent pas, car Dieu est absent de ces foyers. La majorité des ménages est détruite parce qu’ils ne se respectent pas les uns les autres.

Les enfants commencent par ne pas respecter leurs parents et les époux à ne pas se respecter. Les hommes en arrivent comme au temps de Sodome et Gomorrhe : rien n’est péché.  Ne laissez pas vos enfants entrer dans le monde où les entraîne le démon et la chair. Veillez sur eux, vous les parents. Vous devrez rendre un compte très spécial devant Dieu pour vos enfants ! La majorité des ménages sont détruits parce qu’ils ne se respectent pas les uns les autres. Donnez le bon exemple de la sainteté dans vos foyers pour que vos enfants soient comme vous. 

17 – Dieu doit être premier servi

L’âme de beaucoup d’entre vous est défigurée par l’attachement aux biens matériels. Vous aimez davantage les créatures, Je vous le répète, en oubliant votre Créateur. Votre Créateur passe d’abord, et ensuite la créature.

18 – Les malheurs du monde naissent de l’absence de Dieu

Dans le monde, il y a des guerres, des discordes, des crimes, la corruption, le désordre, parce que Dieu n’y est pas  Regarde également, ma fille, ce lieu funèbre, triste et angoissant, parce qu’on y manque de la présence de Dieu : c’est l’enfer le plus grand que l’homme peut éprouver quand il se trouve dans ce lieu. 

Et comment pouvez-vous, mes enfants, aller contre ceux qui sont avec moi et rechercher ceux qui sont contre moi. Profitez des fruits, mes enfants, et réunissez-vous tous pour être plus forts, mais ne vous laissez pas contaminer par le mal que Satan est en train de semer aujourd’hui dans l’humanité. 

25 ème anniversaire

Messages de la Vierge 

1 – Priez 

Priez pour les prêtres et les religieux car Mon Fils porte une croix très lourde pour tous ceux qui ne sont pas fidèles à Dieu ; priez pour les incrédules ; ma fille, demande à tous de prier beaucoup pour mon fils bien-aimé le Pape Jean-Paul II et pour la paix en Espagne. Le Rosaire, récité avec dévotion, a une grande force ; priez le Rosaire chaque jour avec une grande dévotion ; faites une brève méditation après chaque mystère, offrez-le pour la paix du monde, particulièrement pour la paix en Espagne, car l’Espagne est sur le point d’être châtiée.

Priez beaucoup, mes enfants, priez pour qu’il n’y ait plus de guerre, car le monde est au plus mal. Mes enfants, Je vous demande de beaucoup prier, car mon Fils attend vos prières. Priez beaucoup, mes enfants, parce que beaucoup d’âmes se condamnent, n’ayant eu personne qui ait prié pour elles.  

Moi qui te parle, je suis ta mère, tu seras contente, ma fille, de la récompense que Je t’ai donnée de voir ta maman de la terre ; elle est au paradis, grâce à tes prières. Beaucoup d’entre eux n’ont pas connu mon Fils ; ce n’est pas de leur faute s’ils sont, de fait, en état de péché mortel ; ils n’ont eu personne qui leur enseigne la doctrine, prie pour eux tous, comme moi-même. Je supplie mon Fils.

Oui, Ma fille, tu ne sais pas combien d’âmes montent au ciel par l’intermédiaire de vos prières ; elles montent en une foule lumineuse, en bandes lumineuses vers le ciel. Priez beaucoup pour le salut du monde. Priez pour ceux qui ne prient pas et faites pénitence pour ceux qui ne le font pas.  Priez pour l’Espagne parce qu’elle est en grand danger. Je vous demande de ne pas abandonner la prière,Mes enfants ; adonnez-vous à la prière, ne l’abandonnez pas.

Ma fille, je t’ai souvent dit que la prière est l’aliment de l’âme.

Si l’âme n’est pas alimentée, elle tombera malade. Prie beaucoup pour les pauvres pécheurs et offre-toi en victime de réparation pour ces pauvres âmes, souffre en silence. Je t’ai déjà dit que ta maladie ne guérira pas, tu pourras seulement être soulagée de ta douleur. Tu peux aider tant d’âmes qui s’écartent chaque jour du chemin de l’Evangile ! Ma fille, je vous souris car vos prières me plaisent et celles de tous ceux qui viennent ici. Ma fille, un sourire pour tous ! 

Je vous demande très peu de chose : de prier et, par votre oraison et votre pénitence, de nous aider, mon Fils et moi, à sauver beaucoup d’âmes qui sont errantes, dans l’attente de quelqu’un pour les sauver. Priez beaucoup et faites beaucoup pénitence pour vous sauver tous. Il est très important de communier les premiers vendredis du mois, avec beaucoup de dévotion. Ma fille, ne cessez pas de réciter le rosaire. Priez pour la paix en Espagne, particulièrement pour le pays basque. 

2 – Avertissement : malheur à vous qui ne vous laissez pas guider par l’Evangile !

Le châtiment est très proche ; dis-leur de m’écouter car je veux qu’ils se sauvent tous.  Si l’Espagne ne change pas, elle sera châtiée. Les demeures de ceux qui seront choisis, sont prêtes ; les cachots de l’enfer aussi (sont prêts) Tous les peuples de la terre se frapperont la poitrine quand ils verront le Fils. Dis-leur, Ma fille, que l’heure approche ; elle est très proche ; on ne fait pas cas de mes avertissements et certains n’auront pas le temps de se repentir. 

Pour obtenir le Ciel, il faut obéir aux règles que le Père éternel a établies pour toute l’humanité. Beaucoup d’entre vous, mes enfants, ne voulez pas obéir à ces règles : vous partez sur le chemin du péché et de la perdition de votre âme. Je vois comme les âmes se précipitent en enfer. Je ne peux rien faire ! Malheur aux pécheurs qui ne veulent ni aimer, ni s’amender. Je suis la Mère de la Divine Justice, Je dois coopérer avec Elle.

Mais l’homme avec sa malice voulut enlever ses attributs au Seigneur pour être au-dessus de Dieu ;

Mais à Dieu on ne peut enlever ses dons car il est tout et possède tout. Vois la partie réservée à l’homme dont il jouira s’il accepte avec humilité les lois de Dieu. Mais avec cet autre œil du temps, tu verras ce que l’homme a fait et continue de faire, la cause du péché et la destruction. Vois de grandes guerres sanglantes, de grands tremblements de terre, de forts ouragans, des mers furieuses, des tremblements de terre qui feront engloutir la plus grande partie de l’humanité. 

La cause c’est le péché de l’homme et son manque d’amour

Malheur à vous qui êtes infidèles aux grâces ! Malheur à vous qui ne vous laissez pas guider par l’Evangile! Il vaudrait mieux pour vous être morts, mes enfants, avant que n’arrive l’heure suprême de Dieu. Pendant trente ans (?), mon Fils a enseigné aux hommes. Il a laissé un Evangile, des Commandements, des prophètes, pour expliquer aux hommes la vérité de la création. Mais les hommes persistent à ne pas voir et à ne pas entendre; ils sont semblables à ceux de l’époque où le Christ s’est fait chair pour sauver les hommes.  

Regarde, ma fille, la place qui est réservée à tous ceux qui ont abandonné père, mère, frères, sœurs, héritage et fortune ; c’est une place privilégiée qu’ils auront dans le ciel. Mais ceux qui remuent leurs lèvres et ne changent pas leur cœur, Satan est le maître de leur âme, et il viendra la chercher, ma fille, pour la conduire dans un lieu de ténèbres. Dis leur que s’ils ne m’écoutent pas, il y aura beaucoup de morts, l’Eglise s’affaiblira, il n’y aura pas de travail mais beaucoup de misères, surtout en Espagne.  

3 – Le clergé et les faux prophètes.

Nombre de prêtres offensent constamment mon Fils. Rendez-vous compte, mes enfants, que Satan s’efforce de parvenir à perdre les âmes ; il s’est introduit dans l’Eglise. Mes enfants, n’allez pas vous fourvoyer avec les faux prophètes; qu’aucune erreur ne trompe les élus. Beaucoup de prêtres ne méritent pas une prière, car ils ne cessent d’offenser mon Fils. Les péchés des personnes consacrées appellent le Ciel et attirent la vengeance. Oui, Ma fille, certains prêtres offensent beaucoup mon Fils. Un grand châtiment va s’abattre sur eux, car ils ont encore plus de responsabilité que quiconque et parce qu’ils condamnent beaucoup d’âmes.

Il peut arriver parfois que le corps de Mon Jésus bien-aimé ne soit pas consacré, parce que le prêtre avec ses mains souillées par le péché, a perdu la foi en Mon Fils.  Il ne descend pas parce que le prêtre ne croit pas en Lui. Ma fille, leur orgueil les remplit de vanité et devient leur perdition.  Des prêtres, des évêques, des cardinaux et la majeure partie du clergé, vont sur le chemin de perdition et à cause d’eux, beaucoup d’âmes sont en train de se condamner.  Certains prêtres font du tort à beaucoup d’âmes. Malheur aux pasteurs qui se sont donnés la puissance pour gouverner l’Eglise et qui changent les lois que le Christ y avait instituées. Ils n’obéissent pas au Vicaire du Christ et entraînent les âmes vers l’abîme.

4 – Le monde est corrompu

Les demeures de mon fils sont presque vides ; celles de l’ennemi sont combles.  

5 – La Russie

La Russie est le fléau de l’humanité ; priez pour qu’elle se convertisse.  Ma fille, offre tes douleurs pour la conversion de la Russie, ma fille. La Russie, la Russie détruira tout.   

6 – La Vierge des douleurs

Je suis la Vierge des Douleurs; dis à tous, ainsi qu’aux prêtres, que je désire en ce lieu une chapelle en mon honneur, pour que l’on y vienne de toutes les parties du monde partager avec moi ces douleurs que j’endure pour toute l’humanité. Que l’on vienne à cette chapelle, méditer la Passion de Mon Fils. Dis-leur à tous que lorsque la chapelle sera édifiée, elle sera appelée chapelle Notre Dame des douleurs. 

7 – L’Eucharistie et la pénitence

Dis-leur à tous de s’approcher de l’Eucharistie.Faites pénitence et rendez visite au Saint Sacrement.

8 – La souffrance 

Ma fille, Je sais comme tu souffres, mais tu sais quels mérites ont ces douleurs, combien de pécheurs se convertissent et s’approchent de la sainte Eucharistie.  Je désire te le répéter ma fille : offre tout pour la conversion des pécheurs, mais surtout, ma fille, accepte et supporte avec humilité les souffrances que mon Fils t’envoie. Offre-les ma fille.  Vois, ma fille, rends-toi compte que ceux qui sont fils héritiers de Dieu et héritiers avec le Christ, devront souffrir avec Lui afin de partager avec Lui sa gloire. 

Il est très important de sauver l’âme, le corps n’a pas d’importance et ne sert de rien, pas même de fumier pour la terre.

Priez mes enfants, faites beaucoup de sacrifices pour les pécheurs, car beaucoup d’âmes sont en enfer parce qu’elles n’ont pas eu quelqu’un qui ait prié pour elles ; et comme c’est horrible d’être dans le lac de flammes.Je crois qu’il vaut la peine de souffrir pour jouir ici éternellement(le Paradis) Ma fille. Mon Fils et Moi, nous souffrons constamment à cause de la perversité du monde. Je suis la Vierge des douleurs. Je veux qu’on construise en ce lieu une chapelle en l’honneur de mon nom.

Qu’on vienne de toutes les parties du monde y méditer la Passion de mon fils qui est complètement oubliée. Si on fait ce que je dis, il y aura des guérisons. Cette eau guérira. Quiconque viendra ici réciter quotidiennement le Rosaire sera béni par moi. Beaucoup seront marqués d’une croix au front. Faites Pénitence. Faites oraison. Je vous demande également le sacrifice ainsi que la prière.  Oui, Ma fille, tu dois beaucoup souffrir pour sauver les âmes.

9 – Satan 

Satan veut s’emparer de toute la Terre et il est en train de s’emparer de l’Eglise ; 

10 – L’humilité

Rends-toi compte que le péché d’orgueil est le péché qui conduit à tous les péchés du monde. Il faut être humble. Pense que Mon Fils a choisi ce qu’il y a de plus humble sur Terre ; l’humilité est le principal fondement de tout. Tu sais bien, Ma fille, que tu ne me plais pas, que tu ne saurais me plaire si tu n’es pas humble ; dis-leur de s’humilier, car seuls les humbles peuvent me plaire, ma fille. Adieu, Ma fille, sois humble jusqu’au dernier instant, applique les conseils de ton Père spirituel, car tu le sais, c’est un bon enfant de Dieu ; fais cas de mes conseils et des siens.

Ma fille, tu sais que l’humilité est la base principale de tout et c’est l’orgueil qui condamne tous les hommes, car l’enfer est rempli d’êtres orgueilleux et Satan a formé son armée avec l’orgueil.  

Sois humble, Ma fille, obéis à ton père spirituel.  Demande beaucoup d’humilité. Sois humble et demande à tous d’avoir beaucoup d’humilité, car sans humilité, on n’obtient rien.  Baise le sol, ma fille, baise le sol en acte d’humilité. Baise le sol, ma fille, en réparation de tant et tant d’outrages que l’on commet à l’égard de nos Cœurs, de tant de sacrilèges que commettent les hommes.Soyez très humbles car l’orgueil ferme les portes du Ciel.

11 – L’Eglise et les chrétiens

La loi de l’Evangile, c’est la loi que mon Fils a donnée à son Eglise, parce qu’en dehors de son Eglise il n’y aura pas de salut, ma fille. Dis-leur de m’écouter, car Je les aime tous. Quel chagrin ressent mon Coeur parce que les chrétiens ne sont chrétiens que de nom. Ils n’accomplissent pas leurs devoirs de chrétiens. Ne soyez pas des sépulcres blanchis, car lorsque la chaux disparaîtra, il ne restera que les os et l’ordure.

12 – La seule politique c’est l’amour 

Ma fille, pour moi il n’y a pas de politique, ma politique c’est l’amour et celle de mon Fils, la croix. Moi, je ne fais pas de distinction de races ; la politique ne vous servira pas à vous sauver, Ma fille, mais à vous condamner. Je veux que vous vous aimiez les uns les autres; de cette manière vous pourrez parvenir au royaume des Cieux.

13 – Le pape et l’Eglise

Le Vicaire de mon Fils aura beaucoup à souffrir, parce que, pendant un temps, l’Eglise sera livrée à de grandes persécutions; ce sera le temps des ténèbres ; l’Eglise passera par une crise affreuse. 

14 – Le rôle de Marie. Ses grâces, Sa virginité.

Mon Fils l’a dit alors que J’étais au pied de la croix : « Mère, voici mes frères, prends-en soin et aime-les ». Et II a dit aussi: « Vous n’êtes pas seuls, vous pour qui j’ai donné ma vie, vous avez maintenant une mère à laquelle vous pouvez avoir recours dans toutes vos nécessités ». Ma fille, je suis votre Mère et vous apporte paix à la Terre.

Mais les hommes fomentent la guerre. Je viens emplie de douleur, mais je viens aussi emplie de miséricorde et d’amour pour tous mes enfants. Je verse des grâces à toute l’humanité, mais l’humanité me répond par toutes sortes de péchés, de crimes et de moqueries. Je veux, ma fille, que tous se sauvent ; c’est pour cela que mon Fils descendit sur Terre, afin qu’ils le raillent et le mettent à mort par la Croix, afin que vous puissiez obtenir le Ciel. 

Il m’envoie en messagère pour sauver l’humanité et je répands des grâces dans les coeurs. Je m’offre Corédemptrice de mon Fils pour le genre humain. Je suis Corédemptrice avec le Christ, et en ces temps si graves, Il m’a placée comme une ancre de salut pour les âmes. 

Malheur si après tant d’avertissements et tant de grâces, elles ne se repentent pas et continuent à vivre dans l’hypocrisie. Comment les hommes peuvent-ils douter de ma Virginité, mes enfants. Je crie que ma Virginité fut intacte. Je fus immaculée, sans tache, afin d’être mère de Dieu et mère de l’Eglise. Mes enfants, prêtres aimés de mon Cœur Immaculé, enseignez aux hommes l’Evangile tel qu’il est écrit et aimez-vous les uns les autres comme le Christ vous l’a enseigné. » 

15 – Vision de l’enfer 

Luz Amparo : « Je vois une planète obscure et marécageuse qui est pestilentielle ; je vois beaucoup d’êtres abominables luttant les uns contre les autres, en train de blasphémer; ils sont embourbés jusqu’à la ceinture ; maintenant ça sent le soufre; on entend des gémissements de tous côtés; c’est horrible. »

La Vierge : « Vois, il n’y a ni forêt, ni rivière, il n’y a qu’obscurité et ténèbres. Je ne veux pas qu’ils se condamnent. Mais ils sont  ingrats, ils ne veulent pas en tenir compte. »

16 – Vision du Paradis

« Vois, Ma fille, comme cette planète est différente ; ces planètes sont distantes de la Terre, ce sont les demeures, sur lesquelles il y a la vie éternelle. Vois à quelle distance immense elles se trouvent par rapport à la Terre ; regarde ces lacs aux couleurs immenses ; vois 
ces âmes si pures ; ces prés remplis de belles fleurs ; ces arbres aux beaux fruits, comme tu n’en as jamais vu nulle part sur Terre. Ma fille, vois comme Dieu aime l’homme et ce qu’il a créé pour lui.

Regarde par l’œil du temps : regarde, quel paradis ! Ce paradis préparé depuis la Création du monde, pour tout homme de bonne volonté. Vois comment paissent le taureau et la vache, l’agneau et la brebis, vois comment le serpent le plus venimeux est entre l’homme et l’enfant sans lui faire mal. Vois quels ruisseaux de beauté en ces univers ! Cela était et continuera à être pour l’homme. 

17 – La paix 

Mes enfants, j’apporte la paix à la Terre, je veux qu’il y ait la paix sur Terre. Mes enfants, Je viens vous demander d’avoir la paix et l’amour. Sans paix et sans amour entre vous, vous n’obtiendrez pas le Ciel. Voilà pourquoi Je te demande l’humilité ; l’humilité, Ma fille. Il vaut la peine d’être humble pour ensuite obtenir cela, Ma fille. » 

18 – Les grands saints furent de grands pécheurs

Ils pensent aussi que tu ne peux pas avoir été choisie par le Christ. Si le Christ t’a choisie parmi eux, ce n’est pas pour ta sainteté ou ta bonté, ma fille, mais parce que tu étais une grande pécheresse, car les grands saints furent de grands pécheurs.

19 – Les plaisirs du monde ne mènent pas au ciel, mais la charité. 

Vous tous qui jouissez des plaisirs du monde, mes enfants, ne croyez pas que vous allez réussir à monter au Ciel pour jouir aussi de la Gloire. Pour parvenir au ciel, il faut imiter le Christ et observer L’Evangile.  Que celui qui a deux tuniques, en donne une à son frère car le Christ allait de village en village sans avoir de tunique de rechange. Tous ceux qui observeront les dix commandements de la Loi de Dieu, se sauveront.

Ma fille, je ne condamne pas les ignorants, mais ceux qui me connaissent et me méprisent.  

Ne soyez pas lâches : ou vous êtes de Dieu ou vous êtes du monde. Pensez qu’on vous donnera selon vos oeuvres et cent pour un. Ma fille, mon coeur est encore triste, car les hommes vivent dans l’oubli de leurs obligations envers Dieu. Ils n’observent pas les lois que Dieu institua pour les hommes. Ils ne sanctifient pas les fêtes. La plupart ne mettent pas les pieds dans les temples de Dieu et oublient ses lois. Le Dimanche, beaucoup d’églises sont vides ; on ne pense qu’à se divertir, et cependant, mon coeur continue à répandre des grâces dans tous les coeurs.

Quelle tristesse ressent mon coeur, car je vois beaucoup de mes enfants tomber dans les profondeurs de l’enfer.  Ils oublient Dieu, ils aiment le plaisir, le Monde, et Dieu est toujours le dernier. Les crimes, les jalousies, la mort persistent. Tout cela est le produit du péché. Et mon coeur continue à souffrir et à répandre des grâces pour que l’homme revienne à Dieu. Crie-leur de se remettre en nos mains, ainsi, les jalousies, les crimes cesseront, et la paix reviendra dans les foyers. Ils ont oublié les lois que Dieu institua ; si les hommes observaient ses lois, aucun fléau ne viendrait sur la terre 

Beaucoup d’entre vous êtes inquiets, nerveux. Savez-vous pourquoi ? Parce que vous vous préoccupez des affaires du monde plus que de votre âme. Occupez-vous de votre âme et mon Fils s’occupera de vos affaires, mais, vous vous préoccupez de votre nourriture et de votre vêtement, et vous oubliez le royaume de Dieu.

Ne vous rendez-vous pas compte que l’âme est le plus important ? Leur liberté les condamne.

Demandez tous les jours à la Divine Majesté de Dieu, au Divin Consolateur, qu’Il vous maintienne fermes dans votre Foi, dans votre Espérance, dans votre Charité. Soyez charitables les uns envers les autres. Mes enfants, s’il n’y a pas de charité, vous ne pourrez parvenir au ciel. La charité est la vertu éternelle, celle de l’Amour. Le Père t’a montré que son cœur débordait d’amour, jusqu’à se partager en Trois. Que chacun a une fonction, mais que les Trois ont cet Amour : le Père crée, le Fils sauve, l’Esprit sanctifie. Aimez-vous les uns les autres, c’est le commandement de la Loi de Dieu. Partagez avec vos frères, non le superflu, mais ce que Dieu vous a donné.

20 – Les familles

Dans les familles, l’amour et l’union ont disparu. Ma fille, si les hommes imitaient la science de Dieu, les familles seraient plus unies. Les hommes ont oublié l’unité du sacrement de mariage, c’est pourquoi il y a une haine infernale dans leur cœur.  La femme doit être soumise à l’époux. Je vous donne mon exemple. L’homme doit se donner à sa femme et la femme doit se donner à l’homme en toute humilité et mansuétude. Savez-vous, mes enfants, pourquoi il n’y a pas de paix dans les foyers ?

Parce qu’il n’y a pas de sacrifice, ni de prière, ni de pénitence. Les foyers vivent dans la tiédeur. Il n’y a pas d’amour, mais de  l’orgueil. L’ennemi les fait se sentir gravement offensés par leur conjoint et leur fait sentir l’offense plus grande, pour que le conjoint n’aille pas vers l’autre. Ma fille, as-tu vu comme mon saint époux  s’agenouilla devant moi avec mansuétude et humilité, et comme la mère de Dieu s’agenouilla devant  l’époux que Dieu lui donna, avec mansuétude et humilité ? Les foyers sont détruis par le manque d’amour. 

21 – Les femmes 

Regarde mon visage rougi de honte : les femmes ont perdu le sens de la pudeur et de la modestie. Satan leur a fait perdre leur dignité. Par les modes immodestes et le péché de la chair, par la luxure, il fait de grands ravages dans l’humanité.Les hommes s’entretiennent des choses du monde et ne s’occupent pas de Dieu. »

22 –  L’impureté

Le péché d’impureté [= le péché sexuel] offense beaucoup le Seigneur.

Autres Visions et/ou éléments supra-naturels

En mai 1970, Luz Amparo Cuevas reçoit la visite du Seigneur ainsi que  le 15  novembre 1980 où elle commence à ressentir dans sa chair la Passion du Christ (Il lui demande de porter ces souffrances pour sauver  beaucoup d’âmes) puis le  Seigneur annonce à Luz qu’elle portera désormais les stigmates dans l’intimité. 

La Sainte Vierge lui apparaît surtout les 1ers samedis du mois, avec parfois la présence de Notre-Seigneur.

Le 18 juin 1981 (jour de la Fête-Dieu), l’ange Gabriel développe une vision que Luz et sa famille ont eue la veille. Il explique le châtiment qui suivra l’Avertissement, l’Illumination de la Terre et la seconde venue de Jésus sur la Terre ; notre capacité à  résister à une telle intensité dépendra de notre état (ou non) avec le Seigneur)

Outre les attaques personnelles du démon, Luz sera victime, en mai 1983*, de trois brutes qui la  violentent et la menacent de mort, si elle ne nie pas ses révélations. Luz, blessée et nue appelle le  Seigneur à l’aide et les malfaiteurs fuient mystérieusement. Son mari la retrouve inanimée. A l’hôpital, elle dit : « Je leur pardonne et je donnerai ma vie pour eux si c’était nécessaire ; ce qui compte c’est de  sauver leur âme ». Ida Peerdeman, à Amsterdam, subira également des attaques démoniaques, y compris son directeur spirituel.

D’autres évènements violents marquèrent le site : meurtre de Jésus, un des fils de la voyante, projet de parc forain sur le lieu de l’apparition, opposition du curé qui devient malade, opposition du maire battu aux élections après révélation d’un scandale sexuel, grillage installé par la municipalité pour interdire l’accès au lieu, tentative d’incendier le frêne des apparitions…

Le signe ou sceau dont seraient marqués certains pèlerins sur le front. Selon moi, il s’agirait plutôt d’une reconnaissance d’ordre spirituel.

L’attaque du 26 Mai 1983 : Luz Amparo a souvent été l’objet de mystérieuses attaques du démon et de ses séides. Mais le 26 mai 1983, trois personnes (deux hommes et une femme), la tête couverte d’une cagoule, assaillirent brutalement Luz Amparo alors qu’elle se trouvait seule en prière au Pré-Neuf, la dénudèrent complètement et jetèrent ses vêtements dans l’abreuvoir situé à quelques pas de l’arbre des apparitions. Puis en la rouant de coups, ils lui ordonnèrent de déclarer faux tout ce qu’elle disait lui être arrivé, les Apparitions de Notre Dame et les messages, en proférant toutes sortes de blasphèmes qu’ils tentaient de lui faire répéter. Ne parvenant pas à lui faire nier les Apparitions, ils menacèrent de la violer et de la tuer en la pendant à un arbre ou en l’étranglant. Voyant sa dernière heure venue, acceptant consciemment le martyre pour témoigner de l’authenticité des Apparitions, elle s’écria :  » Mon Dieu, mon Dieu, est-ce possible ? Cela aussi Tu vas le permettre ? « . A ce moment-là, les malfaiteurs entendirent un bruit, comme d’une pierre qui tombe, et s’enfuirent, laissant leur pauvre victime nue, inanimée, tuméfiée et couverte de sang. Ce n’est que plusieurs heures après, que son mari, inquiet de ne pas la voir revenir, la découvrit dans cet état. Elle fut transportée à l’hôpital, mais, comme Jésus, elle pardonna à ses bourreaux. De son lit de souffrances, elle déclara à leur adresse :  » je leur pardonne et Je donnerais ma vie pour eux, si c’était nécessaire. Ce qui compte, c’est de sauver leur âme « .

