Le 8 décembre marque la fête de l’Immaculée Conception.

La célébration de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie – située dans les premiers jours de la nouvelle année liturgique et du temps de l’Avent – nous rappelle la destinée unique de cette femme juive, choisie par Dieu. Pour la foi chrétienne, Marie est indissociable de l’enfant qu’elle a porté, Jésus, en qui s’est totalement manifesté le Dieu vivant. Elle est appelée, depuis le concile d’Éphèse (431), « Mère de Dieu ». Selon la tradition catholique, depuis le dogme promulgué par le pape Pie IX, le 8 décembre 1854, elle est déclarée préservée du péché originel dès sa naissance.

Pourquoi un dogme ?

Un dogme est une vérité de foi solennellement proclamée par le Pape pour être accueillie par l’Église. Ainsi, le 8 décembre 1854, dans la Bulle Ineffabilis Deus, le pape Pie IX déclarait : « Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout puissant, en vue des mérites de Jésus Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles ».

En d’autres termes, pour accueillir le Fils de Dieu, Marie ne pouvait avoir en son coeur aucune trace d’hésitation ou de refus. Dieu avait besoin que le don de son amour rencontre une foi parfaitement pure, une âme sans péché. Seule la grâce (le don gratuit de Dieu) pouvait ainsi la préparer, et elle en est comblée (Évangile selon saint Luc, chapitre 1). Comme un fruit anticipé du pardon offert par Jésus sur la croix, Marie (qui a été conçue normalement, par l’union de son père et de sa mère) est immaculée, pure de tout péché, et préservée de cette séparation d’avec Dieu qui marque l’homme dès le début de son existence, le péché originel.

« Pour la plupart des gens, « l’immaculée conception » voudrait dire que Marie est devenue mère, a conçu Jésus, par l’action de l’Esprit Saint, sans relation conjugale. Comme si la relation conjugale était, par elle-même, un péché. Ce n’est pas du tout ce que dit la foi chrétienne. Si le mariage était un péché, il ne pourrait être un sacrement […] rappelle Mgr Jacques Perrier, évêque émérite de Tarbes et Lourdes. » Que voulait dire Pie IX ? Que fête l’Église catholique le 8 décembre ? Ceci :

Marie, dès l’origine, a été totalement étrangère au péché. C’est pourquoi, dans toutes les apparitions, elle se montre toujours merveilleusement belle, rayonnante de lumière et de bonté.

Lourdes et l’Immaculée

Les apparitions de Lourdes ont eu lieu quatre ans après la proclamation solennelle du dogme de l’Immaculée Conception par le pape Pie IX. Le 25 mars 1858, dans la grotte humide et sombre de Massabielle, Marie converse familièrement avec Bernadette qui l’interroge ; elle lui dit son nom : « Je suis l’Immaculée Conception ».

Notre Dame de Coromoto / Venezuela / 1652

Notre Dame de Coromoto est le nom donné à la Vierge Marie lors de son apparition à un indigène du Venezuela en 1652. C’est une figure catholique du continent américain. Le culte de la Vierge de Coromoto est particulièrement répandu au Venezuela, nation dont elle est la patronne.

Quand la ville de Guanare, capitale de l’état de Portuguesa, fut fondée en 1591, les natifs qui habitaient dans la région, les Cospes, fuirent vers la forêt au nord de la ville pour échapper aux conquistadores, rendant difficile l’évangélisation que ces derniers avaient entrepris. La tradition place la première apparition de Marie le 8 septembre 1652, dans la forêt où s’étaient enfuis les Indiens. Elle aurait dit au cacique des Cospes, l’indien Coromoto, et à sa femme : « Vous allez à la maison des blancs et vous leur demandez qu’ils vous donnent l’eau sur la tête pour pouvoir aller au ciel », c’est-à-dire pour se faire baptiser.

Selon la tradition orale, le cacique raconta tout à son encomendero, don Juan Sánchez ; celui-ci lui demanda de se préparer avec sa tribu pour recevoir le baptême huit jours plus tard. Des Indiens Cospes se convertirent et se firent baptiser, mais pas le cacique qui fuit. La légende place à ce moment la seconde apparition de Marie : Coromoto, rendu aveugle par la colère, aurait levé le bras pour la saisir, mais elle aurait disparu. La tradition veut que l’apparition se soit matérialisée dans une marque faite de fibres d’arbre qui se trouve aujourd’hui dans le sanctuaire national de Notre-Dame de Coromoto. Dans le conte, Coromoto est mordu par un serpent venimeux ; blessé et sur le point de mourir, il revient à Guanare et y reçoit le baptême que lui administre un barinais. Guéri, il consacre ensuite le reste de sa vie à l’évangélisation des Cospes qui s’étaient, sous son commandement, opposés aux conquérants.

