Jean-Marie Pirot, plus connu sous le nom d’Arcabas, né le 26 décembre 1926 à Trémery (Moselle), et mort le 23 août 2018 à Saint-Pierre-de-Chartreuse (Isère), est un peintre et sculpteur français reconnu en France et à l’étranger entre autres, pour son importante production dans le domaine de l’art sacré contemporain. Arcabas a exercé différentes formes d’expression plastique telles que la gravure, la sculpture, le vitrail, la tapisserie, la verrerie, l’ébénisterie et la mosaïque. Il a également créé des décors et costumes de théâtre. La peinture reste cependant son moyen d’expression privilégié. Grand coloriste, l’usage de la couleur est particulièrement important dans l’ensemble de son œuvre : les toiles de l’artiste se caractérisent par leur intense chromatisme ; À partir de 1972, Arcabas vit et travaille à Saint-Pierre-de-Chartreuse en Isère où il meurt le 23 août 2018.

En 1515, la Vierge Marie serait apparue trois fois à la jeune bergère Anglèze de Sagazan. Elle rapporte les messages : « Ici, je répandrai mes dons », « Je veux que l’on construise une chapelle », « N’oubliez pas de remercier Dieu de ses bienfaits ». Après les apparitions de la Vierge, une petite chapelle est construite près de la source. De nombreux pèlerins viennent s’y recueillir, se faisant de plus en plus important, aussi la petite chapelle est remplacée par l’actuelle construite en 1540.

En 1905, l’écrivain et politicien anticlérical Jean de Bonnefon souligna certaines ressemblances entre les origines des sanctuaires de Garaison et de Lourdes : à Garaison, dans une année d’une grande stérilité, la Vierge, habillée de blanc, apparaît à une bergère pauvre, âgée de dix ou douze ans, près d’une source ombragée par une aubépine, et elle demande une chapelle ; les autorités ne croient la messagère qu’après deux autres apparitions et un miracle ; la population se rend alors en procession sur les lieux de l’apparition ; on construit la chapelle demandée et on y conduit l’eau de la source ; les miracles et les guérisons soudaines se multiplient et la voyante entre dans un monastère, les consuls de Monléon lui ayant assuré une pension viagère provenant des offrandes déposées à la chapelle. Bonnefon voyait dans ces ressemblances la preuve que « l’abbé Peyramale et ses complices (…) ont profité des expériences faites trois siècles plus tôt dans les Pyrénées, au village de Garaison »3.

De 1600 à la Révolution française, sous l’impulsion de l’évêque d’Oloron et des religieux résidents, Notre-Dame-de-Garaison est un important lieu de pèlerinage.

En 1903, en application de la loi du 1er juillet 1901 qui interdit aux congrégations d’enseigner, le collège est fermé. Les religieux Missionnaires de l’Immaculée Conception doivent partir. Pendant la Première Guerre mondiale, Garaison sert de camp d’internement. En 1923, les anciens élèves rachètent les bâtiments : les religieux peuvent revenir et le collège renaître.

En 2000, un incendie ravage l’établissement scolaire. Les membres de la congrégation, fidèles à leur mission, décident de restaurer entièrement les locaux.

En septembre 2015, la Congrégation de Sainte-Croix prend le relais et assure désormais le bon fonctionnement du sanctuaire de Notre-Dame-de-Garaison.

Caravage, 1608, Huile sur toile, 285 × 205 cm, Musée des beaux-arts, Nancy ( Wikipedia)

Mon âme exalte le Seigneur,
Exulte mon esprit en Dieu,
Dieu mon Sauveur !
Il s’est penché
Sur son humble servante ;

Désormais,
Tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge
Sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras,
Il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,
Il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
Il renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
Il se souvient de son amour,
Il tient la promesse
Faite à nos pères,
En faveur d’Abraham
Et de sa descendance,
Pour toujours.