Eléments conformes aux autres apparitions 

Elle apparaît près d’un frêne. 

La Vierge Demande la construction d’une chapelle, 

La récitation du Rosaire, 

Le rôle de la pénitence 

Guérisons miraculeuses avec l’eau d’une fontaine proche

La voyante est peu cultivée et de milieu modeste

Messages simultanés de la Vierge et du Christ

Attaques du démon

Lieux d’apparition différents

Description de l’enfer et du paradis

Confiance accordée au directeur spirituel, au pape.

L’importance de l’Eucharistie, surtout le 1erVendredi du mois. 

Prière plus que recommandée et souffrance offerte

Importance de l’humilité : la voyante doit baiser le sol (comme Bernadette à Lourdes) pour s’humilier

Importance capitale des prières et de la souffrance pour « sauver les âmes 

Eléments spécifiques

Avertissements sévères au clergé 

Description précise de la Passion du Christ

Dimension apocalyptique de la fin du monde

Sentiment d’abandon du Christ devant le monde qui se détourne de lui

Annonce que tout le monde ne sera pas sauvé en raison de la miséricorde du Père, parce que le Père « est juste »

Plusieurs prières recommandées par Jésus

Scènes de la vie de Jésus : nativité, vie à Nazareth, Passion…

C’est la première fois que la Vierge est décrite avec des cheveux roux et des yeux verts.

Lien avec d’autres apparitions 

Comme à Amsterdam, Marie se présente comme « co-rédemptrice » de l’humanité ; messages simultanés de Jésus et de Marie comme à Ida Peerdeman. Les messages de Jésus et de la Vierge à Luz Amparo sont d’une grande cohérence avec ceux d’Amsterdam à Ida Peerdeman.

V– Reconnaissance et sanctuaires 

Reconnaissance : approbation des fondations issues des apparitions

En Février 2009, l’Archevêque de Madrid autorise la messe chaque premier samedi du mois dans les locaux de la Fondation Vierge des Douleurs. L’archevêque de Madrid est favorable, et a approuvé diverses fondations issues de ces apparitions : religieuses dévouées au soin des personnes âgées, nombreuses vocations sacerdotales, communautés de familles. Une première approbation de la fondation des religieuses réparatrices avait été signée le 14 juin 1994, date anniversaire des apparitions sur le Pré Neuf. 

Un des fruits des apparitions : les maisons qui prennent soin des personnes agées abandonnées par leurs familles.

En conclusion, si l’Eglise reste dans l’expectative en ce qui concerne les apparitions proprement dites (elle n’a pas pour habitude d’approuver des apparitions tant qu’elles ne sont pas terminées et tant que la voyante vit, ce qui est tout à fait prudent), elle a déjà approuvé entièrement les fruits issus de ces apparitions, à savoir l’Oeuvre caritative et les Communautés fondées à la demande de l’Apparition par Luz Amparo Cuevas qui est expressément reconnue dans les différents décrets épiscopaux comme la « fondatrice » de ces oeuvres.

Aux dires du Chanoine José Arranz, qui exerce son discernement au nom de l’Eglise sur tout ce qui se passe à L’Escorial, cela équivaut à un premier pas très significatif de la Hiérarchie ecclésiastique sur la voie de la reconnaissance des apparitions. L’Eglise hiérarchique a sans doute tenu compte de la parole de Notre Seigneur : « C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. » (Mt. 7.16).

L’Eglise catholique, représentée par l’ancien archevêque de Madrid a émis le 12 avril 1985 un non constat de supra-naturalité.

Une commission a été nommée, elle étudie actuellement les messages et les faits de l’Escorial. L’archevêque a ordonné que tous les séminaristes ayant reçu leur vocation à l’Escorial y soient regroupés. Ils étaient 6 lorsqu’il a pris cette décision, en octobre 2008, ils sont maintenant huit prêtres ordonnés et huit séminaristes en formation. 

Procession au « Pré neuf »

Divers événements sont d’une grande importance :

le curé du lieu, d’abord violemment opposé, changea d’opinion, a reconnu  devant de nombreux témoins s’être trompé et a demandé pardon à Amparo, devant plusieurs témoins. Il décéda le 22 mai 1997.

Le 26 mai 1997, le domaine que Notre-Dame a choisi pour se manifester a été acquis, d’une façon elle aussi inespérée et quasiment miraculeuse, par la Fondation Pieuse autonome « Vierge des Douleurs de l’Escorial ». Tout laisse supposer que la construction de la chapelle demandée par Notre-Dame sur ce site appelé à devenir un nouveau Lourdes, commencera incessamment. 

Le 12 avril 1985, le cardinal-archevêque de Madrid signe une note publiée dans le bulletin officiel de l’archidiocèse de Madrid-Alcala, Année C, N°2570, pages 271-272, dans lequel l’église déclare ne pas avoir constaté le caractère surnaturel des apparitions (non constat de supernaturalite ). Ce type de déclaration revient à dire : « je n’ai pas constaté de choses surnaturelles dans les faits allégués, pour moi, il n’y a pas d’apparition. Mais c’était en 1985 ; depuis, l’archevêque a accumulé des signes de bienveillance très importants à l’égard de la voyante (Amparo, celle qui bénéficie des apparitions) mais il n’a pas abrogé la note négative publiée par son prédécesseur en 1985. 

Les opposants à l’Escorial s’en tiennent à la position suivante : l’Eglise a condamné en disant qu’elle ne considère pas qu’il se passe à El Escorial des choses surnaturelles. Ce fait est exact mais il faut aussi informer ceux qui recherchent la vérité de tous les autres actes posés par l’archevêque depuis 1985.

En mai 2008, il a ordonné le Père Raoul, (le premier samedi du mois de mai 2008). Par ailleurs, l’archevêque de Madrid a satisfait à deux demandes formulées par la Vierge Marie lors des apparitions en érigeant canoniquement deux fondations demandées par Notre Dame des 7 douleurs.  L’une s’occupe de venir en aide aux personnes âgées. L’autre est une communauté nouvelle regroupant divers états de vie (prêtres, religieuses, célibataires, familles. L’archevêque de Madrid a donc érigé canoniquement le 14 mai 1993, l’association de séculières réparatrices « Amour, Union, Paix ».

Le 27 décembre 1993, il a visité le siège de la fondation « Vierge des douleurs », rue Carlos III ainsi que les autres « Maisons d’amour et de miséricorde » qui dépendent de l’oeuvre. Lors de cette visite, il est accompagné de Luz Amparo Cuevas, la voyante,  de Miguel Martinez, le président de la Fondation, d’un vicaire épiscopal, Don Antonio Astilleros,  et de Don Ricardo Quintana, vice-chancelier de l’archevêché. L’archevêque a ensuite célébré la messe dans la chapelle de la fondation.

Le 14 juin 1994, l’archevêque, érige canoniquement l’association publique de fidèles, les « Réparateurs de Notre Dame, la Vierge des Douleurs », et approuve ses statuts. De manière symbolique, le Cardinal de Madrid a signé ce décret de nomination le 14 juin 1994, c’est-à-dire le jour anniversaire de la première apparition publique dans le Pré neuf de la Vierge des Douleurs au Pré Neuf (14 juin 1981, il y eut d’autres apparitions avant cette date mais elles se déroulèrent ailleurs qu’au pré neuf). 

Sanctuaire

En janvier 2009, malgré un contexte d’hostilité médiatique, l’archevêque a autorisé la célébration de la Messe dans le bâtiment (la « Nave ») situé à côté du lieu des apparitions.Le 30 Avril 2012, l’Archevêque de Madrid autorise la construction d’une chapelle dans le Pré Neuf de l’Escorial. 

La Vierge Marie avait demandé cette construction lors de son apparition  dans le pré, le 14 juin 1981 : « Je suis la Vierge des douleurs. Je veux qu’on construise en ce lieu une chapelle en l’honneur de mon nom. Qu’on vienne de toutes les parties du monde y méditer la Passion de mon fils qui est complètement oubliée. Si on fait ce que je dis, il y aura des guérisons. Cette eau guérira. Quiconque viendra ici réciter quotidiennement le saint Rosaire sera béni par moi. Beaucoup seront marqués d’une croix au front. Faites Pénitence. Faites oraison. » 

Cette décision de l’Eglise Catholique est une avancée importante vers la reconnaissance plénière des apparitions ; la Vierge Marie avait demandé cette construction lors de son apparition  dans le pré, le 14 juin 1981 :

Chapelle Notre Dame des douleurs

Notre Dame de La Salette

I – Généralités

Pays de l’apparition

France

Site 

La Salette en Isère.

Désignation  

Notre-Dame de La Salette est le nom sous lequel les fidèles catholiques désignent la Vierge Marie en tant qu’apparue à deux enfants le 19 septembre 1846 en haut du village de La Salette-Fallavaux, près de Corps (Isère)Notre-Dame de La Salette est aussi le nom sous lequel on désigne le sanctuaire marial qui a été édifié sur les lieux de l’apparition

Le Contexte historique en 1846

30 mars : la troupe ouvre le feu sur des ouvriers à Saint-Étienne.

23 mai : à la Chambre des députés, Isambert proteste contre les archevêques qui, par mandements, autorisent pour le clergé des libertés que la loi lui refuse.

Jeudi 1er octobre : les troubles vont se poursuivre dans le faubourg Saint-Antoine jusqu’au 3

Barricade de la rue du Faubourg Saint-Antoine (côté rue de Charonne)
Par Photographe inconnu — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15229717

Le 29 octobre : début du procès des émeutiers du faubourg Saint-Antoine.

13 mai : le Congrès des États-Unis déclare la guerre au Mexique. Le conflit est déclenché par les indemnités que réclament au gouvernement mexicain des citoyens américains et le désir des États-Unis d’acquérir la Californie (fin en 1848). Le Congrès autorise la levée de 50 000 hommes et un crédit de 10 millions de dollars (174 voix contre 14).

29 janvier : les pères lazaristes français Évariste Huc et Joseph Gabet, déguisés en lamas chinois, atteignent Lhassa au Tibet après presque deux ans de voyage à travers la Chine, le désert de Gobi, la Mongolie et le Tibet du Nord-Est. Ils sont finalement expulsés.

20 février : édit de tolérance en faveur du christianisme en Chine obtenu par le plénipotentiaire français Lagrené.

Janvier : fondation à Kiev de la Confrérie de Cyrille et Méthode, qui préconise l’abolition du servage et un fédéralisme slave donnant une place à l’Ukraine. Ses membres, dont le poète Chevtchenko et l’historien Kostomarov sont arrêtés dès le 5 avril 1847.

18 février : soulèvement de Cracovie.

22 février : début d’une nouvelle insurrection en Pologne.

Maiseptembre : sécheresse excessive en Europe occidentale.

16 juin : début du pontificat de Pie IX (fin en 1878).

Le pape Pie IX
Par George Peter Alexander Healy — http://www.papapionono.it/bgimg/piocolor.jpg, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1531730

1er août : élections législatives en France qui donnent une large victoire aux conservateurs. Le centre conservateur au pouvoir remporte les législatives avec 290 sièges. Les libéraux obtiennent 140 sièges, les extrêmes 28.

9 novembre : l’encyclique Qui Pluribus condamne le libéralisme.

II – Les voyants : une vie très mouvementée ! 

Maximin Giraud

Il est né à Corps, le 26 août 1835. Sa mère, Anne-Marie Templier est du pays ; son père, le charron Giraud, est venu du Trièves proche. Maximin n’a que dix-sept mois lorsque sa mère meurt, laissant aussi une fille, Angélique, qui a huit ans. Peu après, Monsieur Giraud se remarie. Maximin va pousser comme une herbe sauvage : rudoyé par sa marâtre, Marie Court, il est souvent dehors, s’amusant avec son chien Loulou, gardant sa chèvre au bord des chemins, furetant autour des diligences et à l’entrée des échoppes, le long des rues de Corps.

A onze ans, c’est un gamin insouciant, volontiers espiègle, l’œil vif sous sa tignasse noire, et la langue bien pendue. Pendant l’Apparition, il s’amusait avec son bâton à faire tourner son chapeau ou à pousser des cailloux vers les pieds de la Belle Dame : tel il est resté toute sa vie. Il répond aux enquêteurs avec simplicité mais du tac au tac. Cordial, dès qu’il se sent vraiment aimé. Malicieux, quand on veut le « récupérer ». Volontiers espiègle, et même avec le Curé d’Ars, semble-t-il. Un cœur d’or, toujours candide, dans une vie trimbalée : de l’école de Corps au séminaire du Rondeau, d’un presbytère de campagne à la Grande Chartreuse, du séminaire d’Aire-sur-Adour à l’hospice du Vésinet (Yvelines) ou au collège de Tonnerre (Yonne) où il est « employé ».

Maximin Giraud

Chez les époux Jourdain, près de Versailles, où il est pris en affection, il est question de lui faire entreprendre des études de médecine. Il s’engage finalement comme zouave pontifical, mais six mois après revient à Paris. Il publie alors « Ma profession de foi sur l’Apparition de Notre Dame de La Salette » en réponse à un article agressif de « La Vie Parisienne ». Victime d’un associé, marchand de liqueurs, le voici encore sans ressources. Il demeure alors à Corps, qu’il aurait mieux fait de ne jamais quitter. Asthmatique et cardiaque, il monte une dernière fois au pèlerinage et fait sur les lieux le récit de l’Apparition.
Le 1er mars 1875, il meurt à Corps, après avoir reçu la Communion et bu un peu d’eau de La Salette. Pauvre et généreux, il avait écrit un testament pour redire son témoignage sur l’Apparition, et léguer son cœur au sanctuaire de La Salette.

Mélanie Calvat, dite aussi Mathieu

Née le 7 novembre 1831, elle est la quatrième des dix enfants que mettra au monde Julie Barnaud, de Séchilienne. Le père, Pierre Calvat, est scieur de long, mais s’adapte à tous les métiers pour faire vivre sa pauvre famille. Toute jeune, Mélanie est mise « en service », pour garder les vaches, dans les fermes des environs, à Quet, à Sainte-Luce, … avant d’aboutir chez Jean-Baptiste Pra, aux Ablandens.

Elle va sur ses quinze ans au moment de l’apparition. Timide, taciturne, renfermée, elle n’hésite pourtant pas à répondre quand il s’agit de l’Apparition. Elle reste quatre ans chez les Sœurs de la Providence ; elle a peu de mémoire et moins d’aptitude encore que Maximin pour étudier. Dès novembre 1847, sa Supérieure craignait déjà que « Mélanie ne tirât vanité de la position que l’événement lui a faite ». Cela s’explique chez cette fille pauvre, privée d’affection, « placée » dès l’âge de dix ans et soudain projetée sous les feux de l’actualité. Au reste, elle est bonne chrétienne, et même pieuse. Elle essaie plusieurs fois « d’entrer en religion » mais en vain.

Agressée par la curiosité, l’indiscrétion, les pressions de certains de ses visiteurs, avides de révélations politico-religieuses, Mélanie résiste mal à la tentation de jouer les oracles en reprenant les pseudo-prophéties populaires sur la fin des temps, qui réapparaissent périodiquement dans l’histoire de l’Eglise. Cependant, elle passe du Carmel de Darlington (Angleterre) à la Compassion de Marseille, puis reste dix-sept ans à Castellamare, près de Naples, écrivant secrets et règle pour une hypothétique fondation religieuse ; le Vatican prie l’évêque du lieu de lui interdire ce genre de publication mais elle cherche d’autres appuis. Après un séjour dans le midi à Cannes, nous la retrouvons à Chalon-sur-Saône, où, pour les mêmes raisons, elle a maille à partir avec l’évêque d’Autun.

Elle retourne en Italie, près de Lecce, puis à Messine en Sicile ; revient en France, dans l’Allier, et finit d’y écrire une autobiographie mystique de mauvais aloi. Les 18 et 19 septembre 1902, elle passe à La Salette, et y fait le récit de l’Apparition. Puis elle retourne en Italie méridionale, à Altamura (Bari). Elle y meurt le 14 décembre 1904. 
Pauvre, croyante, pieuse, il est un point sur lequel Mélanie n’a jamais varié : ce qu’elle avait dit, comme Maximin, au soir du 19 septembre 1846, dans la cuisine des Pra, aux Ablandins.

Mélanie Galvat

Vie détaillée des deux voyants  

Maximin Giraud.

Né à Corps le 26 août 1835 et mort également à Corps le 1er mars 1875, il fut témoin avec Mélanie Calvat de l’apparition de la Sainte Vierge Marie à La Salette en Isère. Sa mère mourut quand Maximin n’avait que 17 mois, laissant encore une fille, Angélique, âgée de huit ans. Maximin vécut avec son père qui s’occupa peu de lui, étant occupé à son atelier ou se délassant au café. Sa nouvelle femme ne s’intéressa guère à l’enfant. Maximin grandit comme il pouvait, en passant une grande partie de son temps laissé à lui-même en compagnie de son chien et de sa chèvre avec lesquels il parcourait les rues du village, n’allant jamais en classe et ne recevant pas non plus d’instruction religieuse.

Maximin parlait le dialecte occitan du Dauphiné, comme tout le monde dans la commune, mais il apprit tout de même quelques mots de français en traînant parmi les conducteurs de diligence et les relais de voitures. Il avait 11 ans en 1846. Le 19 septembre 1846 il fut témoin, en même temps que Mélanie Calvat, d’une apparition de la Vierge Marie sur les hauteurs de La Salette, alors qu’ils étaient occupés à garder les vaches.

Notre-Dame transmit à Maximin et à Mélanie un message public et à chacun un message personnel. Au cours des trois ans qui suivirent l’apparition, il vit mourir son demi-frère, Jean-François, sa belle-mère et son père (1847/1850). Orphelin à l’âge de 14 ans, il fut recueilli par le frère de sa mère, dit l’oncle templier, un homme rude et calculateur. L’apparition fut approuvée par Mgr Philibert de Bruillard, évêque de Grenoble, le 16 novembre 1851 et devint célèbre sous le nom de Notre-Dame de La Salette. Les deux secrets, mis par écrit par les visionnaires, furent envoyés au pape Pie IX la même année.

Après l’apparition, il fut placé comme pensionnaire à l’école des Sœurs de la Providence à Corps, où eut lieu une enquête concernant l’apparition. Ses progrès à l’école furent lents, gênés par la pression constante de pèlerins et d’autres curieux. Contre le conseil du curé de sa paroisse et bravant les ordres de l’évêque de Grenoble, des royalistes conduisirent trois fois le garçon à Ars pour y rencontrer le célèbre curé, Jean-Marie Vianney, afin qu’il l’interrogeât sur les apparitions. Maximin ne semble guère avoir apprécié leur compagnie, mais il profita du voyage et de l’occasion de voir du pays. Par la suite, il ne cessa de passer d’un endroit à l’autre.

Il entra au petit séminaire de Rondeau, et le quitta ensuite pour l’Abbaye de la Grande Chartreuse. De là, il se rendit à Seyssins puis à Rome, et ensuite à DaxAire-sur-l’Adour et Le Vésinet, une ville nouvelle et très cossue de la région parisienne, après cela à Tonnerre, Petit-Jouy-en-Josas près de Versailles et finalement Paris. Après avoir essayé le séminaire et travaillé dans une maison de personnes âgées, il tenta des études de médecine. Ayant raté ses examens, il trouva du travail dans une pharmacie. Finalement, Maximin entra dans le corps des Zouaves pontificaux, chargés de défendre les États du Pape et d’assurer leur protection. Après six mois de service, il mit fin à son contrat et revint à Paris.

Le journal La Vie Parisienne ayant publié une attaque contre la Salette et les deux enfants, Maximin protesta et le journal imprima une rectification. À la suite de cette affaire, en 1866 il publia un court travail appelé Ma profession de foi sur l’apparition de Notre-Dame de La Salette. Il avait alors 31 ans. En 1868, au cours d’une controverse sur les apparitions avec Monseigneur Darboy, archevêque de Paris, il prédit à celui-ci sa fin tragique. C’est à cette époque que la famille Jourdain, un couple qui s’intéressait beaucoup à lui, put apporter dans sa vie un élément de stabilité et, en prenant sur elle le risque financier, effaça ses dettes.

Maximin s’associa alors à un négociant en alcool qui utilisa son nom, à présent bien connu, pour augmenter ses ventes. Victime de sa candeur, Maximin se vit trompé et ne tira aucun profit de cette association. En 1870, il fut enrôlé dans l’armée Impériale et affecté au Fort Barraux près de Chambéry. Il revint ensuite à Corps où il fut rejoint par les Jourdain. Tous les trois vécurent pauvrement, aidés par les pères du sanctuaire avec l’approbation de l’évêque de Grenoble. En novembre 1870, Maximin fit un pèlerinage au sanctuaire. Devant une assistance attentive, il répéta l’histoire de La Salette comme il l’avait fait le premier jour. En février 1875, il visita l’église de sa paroisse. Le soir du 1er mars, Maximin se confessa et communia, buvant un petit peu d’eau de La Salette pour avaler l’hostie. Peu après il mourut. Il n’avait pas encore quarante ans.

Son corps repose au cimetière de Corps, mais son cœur se trouve dans la basilique de La Salette. Ayant voulu souligner encore une fois son amour pour La Salette, il avait solennellement proclamé : « Je crois fermement, même s’il fallait verser mon sang, à la célèbre apparition de la Très Sainte Vierge sur la montagne sainte de La Salette, le 19 septembre 1846, apparition que j’ai défendue par mes paroles et par ma souffrance… C’est dans cet esprit que je donne mon cœur à Notre-Dame de La Salette. »

Mélanie Calvat

Mélanie Calvat (née le 7 novembre 1831 à CorpsIsère – morte dans la nuit du 14 au 15 décembre 1904 à AltamuraItalie) était une jeune bergère qui raconta avoir été témoin, avec le jeune Maximin Giraud, le 19 septembre 1846, de l’apparition de la Sainte Vierge Marie à La Salette en Isère

Mélanie Calvat (Mélanie Mathieu à l’état civil et au registre de baptêmes) nait à Corps dans l’Isère. Elle est la quatrième des dix enfants de Pierre Calvat, tailleur de pierres et scieur de son état, qui, pour nourrir sa famille nombreuse, dont Julie Barnaud son épouse, n’hésite pas à prendre tout emploi qu’il peut trouver. La pauvreté de la famille est telle que les jeunes enfants sont parfois envoyés dans la rue pour y mendier. Très tôt, Mélanie est embauchée pour s’occuper des vaches des voisins. Du printemps à l’automne de 1846, elle travaille pour Jean-Baptiste Pra aux Ablandins, l’un des hameaux du village de La Salette. Une telle vie, loin de sa famille, fait d’elle une enfant chétive et renfermée, timide, taciturne et toujours sur ses gardes. Elle ne parle que le dialecte régional de l’occitan haché de français. N’ayant pas fréquenté l’école, ni reçu d’instruction religieuse, elle ne sait ni lire ni écrire.

Le 19 septembre 1846, veille de la fête de Notre-Dame des Douleurs, elle garde le troupeau avec Maximin Giraud ; ils voient apparaître dans une lumière resplendissante une « belle dame » en pleurs qui s’adresse à eux. La dame adresse aux enfants un message destiné à être raconté à tous, et, à chacun d’eux, un message personnel. Le soir, ils en informent leurs maîtres. La veuve Pra (dite veuve Caron), maîtresse de Mélanie, leur dit qu’ils ont vu la Sainte Vierge et engage les enfants à tout raconter au curé de La Salette. Ce qu’ils font le lendemain dimanche au matin. Le curé pleure d’émotion, prend des notes ; en larmes, il parle du fait dans son sermon dans l’église Notre-Dame.

L’évêque de Grenoble, Mgr Philibert de Bruillard, nomme plusieurs commissions chargées d’examiner les faits, les premières sont créées en décembre 1846, l’une formée de professeurs du grand séminaire de Grenoble et l’autre de chanoines titulaires. Cette commission conclut qu’un examen plus approfondi est nécessaire avant de formuler un jugement. Une nouvelle enquête a lieu de juillet à septembre 1847, menée par deux membres de la commission : le Chanoine Orcel, supérieur du grand séminaire, et le Chanoine Rousselot. Une conférence sur la question se tient à la résidence de l’évêque en novembre-décembre 1847. Seize membres – les vicaires généraux du diocèse, les prêtres de la paroisse de Grenoble et les chanoines titulaires – se réunissent en présence de l’évêque. La majorité conclut à l’authenticité de l’apparition, après examen du rapport de Rousselot et d’Orcel.

Par ailleurs l’évêque de Sens a très soigneusement examiné trois guérisons attribuées à Notre-Dame de La Salette, qui se sont produites dans la ville d’Avallon. L’ordinaire du lieu, Mgr Mellon Jolly, reconnait, le 4 mai 1849, comme miraculeuse, une de ces trois guérisons, qui s’était produite le 21 novembre 1847. Depuis 1847, Mgr de Bruillard est ainsi convaincu de la réalité de l’apparition. L’année suivante, il autorise la publication du rapport Rousselot, qui confirme la réalité de l’apparition. Dans sa lettre d’approbation, imprimée sous forme de préface, l’évêque de Grenoble déclare qu’il partage l’opinion de la majorité de la commission qui a adopté les conclusions du rapport.