Statue de Notre Dame de Coromoto
Par Guillermo Ramos Flamerich — Travail personnel, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1464821

Le pape Pie XII déclara en 1950 Notre-Dame de Coromoto patronne du Venezuela. Le pape Jean-Paul II couronna la statue lors de sa visite au sanctuaire marial de Guanare et le pape Benoît XVI éleva le sanctuaire national de Notre-Dame de Coromoto au rang de basilique mineure.

Sanctuaire de Notre Dame de Coromoto

Notre Dame d’Aparecida (Brésil)

Notre-Dame d’Aparecida est une statue de la Vierge Mariesainte patronne du Brésil. Son sanctuaire se situe à Aparecida, dans l’État de São Paulo, et sa fête est célébrée tous les ans le 12 octobre. L’histoire de la découverte de la statue de Notre-Dame d’Aparecida est contée par deux sources que l’on trouve dans les archives de la curie métropolitaine d’Aparecida (antérieures à 1743) et dans les archives romaines de la compagnie de Jésus, à Rome.

Notre Dame d’Aparecida

Son histoire débute au milieu de l’année 1717, quand arriva à Guaratinguetá la nouvelle que le comte d’Assumar, Pedro de Almeida e Portugal, gouverneur de la capitainerie de São Paulo e Minas de Ouro d’alors, allait passer voir la population sur le chemin de Vila Rica(actuelle ville d’Ouro Preto) à Minas Gerais. Désirant lui rendre hommage en lui offrant leur meilleure pêche, les pêcheurs Domingos Garcia, Filipe Pedroso et João Alves lancèrent leurs filets dans le rio Paraíba do Sul. Après plusieurs tentatives infructueuses, en descendant le cours du fleuve et il arrivèrent à Porto Itaguaçu le 12 octobre. Sans grand espoir, João Alves lança alors son filet dans les eaux et ramena le corps d’une statue de la vierge Marie sans tête. Une nouvelle tentative permit de ramener la tête. Les pêcheurs enveloppèrent alors l’objet trouvé dans un drap et, encouragés par l’événement, lancèrent à nouveau les filets avec tant de succès qu’ils obtinrent une pêche abondante.

Pendant quinze ans, la statue resta chez Felipe Pedroso, où les personnes du voisinage se réunissaient pour prier. La dévotion pour cette statue croissait parmi le peuple de la région et beaucoup de choses furent obtenues par ceux qui priaient face à elle. La renommée des pouvoirs extraordinaires de la statue de la Vierge se répandit dans toutes les régions du Brésil. La famille Pedroso construisit alors un oratoire qui se révéla vite trop petit. Vers 1734, le chapelain de Guaratinguetá construisit une chapelle sur le sommet du morro dos Coqueiros, ouverte à la visite à partir du 26 juillet 1745. Devant l’augmentation du nombre de fidèles, une nouvelle église fut mise en construction en 1834, l’actuelle vieille basilique (basílica velha en portugais).

Le 6 novembre 1888, la princesse Isabelle visita pour la seconde fois l’église et fit don à la sainte d’une couronne d’or incrustée de diamants et de Rubis ainsi que d’un manteau bleu. En 1894 un groupe de prêtres et de moines rédemptoristes arriva à Aparecida pour organiser l’accueil des pèlerins venant aux pieds de la statue pour prier la Vierge « sortie des eaux ». Le 8 septembre 1904, la statue fut solennellement couronnée par José Camargo Barros. Le 29 avril 1908, l’église reçut le titre de basilique mineure. Vingt ans plus tard, le 17 décembre 1928, la localité qui s’était développée autour du morro dos Coqueiros devint une municipalité indépendante. En 1929, Notre-Dame d’Aparecida fut proclamée « Reine du Brésil » et Sainte Patronne officielle du pays par le pape Pie XI.

Statue de Notre dame d’Aparecida
Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=181631

Appel de la Vierge à sainte Marguerite Bourgeois 1620/1700. France

Alors qu’elle a 20 ans, sainte Marguerite Bourgeoys (née à Troyes en France le 17 avril 1620 et décédée le 12 janvier 1700 à Ville-Marie au Québec) est appelée par la Vierge au cours d’une procession, le jour de la fête du Rosaire.