L’acteur et réalisateur Gad Elmaleh, ancré dans la Tradition juive, a choisi de faire du sujet de son dernier film  » Reste un peu », cet instant qu’il n’a jamais pu oublier où , enfant, accompagné de sa soeur, dans une grande maison blanche de Casablanca dont il ignorait qu’elle était une Eglise, il fut ébloui par une statue de la Vierge. Depuis, il avoue avoir une véritable relation avec Marie « qui m’accompagne et veille sur moi! »

cf Magazine Le Pèlerin N° 7302, 10 Novembre 2022, « Questionner sa religion, ce n’est pas s’en détourner »

Cette statue de Notre Dame de France haute de 22,70 mètres érigée en 1860 sur le rocher Corneille à 7450 mètres d’altitude au Puy en Velais, pèse 835 tonnes et fut réalisée grâce à la fonte de 213 canons pris aux russes lors de la guerre de Crimée !

Lc, 54b

Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !

ICONE VIERGE MARIE ET SON ENFANT - EDITIONS RESIAC

Sa miséricorde s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vide
s.

C’est l’histoire extraordinaire d’une robe, qui ne l’est pas moins. Une parure de brocard, créée par un des plus grands couturiers français pour une figure hors du commun : la Vierge de Notre-Dame de Compassion (17e). Nous sommes en 1983, et le P. Jean-Louis Ducamp vient d’être nommé dans cette chapelle, construite par la famille d’Orléans. À la demande du Comte de Paris, dont la grand-mère espagnole vénérait la Vierge d’El Rocio, près de Séville, il fait sculpter en Espagne l’exacte réplique du visage de la Madone, et le rapporte à Paris. « Je me suis posé la question : qui pour habiller la Vierge ? » raconte-t-il aujourd’hui. Pour ce prêtre très introduit dans les milieux intellectuels et artistiques parisiens, un nom s’impose rapidement : Yves Saint Laurent. « J’avais mes entrées chez lui, grâce à des amis. J’ai donc décroché mon téléphone et joint le standard qui m’a mis en relation avec Pierre Bergé, le président de la maison Saint Laurent. Je lui ai expliqué mon histoire. Il m’a dit alors : “Monsieur Saint Laurent vous écoute. Il veut vous parler.” » Quelques jours après, les trois hommes se rencontrent. « Yves Saint Laurent a appelé Hector Pascual, responsable de l’activité costumes de la maison de haute couture, qui s’est occupé de tout. » L’homme est argentin, catholique et croyant. Avec Monsieur Gaby, chef d’atelier, la création est lancée et une structure en bois, dotée de mains, est construite. Un mois et demi après, la robe est prête. La confection de la couronne et des bijoux est confiée par Yves Saint Laurent à la maison Goossens. Durant 32 ans, la Vierge parée de lumière est exposée dans la chapelle, et sortie régulièrement en procession. Pour ménager la robe, une deuxième tenue est confectionnée par un paroissien, puis une troisième, par des Espagnols. Au fil des ans, sans être vraiment oubliée, l’histoire de cette tenue se perd. Jusqu’à ce que le Metropolitan museum of Art de New York lance, fin 2017, l’idée d’une exposition baptisée Heavenly Bodies, sur la mode et la religion catholique. Comme d’autres maisons, celle d’Yves Saint Laurent est sollicitée par le commissaire de l’exposition, Andrew Bolton. Laurence Neveu, chargée des collections textiles et accessoires au musée Saint Laurent Paris raconte : « J’avais entendu parler de la robe, sans l’avoir vue. Et puis je l’ai aperçue lors d’une messe d’hommage. Quand Andrew Bolton a appelé, je lui en ai parlé et la Vierge lui a tout de suite plu. » Elle contacte alors le P. Christian Lancrey-Javal, curé de N.-D. de Compassion. Si le prêt de la robe ne pose pas de problème, celui de la couronne est plus ardu. « Heureusement, la Providence s’en est mêlée en la personne d’Inès Jourde », sourit le P. Lancrey-Javal. Paroissienne de N.-D. de Compassion et consultante en mode à l’IESEG, elle se fait le relais entre la paroisse et la maison de haute couture, deux mondes qui ont parfois du mal à se comprendre. « Elle a su démêler les discussions que nous avions entamées, poursuit-il. » Une convention est finalement signée entre la paroisse, le diocèse et la maison Yves Saint Laurent. La robe et la couronne partent à New York en avril dernier. Le 8 octobre, à l’issue de l’exposition new-yorkaise, la robe ne réintègrera pas les placards de N.-D. de Compassion, mais les coffres-forts de la maison Yves Saint Laurent, pour y être stockée dans des conditions optimales. « Mais que les paroissiens se rassurent, poursuit le P. Lancrey-Javal, la Vierge retrouvera sa robe pour les grandes occasions. »