Toutefois, le cardinal de Bonald, archevêque de Lyon dont l’évêché de Grenoble est suffragant, soupçonne une supercherie. Le Cardinal exige que les enfants lui confient leur secret, en affirmant qu’il a un mandat du Pape. Les enfants accèdent finalement à cette demande. Mélanie, toutefois, exige que son texte soit directement porté au Souverain pontife. C’est sous cette condition que l’évêque de Grenoble envoie à Rome deux représentants. Le texte des deux secrets privés est transmis au pape Pie IX le 18 juillet 1851. Il semble que la procédure ait été favorable, puisque la décision de Mgr de Bruillard, modifiée selon les observations du cardinal Lambruschini, Préfet de la Sacrée Congrégation des Rites à Rome, est signée le 18 septembre 1851, et publiée le 10 novembre 1851.

Dans ce document, l’évêque de Grenoble promulgue ce jugement : Nous jugeons que l’apparition de la Sainte Vierge aux deux bergers, le 19 septembre 1846… dans la paroisse de La Salette… porte en elle toutes les caractéristiques de la vérité, et que les fidèles ont des raisons de la croire incontestable et certaine. Les motifs de la décision, qui reposent sur le travail de Rousselot et celui de la Commission de 1847, sont : l’impossibilité d’expliquer de manière humaine les événements, les miracles et les guérisons, les fruits spirituels de l’apparition (notamment les conversions) et, enfin, les attentes légitimes et les souhaits d’un très grand nombre de prêtres et de fidèles.

Par la suite le 16 novembre 1851, l’évêque de Grenoble publie une déclaration selon laquelle la mission des petits bergers est terminée et l’affaire est maintenant entre les mains de l’Église. L’évêque précise que l’approbation de l’Église ne concernait que la révélation originale de 1846 et non pas des apports ultérieurs. La Salette suscite immédiatement une grande ferveur dans la société française, elle provoque aussi d’ardentes discussions. Les petits visionnaires sont perturbés par les interrogatoires incessants, les menaces, quelquefois violentes, de la part d’opposants politiques et ecclésiastiques, et aussi les assauts de ferveur. Mélanie particulièrement se voit vénérée comme une sainte, comme sainte Bernadette Soubirous quelque temps plus tard.

Tout cela porte atteinte à l’équilibre des deux visionnaires. Mélanie aura de la difficulté à vivre une vie religieuse équilibrée et Maximin, une fois entré au séminaire qu’il quitte bientôt, aura également bien du mal à mener une vie normale. Après l’apparition, en 1846, Mélanie est placée comme pensionnaire au couvent des Sœurs de la Providence à Corenc près de Grenoble, où une enquête concernant l’apparition a lieu. À vingt ans, elle entre en religion. En 1850, elle devient postulante de l’ordre et, en octobre 1851, elle prend le voile sous le nom de sœur Marie de la Croix. Pendant son séjour à Corenc, on raconte qu’elle avait coutume de s’asseoir au milieu d’auditrices captivées, et de leur raconter des histoires de son enfance.

En mai 1853, Mgr de Bruillard démissionne (il meurt en 1860) et, au début de 1854, son successeur Mgr Ginoulhiac refuse d’accorder à Mélanie l’autorisation de faire profession, ne la jugeant pas suffisamment mûre spirituellement. Mélanie proteste que la véritable raison de ce refus était que l’évêque cherche à gagner la faveur de Napoléon III. À la suite de ce refus, Mélanie est officiellement autorisée à aller dans un couvent tenu par les Sœurs de la Charité. Cet ordre se voue à des travaux pénibles pour aider les pauvres, et Mélanie entre en contact avec le bon sens, ce qui la change de la flatterie ou de l’adulation.

Elle continue à parler des apparitions et du complot maçonnique visant à détruire la France catholique. Après trois semaines cependant, on la fait retourner à Corps pour y continuer son éducation. Napoléon III au pouvoir, les républicains s’agitent et les royalistes travaillent à restaurer un roi catholique. La controverse politique domine la France, et l’Église s’efforce de rester neutre. Mélanie cause donc des difficultés à sa hiérarchie, en continuant à répéter les paroles de la Vierge Marie et à dénoncer la franc-maçonnerie. L’évêque, conscient des sympathies passionnées et ouvertement royalistes de Mélanie, s’inquiète qu’elle s’implique dans la politique et, par là, y implique le culte de Notre-Dame de La Salette. Mélanie accepte la suggestion de Mgr Newsham, évêque de Darlington, qui lui rend visite à Corenc, de venir au Carmel de Darlington en Angleterre, où elle arrive en 1855.

Soustraite ainsi aux controverses politiques françaises, à la grande joie de l’évêque, elle prononce des vœux temporaires en 1856. En 1858, Mélanie écrit de nouveau au pape pour lui transmettre la partie du secret qu’elle a été autorisée à révéler cette année-là. Pendant son séjour à Darlington, elle parle de toute une série d’événements étranges et de miracles. L’évêque du lieu Mgr Hogarth lui défend de parler en public de ces prophéties. Elle ne prononce pas le vœu de clôture. « Quand elle veut sortir et qu’on essaye de l’en retenir, elle jette des lettres par-dessus le mur de clôture pour faire savoir qu’on la séquestre. Désireux d’éviter tout scandale, Mgr Hogarth la fait raccompagner à Marseille« . En 1860, elle est libérée par le Saint-Père de son vœu de rester cloîtrée au Carmel, pour qu’elle continue à accomplir sa mission, et elle revient sur le continent.

Elle entre alors dans la Congrégation des Sœurs de la Compassion à Marseille sous le nom de sœur Zénaïde. Une des sœurs, Marie, est désignée pour être sa compagne. Elles séjournent dans le couvent de Céphalonie, en Grèce, où toutes les deux sont parties ouvrir un orphelinat, puis restent quelque temps au Carmel de Marseille. Mélanie revient chez les Sœurs de la Compassion, où, en octobre 1864, elle est admise comme novice, à condition de ne pas révéler son identité. Mais elle est bientôt reconnue et chassée pour désobéissance. Au début de 1867, elle part avec sa compagne. Et, après un bref séjour à Corps et à La Salette, elles s’installent à Castellamare, près de Naples, où l’évêque local Mgr Petagna, leur fait bon accueil. Mélanie y réside dix-sept ans, mettant par écrit son secret qui comprenait la règle d’une fondation religieuse future.

III – L’Apparition (généralités) 

Date

Le 19 septembre 1846, veille de la fête de Notre-Dame des Douleurs, les deux enfants voient la vierge, alors qu’ils gardent le troupeau.

Nombre et durée des apparitions

Une seule apparition

Emplacement des apparitions

Une montagne proche du village de La Salette-Fallavaux, à 1800 mètres d’altitude.

Panorama du village de La Salette Fallavaux
Par Gilou18 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=61593162

Récit (selon Wikipedia)

Le samedi 19 septembre 1846, aux environs de quinze heures, sur une montagne proche du village de La Salette-Fallavaux, deux jeunes bergers, Mélanie Mathieu ou Mélanie Calvat, âgée d’un peu moins de quinze ans, et Maximin Giraud (qu’on appelle parfois Mémin, et, par erreur, Germain), âgé de onze ans, voient apparaître dans une lumière resplendissante une « belle dame » en pleurs qui s’adresse à eux.

Le soir, ils en parlent à leurs maîtres. La veuve Pra (dite veuve Caron), maîtresse de Mélanie, se dit d’avis qu’ils ont vu la Sainte Vierge et on engage les enfants à tout raconter au curé de La Salette. Ils le font le lendemain dimanche au matin. Le curé pleure d’émotion, prend des notes et, de nouveau en larmes, parle du fait dans son prône. Le dimanche soir, en présence de Mélanie, mais en l’absence de Maximin, que son maître a reconduit dans sa famille à Corps, Baptiste Pra, maître de Mélanie, Pierre Selme, maître de Maximin, et un certain Jean Moussier collaborent à une mise par écrit des propos tenus par la dame aux enfants. Le document qui en résulte, et qu’on appelle « relation Pra », n’est plus connu que par une copie qu’en fit un enquêteur, l’abbé Lagier, en février 1847. Cette copie a la teneur qui suit :

À partir du 12 octobre 1846, les documents mentionnent qu’un secret personnel a été confié à chacun des deux enfants. Comme dit plus haut, la relation Pra fut écrite en présence de Mélanie et en l’absence de Maximin. Le P. Stern estime cependant possible que les rédacteurs aient ajouté aux déclarations de Mélanie des choses qui avaient été dites par Maximin. En effet, chacun des deux voyants avait, dans les premières semaines, une partie du message de la dame dont il était plus sûr que l’autre voyant. Le curé de La Salette notait le 16 octobre 1846 : « Tout ce récit » [c’est-à-dire essentiellement ce qui concerne les plaintes, les menaces et les promesses de la Vierge] « est fidèlement donné par la petite Mélanie et quoique le petit Germain n’ait pas pu dans le principe le donner avec le même ordre, il a toujours dit néanmoins en l’entendant raconter à sa petite compagne, que c’était bien cela.

Ce qui suit » [c’est-à-dire essentiellement le récit de l’incident de Coin, qui met en scène Maximin et son père] « a été plus particulièrement compris et retenu par le petit Germain ; Mélanie avouant qu’il est certain que la dame a parlé au petit sans qu’elle ait bien pu la comprendre. »Cependant, selon les termes du P. Stern, un « processus d’harmonisation » entre les déclarations des deux enfants aboutit à la fixation de la « vulgate salettine » : « La façon dont [Maximin] présente les paroles de la Dame (…) en février-mars 1847 doit certainement quelque chose aux récits qu’il a entendu faire à Mélanie entre temps. Mais une influence en sens inverse, de Maximin sur Mélanie, a dû également exister. »Bientôt, des interrogateurs (d’ailleurs favorables à l’authenticité de l’apparition) notent que les enfants récitent leur témoignage comme une leçon apprise. 

Récit de l’apparition par l’abbé Giray missionnaire de la Salette  

C‘était le 19 septembre 1846, veille de la fête de Notre-Dame des Sept-Douleurs, vers 3 heures du soir  : il n’y avait point de nuages au ciel, point de brouillards dans l’air… À ce moment-là, – par un soleil radieux qui rendait impossible toute illusion, toute supercherie –, un prodige eut lieu, sur la montagne de La Salette, à 1 800 mètres d’altitude, en présence de deux petits pâtres  : une «  belle Dame  » apparut soudain aux yeux émerveillés de Pierre-Maximin Giraud et de Françoise-Mélanie Calvat-Mathieu. Les deux enfants, dont l’un avait onze ans révolus et l’autre près de quinze ans, étaient nés à Corps et avaient, comme traits communs, leur origine, leur pauvreté, leur ignorance, leur innocence et même leur profession de berger. (…) Les deux enfants se connaissaient à peine. Maximin ne rencontra Mélanie, pour la première fois, que le jeudi soir 17 septembre.

Le lendemain, ils s’occupaient surtout à mettre des pierres les unes sur les autres pour faire des «  paradis  », ornés de fleurs alpestres, et c’est là que nous verrons s’asseoir la «  belle Dame » .Le 19, ils se retrouveront au même endroit, c’est-à-dire au Mont-sous-les-Baisses, avec leurs petits troupeaux. Vers midi, au son de l’Angelus, ils mènent boire leurs vaches à la Fontaine des Bêtes ; puis, ils remontent jusque dans le vallon où coule la Sézia, qui est alimentée par la Fontaine des Hommes, située un peu plus haut   ; et près de la Petite Fontaine, alors tarie, ils prennent leur frugal repas, et, contrairement à leur habitude, s’endorment sur le gazon, à quelque distance l’un de l’autre.

Vers 2 h 30, Mélanie se réveille la première et réveille Maximin  : tous deux gravissent le plateau qui domine le ravin   ; et, une fois sur le Collet, ils aperçoivent leurs vaches couchées sur le versant du Gargas. Ils redescendent, tranquillisés, lorsque Mélanie pousse un grand cri, à la vue d’un globe de lumière qui rayonnait et dont l’éclat emplissait tout le vallon… Cependant, Maximin était accouru   ; et, devant l’effroi de sa petite compagne qui avait laissé choir sa houlette   : «  Garde ton bâton, lui dit-il… S’il nous fait quelque mal, je lui jetterai un bon coup  !  

» À ce moment, la clarté mystérieuse s’entrouvrit, et une «  belle Dame  » apparut, assise sur les pierres superposées, dans l’attitude d’une inconsolable affliction, la tête dans ses mains et les coudes sur ses genoux… Bientôt, elle se lève de son siège rustique   ; puis, interpellant les petits pâtres et faisant quelques pas vers eux, elle leur dit   : «  Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur  : je suis ici pour vous conter une grande nouvelle

Rassurés, ils descendent jusque dans le ravin et s’approchent de la Vision, qu’ils peuvent contempler à leur aise. Coiffure brillante avec un diadème de rayons et une couronne de roses. Fichu blanc jeté sur les épaules et croisé autour de la ceinture, avec une guirlande de roses pour bordure. Robe de lumière, toute blanche avec paillettes d’or. Sur la poitrine et plutôt à l’intérieur, un crucifix, avec tenailles et marteau «  qui tenaient sans rien pour les attacher  »; mais, pour soutenir la croix et son Christ, il y avait une petite chaîne passée autour du cou  ; puis, une seconde chaîne, en forme de galon et sans anneaux, semblait, de son poids très lourd, écraser les épaules comme pour symboliser le fardeau de nos péchés. Enfin, c’était un tablier jaune d’or, – humble livrée de «  la servante du Seigneur  » –, et des souliers blancs avec boucle d’or et touffe de roses…

Le visage était divinement beau, mais empreint d’une profonde tristesse. Maximin n’en vit que le front et le menton   : le reste était trop éblouissant pour qu’il sut rien distinguer, tandis que Mélanie put contempler la physionomie tout entière. «  Comment, demandait-on plus tard à Maximin, comment se fait-il que vous n’ayez pu voir la figure de la Sainte Vierge, puisque Mélanie l’a vue  ? – Je ne sais pas, moi   ; je n’étais peut-être pas assez sage. – Mélanie était donc plus sage que vous  ? – Dieu le sait… Peut-être Mélanie avait besoin d’être convertie. Je ne sais pas  !  » Cette boutade inoffensive laisserait entendre que Maximin enviait un peu Mélanie, plus favorisée que lui   : il avait pourtant deviné, à l’accent désolé de la voix, qu’il s’agissait d’une âme affligée, «  d’une maman que ses enfants auraient battue et qui se serait ensauvée dans la montagne pour pleurer à son aise  ! 

 » Mélanie vit aussi des larmes qui tombaient des yeux de la Sainte Vierge pour s’évanouir dans la lumière comme des étincelles de feu  ; de plus elle observa, non seulement que les mains étaient croisées l’une sur l’autre dans les manches de la robe, mais que les oreilles aussi étaient cachées, comme les cheveux, sous une sorte de coiffe ou de bandeau… «  Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils. Il est si lourd et si pesant que je ne puis plus le retenir. Depuis le temps que je souffre pour vous  ! Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse pour vous   ; et vous autres, vous n’en faites pas cas  ! Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j’ai prise pour vous   !

 «  Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième et on ne veut pas me l’accorder. C’est ça qui appesantit tant le bras de mon Fils  ! Ceux qui conduisent des charrettes ne savent pas jurer sans mettre le nom de mon Fils  ! Ce sont les deux choses qui appesantissent tant le bras de mon Fils.  Si la récolte se gâte, ce n’est rien qu’à cause de vous autres   ; je vous l’ai fait voir, l’année dernière, par les pommes de terre   : vous n’en avez pas fait cas  ; c’est au contraire, quand vous en trouviez de gâtées, vous juriez, vous mettiez le nom de mon Fils. Elles vont continuer à pourrir et à Noël il n’y en aura plus.»

À cet endroit du discours, Mélanie regarde Maximin comme pour lui demander ce que signifiaient les paroles de la «  belle Dame  ». Mais la Sainte Vierge leur dit aussitôt  : «  Ah  ! Vous ne comprenez pas le français, mes enfants   : je vais vous le dire autrement.  » Elle reprend alors, en patois de Corps, ces dernières phrases  : «  Si la récolte se gâte…  », et le reste. Puis, elle poursuit son discours dans le même dialecte populaire   : «  Si vous avez du blé, il ne faut pas le semer. Tout ce que vous sèmerez, les bêtes le mangeront, et ce qui viendra, tombera en poussière quand vous le battrez. Il viendra une grande famine   ; avant que la famine vienne, les enfants au-dessous de sept ans prendront un tremblement et mourront entre les bras des personnes qui les tiendront, les autres feront pénitence par la famine. Les noix deviendront mauvaises et les raisins pourriront.»

Après ces mots, la Sainte Vierge continue de parler   ; mais, tout en voyant le mouvement de ses lèvres, Mélanie ne l’entend plus   ; Maximin reçoit un secret. Bientôt après, la Belle Dame confie aussi à Mélanie un secret, et Maximin cesse de l’entendre parler. (…) La Sainte Vierge continua ensuite son discours de manière à être entendue des deux bergers, en leur disant   : «  S’ils se convertissent, les pierres et les rochers se changeront en monceaux de blé, et les pommes de terre seront ensemencées par les terres.  » «  Faites-vous bien votre prière, mes enfants  ?  » Leur demanda-t-elle ensuite. Et les enfants répondirent  : «  Pas guère, Madame.  » – «  Ah  ! mes enfants, il faut bien la faire soir et matin  ; quand vous ne pourrez pas mieux faire, dites seulement un Pater et un Ave Maria  ; et quand vous aurez le temps, il faut en dire davantage.

«  Il ne va que quelques femmes un peu âgées à la messe  ; les autres travaillent, tout l’été, le dimanche, et l’hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont à la messe que pour se moquer de la Religion   ; le Carême, ils vont à la boucherie comme des chiens  !  » Puis la Sainte Vierge ajouta  : «  N’avez-vous jamais vu du blé gâté, mes enfants  ?   » Tous deux répondirent  : «  Oh  ! Non, Madame.  » Alors, elle dit à Maximin  : «  Mais toi, mon enfant, tu dois bien en avoir vu une fois, vers la terre du Coin, avec ton père. Le maître de la pièce a dit à ton père  : “ Venez voir comme mon blé se gâte. ” Vous y allâtes tous les deux. Ton père prit deux ou trois épis dans sa main, les froissa et tout tomba en poussière  ; puis, quand vous reveniez et n’étiez plus qu’à une demi-heure de Corps, ton père te donna un morceau de pain en te disant  : “ Tiens, mon enfant, mange encore du pain cette année, car je ne sais qui en mangera l’année prochaine, si le blé continue encore (à se gâter) comme ça. ”  » Et Maximin répondit  : «  C’est bien vrai, Madame, je ne me le rappelais pas.  

» La Sainte Vierge termina son discours par ces paroles prononcées en français   : «  Eh bien  ! Mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple.  » Laissant les bergers, elle traverse le torrent de la Sézia et sans se retourner vers eux, elle dit une seconde fois   : «  Eh bien  ! Mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple.  » Puis, elle se dirige vers le plateau, d’où elle s’élève au-dessus de terre, pour regagner ensuite les hauteurs sereines du firmament et du Paradis… L’eau de la petite Fontaine s’était remise à couler  !

 Le soir, lorsque le soleil fut sur son déclin, Maximin et Mélanie s’empressèrent de rentrer, avec leurs troupeaux, au village des Ablandens, et racontèrent à leurs maîtres tout ce qu’ils avaient vu et entendu sur la montagne. Et le récit que les petits pâtres firent le jour même du 19 septembre 1846, ils l’ont répété depuis, invariablement, devant un nombre incalculable de pèlerins, comme devant les autorités civiles et religieuses. (…) Oui, toujours les esprits droits et judicieux s’inclineront devant l’évidence et feront éclater leur reconnaissance enthousiaste, une fois éclairés par la lumière des faits et des arguments. S’il en était, parmi nos lecteurs, qui aient à cet endroit quelque perplexité douloureuse, tout comme le Curé d’Ars en a eue lui-même, nous espérons qu’ils concluront bientôt avec lui, mieux renseigné et tout heureux de connaître enfin la consolante vérité  : «  Maintenant, il ne me serait pas possible de ne pas croire à La Salette. J’ai demandé des signes pour croire à La Salette, et je les ai obtenus on peut et on doit croire à La Salette  !  »

IV – Analyse de l’Apparition

Apparence de la Vierge

Coiffure brillante avec un diadème de rayons et une couronne de roses. Fichu blanc jeté sur les épaules et croisé autour de la ceinture, avec une guirlande de roses pour bordure. Robe de lumière, toute blanche avec paillettes d’or. Sur la poitrine et plutôt à l’intérieur, un crucifix, avec tenailles et marteau «  qui tenaient sans rien pour les attacher  »;

mais, pour soutenir la croix et son Christ, il y avait une petite chaîne passée autour du cou  ; puis, une seconde chaîne, en forme de galon et sans anneaux, semblait, de son poids très lourd, écraser les épaules. Enfin, un tablier jaune d’or et des souliers blancs avec boucle d’or et touffe de roses… Mélanie observa aussi que non seulement les mains étaient croisées l’une sur l’autre dans les manches de la robe, mais que les oreilles aussi étaient cachées, comme les cheveux, sous une sorte de coiffe ou de bandeau…

Attitudes de la Vierge

« À ce moment, la clarté mystérieuse s’entrouvrit, et une «  belle Dame  » apparut, assise sur les pierres superposées, dans l’attitude d’une inconsolable affliction, la tête dans ses mains et les coudes sur ses genoux… Bientôt, elle se lève de son siège rustique.   Le visage était divinement beau, mais empreint d’une profonde tristesse. Maximin avait deviné, à l’accent désolé de la voix, qu’il s’agissait d’une âme affligée, «  d’une maman que ses enfants auraient battue et qui se serait ensauvée dans la montagne pour pleurer à son aise  !  » Mélanie vit aussi des larmes qui tombaient des yeux de la Sainte Vierge pour s’évanouir dans la lumière comme des étincelles de feu. 

La Vierge en pleurs, statue dans l’église de Corps.Par Fr.Latreille — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5102507

Paroles de la Vierge

«  Avancez mes enfants, n’ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle ; si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée à laisser aller la main de mon fils ; il [sic] est si forte et si pesante que je ne peux plus le maintenir, depuis le temps que je souffre pour vous autres, si je veux que mon fils ne vous abandonne pas je suis chargée de le prier sans cesse moi-même, pour vous autres n’en faites pas de cas ;

vous auriez beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j’ai prise pour vous autres.Je vous ai donné six jours pour travailler ; je me suis réservé le septième et on veut [sic] pas me l’accorder ; c’est ça qui appesantit tant la main de mon fils ; et aussi ceux qui mènent les charrettes ne savent pas jurer sans mettre le nom de mon fils au milieu, c’est les deux choses qui appesantissent tant la main de mon fils. » 

« Si la récolte se gâte ce n’est rien que pour vous autres ; je vous l’avais fait voir l’année passée par les pommes, mais vous n’aviez pas fait cas que c’était au contraire, quand vous trouviez des pommes de terre gâtées vous juriez et vous mettiez le nom de mon fils au milieu.(vous ne comprenez pas mes enfants je m’en vais vous le dire autrement…) Si vous avez du blé il ne faut pas le semer ;   tout ce que vous sèmerez les bêtes le mangeront et ce qu’il restera, encore que les bêtes n’auront pas mangé, l’année qui vient, en le battant, tombera en poussière.

Il viendra une grande famine ;  avant que la famine arrive les enfants au-dessous de sept ans prendront un tremble qui mourront entre les mains des personnes qui les tiendront. Les autres feront leur pénitence en famine. Les noix viendront boffes, et les raisins pourriront et s’ils ne se convertissent, les pierres et les rochers deviendront des amas de blé, et les pommes de terre seront ensemencées (pour l’année qui vient). L’été ne vont que quelques femmes un peu vieilles à la messe le dimanche et les autres travaillent, et l’hiver les garçons lorsqu’ils ne savent pas que faire vont à la messe que pour se moquer de la religion. Le monde ne font point de carême ;  ils vont à la boucherie comme les chiens ; » 

  • « faites-vous bien votre prière mes enfants ?
  • pas beaucoup madame! 
  • « Il faut bien la faire soir et matin et dire au moins un pater et un ave quand vous ne pourrez pas mieux faire. »
  • « N’avez-vous point vu du blé gâté mes enfants ? »
  • non madame
  • « mais mon enfant vous n’en devez bien avoir vu une fois que vous étiez allé avec votre père au Coin qu’il y avait un homme qui dit à votre père de venir voir son blé qui était gâté ; puis votre père y est allé et il prit quelques épis dans sa main il les frotta et tombèrent en poussière, puis en s’en retournant comme ils étaient encore une demi-heure loin de Corps votre père vous donna un morceau de pain et vous dit : « tiens mon enfant mange encore du pain cette année que nous ne savons pas qui en va manger l’année qui vient si ça continue comme ça. » « Allons mes enfants faites-le bien passer à tout mon peuple. » 

Messages de la Vierge  

Le Fils est courroucé par l’attitude « du peuple ». Objet du courroux du Fils : les gens travaillent le dimanche et offensent le nom de Dieu par leurs jurons. L’été, il ne va que quelques femmes un peu âgées à la messe. Les autres travaillent le dimanche tout l’été, et l’hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont à la messe que pour se moquer de la religion. Le carême, ils vont à la boucherie, comme les chiens. »

Cette offense est la cause des mauvaises récoltes, de la sécheresse, de la famine et de ses conséquences (la mort des petits enfants) est la faute des hommes. (ce n’est rien que pour vous autres).

Le prophète Aggée mettait déjà les mauvaises récoltes en lien avec l’absence de vigueur à redonner sa place centrale à Dieu (cf. Aggée 1,6. 10-11 ; 2, 15-19). L’Apocalypse parle de la sécheresse qui au lieu de provoquer la conversion pousse au blasphème (Apocalypse 16, 8-9), exactement comme la pénurie de pommes de terre provoque les jurons ! 

La Vierge est obligée de prier dans cesse pour retenir le bras de son fils elle a tellement prié que jamais « nous » ne pourrons compenser la peine qu’elle a pris ! 

Marie suggère que la fin de la disette est conditionnée par la prière et la conversion : «  S’ils se convertissent, les pierres et les rochers se changeront en monceaux de blé, et les pommes de terre seront ensemencées par les terres.  » « Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous » avait déjà annoncé l’apôtre Luc 13, 3.