Durant 13 ans, elle fait l’école aux enfants pauvres ; ressentant un appel à la mission, son vœu est confirmé lorsqu’elle entend la vierge lui dire : «  je ne t’abandonnerai pas ».

Elle s’embarque pour le Canada, construit une chapelle dédiée à notre Dame de bon secours, ouvre une école, revient en France chercher 7 jeunes filles et fonde en 1658 la congrégation notre Dame de Montréal qui se charge de l’éducation religieuse des jeunes filles et d’un système d’action sociale. 

Par Pierre le Ber — Domaine public

Rome, 12 Avril 1947, la Vierge de la Révélation. ( Italie)

Il haïssait l’Église et le Pape jusqu’au jour où la Vierge Marie lui apparut dans la grotte des Trois Fontaines à Rome, en avril 1947.

Le 12 avril 1947, Bruno Cornacchiola, un père de famille italien anti-catholique, aurait vu Notre-Dame avec ses trois enfants dans une grotte près de Rome, qui se présenta à eux comme la Vierge de la Révélation.

Bruno Cornacchiola

La Vierge de la Révélation est l’appellation par laquelle l’Église catholique vénère la Vierge Marie, suivant des apparitions survenues à partir du 12 avril 1947 à Bruno Cornacchiola, près de l’abbaye de Tre Fontane, dans le sud de Rome. Les apparitions n’ont pas fait l’objet d’une reconnaissance officielle par l’Église, mais en 1956, le papePie XII a autorisé la construction d’un sanctuaire et le culte à la Vierge de la Révélation a été autorisé. Elle leur demanda de prier beaucoup, et annonça notamment qu’elle avait été épargnée de la corruption après la mort, ce qui aurait déterminé la décision de Pie XII de proclamer son assomption comme un dogme. Un sanctuaire a été construit en 1956 et le culte à la Vierge de la Révélation est autorisé depuis 1987.

Dix ans avant…

Le 12 avril 1937, dix ans avant les apparitions à Bruno Cornacchiola, Luigina Sinapi (1916-1978), aurait vu la Vierge Marie dans la grotte des Tre Fontane. Elle lui aurait annoncé que dans dix ans elle apparaîtrait ici à un anticatholique et qu’il se convertirait. Elle lui annonça aussi l’élection du cardinal Pacelli, futur Pie XII, sur la chaire pontificale.

Luigina Sinapi est née le 8 septembre 1916 à Itri dans le Latium. Dès son plus jeune âge, elle bénéficie de grâces spéciales : l’Enfant-Jésus se manifeste à elle. Voulant en avoir le coeur net, sa maman se rend avec elle chez Padre Pio qui confirme l’origine céleste des phénomènes. Cette première rencontre avec Padre Pio sera suivie de nombreuses autres. La maman de Luigina mourut à l’âge de 44 ans. Dès lors, Luigina se sent responsable de ses frères et de sa soeur, la gardienne de son père et de sa grand-mère. Elle n’avait que seize ans. Elle entre alors dans la voie douloureuse et hérissée d’obstacles qui s’ouvre devant elle, mais qui sera pourtant parsemée de faveurs divines. Deux ans plus tard, Luigina se trouve à Rome, placée chez des oncles. Dans la ville éternelle, les humiliations ne lui sont pas épargnées… Parlant de sa soeur, Pierre déclare: « Gina avait un don singulier: elle prévoyait et pressentait les événements. On ne pouvait rien lui cacher. Elle savait tout à notre sujet. Son regard doux et pénétrant fixait son interlocuteur et c’était comme si elle lisait dans un livre ouvert… ».

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Luigina Sinapi

Le voyant : Bruno Cornacchiola

Bruno Cornacchiola (9 mai1913 – 22 juin 2001), après avoir été marié, participa à la guerre d’Espagne comme volontaire, parmi les Républicains. Il devint protestant, après avoir été convaincu par un militaire allemand luthérien. Dès lors, il projette de tuer le pape, afin de « libérer le monde d’un tyran ». Fanatique anticatholique, il bat sa femme Iolanda (1909-1976), qui, elle, est très pieuse. Elle réalisera plusieurs neuvaines pour obtenir la conversion de son mari. Après l’avoir supplié à genoux, elle obtiendra de Bruno qu’il suive la dévotion des neuf vendredis, consacrés au Sacré-Cœur de Jésus.