Priscilia de Selve

Le 7 juin 1660, le jour même où Louis XIV accueille l’Infante d’Espagne pour leur prochain mariage à Saint-Jean-de-Luz, un homme d’imposante stature apparaît au Bessillon et vient au secours du berger Gaspard Ricard assoiffé, en lui désignant un lourd rocher.

Joseph-a-Cotignac.jpg

Sur le Mont Bessillon, le 7 juin 1660, un jeune berger Gaspard Ricard faisait paître ses moutons par une intense chaleur. Épuisé de soif il s’allongea sur le sol brûlant et voici qu’un homme d’imposante stature se tint soudain là près de lui et lui indiqua un rocher en lui disant : « Je suis Joseph, enlève-le et tu boiras » .

La pierre était lourde. Plus tard, huit hommes pourront à peine la soulever. Gaspard crut à une plaisanterie, mais le « vénérable vieillard » comme disent les récits de l’époque, réitéra son ordre. Gaspard obéit, déplaça sans peine le rocher et découvrit une eau fraîche qui commençait à ruisseler. Il but avec avidité, mais quand il se releva, il était seul.

« C’est tout ; comme dans l’Évangile, saint Joseph n’est pas bavard. Rien de plus simple, de plus pauvre que cette intervention, qui est, à ma connaissance, la seule apparition de ce genre de saint Joseph dans l’histoire de l’Église, sur une terre que s’était réservée Notre-Dame » . 

(Mgr Barthe, évêque de Fréjus-Toulon. Lettre pastorale du 1er février 1971)

Gaspard ne doute pas de la réalité du fait, les habitants de Cotignac non plus. Avec une extraordinaire rapidité la nouvelle se répand, les pèlerins se rendent à la fontaine de tous les endroits de la province et des pays environnants, des infirmes et des malades de toutes sortes dont la plupart s’en retournent guéris ou bien consolés dans leurs infirmités. Les rassemblements sont considérables et après la construction immédiate d’un oratoire sur le lieu même de l’apparition, une chapelle plus vaste est consacrée en 1663, celle que nous voyons aujourd’hui avec sa poutre de gloire portant le texte du Prophète Isaïe si évocateur en ce lieu :

« Venez puiser avec joie aux sources du Sauveur »,
« Haurietis aquas in gaudio de fontibus Salvatoris ».

de Valérie Manuel

https://vodeus.tv//video/dou-viens-tu-marie-de-valerie-manuel-452

La Vierge à midi

Il est midi. Je vois l’église ouverte. Il faut entrer. Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier. Je n’ai rien à offrir et rien à demander. Je viens seulement, Mère, pour vous regarder. Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela Que je suis votre fils et que vous êtes là. Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête. Midi ! Etre avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes. Ne rien dire, mais seulement chanter Parce qu’on a le coeur trop plein, Comme le merle qui suit son idée En ces espèces de couplets soudains. Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée, La femme dans la Grâce enfin restituée, La créature dans son honneur premier Et dans son épanouissement final, Telle qu’elle est sortie de Dieu au matin De sa splendeur originale. Intacte ineffablement parce que vous êtes La Mère de Jésus-Christ, Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance Et le seul fruit. Parce que vous êtes la femme, L’Eden de l’ancienne tendresse oubliée, Dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir Les larmes accumulées, Parce qu’il est midi, Parce que nous sommes en ce jour d’aujourd’hui, Parce que vous êtes là pour toujours, Simplement parce que vous êtes Marie, Simplement parce que vous existez, Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !

PAUL CLAUDEL