La Vierge associe les enfants à sa mission de messagère, nous rappelant cette phrase de Jésus rapportée par l’apôtre Mathieu : « Je te bénis, Père, ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout- petits. » (Matthieu 11, 25) : « Eh bien, mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple », conclut-elle en français. Allons, mes enfants, faites-le bien passer à tout mon peuple.« 

Notre Dame de La Salette est convaincue que la prière change le monde, mais aussi que, sans conversion, elle ne peut contenir le danger. Interrogé un jour sur le contenu du premier par le R. P. Giraud, supérieur général des Missionnaires de La Salette, Pie IX répondit   : «  Vous voulez connaître les secrets de La Salette  ? Eh bien, les voici  : “ Si vous ne faites pénitence, vous périrez tous  ! ”  » 

Le mouvement de conversion dépassa le canton de Corps et suscita un renouveau spirituel en France.

Eléments conformes aux autres apparitions 

La beauté de la Vierge

Le cadre campagnard (montagne) 

L’apparition à des enfants pauvres.

Le message d’alerte si les gens ne se convertissent pas

Le secret confié à chacun des enfants

Le patois parlé par la Vierge afin que les enfants, qui s’exprime aussi en français, la comprennent.

Comme à Amsterdam, où elle se positionne comme « la Dame de toutes les nations », la Vierge utilise l’expression  » mon peuple » pour parler  » des gens ».

Eléments spécifiques

Les vêtements de la vierge, tout à fait inhabituels, avec la présence de chaînes, d’un marteau et d’une paire de tenailles. 

Lien avec d’autres apparitions 

Les pleurs de la Vierge (Akita au Japon) et sa grande tristesse  

V- Reconnaissance et sanctuaires 

Reconnaissance

L’émotion provoquée par le récit de Mélanie et de Maximin fut vive et, après plusieurs enquêtes et rapports, Mgr Philibert de Bruillard, évêque de Grenoble, nomma une commission pour examiner l’événement de manière prudente ; celle-ci conclut qu’il fallait admettre la réalité de l’apparition. Bientôt, plusieurs guérisons miraculeuses survinrent sur la montagne de la Salette et les pèlerinages y commencèrent. Le miracle suscita bien sûr l’ironie des libres penseurs, mais jeta aussi le trouble chez les fidèles et surtout chez les ecclésiastiques. Contre l’apparition, une opposition violente se fit dans les diocèses de Grenoble et Lyon, aggravée par le fait que le curé d’Ars, considéré de son vivant comme un saint, se rangeait parmi les sceptiques.

La controverse entre Maximin et le curé d’Ars 

En septembre 1850, Maximin, à qui certains conseillent de se faire Mariste, désire consulter le Curé d’Ars sur sa vocation. Brayer, bienfaiteur des deux voyants, et Verrier, un des partisans du « baron de Richemont » qui espèrent que le secret de La Salette a trait aux destinées de ce prétendu Louis XVII, se chargent de conduire Maximin chez le célèbre curé. Le tuteur de Maximin donne officiellement son consentement, mais l’évêque de Grenoble s’oppose au voyage.

Maximin, trépignant de dépit, refuse de se soumettre à cette interdiction. Brayer et Verrier passent outre à la volonté de l’évêque et emmènent à Ars Maximin accompagné de sa sœur Angélique, qui est majeureLe groupe arrive à Ars le 24 septembre dans la soirée. Il est reçu par l’abbé Raymond, vicaire d’Ars, qui exprime devant Maximin une totale incrédulité à l’égard de l’apparition de La Salette.

Le lendemain matin, Maximin a un entretien seul à seul avec le curé d’Ars. Après cet entretien, le curé, qui avait jusque-là une grande confiance dans l’apparition de La Salette, déclare à plusieurs personnes, notamment à des ecclésiastiques, que Maximin s’est rétracté.

L’abbé Alfred Monnin, qui entra comme missionnaire dans l’entourage du curé d’Ars, a rapporté comme suit un entretien qu’il eut avec lui en présence de quelques personnes :  Monsieur le curé, que faut-il penser de La Salette ?
– Mon ami, vous pouvez en penser ce que vous voudrez : ce n’est pas un article de foi. Moi, je pense qu’il faut aimer la sainte Vierge.
– Y aurait-il de l’indiscrétion à vous demander de vouloir bien nous raconter ce qui s’est passé entre vous et Maximin, dans cette entrevue dont on fait tant de bruit ? Quelle est au juste l’impression qui vous est restée ?
– Si Maximin ne m’a pas trompé, il n’a pas vu la sainte Vierge.
– Mais, Monsieur le curé, on dit que l’abbé Raymond avait poussé à bout cet enfant et que c’est pour se débarrasser de ses obsessions qu’il a dit n’avoir rien vu.
– Je ne sais pas ce que M. Raymond a fait ; mais je sais bien, moi, que je ne l’ai pas tourmenté. Je n’ai fait que lui dire, quand on me l’a amené :  « C’est donc vous, mon ami, qui avez vu la sainte Vierge ? »
– Maximin ne disait pas qu’il avait vu la sainte Vierge ; il disait seulement qu’il avait vu une grande dame… Il y a peut-être là-dessous un malentendu.
– Non mon ami, le petit m’a dit que ce n’était pas vrai ; qu’il n’avait rien vu.
– Comment se fait-il que vous n’ayez pas exigé de lui une rétractation publique ?
– Je lui ai dit : « Mon enfant, si vous avez menti, il faut vous rétracter ».
– Ce n’est pas nécessaire, m’a-t-il répondu, ça fait du bien au peuple. Il y en a beaucoup qui se convertissent. Puis il a ajouté : « Je voudrais faire une confession générale et entrer dans une maison religieuse. Quand je serai au couvent, je dirai que j’ai tout dit, et que je n’ai plus rien à dire. » Alors, j’ai repris : « Mon ami, ça ne peut pas aller comme ça ; il faut que je consulte mon Évêque ».
– « Eh bien! Monsieur le curé, consultez. Mais ce n’est pas la peine. » Là-dessus, Maximin a fait sa confession. (…)
– Monsieur le curé, êtes-vous sûr d’avoir bien entendu ce que Maximin vous a dit ?
– Oh ! Très sûr ! Il y en a bien par-là qui ont voulu dire que j’étais sourd !… Que n’a-t-on pas dit ?… Il me semble que ce n’est pas comme ça qu’on défend la vérité. »

Le curé d’Ars, que l’affaire a plongé dans la désolation, confiera à une de ses proches, des années après la reconnaissance de l’apparition par l’évêque de Grenoble, qu’il est bien ennuyé de ne pas y croire. Il finira par retrouver sa foi dans La Salette pour des motifs dont l’un est purement subjectif (délivrance d’une peine intérieure) et dont l’autre (attribution d’une cause miraculeuse à un secours arrivé lors de difficultés financières) est d’un degré d’objectivité qui varie selon les témoins.

Jean-Marie Baptiste Vianney,

Le Curé d’Ars ou le saint Curé d’Ars, est né le 8 mai 1786 à Dardilly (près de Lyon), et mort le 4 août 1859 à Ars-sur-Formans (Ain). Il fut le curé de la paroisse d’Ars (alors Ars-en-Dombes, aujourd’hui Ars-sur-Formans) pendant 41 ans. Il est nommé patron de tous les curés de l’Univers par le pape Pie XI en 1929. On avait annoncé en 2009 qu’il serait nommé patron de tous les prêtres du monde par Benoît XVI, mais on publia en 2010 que le pape avait changé d’avis.

Jean Marie Vianney
Le curé d’Ars

La Controverse autour de Mélanie

Pendant ce temps, sous les auspices de l’évêque de Grenoble, se sont créés à La Salette des ordres religieux chargés de s’occuper des pèlerins et de diffuser le message de la vision. Mélanie fait savoir hautement que l’apparition l’avait autorisée à donner elle-même à ces ordres leurs noms, leurs règles et leurs costumes. Celui destiné aux hommes doit s’appeler l’Ordre des Apôtres des Derniers Jours, celui pour les femmes l’Ordre de la Mère de Dieu.

Quand l’évêque refuse de se plier à ses exigences, elle fait appel au pape Léon XIII qui lui accorde une audience privée le 3 décembre 1878. Entre temps, vers 1873, Mélanie met de nouveau par écrit son message personnel, avec l’imprimatur du Cardinal Sisto Riario Sforza, archevêque de Naples et avec l’approbation de Pie IX. Le message est officiellement publié par Mélanie Calvat elle-même, le 15 novembre 1879, sous le titre de L’Apparition de la Sainte-Vierge sur la montagne de La Salette, et reçoit l’imprimatur de Mgr Salvatore Luigi Zola, évêque de Lecce près de Naples, qui dans son diocèse a protégé Mélanie et l’a aidée.

Dès le début, le message de 1873 est exploité par les anticléricaux et les francs-maçons français pour attaquer les catholiques dans le pays. La confusion qui en résulte atteint le prestige de La Salette relégué au rang de site mineur de pèlerinage catholique en demi-sommeil. À la suite de cette publication commence une dispute historique sur ce qui faisait partie du secret et ce qui y avait été ajouté, qui dure encore aujourd’hui.

En 1880, l’évêque de Troyes dénonce au Saint-Office le livre qui a reçu l’imprimatur à Lecce, et à son tour le cardinal Prospero Caterini, secrétaire de cette congrégation, lui répond publiquement ainsi qu’à l’évêque de Castellamare et aux autres membres de la hiérarchie que : le Saint-Office est mécontent de la publication de ce livre. Sa volonté expresse est que chaque exemplaire qui a été mis en circulation soit, dans la mesure du possible, retiré des mains des fidèles.Par la suite, le Vatican met ce livre à l’Index.

Les 18 et 19 septembre 1902 Mélanie visite une dernière fois la montagne de La Salette. Elle retourne ensuite à Altamura, près de Bari dans le sud de l’Italie, et y meurt le 14 décembre 1904. Ses restes sont enterrés au pied d’une colonne de marbre avec un bas-relief représentant la Vierge Marie accueillant au ciel la bergère de La Salette.

Tout au long de sa vie difficile, Mélanie est restée pauvre et pieuse, toujours fidèle à son premier témoignage. En 1906 une autre des publications de Combe, intitulée Le Secret de Mélanie et la Crise actuelle est à son tour mise à l’Index. Ces décisions de l’Église jettent un grand trouble dans l’esprit des catholiques, aussi l’Église est obligée de préciser que le message originel, confié à Maximin et Mélanie en 1846, est toujours approuvé et que l’interdiction ne vise que les derniers messages, et particulièrement l’édition de 1872-1873 où il est écrit que Rome perdrait la foi et deviendrait le siège de l’Antéchrist.

Position de l’église 

Comme il est dit plus haut, la Vierge confia à chacun des deux enfants un secret spécial. Ces deux secrets, que ni Mélanie ni Maximin ne se révélèrent jamais l’un à l’autre, furent envoyés par eux en 1851 à Pie IX sur le conseil de Mgr de Bruillard. On ne sait quelle impression ces révélations mystérieuses firent sur le pape, car il existe là-dessus deux versions diamétralement opposées. Le secret de Maximin reste inconnu, car il n’a jamais été publié. Celui de Mélanie a été inséré dans son entier dans la brochure qu’elle-même fit imprimer en 1879 à Lecce, en Italie, avec l’approbation de l’ordinaire du lieu. Une vive controverse s’en est suivie pour savoir si le secret publié en 1879 était identique à celui qui avait été communiqué à Pie IX en 1851 ou si, dans sa deuxième forme, il n’était pas tout simplement le travail de son imagination.

La dernière opinion est celle de personnes qui sont convaincues qu’une distinction doit se faire entre deux Mélanie, la voyante innocente et simple de 1846 et la visionnaire de 1879, dont l’esprit avait été dérangé par la lecture de livres apocalyptiques et de la vie d’illuminati.

Comme Rome ne s’est pas prononcé, le conflit s’est prolongé entre les deux camps. La plupart des défenseurs du texte de 1879 ont subi la censure de leurs évêques. Maximin Giraud, après une vie malheureuse et errante, revint à Corps, son village natal où il mourut en odeur de sainteté le 1er mars 1875. Mélanie Calvat termina une vie qui n’avait pas été moins errante à Altamura en Italie le 15 décembre 1904. »

Finalement Mgr de Bruillard déclara le 16 novembre 1851 que l’apparition de la Vierge était certaine et autorisa le culte de Notre-Dame de La Salette. Cet acte affaiblit l’opposition sans la faire disparaître et ses chefs, profitant en 1852 de l’arrivée d’un nouvel évêque, Mgr Ginoulhiac, remplaçant Mgr Bruillard qui avait démissionné, attaquèrent violemment la réalité du miracle de la Salette. Deux ecclésiastiques, l’abbé Deléon et le curé Cartellier, affirmaient même que la « belle dame » était en réalité une vieille fille appelée mademoiselle de La Merlière, ancienne religieuse ; ce qui donna lieu à un curieux procès pour diffamation que la plaignante perdit deux fois, en première instance le 2 mai 1855 et en appel le 6 mai 1857 ; l’imprimeur M. Étienne Redon de Grenoble était aussi poursuivi, malgré une plaidoirie éloquente de Jules Favre. Le curé de l’église Saint-Joseph de Grenoble, l’abbé Cartellier et l’abbé Deléon continuèrent par la suite à publier des brochures contre l’apparition. Le cardinal-archevêque de Lyon, Mgr de Bonald, leur était favorable. La Papauté ne s’engagea pas.

Sanctuaire (s)

En dépit des multiples controverses, la première pierre d’une grande église fut solennellement posée sur la montagne de la Salette, le 25 mai 1852, devant une grande assemblée de fidèles. Cette église, plus tard promue au rang de basilique, fut desservie par des religieux appelés missionnaires de Notre-Dame de la Salette, qui furent remplacés en 1891 par des prêtres diocésains après leur expulsion par des lois d’exil

Lieu du second grand pèlerinage en France après Lourdes, cette basilique reste un monument marquant de l’architecture religieuse en Isère. Au-delà des rassemblements du 15 Août et du 19 Septembre, le site, perché à plus de 1800 mètres, mérite le détour.

Sanctuaire de Notre Dame de La Salette en 1994
Par Jean-Paul Corlin — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=79775400

Sanctuaire de Notre Dame de La Salette

La foule des pèlerins lors du Pèlerinage à la Salette

San Nicolas de Los Arroyos, Argentine 1983 à 1991 ; Notre Dame du Rosaire

I – Généralités

Pays de l’apparition

Argentine 

Site 

San Nicolas de los Arroyos fut fondée le 14 avril 1748 par Rafael de Aguiar. Elle comptait 145.821 habitants en 2010. Ceux-ci vivent avant tout du port et de l’industrie (métal, agro-industrie) de la ville. San Nicolás est à 220 km au nord-ouest de la capitale de l’Argentine, Buenos Aires. La ville est entourée de pampa ondulada, portion non plane comme le reste de la pampa, mais ondulée. La ville est aussi le siège d’un évêché et possède à ce titre une cathédrale. Des apparitions mariales ont été alléguées à San Nicolás de los Arroyos en 1983. Charles Darwin y passa le 30 septembre 1833 lors de son tour du monde.

Imagen de la Ciudad desde la Costanera
Par Rukiva — Fotografia Propia, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11688479

Désignation  

Notre-Dame du Rosaire

Contexte historique (Septembre 1983 à Février 1990)

Un contexte politique difficile.

Une  junte militaire gouverne l’Argentine jusqu’au 10 décembre 1983, généralisant les disparitions forcées (desaparecidos), l’internement arbitraire et la torture contre les opposants politiques, leurs familles (y compris les petits enfants), les amis, les voisins, etc., dans les 500 centres clandestins de détention.

Alors que le régime devient de plus en plus contesté, il tente de galvaniser les forces patriotiques de la nation en déclarant la guerre au Royaume-Uni, au nom de la souveraineté argentine sur les îles Malouines. Si la guerre des Malouines, commencée en mars 1982, atteint partiellement l’objectif d’unification patriotique, elle provoque aussi la chute du régime, défait en trois mois par l’armée britannique.

Des élections sont organisées le 30 octobre1983Raúl Alfonsín, de l’Union Civique Radicale, remporte l’élection présidentielle avec 52 % des voix. Son mandat de 6 ans débute le 10 décembre 1983. Il œuvre notamment pour le rétablissement des institutions publiques et des droits et garanties constitutionnels. Certains secteurs de l’armée s’opposent par ailleurs aux procès contre les militaires, suscitant plusieurs soulèvements armés des Carapintadas. À la suite de cette instabilité politique, le gouvernement Alfonsin promulgue des lois amnistiant les crimes commis par les militaires avec la loi du Point final en 1986. Le retour à la démocratie entraîne de sérieuses améliorations au niveau des relations extérieures, avec le Chili et le Brésil notamment.  

Au niveau économique, la situation du pays est extrêmement difficile. Les prix sont en hyperinflation constante, atteignant déjà des records mondiaux en 1983. Durant l’année 1984, l’inflation annuelle s’établit à 625 %, alors que l’augmentation moyenne des salaires n’est que 35 %. À l’approche de la fin du mandat présidentiel, en mai 1989, l’inflation mensuelle est de 78 % et s’accompagne d’une hausse vertigineuse du taux de pauvreté, qui passe de 25 % en mai à 47 % en octobre. Sur ce fond d’emballement économique, Raúl Alfonsín annonce une élection présidentielle anticipée, qui a lieu le 14 mai 1989, et voit la défaite de l’Union Civique Radicale et l’élection de Carlos Menem (parti justicialiste).

II – La voyante 

Gladys Herminia Quiroga de Motta

Gladys Quiroga de Motta

Une mère de famille née en 1937, Gladys Quiroga de Motta, mariée à un ouvrier mécanicien, mère de deux filles et grand mère, a déclaré avoir vu la Vierge pour la première fois le 25 septembre 1983. Elle n’a alors qu’une instruction élémentaire et, avant les apparitions, n’avait jamais écrit, pas même une lettre.

Avec seulement une éducation de quatrième année, Gladys n’avait pas une grande connaissance de la Bible ou de la théologie. À divers moments de l’apparition, la Vierge Marie renvoie Gladys à plusieurs versets de la Bible. Le Père René Laurentin, un expert sur les apparitions Mariales, a raconté les messages des apparitions dans son livre «Un appel de Marie en Argentine». Dès le début, Gladys s’est toujours montrée disponible pour répondre aux questions des autorités ecclésiastiques, dès lors qu’elle avait parlé de la grâce qu’elle avait reçue à l’évêque de son diocèse. Elle a notamment partagé avec les fidèles les messages de Notre-Dame, mais également de Jésus-Christ, qu’elle reçut pendant plus de sept ans. Elle vit désormais très pieusement, en gardant toujours un profil bas.

III – L’Apparition (généralités) 

Date

Du 25 Septembre 1983 au 11 Février 1990.

Nombre et durée des apparitions

Depuis le 25 Septembre 1983, jusqu’en février 1990, Gladys a reçu de la Vierge quelques 1800 messages, auxquels s’ajoutent 78 messages du Christ. Aujourd’hui, il n’y a plus de message public délivré mais Gladys bénéficie encore d’apparitions privées.

Emplacement des apparitions

Gladys Quiroga de Motta a déclaré avoir vu la Vierge pour la première fois le 25 septembre 1983, dans sa chambre, L’apparition lui tend un rosaire. Quelques semaines plus tard, Gladys et des voisines voient le grand chapelet suspendu au-dessus de son lit s’illuminer subitement. Elles décident alors de prier le chapelet ensemble chaque jour.

Récit 

Le 25 Septembre 1983, la Vierge Marie se présente à Gladys portant l’enfant Jésus, et ressemblant à une statue de bois vénérée dans la cathédrale de Notre Dame du Rosaire, mais qui avait été mise à l’écart dans un endroit du clocher que la Vierge a indiqué à Gladys. La statue en question avait été bénie par le pape Léon XIIILors des premières apparitions, la Vierge ne parle pas, mais elle sourit ou devient triste.

Le jour de la fête de Notre Dame du Rosaire, le 7 octobre, la Vierge montre à Gladys le sanctuaire qu’elle souhaite voir édifié au lieu-dit el Campito, au bord du fleuve Parana. A la 6e apparition, le 13 octobre 1983, Jour anniversaire du miracle du soleil à Fatima, la Vierge lui dit : « Tu as été fidèle. N’aie pas peur, viens me trouver, et avec moi, la main dans la main, tu feras un long chemin. » Quelques semaines plus tard, Gladys et des voisines voient le grand chapelet suspendu au-dessus de son lit s’illuminer subitement. Elles décident alors de prier le chapelet ensemble chaque jour.

A partir du 19 octobre, Gladys reçoit des messages de la Vierge Marie et des indications sur des passages de la bible à méditer. A l’invitation de la Vierge Marie, elle s’adonne au jeûne, mais sans en être jamais incommodée. Du 15 novembre 1983 au 11 février 1990, les apparitions et les messages sont quotidiens puis ils cessent.

Statue Notre-Dame du Rosaire, miraculeusement retrouvée, conservée au sanctuaire de San Nicolás
Par Mushii — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3067905

IV – Analyse de l’Apparition

Apparence de la Vierge

Gladys Quiroga de Motta a vu des rosaires illuminés (couronnes de roses offertes à la vierge Marie) et a commencé à prier la Vierge Marie. La Vierge lui est apparue le 25 septembre 1983 portant l’Enfant Jésus et vêtue d’une robe bleue et d’un voile. Sa silhouette rayonnait de lumière.

Attitudes de la Vierge

Lors des premières apparitions, la Vierge ne parle pas, mais elle sourit ou devient triste. La Vierge fait preuve de volonté et de pragmatisme en approuvant les plans du sanctuaire. Comme souvent, la Vierge fait preuve de fermeté : « Ma fille, il faut lire lentement mes messages pour les assimiler comme je le veux !»

Paroles de la Vierge

A la 6e apparition, le 13 octobre 1983, la Vierge lui dit : «Tu as été fidèle. N’aie pas peur, viens me trouver, et avec moi, la main dans la main, tu feras un long chemin.» « Beaucoup de coeurs n’acceptent pas mon invitation à la prière et à la conversion. Voilà pourquoi le travail du diable est en croissance et en expansion. L’humanité est «en train de tomber dans une auto-destruction progressive. Il vous appartient de fixer vos yeux et votre cœur sur Dieu » Elle dit encore : « Je veux guérir mes enfants de cette maladie qu’est le matérialisme ; une maladie qui en fait souffrir plusieurs. Je veux les aider à découvrir le Christ et je veux leur faire connaître que le Christ l’emporte sur tout » 

17 décembre 1983

« L’étoile qui brille est mon Fils. Il faut le dire au monde. Ne laissez pas s’en aller l’étoile sans la suivre. Le Seigneur veut refaire le monde»

27 décembre 1983

«Toute l’humanité est contaminée»

30 décembre 1983

«Vous avez été choisie pour rapporter la demande urgente du Christ Jésus pour que le monde se convertisse. Je suis inquiète pour ce monde. N’oubliez pas que seul le Seigneur peut vous sauver. Lisez Jonas 4 : 11 et Michée 6 : 8-9»

Jonas 4 :11 :

«Et moi je n’aurai pas pitié de Ninive, la grande ville où il y en a plus de cent mille êtres humains qui ne savent distinguer la droite de leur gauche et des bêtes sans nombre»

Michée 6 : 8-9 :

«On t’a fait connaître ô homme, ce qui est bien, ce que le Seigneur exige de toi ! Rien d’autre que de respecter le droit, aimer la fidélité et t’appliquer à marcher avec ton Dieu. La voix du Seigneur appelle la ville. Il sauvera ceux qui craignent son nom. Écoutez, tribu et assemblée de la ville»

4 janvier 1984

«Si je cite des passages bibliques avec mes messages, c’est pour faire savoir au monde qu’ils sont authentiques et que vous n’ayez plus aucun doute. Mon Fils Jésus demande la conversion. Étudiez ces passages et cherchez les réponses qui vous ont échappés jusqu’ici» Aggée 1 : 5-7 et 2 : 23

Aggée 1 : 5-7 et 2 : 23 :

« Et maintenant, ainsi a parlé le Seigneur le tout puissant : réfléchissez bien à quoi vous êtes arrivés. Vous avez semé beaucoup mais peu récolté ; vous mangez mais sans vous rassasier ; vous buvez mais sans être gais ; vous vous habillez mais sans vous réchauffer et le gain du salarié va dans une bourse trouée. Parlez donc à Zorobabel, fils de Shaltiel, le gouverneur de Juda et à Josué, fils de Jehosadak, le grand prêtre et à tout le reste du peuple et dis-leur : quel est parmi vous le survivant qui a vu cette maison dans son ancienne gloire ? Et comment la voyez-vous à présent ? N’apparaît-elle pas à vos yeux comme rien ? »

18 janvier 1984

«Récitez le Rosaire, et faites savoir au Seigneur que votre conversion l’accompagne. Vous aurez des bénédictions en abondance du Sacré Cœur de Jésus»

8 janvier 1984

«En ce moment, l’humanité tient à un fil. Si ce fil lâche, nombreux sont ceux qui ne pourront pas se sauver. C’est pourquoi je vous demande de réfléchir. Ne tardez pas car le temps prend fin, et il n’y aura plus de place pour celui qui sera en retard»

18 février 1984

«Partout où mes messages ont été rapportés, il semblerait que l’on ait prêché aux cimetières. Il n’y a pas eu la réaction attendue par le Seigneur. C’est pourquoi l’on vous a choisie pour prêcher.»

 2 décembre 1984

«Il faut frapper une médaille à mon image avec les mots Marie du Rosaire de Saint Nicolas et à l’envers la Sainte Trinité avec sept étoiles»

24 janvier 1986

«Ma fille, il faut lire lentement mes messages pour les assimiler comme je le veux»

7 mars 1986

«Le prince du mal sait que son triste royaume arrive à sa fin. C’est pourquoi il répand son poison avec toute sa force. Il en aura encore un peu. Sa fin approche, Amen.»