L’histoire

Le 12 avril 1947, il se retire avec ses trois enfants – Gianfranco (4 ans), Carlo (7 ans) et Isola (10 ans) – dans le lieu-dit des Tre Fontane, situé en dehors de la ville de Rome, que la tradition chrétienne désigne comme le lieu de la décapitation de l’apôtre Paul, vers l’an 67. Pendant que les enfants jouent à la balle, Bruno Cornacchiola prépare une conférence où il combat l’idée de l’Immaculée Conception et de l’Assomption de la Vierge Marie.

Alors que ses enfants l’appellent pour retrouver la balle qu’ils viennent de perdre, Bruno retrouve Gianfranco, à genoux, les mains jointes et en extase devant une grotte naturelle. Il répète : « La belle dame ! la belle dame ! » Appelant ses autres enfants, Gianfranco et Isola tombent eux aussi en extase. Bruno tente de les déplacer mais il n’y parvient pas. Selon son propre témoignage, on aurait dit du plomb. Il s’engouffre dans la grotte pour voir cette dame, mais il ne voit rien.

Soudain, il aurait vu deux mains blanches se poser sur ses yeux, et après une vive douleur, il perdit la vue pendant quelques instants. C’est alors qu’il vit une jeune femme, vêtue d’une tunique blanche, d’un long voile vert recouvrant ses cheveux noirs et serrant contre elle la bible. Par terre, il y a un drap noir déchiré et une croix cassée. Dès lors, la dame se serait adressée à Bruno :

L’entrée du sanctuaire
Grotte du sanctuaire aux Tre Fontane
Par Fczarnowski — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=24487847

« Je suis celle qui est dans la divine Trinité. Je suis la Vierge de la Révélation. Tu me persécutes ; arrête maintenant ! Entre dans le troupeau élu, cour céleste sur la terre. La promesse de Dieu est, et reste immuable : les neuf vendredis du Sacré-Cœur que tu as observés pour faire plaisir à ta fidèle épouse avant de suivre le chemin de l’erreur t’ont sauvé ! »

Pour lui montrer la preuve que cette apparition ne venait pas de son imagination, elle aurait poursuivi en lui indiquant, en détail, sa rencontre avec deux prêtres, qui l’aideraient dans sa conversion. Quelques jours plus tard, tout se passa comme la Dame lui avait dit, et il se lia d’amitié avec Don Sfoggia et Don Frosi.

Puis elle lui aurait dit :

 « Tu te rendras ensuite chez le Saint-Père, le Pasteur suprême de la chrétienté, et tu lui remettras personnellement mon message. Quelqu’un que je t’indiquerai, te conduira chez le pape. Parmi ceux qui t’entendront raconter cette vision, il y en aura qui ne te croiront pas, mais ne te laisse pas décourager. Qu’on prie beaucoup et qu’on récite le rosaire quotidien pour la conversion des pécheurs, des incrédules et pour l’unité des chrétiens. Les Ave Maria que vous dites avec foi et amour sont autant de flèches d’or qui rejoignent le Cœur de Jésus« 

La Vierge de la Révélation

Après l’apparition, Bruno et ses enfants se recueillirent. Rentrés à la maison, il expliqua tout à sa femme et il lui demanda pardon de l’avoir frappé par le passé. Dès lors, il ne fut plus jamais violent et il devint un catholique convaincu. Le 12 avril 1948, il fonda l’Association des Ardents du Christ Roi Immortel, pour la propagation de la spiritualité et des messages données par la « Vierge de la Révélation ». Malgré tout, Bruno Cornacchiola continue son métier de conducteur de tramway et vivra très simplement jusqu’à sa mort, offrant peu d’apparitions publiques.

Entré par hasard en contact avec la sœur du pape, c’est le 9 décembre 1949 que Bruno rencontra le pape Pie XII, à qui il remit, en pleurant, le poignard avec lequel il avait voulu le tuer. Il lui transmit le message que la Dame lui avait confié :« Mon corps ne s’est pas corrompu, car il ne pouvait se corrompre. Mon divin Fils et les anges sont venus à ma rencontre à l’heure de ma mort.« 

Un an plus tard, le 1er novembre 1950Pie XII proclamera le dogme de l’Assomption de Marie. Bruno Cornacchiola rencontrera par la suite le pape Paul VI et le pape J.Paul II.

Le miracle du soleil de Fatima se reproduit

Le 12 avril 1980, pour le 33eanniversaire de l’apparition, plusieurs milliers de personnes réunies aux Tre Fontane assistèrent à un « miracle du soleil ». L’astre se serait mis en mouvement et le ciel serait devenu bleu, violet puis rose.

Le 23 février 1982, la Dame apparut à nouveau Bruno et lui demanda la construction d’un sanctuaire. Elle lui aurait dit : « Viendront y prier les assoiffés, les égarés. Ils y trouveront l’amour, la compréhension, la consolation : le vrai sens de la vie. Ici, dans cet endroit de la grotte où je suis apparue plusieurs fois, ce sera le sanctuaire de l’expiation, comme si c’était le purgatoire sur la Terre. Il y aura une porte au nom significatif de porte de la Paix. Tous devront entrer par cette porte. »

Comme Ida Peerdeman à Amsterdam, Bruno Cornacchiola bénéficie de visions prophétiques.

Tout au long de sa vie, Bruno Cornacchiola aurait eu des songes et des visions prophétiques. On retrouva dans ses notes personnelles l’annonce de la tragédie de Superga (1949), la guerre du Kippour (1973), l’assassinat d’Aldo Moro (1978), l’attentat contre Jean-Paul II (1981), la catastrophe nucléaire de Tchernobyl (1986) ou encore les attentats du 11 septembre 2001.

En 1956, Pie XII autorise la construction du sanctuaire aux Tre Fontane et bénit la statue de la Vierge qui y sera placée.

En 1987, le culte est autorisé par le Saint-Siège à la Vierge de la Révélation. Le vicaire général du pape pour le diocèse de Rome est envoyé au sanctuaire où il célèbre la messe. Dix ans plus tard, en 1997, Jean-Paul II décrète le nom du sanctuaire comme : Notre-Dame du Troisième Millénaire aux Trois Fontaines.

En juin 2017, le diocèse de Rome ouvre la cause en béatification et canonisation du serviteur de Dieu Bruno Cornacchiola.

La Madone des larmes

Syracuse (Siracusa en Italien, Sarausa en sicilien) est une ville italienne d’environ 123 000 habitants située sur la côte, dans le sud-est de la Sicile. Syracuse est fondée au VIIIe siècle av. J.-C. par des colons grecs venant de Corinthe. Elle est aujourd’hui la principale ville de la province de SyracuseCicéron l’a présentée comme la plus grande et la plus belle des villes grecques. Depuis 2005, son centre historique fait partie du patrimoine mondial de l’humanité établi par l’Unesco.

Lacrimations d’une image du Cœur immaculé de Marie du 29 août au 1er septembre 1953 à Syracuse, en Sicile. ( Italie)

La ville de Syracuse
Par cc-by-2.0, Attribution, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=23148161

Vierge des Larmes (italien : Madonna delle Lacrime) est le vocable sous lequel est invoquée la Vierge Marie, telle que ce serait manifestée à Syracuse, en SicileItalie, en 1953. Une effigie représentant le Cœur immaculé de Marie aurait été l’objet de lacrimations à plusieurs reprises. Des analyses auraient démontré que ces larmes seraient de type humain.

La statuette de la Sainte Vierge des Larmes, conservée dans la basilique-sanctuaire du même nom à Syracuse.
Par Hein56didden — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=33346997

Les lacrimations seraient advenues à Syracuse du 29 août au 1er septembre 1953, au numéro 11 de la Via degli orti di San Giorgio, foyer de deux jeunes époux : Angelo Iannuso et Antonina Lucia Giusto. Celle-ci, dans l’attente de son premier fils, avait eu une grossesse difficile, lui causant une baisse de la vue.

Vers les trois heures du matin du 29 août, elle perdit entièrement la vue, avant de la retrouver vers huit heures, moment où elle s’aperçut que des larmes coulaient d’une effigie pieuse posée au-dessus du lit, représentant le Cœur immaculé de Marie. Cette statuette de plâtre (23 cm × 28 cm), était un cadeau de mariage, qu’ils avaient célébré le 21 mars de cette même année.

La statuette originale de la Vierge des Larmes 
Par rie yoshida — Travail personnel, CC BY 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=40565863

L’image de la Vierge portant un scapulaire du  » sacré coeur », reproduit la vision d’Estelle Faguette, le 19 Février 1976, lors des apparitions de Notre Dame de Pellevoisin, en France.

D’après leurs déclarations, les lacrimations se répétèrent 58 fois et la nouvelle se répandit rapidement dans Syracuse, au point que de nombreux fidèles, curieux et malades vinrent se presser dans cette maison de quartier populaire.