3 avril 1986

«Que personne ne soit condamné et puisse chercher la force du Seigneur. C’est ce que votre Mère demande car la faiblesse du monde ne peut être renforcée qu’en Dieu»

1er juin 1986

«Jésus, l’Eucharistie ! Son vrai Corps vivant. Adorez-le et aimez-le. C’est dans l’Eucharistie que vous pourrez savoir comment Il s’est sacrifié pour vous. C’est dans l’Eucharistie qu’il devient encore Sang et Corps.»

23 juillet 1986

«Il y a l’obscurité partout et des « distractions» qui se répandent. C’est le mal et sa victoire apparente. Mais le travail de Dieu s’accomplira. La justice de Dieu sauvera le juste.»

 27 octobre 1986

«Chère fille, aujourd’hui la prière sera généreuse. Aujourd’hui le pape, sachant ce que le Seigneur veut de lui, lutte pour la paix. Cette paix si nécessaire dont le monde a besoin. Mes chers enfants, les prêtres doivent suivre le pape, car marcher avec lui c’est marcher avec mon Fils lui-même.»

 5 janvier 1987

«Mes pauvres enfants, il n’y en a parmi vous que très peu qui essayent d’aller vers le cœur du Christ, et beaucoup d’entre vous se détruisent dans le péché. En vérité, ce temps est un temps précieux. On ne doit pas le gaspiller et on doit en profiter, car le Rédempteur propose à l’humanité un chemin pour faire face à la mort, qui est seulement Satan, comme il l’a fait après la croix. Il offre aussi à l’humanité sa propre Mère, Médiatrice de toutes les grâces. Mes pauvres enfants, mon cœur désire que vos âmes vivent pour toujours.»

24 mars 1987

«Voilà ce que je dis à ceux qui me sont consacrés. Renouvelez-vous par la prière, une prière intense. Je désire la persévérance, la fidélité. Je veux des âmes authentiques. Je veux que vous soyez avec moi. Vous avez atteint des cœurs, continuez dans cette voie. Offrez mes enfants avec votre amour, votre esprit de pénitence.»

12 mai 1987

«Quand Il était sur la terre, mon Fils vivait seulement des choses du Ciel. Rien de matériel ne l’attachait aux choses de la terre. Il savait qu’il avait à vivre son temps avec les hommes. Ses dernières années il les a consacrées à être le berger, pour rassembler le troupeau de Dieu, son Père. Tous ceux qui n’ont pas encore compris l’importance du troupeau de Dieu, qu’ils saisissent la valeur de l’union de ce troupeau, que mon Fils a tant aimé.»

13 juin 1987

«Je demande à mes enfants d’aimer et de glorifier la Très Sainte Trinité. Ne cherchez pas une réponse à ce qui est interdit à l’humanité. La Très Sainte Trinité demeure le secret de Dieu. Il est le seul à le connaître. Il lui appartient. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit.»

8 octobre 1987

«Vous êtes tous une partie du corps mystique qui est l’Eglise dont la tête est le Christ. Sur terre, le vicaire de mon Fils est responsable de la continuité de ce Corps. C’est pourquoi vous devez suivre votre pape, et suivre son enseignement qui est celui du Christ. Que la volonté de mon Fils soit faite.»

27 février 1988

«L’athéisme innonde les nations. Partout, Dieu est absent. C’est pourquoi la parole de Dieu doit être écoutée et non méprisée. Les actions de sa parole peuvent être puissantes si les cœurs s’ouvrent.»

22 mars 1988

«Aujourd’hui, tant de cœurs sont victimes de Satan ! Ils se sont éloignés de Dieu et ne demandent pas son aide. L’âme doit se fortifier de la puissance de Dieu.»

26 mars 1988

«La venue du Sauveur est imminente. Comme le dit l’Évangile, nul ne sait la date ou l’heure, mais cette heure viendra, et c’est certain que l’âme du chrétien doit être préparée pour cette heure. Même les pierres en seront les témoins. C’est pourquoi, ma fille, la Mère veut que les paroles du Fils soient connues. »

 5 mai 1988

«L’heure de la Mère est venue. Mon cœur de Mère a déjà préparé les cœurs pour les convertir. Je viens du Ciel afin de vous guider vers le Christ.» «Ma fille, comme à Fatima, je reviens sur la terre. Mes visites se prolongent car l’humanité est entrée dans une période dramatique. L’homme n’a-t-il pas compris qu’il doit être au service de Dieu ? S’il résiste, son âme va se perdre. Beaucoup d’âmes refusent mon invitation à la prière et à la conversion. C’est pourquoi le travail du diable s’accroît et s’étend. Mes chers enfants c’est seulement par la prière et la conversion que vous retournerez à Dieu. Qu’Il ne trouve pas vos cœurs desséchés.»

11 janvier 1989

«Mon enfant, hier c’était à Lourdes, aujourd’hui c’est ici, mais c’est toujours une bonne chose que la Mère aille chercher ses enfants. Je demande d’eux la prière, le jeûne et la conversion. Ils seront sauvés s’ils ne s’éloignent pas du Seigneur, s’ils acceptent le Seigneur. Beaucoup d’âmes n’ont pas la paix. Si l’âme cherche la paix, elle trouvera. »

17 février 1989

«L’ennemi a déjà été combattu, sa fin est proche. Il profite de sa dernière chance qui réside dans la faiblesse de l’homme orgueil. Cependant, je vais le combattre et j’ai déjà commencé ce combat. Le monde doit le savoir. La Mère du Christ doit triompher de Satan, parce qu’en sa compagnie seront présents les humbles fils de Son Fils».

13 mai 1989

«L’heure de la Mère est arrivée. Mon cœur de Mère a déjà commencé à préparer les cœurs et à agir en eux. Je viens du ciel afin de vous conduire vers le Christ. Faites-le savoir.»

Les paroles de Jésus :

« Aujourd’hui je préviens le monde car le monde n’est pas conscient : les âmes sont en danger. Beaucoup sont perdues. Rares sont ceux qui trouveront le salut, à moins qu’ils ne me reconnaissent comme le sauveur. Ma mère doit être acceptée. Ma mère doit être entendue dans la totalité de ses messages. Le monde doit découvrir la richesse qu’elle apporte aux chrétiens. Les enfants du péché vont grandir dans le péché si leur incroyance s’accroît. Je veux un renouvellement de l’esprit, un détachement de la mort et un attachement à la vie. J’ai choisi le cœur de ma mère afin que ce que je demande soit achevé. Les âmes viendront à moi par son cœur Immaculé. »  «Si cette génération ne veut pas écouter ma Mère, elle périra. Je demande à tout le monde de l’écouter. » 

Messages de la Vierge  

1 – L’humanité est en train de se perdre;  L’humanité tient à un fil

Beaucoup de coeurs n’acceptent pas mon invitation à la prière et à la conversion.  Toute l’humanité est contaminée. Partout où mes messages ont été rapportés, il semblerait que l’on ait prêché aux cimetières. Il n’y a pas eu la réaction attendue. Il y a l’obscurité partout et des « distractions» qui se répandent. L’athéisme inonde les nations. Partout, Dieu est absent. Aujourd’hui, tant de cœurs sont victimes de Satan !  Mes visites se prolongent car l’humanité est entrée dans une période dramatique. L’homme n’a-t-il pas compris qu’il doit être au service de Dieu ?  Beaucoup d’entre vous se détruisent dans le péché.  Quand Il était sur la terre, mon Fils vivait seulement des choses du Ciel.

2 – Ce n’est pas ce que souhaite Marie

« Que personne ne soit condamné et puisse chercher la force du Seigneur.Je veux guérir mes enfants de cette maladie qu’est le matérialisme ; Je veux les aider à découvrir le Christ et je veux leur faire connaître que le Christ l’emporte sur tout. Que personne ne soit condamné et puisse chercher la force du Seigneur. Mais le travail de Dieu s’accomplira. La justice de Dieu sauvera le juste. Mes pauvres enfants, mon cœur désire que vos âmes vivent pour toujours.

3 – Satan, qui sait sa fin proche, dépense ses dernières forces

Le prince du mal sait que son triste royaume arrive à sa fin. C’est pourquoi il répand son poison avec toute sa force. Il en aura encore un peu. Sa fin approche. L’ennemi a déjà été combattu, sa fin est proche. Il profite de sa dernière chance qui réside dans la faiblesse de l’homme orgueil.

4 – Il faut que le monde se convertisse

Vous avez été choisie pour rapporter la demande urgente du Christ Jésus pour que le monde se convertisse. Mon Fils Jésus demande la conversion. Récitez le Rosaire, et faites savoir au Seigneur que votre conversion l’accompagne. 

5 – L’homme doit puiser sa force pour se convertir dans l’Eucharistie, l’obéissance au pape, la prière, le jeûne et la conversion.

C’est dans l’Eucharistie qu’il devient encore Sang et Corps. Les prêtres doivent suivre le pape, car marcher avec lui c’est marcher avec mon Fils lui-même. C’est seulement par la prière et la conversion que vous retournerez à Dieu. Je demande d’eux la prière, le jeûne et la conversion. Vous êtes tous une partie du corps mystique qui est l’Eglise dont la tête est le Christ. Sur terre, le vicaire de mon Fils est responsable de la continuité de ce Corps. C’est pourquoi vous devez suivre votre pape. Voilà ce que je dis à ceux qui me sont consacrés. Renouvelez-vous par la prière, une prière intense.  Beaucoup d’âmes refusent mon invitation à la prière et à la conversion.

6 – Marie confirme les propos de son fils : « Le Rédempteur offre à l’humanité sa propre Mère, Médiatrice de toutes les grâces.  

Mon cœur de mère a déjà préparé les cœurs pour les convertir. Je viens du Ciel afin de vous guider vers le Christ.Je viens du ciel afin de vous conduire vers le Christ. Faites-le savoir. »

Les messages de Jésus 

« Marie est la nouvelle arche de Noé.

Dans le passé, le monde a été sauvé par l’arche de Noé. Aujourd’hui, l’arche, c’est ma Mère. Qui refuse ma Mère me refuse” (décembre 1989). Les âmes viendront à moi par son cœur Immaculé.  Ma mère doit être acceptée. Ma mère doit être entendue dans la totalité de ses messages. (19 mars 1986).Le monde doit découvrir la richesse qu’elle apporte aux chrétiens. J’ai choisi le cœur de ma mère afin que ce que je demande soit achevé. 

Si cette génération ne veut pas écouter ma mère, elle périra. Je demande à tout le monde de l’écouter.  (2 mars 1986).

Autres Visions et/ou éléments supra-naturels

La voyante a pu toucher Marie et sentir la chaleur de son corps. Elle dit que pendant les apparitions, elle sent un intense parfum de roses. Les enfants, lors de l’apparition de l’île Bouchard, avaient senti la chaleur de son corps en lui embrassant la main.

À partir du vendredi 16 novembre 1984, la voyante dit subir tous les vendredis les souffrances de la Passion du Christ, dont les stigmates. On rapporte qu’elle a reçu les stigmates sur ses poignets, ses pieds, son côté et son épaule.

Le 4 juin 1991, dans un songe, elle perçoit l’endroit où se localiserait une source miraculeuse comparable à celle de Lourdes, devenue aujourd’hui un lieu de pèlerinage pour de nombreux malades.

De nombreuses guérisons ont été enregistrées par le diocèse de San Nicolas dans le cadre de l’enquête de la reconnaissance des apparitions.

Marie, dans une apparition subséquente, a donné à Gladys un chapelet blanc et lui a dit : « Recevez ce Rosaire de mes mains et gardez-le pour toujours et à jamais. Vous êtes obéissante ; J’en suis heureuse. Réjouissez-vous car Dieu est avec vous ».

La Vierge Marie a également demandé à Gladys d’aller chercher une statue qui avait été bénie par un Pape et qui avait été oubliée dans le clocher d’une église. Elle a trouvé la statue le 27 novembre 1983. Elle était dans le clocher de la Cathédrale du diocèse. La statue en question était la Mère de Dieu tenant l’Enfant Jésus. Elle avait été apportée de Rome après avoir été bénie par le Pape Léon XIII. La statue ressemblait à la Vierge de l’apparition. Dès lors, cette statue est objet de vénération

Eléments conformes aux autres apparitions 

Marie a choisi d’apparaître dans un pays qui, comme le Venezuela, a connu une vie politique tumultueuse et où la violence et les crimes ont été nombreux. 

Le message reste le même : la prière, la pénitence, la communion au fils dans l’Eucharistie, la menace de la destruction ou de la mort si le monde ne se convertit pas.

La découverte d’une source qui s’avère miraculeuse.

La remise d’un chapelet. (cf : un ruban blanc à Kibeho) 

La demande de construction d’un sanctuaire

La voyante a pu toucher Marie et sentir la chaleur de son corps.

Elle dit que pendant les apparitions, elle sent un intense parfum de roses. 

Elle s’adonne au jeûne, mais sans en être jamais incommodée comme à Kibeho.

Comme pour la rue du Bac à Paris, «Il faut frapper une médaille à mon image avec les mots Marie du Rosaire de Saint Nicolas et, à l’inverse, la Sainte Trinité avec sept étoiles.»

Comme à Amsterdam la Vierge cite des passages bibliques avec ses messages, « pour faire savoir au monde qu’ils sont authentiques. » 

Les stigmates de la voyante.

La Vierge Marie se présente à Gladys  portant l’enfant Jésus, et ressemblant à une statue de bois vénérée dans la cathédrale de Notre Dame du Rosaire (comme à Rome) 

Marie, une fois de plus, se manifeste à quelqu’un de simple et modeste

Gladys reçoit également de nombreux messages du Christ.

Comme à Amsterdam, la Vierge montre à Gladys les plans du sanctuaire qu’elle souhaite voir édifier.

Eléments spécifiques

Un chapelet de roses s’illumine.

Une statue de la vierge à l’enfant, perdue, est retrouvée : rappel d’un moment de l’histoire humaine et religieuse. 

Lien avec d’autres apparitions 

La Madone Esterházy de Raphaël (vers 1508) est à la fois une représentation de la Vierge à l’Enfant et une Vierge de l’humilité.
Par Raphaël — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=27719877

Elle apparaît avec l’enfant Jésus dans les bras comme à Gietrzwald.

« Mon enfant, hier c’était à Lourdes, aujourd’hui c’est ici, mais c’est toujours une bonne chose que la Mère aille chercher ses enfants. » 

« Ma fille, comme à Fatima, je reviens sur la terre. » La vierge apparaît à Gladys, un 13 octobre 1983, jour anniversaire du miracle du soleil à Fatima.

V- Reconnaissance et sanctuaires 

Reconnaissance

L’évêque de San Nicolás, Mgr Héctor Cardelli a reconnu l’authenticité de cette manifestation surnaturelle et digne de foi,  le 22 mai 2016. Cette année-là, il a approuvé la publication et la diffusion des messages de Notre-Dame du Rosaire à San Nicolas.  

Le futur pape François à San Nicolas de Los Arroyos
Devant la Vierge au rosaire

Chaque année, un pèlerinage massif au sanctuaire a lieu le 22 mai. En accord avec les critères de discernement suggérés par le Saint-Siège et après un long processus de vérification de la véracité des faits, Mgr Cardelli a reconnu « le caractère surnaturel des heureux événements ». Un livre «L’école spirituelle de Notre-Dame du Rosaire de San Nicolas » accompagnait sa déclaration, précisant que les enseignements les plus importants dans les messages de la Vierge Marie sont ceux « qu’Elle nous offre pour notre adhésion à tout ce que Jésus nous dit parce qu’Il est le point culminant de la révélation « . 

1987 : autorisation de diffusion de la dévotion à Notre-Dame du Rosaire de San Nicolas

25 octobre 1988 : consécration du sanctuaire marial par Mgr Domingo Salvador Castagna, évêque de San Nicolás

25 mai 2009 : statue Notre-Dame du Rosaire est couronnée par les autorités ecclésiastiques.

22 mai 2016 : promulgation d’un décret par Mgr Héctor Cardelli reconnaissant que l’évènement marial de San Nicolas revêt un caractère surnaturel et digne de foi, reconnaissant ces apparitions comme authentiques pour l’Église universelle.

Notre-Dame du Rosaire de San Nicolas est fêtée le 25 septembre.

Les sources, en français, sur les apparitions de San Nicolas sont 

-René Laurentin, Un appel de Marie en Argentine. San Nicolas: des apparitions assumées par l’Eglise, un renouveau qui dépasse les limites de l’Amérique latine, Paris, O.E.I.L., 1990 ;

-René Laurentin, Lire la Bible avec Marie. Messages du Christ et de sa Mère reçus par Gladys au cours des apparitions de San Nicolas, Argentine, de 1983 à 1990, Paris, O.E.I.L., 1990.

-René LAURENTIN et Patrick SBALCHIERO, « San Nicolas », dans : René LAURENTIN et Patrick SBALCHIERO, Dictionnaire encyclopédique des apparitions de la Vierge. Inventaire des origines à nos jours. Méthodologie, prosopopée, approche interdisciplinaire, Fayard, Paris 2007, annexes.

Sanctuaire 

Le sanctuaire de la Vierge à San Nicolas
Un jour de pèlerinage

Le jour de la fête de Notre Dame du Rosaire, le 7 octobre, la Vierge montre à Gladys le sanctuaire qu’elle souhaite voir édifié au lieu-dit el Campito, au bord du fleuve Parana. Après un premier plan refusé, la Vierge Marie en agrée un second en souriant: « C’est un projet qui me plaît, puisque le sanctuaire sera aussi vaste que je l’ai demandé…» 

Mgr Domingo Salvador Castagna a donc ordonné la construction du sanctuaire souhaité par la Vierge. Malgré la terrible crise économique et la montée des prix, à Pâques 1989, la première tranche était terminée : fondation, crypte et nef à mi hauteur. Le 19 mars 1989, la statue de Notre-Dame est transférée de la cathédrale au sanctuaire qui sera achevé l’année suivante.Le sanctuaire a été consacré par l’évêque en 1990.

Le sanctuaire marial
Par Thialfi — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3579281

Rwanda Du 28 Novembre 1981 au 28 Novembre 1989 Notre Dame de Kibeho

I – Généralités

Pays de l’apparition

Rwanda

Site 

Kibeho est une localité du sud du Rwanda qui a été le lieu d’Apparitions mariales de 1981 à 1989. La Vierge y apparaît à des pensionnaires du collège. 

Kibeho, Rwanda

Désignation  

Notre-Dame de Kibeho ou Notre Dame des douleurs est le nom sous lequel est invoquée la Vierge Marie telle qu’elle serait apparue à trois jeunes filles à Kibeho, petit village du sud du Rwanda, du 28 novembre 1981 au 28 novembre 1989

Contexte historique

En septembre 1961, un référendum est organisé ; le parti politique hutu Parmehutu, obtient 78 % des sièges à l’Assemblée nationale du Rwanda. Le 26 octobreGrégoire Kayibanda devient président de la République du Rwanda. En décembre 1963, les Tutsi exilés essayent de revenir sur le territoire rwandais par la force : ils échouent. De nouveaux massacres sont commis contre les Tutsi vivant au Rwanda.

Jusqu’en 1967, environ 20 000 Tutsis sont tués et 300 000 autres prennent le chemin de l’exil. Environ 600 000 Rwandais (Tutsis ou opposants Hutus) vivent en exil à la fin des années 1980. L’Armée patriotique rwandaise, branche armée du FPR, lance une attaque depuis l’Ouganda sur le nord du Rwanda le 1er octobre 1990, bénéficiant d’un large appui de l’armée ougandaise. La tentative d’invasion du FPR échoue, les forces armées rwandaises réussissant à contenir l’offensive avec l’appui des forces françaises, belges et zaïroises, et une répression massive fait suite à son attaque.

Environ 10 000 personnes sont arrêtées, Tutsis ou opposants au régime. La France conditionne la poursuite de son appui militaire à la démocratisation du pays. La signature en janvier 1993 d’un protocole dans le cadre des accords d’Arusha prévoit la formation d’un gouvernement à base élargie, mais la répartition des portefeuilles est définie a priori et non à partir d’élections. Le FPR se voit accorder cinq postes ministériels. Cette disposition suscite la colère des partisans du MRDN ; ces manifestations se transformèrent rapidement en émeutes et les prétendants manifestants se mirent à tuer les Tutsis et des membres des partis d’opposition. Il y eut environ 400 morts et 20 000 personnes déplacées. »

Ces massacres servent de prétexte au FPR pour suspendre les négociations. Il rompt le cesser-le-feu le 8 février 1993 et lance une offensive qui fait 40 000 morts et provoque le déplacement d’un million de personnes. Les accords d’Arusha sont signés en août 1993, mais les deux forces principales sont le FPR et le front du refus conduit par le MRND. Les autres partis sont affaiblis par leur division. L’armée française se retire fin 1993, conformément aux négociations d’Arusha, pour laisser l’ONU déployer au Rwanda une mission de paix, la MINUAR.

Le 6 avril 1994, l’avion du président Habyarimana est abattu alors qu’il s’apprêtait à atterrir à Kigali. Les membres modérés du gouvernement, dont la première ministre Agathe Uwilingiyimana, ainsi que des opposants, sont assassinés par la garde présidentielle dès le lendemain et un gouvernement intérimaire est mis en place, avec Jean Kambanda pour premier ministre. Le génocide, dirigé par ce gouvernement, dure jusqu’au 4 juillet 1994. Il fait 800 000 morts selon l’ONU et plus d’un million selon les autorités rwandaises.Le 4 juillet 1994, le FPR prend la capitale, Kigali, et constitue le 19 juillet un gouvernement sur la base des accords d’Arusha, première étape de la reconstruction de l’État rwandais. Une période de transition politique est décrétée. Les Églises sont très actives aussi dans ces projets. Le pape se rend au Rwanda très catholique en septembre 1990. Les Apparitions se déroulent de 1981 à 1989, avant les évènements tragiques relatés ci avant.

Notre Dame des douleurs
Vocable sous lequel la Vierge s’est présentée à Kibeho
Par Haeferl — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43053393

II – Les voyantes

Les trois jeunes filles
Voyantes de Kibeho

Alphonsine Mumureke

Elle est née le 21 mars 1965 à Cyizihira, dans la paroisse de Zaza, dans le diocèse de Kibungo, fille de Thaddée Gakwaya et de Marie Immaculée Mukarasana. Elle a été baptisée le 27 juillet 1977 à l’âge de 12 ans. Peu avant les apparitions, elle a été admise au collège de Kibeho, en octobre 1981, afin de poursuivre ses études après l’école primaire. La première apparition d’Alphonsine a eu lieu le 28 novembre 1981, pour se terminer exactement huit ans plus tard, le 28 novembre 1989. 

La Vierge apparut à Kibeho pour la première fois à Alphonsine Mumureke, une étudiante qui à l’époque avait 16 ans. Au début, Alphonsine fait l’objet de méfiance et de railleries de la part de ses camarades, mais ensuite des personnes étrangères à l’école s’intéressent à son cas.  Elle a terminé ses études secondaires à l’école humaniste de Kibeho en juillet 1989, avec un diplôme de niveau A2.

Interrogée sur ses projets futurs au moment des apparitions, Alphonsine exprimait son souhait de rejoindre la congrégation religieuse des Sœurs Benebikira. Cependant, les supérieurs de cette congrégation ont hésité à l’accepter puisque la question de l’authenticité des apparitions n’avait pas encore été clarifiée par les autorités de l’église. À la fin de ses études à Kibeho, Alphonsine fut immédiatement employée par le diocèse de Butare comme secrétaire et sténotypiste au Centre de service diocésain pour l’éducation catholique, alors partie de la préfecture de Gikongoro.

Alphonsine a conservé son emploi jusqu’en 1994 où elle a été forcée de fuir pour survivre au terrible génocide au Rwanda, d’abord au presbytère de la paroisse de Gikongoro puis à Bukavu ex-Zaïre, aujourd’hui République Démocratique du Congo, où elle s’est réfugiée chez des familles sympathiques, qui la connaissaient depuis Kibeho. Avec l’aide d’une famille ivoiro-congolaise (RD Congo) qu’elle avait également rencontrée lors des apparitions à Kibeho, elle a poursuivi son voyage jusqu’à Abidjan en Côte d’Ivoire, quelques semaines plus tard, et a pris contact avec le père Raymond Halter, un prêtre marial qui la connaissait depuis sa dernière apparition le 28 novembre 1989. Il est devenu son directeur spirituel et a pris soin d’elle pendant son séjour en Côte d’Ivoire jusqu’à sa mort en décembre 1998.

Alphonsine de La Croix glorieuse

A cette époque, le père Joseph Bezel, curé de France et cher ami du père Raymond Halter, a aidé Alphonsine à obtenir une bourse pour l’école de commerce de Castaing à Abidjan où elle a signé en vue d’un programme triennal de formation en secrétariat d’entreprise (de 1995-1996 à 1997-1998). Mais Alphonsine a quitté l’école de commerce pour rejoindre l’école catéchétique affiliée à l’université catholique d’Afrique de l’Ouest à Abidjan. Dans le même temps, elle était aspirante dans l’ordre de Sainte Claire.

Après son diplôme de théologie avec une spécialisation en catéchèse, en juin 2003, elle entre au monastère Sainte Claire à Abidjan (Clarisses). Elle a reçu l’habit religieux au début de son noviciat le 26 juillet 2004. Son père, Thaddée Gakwaya, a été assassiné en septembre 1984. Sa mère, Immaculée Mukarasana, est décédée quelques années après le génocide de 1994. Le 15 juillet 2006, Alphonsine Mumureke a reçu le nom d’«Alphonsine de la Croix Glorieuse».

Nathalie Mukamazimpaka

Le 12 janvier 1982 la Vierge apparaît à Nathalie Mukamazimpaka, une autre élève, âgée de 17 ans. Nathalie Mukamazimpaka, naquit en 1964 à Munini dans l’actuel district de Nyaruguru, paroisse de Muganza, diocèse de Gikongoro. Son père s’appelle Laurent Ngango ; et sa mère, Gaudence Mukabaziga. Elle reçut le baptême à l’âge de 4 ans, le 02/02/1968. Au moment des apparitions, elle était inscrite au collège de Kibeho en 4ème année de la section normale primaire. Nathalie est connue surtout pour le message sur la souffrance expiatoire et sur la prière incessante pour un monde qui va très mal et risque de tomber dans un gouffre.

La dernière apparition eut lieu le 3 décembre 1983. Nathalie n’a pas achevé ses études secondaires, alors qu’au début des apparitions il ne lui restait qu’une année pour pouvoir obtenir un diplôme du niveau D5, l’habilitant à exercer la profession d’enseignante d’école primaire. En effet, suivant le message de l’apparition du 24 juin 1982, la Vierge Marie aurait demandé à Nathalie de demeurer à Kibeho jusqu’à nouvel ordre pour s’adonner davantage à la prière et aux mortifications pour le salut du monde.

Le séjour permanent de Nathalie à Kibeho, à l’ombre du lieu des apparitions, a débuté en juillet 1982. Elle le justifie en faisant appel à des messages personnels attribués à la Sainte Vierge, surnommée « Umubyeyi » (Maman). Cette situation a été souvent objet de controverse au niveau même des commissions d’étude, comme chez des observateurs de passage. A maintes reprises, la voyante eut à répondre à toute sorte de questions, de fond ou de curiosité, parfois très agaçantes, voire indiscrètes pour elle. Des recherches ont été menées dans son milieu familial et sa région natale. Des rapports spécifiques ou des témoignages à ce sujet existent. En fin de compte, aucun consensus n’a pu se dégager de tout cela dans un sens défavorable à la position de la voyante.

Au contraire ! Les Ordinaires du lieu successifs n’y ont vu aucun problème majeur, tout en souhaitant cependant que son cas puisse, un jour ou l’autre, connaître des ouvertures à de nouveaux horizons. Quoi qu’il en soit, l’appel au sacrifice expiatoire étant une des lignes maîtresses des apparitions de Kibeho, Nathalie s’est toujours efforcée de vivre ce message de son mieux. Au moment de la guerre civile et du génocide de 1994, elle a toujours résidé à Kibeho. Elle a été témoin des actes de massacre et de génocide perpétrés là-bas contre des innocents. Elle n’a sans doute pas manqué de faire avec douleur une relecture du message des apparitions, notamment celle du 15 août 1982, en essayant d’établir un lien avec la tragédie qui s’abattait sur tout le pays, jusque dans les pays voisins.

Début juillet 1994, Nathalie, à la demande de son Evêque, dut quitter Kibeho en catastrophe à la recherche d’une plus grande sécurité. Elle se replia momentanément sur l’évêché de Gikongoro. De là, elle poursuivit sa route avec beaucoup d’autres réfugiés désemparés – y compris des prêtres, des religieux et des religieuses, toutes ethnies confondues – jusqu’à Bukavu dans l’ex-Zaïre. Durant plusieurs mois, elle a pu être hébergée au monastère des Trappistines de l’abbaye Notre-Dame de la Clarté Dieu situé non loin de la ville de Bukavu. Dans la suite, elle fut l’hôte d’une communauté de Sœurs Filles de Marie Reine des Apôtres, jusqu’en mai 1996. C’est de là qu’elle fut évacuée d’urgence sur Nairobi pour soins médicaux. Elle a pu regagner le Rwanda début décembre 1996.

Par bonheur, les Sœurs Benebikira venaient de retourner à Kibeho pour rouvrir leur couvent, l’école secondaire et le Centre de Santé. Nathalie en fut bien encouragée pour regagner sa demeure après deux ans d’absence. Depuis lors, elle continue à se dépenser généreusement pour le sanctuaire marial et s’associe volontiers à la prière des pèlerins. Bien souvent c’est elle qui accueille des pèlerins individuels pour les assister le cas échéant, ou bien pour les orienter vers le chapelain. Des membres de sa famille résidant à une dizaine de kilomètres de Kibeho, et des chrétiens de sa paroisse natale (Muganza) viennent de temps en temps pour lui rendre visite. Son papa, Laurent Ngango, est encore en vie ; quant à sa maman, Gaudence Mukabaziga, elle est morte d’une crise de paludisme le 17/10/1998.

Marie Claire Mukangango

Marie Claire naquit en 1961 à Rusekera, dans l’actuel district de Nyamagabe, paroisse de Mushubi, diocèse de Gikongoro. Son père s’appelait Basera, et sa mère Véronique Nyiratuza ; elle reçut le baptême à l’âge de 5 ans, le 12/08/1966. Au moment des apparitions, elle étudiait au collège de Kibeho, en 4ème année de la section normale primaire. Comme voyante, elle est connue surtout pour le message au sujet du Chapelet des Sept Douleurs de la Vierge Marie, allant de pair avec un urgent appel au repentir : «Repentez-vous, repentez-vous, repentez-vous ! » disait la Vierge au monde par la bouche de Marie Claire.

Marie Claire Mukangango

Sa première apparition eut lieu mardi le 2 mars 1982 ; et la dernière, le 15 septembre 1982. Elles n’ont donc duré que 6 mois et 15 jours. Elle termina avec succès ses études secondaires au collège de Kibeho en juillet 1983, couronnées par un diplôme du niveau A3, l’habilitant à exercer la profession d’enseignante d’école primaire. De fait elle l’exerça d’abord dans sa paroisse natale de Mushubi à partir de septembre 1983, ensuite à Kigali à partir de septembre 1987.

Marie Claire Mukangango se maria religieusement le 22 août 1987 avec Elie Ntabadahiga, de la même paroisse natale. Ce dernier était un universitaire, journaliste à l’Orinfor (Office Rwandais d’Information). A la veille du génocide de 1994, il était déjà affecté aux services de la Primature. Les deux formaient un ménage heureux, mais malheureusement resté sans enfant, malgré leur vif désir d’en avoir. Ils résidaient à Kigali, dans le quartier de Gatsata, traversé par la route menant à Byumba. C’est dans ce quartier populaire qu’ils ont été surpris par le génocide de 1994.

Conduits avec bien d’autres déplacés de guerre vers Byumba, censée être une zone sécurisée, ils furent du nombre de bien des civils sans arme massacrés là-bas. La date et les circonstances exactes de leur mort ne sont pas encore bien établies. Des témoins disent que Marie Claire a été tuée en voulant défendre ou retrouver son mari ; elle a été enlevée et conduite avec d’autres victimes vers une destination inconnue.

III – L’Apparition (généralités) 

Dates

La première apparition d’Alphonsine a eu lieu le 28 novembre 1981 pour se terminer exactement huit ans plus tard, le 28 novembre 1989. 

Le 12 janvier 1982 la Vierge apparaît à Nathalie Mukamazimpaka, une autre élève, âgée de 17 ans et la dernière, le 3 décembre 1983 ( soit pendant 23 mois)  

L’apparition la plus surprenante est celle du 2 mars 1982. Ce jour-là en effet, la Madone se manifeste à Marie Claire Mukangango (âgée, à l’époque, de 21 ans), l’une des élèves les plus sceptiques. Sa dernière apparition eut lieu le 15 septembre 1982. Elle n’aura donc duré que 6 mois et 15 jours.

Nombre et durée des apparitions

C’est Alphonsine Mumureke qui bénéficia, et de loin, des plus longues apparitions. Au total, ses apparitions durèrent exactement 8 ans, du 28 Novembre 1981 au 28 Novembre 1989. Chaque apparition durait 3 à 4 heures. La voyante n’en souffrait pas; bien qu’elle tombe lourdement par terre, ou qu’elle soit longtemps exposée au soleil, les yeux fixés au ciel. Elles se déroulaient sous forme de dialogue : écoute du message, demande de précision sur le message donné. Des précisions sur le message suscitaient d’autres interrogations de la part du voyant. L’assistance était très attentive au dialogue. Durant ces années de 1982-1983, il y eut de ces longues apparitions chaque semaine, sans parler de celles en privé, qui sont plus nombreuses.

Emplacement des apparitions

La première fois, Alphonsine Mumureke voit la Madone tandis qu’elle sert à table ses camarades au réfectoire du collège. Le jour suivant la Madone apparaît de nouveau à Alphonsine. En décembre le phénomène se répète presque tous les samedis.

Ainsi, à partir du 16 janvier 1982, les apparitions se suivent, publiques dans la cour de l’école, et privées, réservées seulement à la voyante et aux élèves, dans le dortoir.

A cause des foules qui devenaient de plus en plus nombreuses, des problèmes de sécurité n’ont pas tardé à se poser. Malgré l’initiative de l’ORINFOR (Office Rwandais d’information), qui consistait à installer des haut-parleurs puissants sur les lieux d’apparition, afin que tout le monde puisse suivre sans problème la ‘conversation’ engagée entre les voyantes et le personnage invisible, des bousculades survenaient ici et là. C’est justement dans le but de résoudre ce problème et de faire régner plus de calme que certaines personnes bénévoles se sont organisées pour construire un podium dans la cour du collège, avec l’accord et même avec le concours de l’Evêque de Butare, Mgr Jean Baptiste Gahamanyi.

Entouré d’une clôture métallique, ce podium est entré en service à partir du 15 août 1982. Vu que ce podium était construit en bois, il a vieilli avec le temps et il a actuellement complètement disparu. Cependant au lieu même où il était placé se trouve aujourd’hui une statue de la Vierge de Kibeho entourée d’un champ de fleurs ; c’est un endroit pour le recueillement, avec quelques 100 places assises. C’est cet emplacement que nous appelons Place des Apparitions.

La place des Apparitions

Récit 

Notre-Dame de Kibeho, ou Notre Dame des douleurs, est le nom sous lequel est invoquée la Vierge Marie telle qu’elle serait apparue à trois jeunes filles à Kibeho, petit village du sud du Rwanda, du 28 novembre 1981 au 28 novembre 1989

Dans la journée du 28 novembre 1981, autour de 12h 35, dans le réfectoire. une jeune élève du collège de Kibeho, Alphonsine Mumureke, prétend voir une Dame d’une beauté incomparable qui se serait présentée à elle comme la « Mère du Verbe ». Elle la reconnaît aussitôt comme la Vierge Marie. Ses compagnes racontent qu’elles l’ont vue se lever soudainement, se diriger dans l’allée centrale pour se mettre à genoux, les yeux dirigés quelque part, en un point fixe. Le phénomène va se reproduire à de nombreuses reprises, que ce soit en privé ou en public. La Dame lui aurait demander de prier avec sincérité et l’aurait invitée à pousser ses compagnes à se convertir et à redoubler de foi.

Les premières réactions ne se font pas attendre. Elles sont pour la plupart méfiantes, notamment de la part des professeurs du collège et des autres élèves. On dit d’Alphonsine qu’elle est folle, ou même en proie à de mauvais esprits, à de la sorcellerie. Surtout que sa région natale serait connue pour compter de nombreux adeptes de la magie noire. On cherche alors des preuves pour démontrer que tout cela n’est qu’une supercherie.

Au moment des extases, élèves comme professeurs ont le droit de procéder à tout type de tests sur Alphonsine pour la mettre à l’épreuve et ainsi vérifier si elle est vraiment dans un état extatique. Comme on considère Alphonsine comme une hystérique ou une possédée, nombreux sont ceux qui prendraient plus au sérieux ces apparitions si la Dame apparaissait à d’autres élèves. Alphonsine aurait donc prié la Dame de se manifester à d’autres pour que tout le monde croie.

Rapidement, deux autres élèves du collège assurent avoir vu la Dame. Il s’agit de Nathalie Mukamazimpaka, à partir du 12 janvier 1982, et de Marie Claire Mukangango à partir du 2 mars 1982. L’opinion publique change progressivement.

Nathalie est une jeune fille studieuse, discrète et pieuse, donc elle n’est pas folle et ne ferait certainement pas l’objet de possession. Quant à Marie Claire, c’est celle qui montait les autres élèves contre Alphonsine. C’est elle qui faisait courir des rumeurs de possession et de sorcellerie. Alors maintenant qu’elle aussi déclare voir la Dame, les professeurs sont consternés et les élèves du collège y croient de plus en plus. Même si les critiques et la méfiance restent vives, un groupe d’élèves et de professeurs assistent à des réunions avec les présumées voyantes où l’on récite le chapelet.

Bientôt, la nouvelle se répand en dehors du collège et du village. On vient de la région entière pour voir ses présumées voyantes mais surtout assister aux apparitions publiques. Les 31 mai et 15 août 1982, on compte environ 10 000 personnes venus assister aux présumées apparitions. Les jours d’apparitions publiques, il n’y avait pratiquement pas d’extases en groupe et les trois voyantes ne les vivaient pas en même temps.

Au contraire, elles avaient chacune des apparitions individuelles, pendant que les deux autres chantaient des cantiques à la Vierge. Elles se distinguaient aussi par une abondance de paroles, la longueur des extases, des chants, des prières d’intercession, des bénédictions (surtout au moyen de l’eau), des chutes répétées scandant une même apparition, à certains jours (à partir du 15 août 1982 jusqu’à la fin du carême 1983), et d’autres souffrances mortifiantes. 

La fin de l’extase se marquait généralement par une lourde chute. Les visions sont parfois accompagnées de « voyages mystiques ». En effet, Alphonsine comme Nathalie ont affirmé avoir voyagé avec la Vierge dans d’autres mondes dans des lieux similaires au purgatoire, à l’enfer ou au paradis. Ces « voyages mystiques » qui duraient de longues heures ont été suivis de près par une commission de médecins. Les apparitions de Kibeho vont continuer jusqu’au 28 novembre 1989, date à laquelle Alphonsine vivra sa dernière apparition publique. A partir de 1984, d’autres jeunes gens ont affirmé avoir des apparitions similaires aux trois jeunes filles mais elles n’ont pas été prises en compte par les autorités ecclésiastiques.

Le génocide rwandais 

Le 15 août 1982, les apparitions publiques des trois voyantes auraient été marquées par des visions effroyables. Alphonsine témoigne : « Alors que la Dame était en pleur, on vit alors un fleuve de sang, des personnes qui s’entretuent, des cadavres abandonnés sans sépulture, un arbre entièrement en feu, un gouffre béant, un monstre, des têtes décapitées ». Ces visions reviendront dans différentes apparitions, notamment à Nathalie. Pour l’Eglise catholique, se visions se sont avérées prophétiques au vu du génocide vécu au Rwanda en 1994. A Kibeho même, 11 000 personnes vont être massacrées, et pour la plupart dans l’église paroissiale. Marie Claire, la troisième présumée voyante, trouvera aussi la mort dans le génocide. En 1995, Mgr Augustin Misago rappelle la stupeur générée par le récit des voyantes : « Maintenant nous pouvons dire qu’il y a eu une prédiction du drame rwandais, mais je me souviens que le 15 août 1982, à la fête de l’Assomption, les voyantes au lieu de voir la Vierge pleine de joie, ont été témoins de terribles visions, effrayantes, de cadavres d’où jaillissaient d’abondants flots de sang, laissés sans sépultures sur les collines. Personne ne savait ce que signifiaient ces terribles images. Maintenant on peut relire les événements et penser qu’elles pouvaient être une vision de ce qui est arrivé au Rwanda mais aussi dans la région des Grands Lacs où le sang coule, au Burundi, en Ouganda, et dans la République Démocratique du Congo».

IV – Analyse de l’Apparition

Apparence de la Vierge

Alphonsine Mumureke décrit la Madone comme une femme d’une beauté incomparable, à la couleur de peau pas bien définie. Problème : après de multiples essais, aucune statue de la Sainte Vierge n’est « reconnue » comme étant un portrait fidèlede sa personne. Serait-ce-ce en raison d’un désaccord sur la couleur de peau de la Vierge ? 

Notre Dame de Kibeho

La statue de Notre Dame de Kibeho : un modèle insatisfaisant

Après quelques essais, l’équipe des artistes n’a malheureusement pas pu réaliser un modèle satisfaisant. Nathalie Mukamazimpaka, n’a pas caché sa déception et ses protestations. Une année plus tard, le 22 octobre 2002, un autre concours fut organisé. Après un long débat auquel la voyante Nathalie Mukamazimpakaa été associée, le jury choisit la meilleure statue parmi trois modèles présentés, à retravailler encore de façon sérieuse. Après un mois de travail, ils ont présenté un nouveau modèle de la Vierge de Kibeho.

De nouveau, le jury fit plusieurs remarques ; il fallait améliorer encore, notamment le symbolisme des fleurs. Le modèle fut présenté de nouveau au jury à Kibeho le 07 août 2003 pour approbation. Le jury présidé par l’Ordinaire du lieu, l’a adopté définitivement, malgré des imperfections qui persistaient visiblement. Le 28 novembre 2003, avait lieu la  bénédiction et l’intronisation de cette statue au Sanctuaire de Kibeho.

Attitudes de la Vierge

Les voyantes disent avoir été fort surprises de voir pleurer la vierge le 15 août 1982. La Mère du Verbe est fort affligée à cause de l’incrédulité et de l’impénitence des hommes. Elle se plaint de notre mauvaise conduite, caractérisée par une dissolution des mœurs, des dissensions, une complaisance dans le mal, une désobéissance continuelle aux commandements de Dieu.

Dans d’autres visions cependant, la Vierge apparaît souriante et invite les hommes à l’aimer comme une mère empressée auprès de ses enfants : «Il ne faut pas avoir peur de sa maman» dit Marie. Alphonsine explique qu’elle entendit une voix qui l’appelait avec tendresse en disant : « Mwana » (enfant). Alphonsine demande : « Qui es-tu femme ? » Et la Dame de répondre : « Je suis la mère du Verbe. »

Un dialogue s’engagea… La Dame demanda : « Dans ton existence, qu’est-ce que tu tiens le plus en estime ? » Alphonsine répondit à peu près ceci : « J’aime Dieu et sa mère qui a mis au monde un Rédempteur. » La Dame reprend : « Vraiment ! » Alphonsine dit :  « Oui, c’est bien ainsi ». La Dame déclare alors : « S’il en est ainsi, je viens te consoler, car j’ai exaucé tes prières. Je veux que tes compagnes aient la foi, car elles n’en ont pas suffisamment. »

Le 1er décembre, l’apparition a lieu un mardi soir, dans le dortoir, et la Vierge donne à Alphonsine un ruban blanc. Le 1er et le 2 décembre, la Dame promet à Alphonsine de lui donner une petite fleur dans trois mois que l’on ne pourra ni briser ni trouer. Il semble que « la fleur » corresponde à l’être humain, comme dans les séances de bénédictions (voir plus loin). Peut-être que le fait qu’elle ne puisse pas être trouée soit une consolation liée au fait que le 4 décembre, pour vérifier la réalité des apparitions, on enfonça une aiguille profondément dans le muscle du bras. Elle ne ressent rien pendant l’apparition, mais elle le ressent ensuite ! Ces tests cesseront. 

Paroles et messages de la Vierge

La Vierge se présente en disant «Ndi Nyina wa Jambo» (Je suis la Mère du Verbe) : ce qui est synonyme de «Umubyeyl w’Imana» c’est à dire «Mère de Dieu». Les paroles et messages de la Vierge, à Kibeho, peuvent être condensés ainsi :

1° Un urgent appel au repentir et à la conversion des cœurs « Repentez-vous, repentez-vous, repentez-vous ! » «Convertissez-vous quand il en est encore temps ! » « Si vous ne vous repentez pas et ne convertissez pas vos cœurs, vous allez tous tomber dans un gouffre ».

 2° Un diagnostic de l’état moral du monde «Le monde se porte très mal » (« Ngo isi imeze nabi cyane »). « Le monde court à sa perte, il risque de tomber dans un gouffre («Ngo isi igiye kugwa mu rwobo »), c’est-à-dire « être plongé dans des malheurs innombrables et incessants ». Le monde est en rébellion contre Dieu, (ubu isi yarigometse), trop de péchés s’y commettent. Il n’y a pas d’amour ni de paix ». 

3° Appel à la vigilance : « La foi et l’incroyance viendront sans qu’on s’en aperçoive. » (Ngo ukwemera n’ubuhakanyi bizaza mu mayeri). C’est une des paroles mystérieuses dites plus d’une fois par la Vierge à Alphonsine dans les débuts des apparitions, avec demande de la répéter aux hommes.

4° La souffrance salvifique . Ce thème est un des plus importants dans l’histoire des apparitions de Kibeho. Surtout chez Nathalie Mukamazimpaka. Pour un chrétien, la souffrance, par ailleurs inévitable dans la vie d’ici-bas, est un chemin obligé pour parvenir à la gloire céleste. Non pas parce que Dieu l’exigerait ! Mais parce qu’elle est un moyen de se sentir en union avec celles du Christ. La Vierge a dit à ses voyantes, notamment à Nathalie le 15 mai 1982 : « Personne n’arrive au ciel sans souffrir ». Ou encore : « L’enfant de Marie ne se sépare pas de la souffrance ».

Mais la souffrance est aussi un moyen, s’il se présente, d’expier pour le péché du monde, de participer aux souffrances de Jésus et de Marie pour le salut du monde.

Pourquoi ? Parce qu’il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie (ou sa souffrance) pour les autres !

Les voyants ont été invités à vivre ce message d’une façon concrète, à accepter la souffrance dans la foi et dans la joie, à se mortifier (« kwibabaza ») et à renoncer aux plaisirs (kwigomwa) pour la conversion du monde. Kibeho est ainsi un rappel de la place de la croix dans la vie du chrétien et de l’Eglise.

5° Priez sans cesse et sans hypocrisie : Les hommes ne prient pas ; et même parmi ceux qui prient, beaucoup ne prient pas comme il faut. La Vierge demande aux voyantes de prier beaucoup pour le monde, d’apprendre aux autres à prier, et prier à la place de ceux qui ne prient pas. La Vierge nous demande de mettre plus de zèle à prier, et de prier sans hypocrisie.« Priez sans relâche pour l’Eglise, car de grandes tribulations l’attendent dans les temps qui viennent. » Ainsi parlait la Vierge à Alphonsine, le 15 août 1983, puis le 28 novembre 1983.

 6° Il faut faire acte de dévotion envers Marie, …concrétisée notamment par une récitation régulière et sincère du chapelet et en particulier le chapelet des sept douleurs*. La voyante Marie Claire Mukangango dit avoir reçu des révélations au sujet de ce chapelet. La Vierge aime ce chapelet. Connu autrefois, celui-ci était tombé dans l’oubli. Notre-Dame de Kibeho désire qu’il soit remis en honneur et répandu dans l’Eglise. (Mais le Chapelet des Douleurs ne supplante pas le Rosaire).  Marie associe une fois de plus la prière et le sacrifice à la capacité des hommes à recevoir la grâce de l’Esprit qui leur permettra de surmonter les tribulations du monde. 

Le titre de chapelet des sept douleurs souligne l’association de la Vierge à la souffrance de son fils et vient conforter sa demande à Ida Peerdeman, à Amsterdam, à être reconnue comme co-rédemptrice.

 7° La Vierge désire qu’on lui construise une chapelle …en souvenir de son apparition à Kibeho. Ce thème remonte à l’apparition du 16 janvier 1982 à Alphonsine et revient à plusieurs reprises au cours de cette année-là, surtout chez Nathalie avec de nouveaux développements.

8° Marie lance également des appels à la conversion, à la prière, à l’humilité et à l’amour du prochain.

Notre Dame des sept douleurs

Notre-Dame des Douleurs (ou plus souvent : Notre-Dame des sept Douleurs), et invoquée en latin comme Beata Maria Virgo Perdolens, ou Mater Dolorosa, est l’un des nombreux titres par lesquels l’Église catholique vénère la Vierge Marie, mère de Jésus. Le titre souligne l’association de la mère à la souffrance de son fils. Les « sept douleurs » font référence aux événements, relatés dans les évangiles, qui firent souffrir la mère de Jésus dans la mesure où elle accompagnait son fils dans sa mission de Rédempteur.

Le mois de septembre est dédié à Notre-Dame des Douleurs qui est liturgiquement commémorée le 15 septembre. Le culte de la Mater Dolorosa apparaît officiellement en 1221, au Monastère de Schönau, en Allemagne. En 1239, dans le diocèse de Florence en Italie, l’Ordre des Servites de Marie (Ordo Servita), dont la spiritualité est très attachée à la Sainte Vierge, fixe la fête de Notre-Dame des douleurs au 15 septembre. Ce titre doit son nom aux sept Douleurs dites éprouvées par la Vierge Marie :La prophétie de Syméon sur l’Enfant Jésus. (Lc, 2, 34-35)

Les sept douleurs de la Vierge

La fuite de la Sainte Famille en Égypte. (Mat, 2, 13-21) La disparition de Jésus pendant trois jours au temple. (Lc, 2, 41-51) La rencontre de Marie et Jésus sur la via crucis. (Lc, 23, 27-31) Marie contemplant la souffrance et le décès de Jésus sur la Croix. (Jn, 19, 25-27) Marie accueille son fils mort dans ses bras lors de la Descente de croix. (Mat, 27, 57-59)Marie abandonne le corps de son fils lors de la mise au tombeau. (Jn, 19, 40-42)

Le chapelet des sept douleurs de la Vierge Marie

Ce chapelet, qui ne remplace pas le Rosaire, est connu depuis le XIV° et le XV° siècle. Il a été diffusé par les mystiques rhénans, les dominicains, les servites de Marie. Ce chapelet possède 59 grains, ou 52 grains et 7 médailles représentants les 7 douleurs de Marie à méditer. Voici comment réciter le chapelet des sept douleurs :
– Sur la médaille, on énonce le mystère, la douleur infligée à Marie.
– On récite ensuite un Notre-Père.
– Sur les sept grains qui suivent, on récite sept « Je vous salue Marie. »
– Après chaque « Je vous salue Marie », on récite l’invocation suivante : « Priez pour nous Vierge de douleurs, que nous soyons dignes des promesses de Jésus-Christ. »
– On termine le chapelet sur les trois grains isolés avec trois « Je vous Salue Marie « et un « Notre Père » sur la médaille principale.

Procession à Brooklyn à l’occasion de la fête de Notre-Dame des Douleurs.Par Rhododendrites — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=44300967

Autres Visions et/ou éléments supra-naturels

Les témoins de l’épisode entendent la voyante parler français, anglais, kinyarwanda et d’autres langues inconnues.

Le 16 janvier 1982, Alphonsine aurait eu une vision d’un champ de fleurs très variées, plantées par la Vierge qui l’aurait invité à aller se promener ensemble à travers ce champ. A propos des fleurs rabougries ou fanées, la Vierge aurait déclaré : « Il y en a qui deviendraient luxuriantes si on leur donnait de l’eau. » Et la voyante de répondre sur le ton d’engagement personnel : O Mère, bien que chez nous il faille faire un bon bout de chemin pour aller puiser de l’eau, je ferai mon possible pour puiser de quoi les arroser ! Par la suite, s’instaura un rite de bénédiction avec l’eau bénite. L’eau bénite chasse le Démon, et surtout favorise la croissance des «fleurs», c’est-à-dire la croissance spirituelle des personnes. 

Le 20 mars 1982,Alphonsine fait un « voyage mystique ». Elle était comme plongée dans un sommeil très profond. Les autres avaient de sérieuses difficultés à la bouger, encore plus à la soulever ou à desserrer ses mains jointes. Cette lourdeur a beaucoup étonné. Alphonsine raconte : « J’ai entendu la sainte Vierge m’appeler, et j’ai répondu à son appel. […] Nous sommes parties et nous avons abouti à un endroit vraiment horrible : il y avait des gens d’un air lugubre, en train de se disputer et de se battre sans cesse.

Et puis nous avons continué à monter et nous sommes arrivés dans un autre endroit. Là, il faisait moins obscur mais horrible tout de même, jusqu’à un certain degré. Les gens n’avaient pas l’air aussi lugubres que les premiers, néanmoins, ils souffraient beaucoup tout en se tenant pieusement, avec les yeux tournés vers en-haut et pleins de tristesse. Enfin, continuant toujours à monter, nous sommes arrivés à un endroit magnifique, où il y avait une lumière excellente, mais comme celle que projette notre soleil habituel.

Alors je lui ai demandé comment s’appelait ce lieu-là, et Elle me répondit : « C’est la demeure de ceux qui ont un cœur de lumière. Là où les hommes souffrent mais se tiennent pieusement, avec les yeux tournés vers le haut, c’est chez ceux qui seront comptés parmi les Elus. Par contre, là où tu as vu des gens qui ne faisaient que se battre, il s’agit de ceux qui connaîtront éternellement des tourments, sans espérer obtenir le pardon.»

Entre temps, j’entendais continuellement de très belles voix lointaines qui chantaient, mais sans que je puisse voir de qui elles provenaient. […] Lui ayant demandé pourquoi elle m’avait emmené là, Elle me répondit : « Puisque tu as vu ces trois catégories, je peux espérer que tu feras ton possible pour attirer les hommes dans le bon chemin. De plus, je te les ai montrées afin que tu apprennes que la meilleure vie est celle qui viendra, après que l’homme aura quitté la terre.» D’autres apparitions ont suivi, notamment le 15.08.82, avec les autres voyantes.

Mgr Augustin MISAGO,Les apparitions de Kibeho au Rwanda,Facultés catholiques de Kinshasa, 1991, p. 21-38. 88-91 et 94-104. Extraits par F. Breynaert.

Au cours des visions, les trois jeunes filles ont reçu différents messages. Le 15 août 1982 les voyantes assistent à ce qui a été interprété comme la préfiguration de la tragédie de 1994 : la Vierge apparaît en larmes et les jeunes filles voient «un fleuve de sang, des personnes qui s’entretuent, des cadavres abandonnés sans sépulture, un arbre entièrement en feu, un gouffre béant, un monstre, des têtes décapitées.»

Alphonsine témoigne : « Alors que la Dame était en pleur, on vit alors un fleuve de sang, des personnes qui s’entretuent, des cadavres abandonnés sans sépulture, un arbre entièrement en feu, un gouffre béant, un monstre, des têtes décapitées ». Ces visions reviendront dans différentes apparitions, notamment à Nathalie. Pour l’Eglise catholique, se visions se sont avérées prophétiques au vu du génocide vécu au Rwanda en 1994. A Kibeho même, 11 000 personnes vont être massacrées, et pour la plupart dans l’église paroissiale. Marie Claire, la troisième présumée voyante, trouvera aussi la mort dans le génocide.

Autre fait extraordinaire : il est arrivé qu’il pleuve pendant les apparitions : la foule était mouillée mais pas le ou les voyantes ! 

Il y eut également des visions d’une grande hostie, et des visions du soleil dansant comme un disque. Cela s’est renouvelé au moins par 5 fois.

Au titre des faits supra-naturels, il faut noter les jeûnes, lorsque la Dame le leur demande pendant plusieurs semaines. Les jeunes filles ne vont recevoir que la communion pendant la messe et quelques fois un peu d’eau bénite. A ce sujet, il faut noter le jeûne extraordinaire de Nathalie pendant le Carême de 1983, suivi de très près par une équipe de médecins de l’Université Nationale du Rwanda.

Les apparitions aux trois voyantes s’accompagnent de phénomènes auxquels la science ne peut pas apporter d’explications. Notamment lorsque les jeunes filles sont en extase devant le soleil pendant plus d’une heure, sans que leur rétine ne soit brûlée. Or, ne pas manger ni boire sous le soleil provoque la mort au bout de six jours. Un autre phénomène qui reste mystérieux : au moment des extases, les jeunes voyantes prennent du poids et sont impossibles à soulever. Deux médecins de la commission médicale tenteront de soulever Alphonsine pendant une apparition, sans succès.

Eléments conformes aux autres apparitions 

La fin de l’extase se marquait généralement par une lourde chute.

Au moment des extases, élèves comme professeurs ont le droit de procéder à tout type de tests sur Alphonsine pour la mettre à l’épreuve et ainsi vérifier si elle est vraiment dans un état extatique. 

Un autre phénomène qui reste mystérieux : au moment des extases, les jeunes voyantes prennent du poids et sont impossibles à soulever.

La demande de construction d’une chapelle.

La pluie qui ne mouille pas

Le soleil tournoyant (comme à Fatima) 

L’appel à la prière et à la pénitence

Les visions ciel, de l’enfer et du purgatoire

L’incrédulité au récit des voyantes, au début.

Les Tests de vérification : piqures…

Les Appels à la conversion, à la prière, à l’humilité et à l’amour du prochain.

La Vierge parle dans la langue des voyants (es)

Eléments spécifiques

Les jours d’apparitions publiques, il n’y avait pratiquement pas d’extases en groupe et les trois voyantes ne les vivaient pas en même temps ; au contraire, elles avaient chacune des apparitions individuelles, pendant que les deux autres chantent des cantiques à la Vierge. 

Les voyantes pratiquaient le jeûne de 8, 14 ou 15 jours sans manger et sans boire, surveillées attentivement par les médecins. Malgré cela, certaines fonctions de l’organisme continuaient normalement. Elles récupéraient leurs poids normal dans un temps de 2 jours. 

Parmi les aspects qui marquent la spécificité des apparitions de Kibeho : « le chapelet des Sept Douleurs de la Vierge Marie ». Le 15 août et le 28 novembre 1983, l’apparition demande à Alphonsine que la chapelle à construire porte le nom de « Sanctuaire de Notre-Dame des Douleurs ».

Le 2 décembre, la Vierge aurait enseigné à Alphonsine un beau chant jamais entendu, et puis un chant de danse. Le chant et la danse deviendront peu à peu une des caractéristiques de phénomènes de Kibeho.

V- Reconnaissance et sanctuaires 

Reconnaissance

Le 1er janvier 1988, l’archevêque de Kigali consacre le Rwanda à la Vierge et confie une commission d’enquête au père Augustin Misago, supérieur du séminaire de Butaré, entouré des théologiens de cette institution. Ses conclusions sont positives. Après une enquête confiée au père Augustin Misago par l’archevêque de Kigali, Mgr Vincent Nsengiyumva, le culte public est autorisé le 15 août 1988 par l’évêque de Butaré, Mgr Jean-Baptiste Gahamanyi. Les apparitions ont été reconnues officiellement le 29 juin 2001. 

Les travaux des deux commissions ont été clôturés vingt ans après leur création. Les conclusions des commissions ont montré que des huit présumés voyants ayant fait l’objet de l’enquête approfondie, trois seulement présentaient les critères de crédibilité et confiance en ce qui concerne les apparitions de Kibeho. C’est dans ce sens que, le 29 juin 2001, Mgr Augustin Misago, évêque de Gikongoro, en accord avec les membres des deux commissions et avec le Magistère de l’Eglise universelle à Rome et en accord avec la Conférence Episcopale du Rwanda, a prononcé sa déclaration portant jugement définitif sur les faits dits apparitions de Kibeho.

Dans cette déclaration, l’Evêque de Gikongoro spécifie sans détour : «Oui, la Vierge Marie est apparue à Kibeho dans la journée du 28 novembre 1981 et au cours des mois qui ont suivi. Il y a plus de bonnes raisons d’y croire que de le nier. A cet égard, seules les trois voyantes du début méritent d’être retenues comme authentiques : il s’agit d’Alphonsine Mumureke, Nathalie Mukamazimpaka et Marie Claire Mukangango. La Vierge s’est manifestée à elles sous le vocable de « Nyina wa Jambo », c’est-à-dire « Mère du Verbe » : ce qui est synonyme de « Umubyeyi w’Imana », c’est-à-dire « Mère de Dieu », comme Elle l’a expliqué.

Ces voyantes de Marie disent la voir tantôt les mains jointes, tantôt les bras étendus. « Plusieurs motifs justifient le choix des trois voyantes maintenant reconnues. Ces voyantes, dont le lien historique qui les unit entre elles est bien établi, ont occupé seules la scène durant plusieurs mois, au moins jusqu’en juin 1982. Mais, par-dessus tout, c’est Alphonsine, Nathalie et Marie Claire qui répondent avec satisfaction aux critères établis par l’Eglise en matière d’apparition et de révélations privées.

Par contre, l’évolution des présumés voyants postérieurs dissuade l’autorité de l’Eglise de les proposer aux fidèles comme une référence. Une autre raison sur laquelle s’est appuyée l’Eglise pour reconnaître les trois voyantes comme authentiques, c’est que leur message rejoint avec satisfaction les Saintes Ecritures et la Tradition vivante de l’Eglise.

L’Evêque de Gikongoro poursuit son argumentation en ces termes : « Dans l’appréciation des faits et des messages, seules les apparitions publiques sont à prendre en considération. Sont publiques les apparitions qui ont eu lieu en présence de plusieurs témoins, ce qui ne veut pas dire nécessairement une foule. Le temps fort de ces apparitions s’est terminé avec l’année 1983.

Tout le reste qui s’est dit ou fait après cette date à Kibeho n’a en vérité apporté rien de nouveau par rapport à ce qui était déjà connu auparavant, que ce soit au point de vue des messages ou des signes de crédibilité. Même dans le cas d’Alphonsine qui a pourtant continué d’attirer du monde jusqu’à la fin de ses apparitions».

En dehors des raisons ci-dessus reprises, il existe aussi des signes de crédibilité qui ont fait retenir les trois voyantes. Parmi ces signes, on peut retenir les suivants :

1) la bonne santé mentale, l’équilibre humain, la lucidité et la sincérité des voyantes attestés par les conclusions de la commission des médecins, comprenant un psychiatre ;

 2) le climat vraiment pieux et sincère dans lequel se sont déroulés ces événements ;

 3) une absence de recherche du sensationnel chez les voyantes : ce qui peut signifier que les apparitions ne se produisaient pas de façon automatique ou bien téléguidée ;

 4) la non-contradiction des voyantes quant aux messages et aux comportements ;

 5) la réalité des extases qui n’ont rien de maladif ou d’hystérique, après les différents tests et examens effectués par les commissions ;

 6) le naturel, la cohérence et la simplicité des «dialogues » avec l’apparition ;

 7) le fait que certaines paroles qui ont été dites manifestaient un niveau supérieur à la culture et à la formation religieuse des personnes qui les ont dites ;

 8) le phénomène de « voyages mystiques » pour Alphonsine d’abord (le 26 mars 1982) et pour Nathalie ensuite (le 30 octobre 1982) ;

 9) la journée du 15 août 1982 qui fut marquée, notamment, contre toute attente, par des visions effroyables qui, dans la suite, se sont avérées prophétiques au vu des drames humains vécus au Rwanda et dans l’ensemble des pays de notre région des Grands Lacs ces dernières années;

10) Le jeûne extraordinaire de Nathalie pendant le Carême de 1983, rigoureusement surveillé par la commission médicale dont les membres n’étaient pas tous des catholiques ni des catholiques pratiquants ;

 11) mais surtout le message de Kibeho dont le contenu reste cohérent, pertinent et orthodoxe ;

 12) les fruits spirituels déjà suscités par ces événements à travers le pays et même à l’étranger.

Sanctuaire (s)

A Kibeho il y a une chapelle dite des apparitions. En effet, le 20/11/1993, soit un an après la pose de la première pierre pour le sanctuaire de Kibeho, l’évêque a béni et inauguré une chapelle provisoire, aménagée par le diocèse dans un des dortoirs des élèves de l’école, surnommée le « dortoir des apparitions ». Depuis 2007 ce lieu a été transformé et désormais érigée en lieu de pèlerinage.

France / 8 au 14 Décembre 1947 / Notre Dame de la prière

I – Généralités

Pays de l’apparition

France 

Site 

L’Île-Bouchard est située à une quarantaine de kilomètres au sud de Tours, une quinzaine au sud d’Azay-le-Rideau et à nouveau une quinzaine à l’est de Chinon, sur les deux rives de la Vienne, au cœur du parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine. La commune englobe les deux rives de la Vienne. Elle dispose à cet endroit d’une ile stable utilisée depuis toujours pour le passage par des ponts bien ancrés avec rive gauche Saint-Maurice et rive droite Saint-Gilles. L’Ile-Bouchard, dans le Cartulaire de l’abbaye de Noyers, est désigné en 1189 sous le nom d’Insula Buchardi. Sur cette île des vestiges romains ont été identifiés. 

Vue sur la Vienne depuis l’île
Par Cramt — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=30816161

Un seigneur nommé Bouchard jeta les fondations d’un «castrum» dans l’île en 885. Il dirigea entre autres une expédition chargée de ramener en Touraine les reliques de saint Martin qui se trouvaient en l’église d’Auxerre. Les successeurs de cette seigneurie Bouchard sont nombreux au cours des siècles. En 1415 lors de la bataille d’Azincourt, le seigneur de l’Ile Bouchard fait partie des chevaliers morts au combat. En 1832, l’actuelle commune de L’Île-Bouchard est créée par la fusion des communes de Saint-Gilles-de-l’Île-Bouchard et de Saint-Maurice-de-l’Île-Bouchard.

Désignation  

Notre Dame de la prière 

Commentaire : au fil des apparitions, on ne peut qu’être frappés par l’insistance de la Vierge à réclamer notre prière assidue. Une évidence s’impose : la prière est le premier moyen du salut ! Rappelons nous les paroles du « Je confesse à Dieu » : « je reconnais que j’ai péché….c’est pourquoi je supplie la vierge marie, les anges et les saints de prier pour moile Seigneur Dieu », et celles du «  Je vous salue Marie » : «  Je vous salue Marie »……priez pour moi maintenant et à l’heure de notre mort. » Marie mérite vraiment le titre de « mère de miséricorde ». 

Contexte historique

Le 8 décembre 1947, fête de l’Immaculée conception, la France victorieuse traverse une grave crise interne. De Gaulle a démissionné du gouvernement. Les communistes (qui ont été résistants) restent en bonne place. C’est la grève générale, la multiplication des sabotages, l’affrontement avec la police , un climat de grèves, de sabotages, d’affrontements meurtriers, d’attentats et d’épreuves de force ; un projet d’un putsch communiste analogue à celui qui a réussi en tant d’autres pays, faisait alors craindre le pire : la guerre civile.

Dans la nuit du 7 au 8 décembre, le Président du Conseil, Jules Moch, alors responsable du gouvernement, marchait de long en large dans son bureau, ne sachant plus comment limiter les dégâts. Or, c’est dans cette nuit que les premiers signes d’apaisement commencèrent. A l’aube de la fête de Notre-Dame, durant laquelle eurent lieu les funérailles du Maréchal Leclerc*, et la première apparition, le reflux des forces communistes commença. 

* Le 28 Novembre précédent, le maréchal Leclerc est mort d’un accident d’avion ; il fut enterré le 8 Décembre, date de la première apparition. 

II – Le ou les voyants (es)

Les 4 voyantes

Laura Croizon a été mariée et a eu des enfants. Elle est décédée la veille de Noël 1999, des suites d’un diabète.

Jeannette Aubry, célibataire, a exercé la profession d’ambulancière à Paris avant de travailler dans l’informatique. Elle est décédée le 2 décembre 2011, à la suite d’un cancer.

Nicole Robin est mariée et grand-mère. Elle est toujours vivante et habite en Maine et Loire. La dernière vivante des quatre fillettes des événements de 1947 a été rappelée à Dieu le 21 novembre 2018, en la fête de la présentation de la Vierge Marie. Elle a vécu discrètement et est partie tout aussi discrètement. La sépulture a eu lieu le 23 novembre, dans la région de Saumur.

Jacqueline Aubry, est la fille de Marcel Aubry et Madeleine Robin, mariés en 1928 et propriétaires d’une pâtisserie dans la rue Gambetta, à L’Île-Bouchard. Jacqueline a un frère aîné, Jacques (19331997) et une sœur, Jeannette (19402011). M. et MmeAubry ne pratiquent pas, mais ils mettent leurs filles à l’école primaire tenue par les Sœurs de Jeanne Delanoue, rue de Beauvais, ainsi qu’au catéchisme de la paroisse. Jacqueline obtient son certificat d’étude en 1949

Du 8 au 14 décembre 1947, alors âgée de 12 ans, Jacqueline aurait été témoin, avec sa sœur Jeanne Aubry, sa cousine Nicole Robin et une voisine, Laura Croizon (morte en 1999), de dix apparitions de la Vierge Marie et de l’ange Gabriel en l’église Saint-Gillesde L’Île-Bouchard. Celle-ci leur aurait demandé de prier pour la France, les familles, les vocations et les pécheurs, et de faire construire une grotte – qui deviendra par la suite le sanctuaire de Notre-Dame-de-la-Prière. 

À la suite des apparitions, Jacqueline, alors malvoyante, est guérie de façon inexpliquée. Marcel Aubry meurt d’un cancer en 1951. La mère de Jacqueline, après avoir mis la pâtisserie en location, s’installe à Tours avec ses enfants. Jacqueline travaille quelque temps dans une boutique d’objets d’art puis, grâce à une religieuse qui aide sa famille, elle prépare le brevet élémentaire et devient institutrice. Elle enseigne alors à l’Institut Saint-Saturnin, rue des Tanneurs, puis à l’école Sainte-Agnès, à Notre-Dame La Riche (Tours). Ses dons pédagogiques lui vaudront une appréciation élogieuse de l’inspecteur. Très aimée des enfants, elle éveille chez plusieurs d’entre eux une vocation sacerdotale ou religieuse. 

À la suite de problèmes de santé, elle prend sa retraite en 1992 et revient habiter L’Île-Bouchard. En 1998, elle entre dans la Communauté de l’Emmanuel. Jacqueline Aubry meurt à 80 ans le 15 mars 2016, à l’hôpital Sainte-Jeanne-d’Arc de Saint-Benoît-la-Forêt, après quelques mois passés dans une maison de retraite, à Chinon. Ses obsèques sont célébrées le 19 mars suivant (solennité de Saint-Joseph) par Mgr Bernard-Nicolas Aubertin(archevêque de Tours) en l’église Saint-Gilles en présence de Mgr Yves Le Saux, évêque du Mans, Mgr Albert-Marie de Monléon, évêque émérite de Meaux, et de dom Jean Pateau et dom Antoine Forgeot, Pères Abbés de Fontgombault

Par grâce, comme elle le disait elle-même, à chaque fois qu’elle donnait le récit des apparitions, elle les revivait, tant les rencontres restaient gravées dans son cœur, dans son âme…. La simplicité et l’humilité de Jacqueline saisissaient les participants. A la fin du récit, elle concluait par le « signe de croix de la Sainte Vierge », lent et priant, qui laissait l’assistance dans le recueillement tandis que Jacqueline s’effaçait. De la souffrance de la croix elle disait : « C’est une belle souffrance car une souffrance offerte ». Cette souffrance offerte résume aussi la vocation de Jacqueline. Elle sait de quoi elle parle : pendant 10 ans, Jacqueline, a été l’objet de sévices qui ont détruit sa santé. Il a fallu 10 ans pour qu’un prêtre ami alerte la police en haut lieu et mette fin à ces horreurs, où des prêtres étaient mêlés.

Jacqueline Aubry en 2014

III – L’Apparition (généralités) 

Date

Ce lundi 8 décembre 1947, vers 12 h 50, Jacqueline Aubry, 12 ans, et sa soeur Jeannette, 7 ans, partent pour l’école, après le déjeuner familial, c’est la première apparition.

Nombre et durée des apparitions

L’apparition du premier jour a duré 8 à 10 minutes. 10 apparitions de la Vierge Marie et de l’ange Gabriel en l’église Saint-Gilles de L’Île-Bouchard se dérouleront  du 8 au 14 décembre 1947. L’apparition du 14 Décembre sera la plus longue : 35 minutes.

Emplacement des apparitions

L’église saint Gilles 
Par Peter Potrowl — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20357316

Récit 

Lundi 8 décembre 1947 : fête de l’Immaculée conception

1ère apparition (un peu avant 13h) 

Jacqueline Aubry, 12 ans, Jeanne Aubry sa soeur, 7 ans, et Nicole Robin, 10 ans, vont prier à l’église sur le chemin de l’école, un peu avant 13 heures, la classe reprenant à 13h30. Pour cette fête de l’Immaculée Conception les Soeurs qui font la classe avaient recommandé aux enfants de prier tout spécialement la Sainte Vierge. Les 3 enfants entrent dans l’église et dans la nef du bas-côté gauche disent un « Je vous salue Marie » devant la statue de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Elles vont ensuite s’agenouiller devant l’autel de la Sainte Vierge et commencent à réciter une dizaine de chapelet. 

Or, voilà qu’elles voient la Sainte Vierge avec à son côté un ange qui la contemple, un genou plié à terre. Les 3 enfants se précipitent dehors pour inviter d’autres enfants à venir : deux suivent dont Laura Croizon, 8 ans, qui verra aussi « la belle Dame ». La Dame sourit aux enfants mais ne dit rien. Les fillettes récitent une dizaine de chapelet suivie de trois invocations : « O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ». Après quelques minutes la Dame et l’Ange disparaissent. 

Le sanctuaire de Notre Dame de la prière
Par Peter Potrowl — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20357346

Interrogées séparément par le Chanoine Ségelle, curé de la Paroisse, et soeur Saint-Léon directrice, les fillettes font un récit identique. Jacqueline raconte : «J’ai vu une belle Dame, vêtue d’une robe blanche, ceinture bleue, voile blanc légèrement brodé autour. Le voile reposait sur le front. Les pieds de la Dame étaient nus et apparents et reposaient sur une large pierre rectangulaire formant le bas de la grotte dans laquelle elle nous est apparue. A son bras droit était passé un chapelet aux grains blancs montés sur une chaîne d’or. Les cheveux étaient blonds et longs et retombaient sur le devant, de chaque côté, en formant deux anglaises.

La ceinture bleue était un large ruban et les manches de la robe étaient vagues. A ses pieds, cinq roses lumineuses formaient une guirlande en forme de demi-cercle qui se terminait par deux feuilles vertes reposant sur les deux extrémités de la pierre. Sous les pieds, on lisait l’invocation : «O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. » L’ange se tenait sur une pierre plate de même couleur que la grotte mais en dehors d’elle, le genou droit à terre, à peu de distance de la Dame, et à sa droite. Il était vêtu d’une robe blanche et avait des ailes blanches aux bords dorés. Il tenait à la main droite un lys blanc et l’autre main reposait sur sa poitrine. Les cheveux étaient blonds en forme d’anglaises. »

2)  2ème apparition (13h50.)

La Belle Dame parle : Dites aux petits enfants de prier pour la France… (courte pause), car elle en a grand besoin. 
– Madame, est-ce que vous êtes notre Maman du Ciel? 
– Oui, je suis votre Maman du Ciel. 
– Quel est l’ange qui vous accompagne? 
L’ange dit : « Je suis l’ange Gabriel ». La Sainte Vierge reprend : 
– Donnez-moi votre main à embrasser. Revenez ce soir à 5 heures et demain à 1 heure.

3) 3ème apparition  (17H)

En cette fête de l’Immaculée Conception, les fidèles sont rassemblés pour le Chapelet paroissial et le Salut du Saint-Sacrement. Jacqueline est la seule des 4 fillettes. Elle verra la Sainte Vierge pendant la 5e dizaine de chapelet. La Vierge Marie ne dit rien, et disparaît lorsque Monsieur le Curé apporte le Saint-Sacrement et bénit l’assemblée, puis elle reparaît après la bénédiction. 

4) 4ème apparition  (Mardi 9 décembre : 13H)

Jacqueline : Madame, est-ce que je peux faire entrer mes amies? 
La Vierge : oui, mais elles ne me verront pas. Embrassez la croix de mon chapelet. Puis la Sainte Vierge fait sur elle-même le signe de la croix avec une impressionnante lenteur. 
– Je vais vous dire un secret que vous pourrez redire dans trois jours: priez pour la France qui, ces jours-ci, est en grand danger. 
– Allez dire à Monsieur le Curé de venir ici à 2 heures, d’amener les enfants et la foule pour prier. Commencez le « Je vous salue Marie ». 
Les enfants récitent une dizaine de chapelet. La Dame sourit et dit : 
– Dites à Monsieur le Curé de construire une grotte, le plus tôt possible, là où je suis; d’y placer ma statue et celle de l’ange à côté. Lorsqu’elle sera faite, je la bénirai. Revenez à 2 heures et à 5 heures.

5) 5ème apparition (17H)

A 14 heures elles restent en classe obéissant à un ordre de Monsieur le Curé. A 17 heures elles sont au rendez-vous. La Dame : chantez le « Je vous salue Marie », ce cantique que j’aime bien. Dites à la foule de s’approcher pour réciter une dizaine de chapelet. 
A la fin du chapelet c’est la Dame elle-même qui énonce trois fois :« O Marie conçue sans péché.«  et on entend les enfants répondre : « priez pour nous qui avons recours à vous. » Jacqueline : 
– Madame, viendrez-vous encore demain? 
– Oui, revenez tous les jours à 1 heure, je vous dirai quand tout sera fini. 
Puis la Sainte Vierge bénit l’assistance par un majestueux signe de croix. 
 

La nef de l’église saint Gilles de l’Île Bouchard
Par Peter Potrowl — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20357331

6) 6ème apparition (Mercredi 10 décembre 13H)

La foule est plus nombreuse.  La Vierge : chantez le « Je vous salue Marie ». 
Pendant que la dizaine se termine par un « Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit… », la Sainte Vierge s’incline respectueusement. 
– Baisez ma main 
Nicole interroge : 
– En quoi faudra-t-il faire la grotte que vous avez demandée hier? 
Réponse de la Dame : 
– En papier pour commencer. 
Jacqueline : Madame, voulez-vous bien faire un miracle pour que tout le monde croie? 
– Je ne suis pas venue ici pour faire des miracles mais pour vous demander de prier pour la France. Mais demain vous y verrez clair et vous ne porterez plus de lunettes. Je vais vous confier un secret que vous ne direz à personne. Promettez-moi de le garder. 
Les enfants : nous le promettons. 
– Revenez me voir demain à la même heure. 

7) 7ème apparition (Jeudi 11 Décembre 13H)

Au réveil Madame Aubry constate que sa fille Jacqueline est guérie : il n’y a plus les croutes de sa conjonctivite rebelle depuis 2 ans, ni trace de sa myopie. Elle n’a plus besoin de lunettes. Monsieur le Curé est présent.  La Vierge : Chantez le « Je vous salue Marie ». Priez-vous pour les pécheurs? 
– Oui, Madame. 
Récitation d’une dizaine de chapelet. Jacqueline pose les questions préparées par Monsieur le Curé et Soeur Saint-Léon : 
– D’où nous vient cet honneur que vous veniez en l’église Saint-Gilles? 
– C’est parce qu’il y a ici des personnes pieuses et que Jeanne Delanoue y est passée. 
– Est-ce en souvenir de Jeanne Delanoue qui vous aimait tant et qui aimait tant vous prier à Notre Dame des Ardilliers… ?
– Oui, je le sais très bien, interrompt la Sainte Vierge. Et qui est venue elle-même établir ses filles ici, achève Jacqueline? 
– Combien y a-t-il de soeurs ici? 
– Elles sont trois, répond Jacqueline. 
– Quel est le nom de leur fondatrice? 
– Jeanne Delanoue. 
– Madame, voulez-vous bien guérir ceux qui ont des maladies nerveuses et des rhumatismes? 
– Il y aura du bonheur dans les familles. Voulez-vous chanter maintenant le « Je vous salue Marie »? 
– Nous le voulons bien. 
Après le chant, la Dame demande : 
– Est-ce que Monsieur le Curé va construire la grotte? 
– Oui, Madame, nous vous le promettons. 
– Revenez demain à 1 heure. 
– Oui, Madame, nous reviendrons demain. 

8) 8ème apparition (Vendredi 12 décembre, 13H)

La Vierge : Chantez le « Je vous salue Marie ». 
A la fin de la dizaine de chapelets, la Sainte Vierge commence elle-même trois fois l’invocation « O Marie conçue sans péché… » et les 4 petites terminent. 
– Rechantez le « Je vous salue Marie ». 
– Oui, Madame. 
Jacqueline qui a du mal à entendre : comment? 
– Voulez-vous bien rechanter le « Je vous salue Marie ». 
– Nous le voulons bien. 
– Baisez ma main. 
Aujourd’hui les enfants lisent bien sur la poitrine de la Dame, dont la tête est auréolée d’un arc-en-ciel lumineux, le mot MAGNIFICAT. 
– Priez-vous pour les pécheurs? 
– Oui, Madame nous prions. 
– Bien, surtout priez beaucoup pour les pécheurs. Une dizaine de chapelet. Et les trois invocations. 
Jacqueline en faveur d’une jeune fille paralysée : 
– Madame, voulez-vous guérir cette jeune fille? 
– Si je ne la guéris pas ici, je la guérirai ailleurs. 
– Oh! Madame, voulez-vous guérir une personne très pieuse? 
– Je ne suis pas venue ici pour faire des miracles mais pour que vous priiez pour la France. 
Puis la Vierge bénit la foule et disparaît avec l’ange. 

9) 9ème apparition (Samedi 13 décembre, 13H)

« Chantez le« Je vous salue Marie« demande la Belle Dame. 
puis « Commencez par le « Je vous salue Marie ». 
– Oui, Madame. 
Une dizaine de chapelet. A la fin la Sainte Vierge commence elle-même trois fois l’invocation « O Marie conçue sans péché… » et les 4 petites terminent. 
Jacqueline présente un bouquet d’oeillets roses : 
– Madame, voici des fleurs. 
La Sainte Vierge bénit les fleurs. 2e dizaine suivie de la triple invocation. 3e dizaine. Jacqueline : 
– Madame, faites donc un miracle ! : « Plus tard » ;. répond la Dame. 4e dizaine. 
Nicole : 
– Madame, quand on fera la grotte, faudra-t-il laisser l’autel à côté? 
 » Oui, laissez l’autel à côté. » 
5e dizaine. 
 » Je reviendrai demain pour la dernière fois. » 

10) 10ème apparition (Dimanche 14 décembre, 13H)

La foule est rassemblée dans l’église. La Vierge dit : Chantez le « Je vous salue Marie ». Récitez une dizaine de chapelet. 
Les enfants terminent aujourd’hui cette dizaine (c’est la 2e occasion) par un « Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit… », la Sainte Vierge s’incline respectueusement. « O Marie conçue sans péché… » et trois fois la foule répond. Il y aura 5 dizaines, comme hier, un chapelet complet. 
Jacqueline et Nicole lisent une demande de monsieur le Curé: 
– Madame, nous vous demandons de bénir Monseigneur l’Archevêque, ses 25 années d’épiscopat, Monseigneur l’Evêque de Blois, les deux paroisses, les écoles libres, la Mission du Carême, les prêtres du Doyenné, et de donner des prêtres à la Touraine. 
La Dame accueille par une inclination souriante de la tête. 
– Oh ! Merci, s’exclament les enfants. 
Jacqueline et les petites offrent des bouquets de fleurs à la Sainte Vierge 
– Madame, je vous offre des fleurs. Prenez-les ! Embrassez-les. 
Sourire de la Dame qui répond : 
 » Je les embrasserai, mais je ne veux pas les prendre. Vous les emporterez. » 
Jacqueline : Merci, Madame. Chant du « Je vous salue Marie ». 
Jacqueline lit une demande préparée par soeur Marie de l’Enfant Jésus : 
– Madame, que faut-il faire pour consoler Notre-Seigneur de la peine que lui font les pécheurs? 
« Il faut prier et faire des sacrifices. Continuez le chapelet. » 
Celui-ci terminé, Jacqueline dit : 
– Madame, je vous en prie, faites une preuve de votre présence. 
 » Avant de partir, j’enverrai un vif rayon de soleil. Dites à la foule qu’elle chante le Magnificat. » 

– Oui, Madame, nous allons le chanter. 
Monsieur le Curé entonne le Magnificat suivi par la foule. 
« Priez-vous pour les pécheurs? »  
– Oui, Madame, nous prions. 
 » Récitez une dizaine de chapelet, les bras en croix, » demande la Vierge. 
La Sainte Vierge bénit l’assemblée et demande pour la 3ème fois : 
 » Allez-vous construire une grotte? »  
– Oui, oui, nous allons la construire. 
La Sainte Vierge prononce trois fois l’invocation « O Marie conçue sans péché…«  et les 4 petites terminent « …priez pour nous qui avons recours à vous. » 

Et voici que le « vif rayon de soleil » promis, illumine pendant 3 à 4 minutes l’angle de l’église à l’autel de la Sainte Vierge où se sont déroulées les événements. 


– Faut s’en aller,dit Jacqueline, Elle a dit qu’elle enverrait un rayon de soleil avant de partir. 
Le temps était maussade, le ciel bas, et ce rayon de soleil a été perçu par les habitants des campagnes environnantes. 
 

IV – Analyse de l’Apparition

Apparence de la Vierge

Elle a sur la tête un voile blanc, qui laisse voir quelques cheveux blonds. Sa robe blanche bordée d’or est serrée par une ceinture bleu ciel dont les deux pans étalés descendent jusqu’à hauteur du genou. Elle a les mains jointes. De jolies mains aux doigts longs et fins. Au bras, un chapelet à gros grains très blancs, avec chaîne d’or. Elle est environnée de lumière. 

Elle apparaît dans une petite grotte. Ses pieds sont posés sur une grosse pierre rectangulaire. Devant elle, des roses. A sa droite, un peu plus bas, un ange au regard bleu, avec des ailes « couleur de lumière ». Le rocher qui porte les deux personnages ne touche pas le sol. Un ensemble merveilleusement beau et lumineux. 

Le 12 Décembre,cette fois, la Vierge a une auréole qui scintille derrière sa tête. Jacqueline raconte : « J’ai vu une belle Dame, vêtue d’une robe blanche, ceinture bleue, voile blanc légèrement brodé autour. Le voile reposait sur le front. Les pieds de la Dame étaient nus et apparents et reposaient sur une large pierre rectangulaire formant le bas de la grotte dans laquelle elle nous est apparue. A son bras droit était passé un chapelet aux grains blancs montés sur une chaîne d’or.

Les cheveux étaient blonds et longs et retombaient sur le devant, de chaque côté, en formant deux anglaises. La ceinture bleue était un large ruban et les manches de la robe étaient vagues. A ses pieds, cinq roses, lumineuses, formaient une guirlande en forme de demi-cercle qui se terminait par deux feuilles vertes reposant sur les deux extrémités de la pierre. Sous les pieds, on lisait l’invocation : « O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».  A l’une des apparitions, les enfants lisent bien sur la poitrine de la Dame, dont la tête est auréolée d’un arc-en-ciel lumineux, le mot MAGNIFICAT. 

L’ange se tenait sur une pierre plate de même couleur que la grotte mais en dehors d’elle, le genou droit à terre, à peu de distance de la Dame, et à sa droite. Il était vêtu d’une robe blanche et avait des ailes blanches aux bords dorés. Il tenait à la main droite un lys blanc et l’autre main reposait sur sa poitrine. Les cheveux étaient blonds en forme d’anglaises. »

Ange à genoux

Attitudes de la Vierge

La Vierge leur sourit.

La Dame fait glisser les grains blancs du chapelet, mais on n’entend pas sa voix. 

Le visage de la Vierge est voilé de tristesse. 

La Vierge baisse le bras vers les enfants : « Donnez-moi votre main à embrasser ». Laura et Jeannette sont trop petites. Jacqueline les soulève sans aucun effort. Les quatre enfants ont senti le doux contact et la tiédeur des lèvres de Notre-Dame.

De l’index droit, la Vierge lui fait signe d’approcher. La Vierge disparaît au moment où la clochette annonce l’arrivée du Saint Sacrement

La Dame et l’ange réapparaissent alors, dans la lumière.

Notre-Dame bénit l’assistance d’un grand signe de croix.

La Vierge invite les voyantes à embrasser la croix de son chapelet.

Chantez le « Je vous salue Marie », leur demande la Vierge, qui les invite à faire réciter à tous une dizaine de chapelet.

Humour : Comment faire cette grotte? En papier pour commencer ! 

Le 12 Décembre, Elle leur fait chanter et rechanter le « Je vous salue Marie », de manière lente et douce, leur fait baiser sa main.

A propos des fleurs que lui tendent les enfants : Je les embrasserai, mais je ne veux pas les prendre. Vous les   emporterez. Jacqueline lui présente tour à tour les quatre bouquets à embrasser.

Puis, elle fait réciter une dizaine, les bras en croix, par toute la foule. 

Notre-Dame bénit l’assistance d’un grand signe de croix.

Messages de la Vierge  

La Vierge invite pas moins de 11 fois à la prière récitée ou chantée, d’où son appellation de  » Notre Dame de la prière ». 

Elle mentionne le fait qu’elle est bien conçue sans péché, l’Immaculée conception. 

En demandant de prier pour la France, Marie marque son attachement à la « fille aînée de l’Eglise * » 

Fils aîné de l’Église est un titre qui fut systématiquement porté par les rois de France à partir de Charles VIII, en référence au baptême de Clovis, premier roi baptisé dans la foi de Nicée. La formule fut appliquée ensuite au royaume de France au XVIe siècle puis à la France au XIXe siècle. L’expression « France, fille aînée de l’Église » est attestée pour la première fois lors du « Discours sur la vocation de la nation française », prononcé le 14 février 1841 par le père dominicain Henri-Dominique Lacordaire dans la Cathédrale Notre-Dame de Paris, évoquant le lien entre le comte de Marnes alors en exil et sa filiation avec l’Église. Le titre de Fils aîné de l’Église peut être comparé à celui de Très chrétien, également spécifique au roi de France.

En rappelant que Jeanne Delanoue*  a implanté ici une congrégation des sœurs, et qu’il faut prier pour la France, Marie signifie qu’elle s’inscrit dans l’histoire humaine et dans l’histoire chrétienne de la France.  

Sainte Jeanne Delanoue ( 1666 – 1736) 
Par Vatican — http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_19821031_delanoue_photo.html, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3749275

Jeanne Delanoue (Saumur18 juin 1666 – Saumur17 août 1736) est une religieuse française fondatrice des servantes des pauvres et reconnue sainte par l’Église catholique. En 1864, le siège de la Congrégation s’installe à Saint-Hilaire-Saint-Florent. Le 2 décembre 1956, trois sœurs partent pour Madagascar pour bâtir une première fondation. Trois sœurs sont présentes à L’Île-Bouchard en 1947 où, quelques semaines après la béatification de la fondatrice, la Vierge Marie serait apparue à quatre fillettes. Le 3 décembre 1964, la Congrégation change de nom pour prendre celui de « Servantes des Pauvres de Jeanne Delanoue », en hommage à sa fondatrice. Un Lycée porte son nom à Cholet.

En faisant baiser la croix et le chapelet, en se laissant baiser la main, en baisant elle-même la main des enfants, Marie montre son côté simple et sensible, maternel et chaleureux.  

En demandant des nouvelles de la construction de la grotte, la Vierge fait preuve certainement d’humour car elle sait que le temps écoulé est trop court et que son apparition fait encore débat. 

La Vierge fait aussi preuve d’un vrai caractère : non ! Elle ne fera pas de miracle spectaculaire comme à Fatima : juste un « vif » rayon de soleil, ou la guérison des yeux de Jacqueline ; elle n’emportera pas non plus les fleurs qu’on lui tend, mais les bénira, ou bien ne se montrera pas à tout le monde et fait réciter le chapelet à la foule.

Autres Visions et/ou éléments supra-naturels

La présence d’un ange : « à sa droite, un peu plus bas, un ange au regard bleu, avec des ailes « couleur de lumière ». Il parle et se présente comme l’ange Gabriel. Sans doute celui de L’Annonciation* 

La fête de l’Annonciation est habituellement célébrée le 25 mars. Célébrée depuis le milieu du VIIe siècle dans l’Église latine, c’est une fête importante pour les chrétiens puisqu’elle commémore l’annonce à Marie – communiquée par l’archange Gabriel – qu’elle serait la mère d’un enfant vraiment « unique » : « II sera grand et on l’appellera Fils du Très-Haut » (Luc 1,32).

Annonciation : vitrail de l’enfance à Charles
Par Micheletb — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=61359922

Eléments conformes aux autres apparitions 

La Vierge promet un miracle public, comme à Fatima* (rayon de soleil). 

On retrouve dans cette apparition quelques unes des constantes des apparitions mariales : l’appel à la prière et au sacrifice ; la prière pour les pécheurs, le secret confié à l’un des voyants ;  mais aussi les éléments visuels : la grotte, l’inscription sur une bannière, les roses, le rocher suspendu, une grande lumière non éblouissante.

À la suite des apparitions, Jacqueline, alors malvoyante, est guérie de façon inexpliquée. (voir Akita)

Rayon de soleil : malgré le temps couvert, un rayon de soleil pénètre effectivement dans la sombre église. Il part de la deuxième fenêtre du mur méridional, et vient éclairer les voyants et leurs bouquets. Cette douce lumière brillera 4 minutes environ. Son parcours ne répond pas à ce qu’eût été la direction normale d’un rayon du soleil en cette saison d’hiver.

Eléments spécifiques

La Vierge apparaît un 8 décembre, jour où l’église fête l’immaculée conception de la Vierge Marie. 

A sa droite, un peu plus bas, se tient un ange : pas n’importe lequel, il s’agit de l’archange Gabriel.

La Vierge fait un baiser aux enfants et se laisse baiser la main. 

Elle fait réciter une dizaine, les bras en croix, par toute la foule.  

Notre-Dame bénit l’assistance d’un grand signe de croix.

Lien avec d’autres apparitions 

Le lieu de l’Apparition n’a pas été choisi au hasard. A la question de savoir pourquoi la vierge a choisi d’apparaître à l’Île Bouchard, la Vierge répond que c’est parce qu’il y a ici des personnes pieuses et que Jeanne Delanoue y est passée. 

Coïncidence avec une révélation de la Vierge faite à la mystique Marthe Robin. 

Dune lettre du 21 septembre 1983, le Père Finet, guide spirituel de Marthe Robin*, qui avait des antennes, témoigne de son intuition d’alors : « Marthe a beaucoup prié, car elle était très douloureuse, constatant le progrès du communisme en France et redoutant les pires catastrophes. Le vendredi 12 décembre, après la Passion, Marthe m’a dit que la Sainte Vierge lui avait montré qu’en ce jour, elle avait arrêté le communisme, qui n’avait pu réaliser l’attaque que ses membres devaient faire contre le gouvernement et finalement contre la France, pour s’emparer avec violence du pouvoir.

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque, peu après, j’ai appris que la Sainte Vierge était apparue à l’Ile Bouchard ! Dès le 31 mai 1949, le curé Vivian, archiprêtre de Chinon, confirmait ce témoignage de Marthe Robin : bien qu’ignorant les faits de l’Ile Bouchard, elle a déclaré que « la Vierge aurait dit qu’elle était intervenue très spécialement le 8 décembre pour sauver la France d’un grand péril » (Anthonioz, p. 48).

Marthe Robin, née le 13 mars 1902 à Châteauneuf-de-Galaure et morte dans la même ville le 6 février 1981, Marthe Robin est une mystique catholique française, fondatrice des Foyers de Charité, connue pour des phénomènes tels que des visions religieuses, des stigmates et l’inédie* que lui attribuent divers témoins de son époque. Son dossier en vue d’une éventuelle béatification a été déposé auprès des autorités diocésaines en 1987 puis transmis au Saint-Siège en 1996. Le 6 mai 2010 a été signée à Rome, à la Congrégation pour les causes des saints, la « Positio », recueil élaboré à partir de tous les éléments recueillis visant à authentifier sa réputation de sainteté ; elle a abouti à la reconnaissance de « l’héroïcité des vertus » le 7 novembre 2014. Selon le père Bernard Peyrous, Marthe Robin a accompagné, à des degrés divers, la constitution de nombreuses communautés nouvelles et associations. 

Marthe Robin

L’inédie (parfois appelée respirianisme ou pranisme) désigne l’abstention totale de nourriture et de boisson, fondée sur la croyance qu’une personne pourrait vivre sans se nourrir (voire sans boire) pendant plusieurs semaines, mois ou années.

V- Reconnaissance et sanctuaires 

Reconnaissance

Le 8 décembre 2001André Vingt-Trois, alors archevêque de Tours, autorise par décret les pèlerinages et le culte public célébré à L’Île-Bouchard en l’honneur de « Notre-Dame de la Prière », au terme d’une enquête diocésaine de dix-huit mois. C’est aussi lui qui a composé, en 1999, la prière officielle à Notre-Dame de la Prière.

  • La prière officielle de l’Ile Bouchard :

Sainte Marie, Notre-Dame de la Prière, Tu as accueilli dans la foi le message de l’ange Gabriel et tu es devenue la Mère de Jésus, le Fils Unique de Dieu, Apprends-nous à prier pour grandir dans la foi. A la Visitation, tu as exulté de joie par le Magnificat, Apprends-nous à rendre grâce à Dieu. A Cana, tu as prié le Christ pour qu’Il donne le vin des noces, Apprends-nous à intercéder pour nos frères. Debout au pied de la Croix, tu as souffert avec Jésus par amour pour les pécheurs, Apprends-nous à accueillir la miséricorde du Père. A la Pentecôte, tu priais avec les Apôtres quand ils ont reçu la plénitude de l’Esprit-Saint, Apprends-nous à demander l’Esprit pour témoigner de l’Evangile. Tu es la Mère de l’Eglise et la Protectrice des Familles, Veille sur chacune de nos familles, Apprends-nous à nous aimer avec fidélité. Tu es la Mère de l’humanité et la Patronne de la France, ouvre notre pays aux dimensions universelles de l’amour de Dieu. Apprends-nous à servir avec générosité. O Marie conçue sans péché, Notre-Dame de la Prière, apprenez-nous à prier ! Le 8 décembre 1999 André VINGT-TROIS, Archevêque de Tours

Enquête en suspens

Cette apparition a été l’objet d’examens. Elle a de fervents partisans en Touraine. Mais elle n’a pas été reconnue ; elle est tenue dans l’ombre. Il y avait sans doute bien des raisons de l’étouffer. Personne n’étant très fier de ce qui s’était passé autour.. Ces dossiers ne pourront être ouverts que dans une décennie peut-être. Mais l’apparition n’a pour elle que de bons signes, même si l’on peut s’interroger, comme toujours en ces matières, sur la signification ou l’absence de signification de tel ou tel détail.

Le dialogue populaire de la Vierge avec ces enfants déroute souvent la sagesse des sages. Ce n’est pas forcément une objection. Les bons fruits, qui ont persisté, de manière discrète et tenace, malgré les dissuasions, mais toujours dans l’obéissance et le respect de l’Église, parlent aussi en faveur de l’apparition. Des prêtres et laïcs fervents soutiennent cet îlot de piété envers Notre-Dame. Le 40e anniversaire (1987) a été célébré avec ferveur. Le Docteur Anthonioz, Professeur à la Faculté de Médecine de Tours, a écrit un livre sur l’apparition (Marie apparaît à l’Ile Houchard, OEIL 1989); René Ehret, un autre : « 1947 l’année terrible. »

Qu’en penser ?

Un des arguments les plus convaincants, c’est Jacqueline Aubry elle-même. Elle a vécu, avec abandon et une générosité totale, une existence extraordinairement éprouvée. Sa voie fut, discrètement, comme celle du Christ et de bien des saints, celle d’une victime immolée. Après la fin des sévices extérieurs, elle connaît de terribles épreuves intérieures, dans un total silence : oublieuse d’elle-même, et abandonnée à Dieu.

Elle est discrète, mais vivante et active. Comme institutrice, elle rayonnait la prière et la faisait aimer à ses élèves. Quand sa santé ne lui permit plus de continuer, et qu’elle fut remplacée, les enfants dirent à sa remplaçante : « ma Soeur, vous oubliez la prière! » C’était devenu un moment important de leur vie. Malgré tout ce qu’elle a subi de traumatisant, les apparitions lui sont restées présentes. Elle en parle avec une joie simple qui transfigure son visage : elle les revit. Bien que sa vocation soit la nuit, c’est une nuit calme, patiente, parfaitement ouverte sur Dieu et sur les autres, discrètement rayonnante. Si elle n’a pas le punch et la vigueur défensive de Bernadette, elle lui ressemble dans son exemplaire modestie et simplicité. 

Après avoir quitté L’Île-Bouchard pendant toute sa carrière d’institutrice, qu’elle fit à Tours, Jacqueline Aubry était revenue à L’Île-Bouchard après sa retraite. Elle y assurait une double mission : celle d’une simple paroissienne, chargée notamment du fleurissement de l’église, et sa mission de témoignage. Atteinte de la maladie « à corps de Léwy », apparentée à la maladie d’Alzheimer, elle résidait depuis 2015 à Saint-Louans, une maison de retraite de Chinon, tenue par des religieuses augustines. Elle ne parlait plus elle-même en public depuis 2012, mais les pèlerins pouvaient toujours entendre son témoignage, diffusé en vidéo.

Après les décès de Jeannette Aubry en 2011 et de Laura Croizon en 1999, Nicole Robin était la seule voyante de L’Île-Bouchard encore vivante. Mariée et grand-mère, elle vivait dans la discrétion, dans la région d’Angers. Elle s’est présentée devant la commission d’enquête diocésaine en 2001, mais n’a jamais souhaité témoigner en public. Elle a été rappelée à Dieu le 21 novembre 2018, en la fête de la présentation de la Vierge Marie. Elle a vécu discrètement et est partie tout aussi discrètement. La sépulture a eu lieu le 23 novembre, dans la région de Saumur.

Nicole Robin

* Sur you Tube voir « 10 apparitions de la vierge à l’île Bouchard » Témoignage de la voyante Jacqueline Aubry. 

Sanctuaire

L’Île-Bouchard est rapidement devenu un sanctuaire marial et un lieu de pèlerinage. On y prie en particulier pour la France. Géré par des prêtres et des laïcs de la communauté de l’Emmanuel, il accueille aujourd’hui 80 000 pèlerins par an.

A l’intérieur de l’église, le canctuaire
Procession à l’île Bouchard

Article du 16 Mars 2016 annonçant le décès de Jacqueline Aubry  

Le 16/03/2016 à 16h, Hospitalisée depuis plusieurs jours, Jacqueline Aubry est décédée mardi 15 mars 2016 à l’âge de 80 ans. Elle était l’aînée des quatre fillettes à qui serait apparue la Vierge dans l’église Saint-Gilles de L’Île-Bouchard, un village d’Indre-et-Loire, en 1947. Elle était alors âgée de 12 ans,  Son récit des apparitions a été entendu par des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes.   Journal La Croix,  Gauthier Vaillant