Don Giuseppe Bruno, prêtre responsable de la paroisse, reçut l’autorisation de ses supérieurs de soumettre ces évènements à une expertise scientifique. Le 1er septembre, la commission préleva un centimètre cube de liquide qui sortait des yeux de la Madone; après analyses, l’origine du liquide est estimé de ‘type humain’.

Après un examen du cadre, le phénomène fut déclaré inexplicable sans toutefois écarter certaines possibilités de manipulations. En effet Luigi Garlaschelli, membre du Cicap (Comitato italiano per il controllo delle affermazioni sul paranormale) reproduisit le « miracle » à partir d’une copie de la statue en matériel poreux imbibée d’un liquide salin.

Le cardinal Ernesto Ruffini reconnaît les faits comme authentiques après une enquête canonique, et un imposant sanctuaire fut construit et consacré par Jean-Paul II en 1994.

Le sanctuaire de la Vierge des Larmes à Syracuse.
Gio la Gamb, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=53670384

Notre Dame d’Akita, au Japon, est une apparition reconnue, où la statue de la vierge, reproduisant l’image de la Dame de tous les peuples a Amsterdam, pleure abondamment et donne à voir un phénomène de sudation impressionnant.

Notre Dame de Knock, reine d’Irlande

L’histoire

Dans la soirée du 21 août 1879, la femme de ménage de la cure de Knock est surprise de voir sur sur le pignon sud de l’église communale de Knock, une mystérieuse lumière. Dans cette lumière se trouvaient trois personnages debout devant le mur : la Sainte Vierge, saint Joseph et saint Jean.  Patrick Hill un voisin, a vu également des anges. Les témoins voient aussi un «autel » sur lequel se tenait un «agneau » derrière lequel une croix était plantée. Cette apparition a été vue par 15 personnes, de tous âges. Cette apparition de la Vierge est la toute première manifestation mariale en Irlande.

La Vierge était en silence à Knock parce que, peut-être, était-elle en train d’écouter ? Saint-Joseph ne parle pas. Il est l’homme du silence. Saint Jean apparaît sous les traits d’un évêque. Il est le prédicateur officiel et c’est ainsi que les gens simples le virent. Ils étaient impressionnés par la force qui émanait de lui.  Il tenait un livre dans ses mains. Si vous voulez trouver le message de Knock, peut-être devrez vous ouvrir l’Apocalypse.  Dans ce dernier livre de la Bible, se trouve le mystère de « l’Agneau de cinq ou six semaines, qui a été vu à Knock. 

Jean Paul II s’y rend en 1979

Une enquête diocésaine commencée en 1879 rend un verdict positif en 1880, confirmé par une nouvelle enquête en 1936. Le curé, Monsignor James Horan, fait construire un nouveau sanctuaire en 1967 ; la nouvelle église est consacrée par le cardinal Conway en 1976 ; le pape Jean-Paul II s’y rend, pour célébrer le centenaire de l’apparition, en 1979, et érige le sanctuaire en basilique.

Our Lady of Knock Basilica, Co Mayo, Éire
Par MaxPride — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4082252

Knock est aujourd’hui un des hauts lieux de pèlerinage catholique en Irlande.

Knock est considéré comme le Lourdes irlandais. Contrairement à d’autres authentiques apparitions reconnues par l’Église, celle de Knock est restée totalement muette. Marie n’y a donné aucun message*, sinon de par la vision elle-même, l’importance de l’eucharistie. Le pèlerinage personnel du pape Jean-Paul II en 1979 a inspiré une dévotion encore plus grande pour le lieu saint. Mère Thérésa de Calcutta a visité le lieu saint en juin 1993 et 1 million et demi de pèlerins s’y rendent chaque année. Le site est ouvert toute l’année.

Notre Dame de Knock

A Pontmain, en France, La vierge est également restée muette mais un message écrit s’est néanmoins inscrit dans le ciel, à côté de l’apparition.

Knock Shrine, Ireland
By Paul Cowan – https://www.flickr.com/photos/paultcowan/210379562, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1997915

The Sanctuary of Our Lady of Knock, usually named only as the Knock Shrine (IrishCnoc Mhuire, « Hill of Mary » or « Mary’s Hill »), is a Roman Catholic pilgrimage site and National Shrine in the village of Knock, County Mayo, Ireland, where observers stated that there was an apparition of the Blessed Virgin MarySaint JosephSaint John the Evangelistangels, and Jesus Christ (the Lamb of God) in 1879.

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Une représentation de la vision : La Vierge, saint Joseph, saint Jean et l’agneau ( Jésus)

Article tiré du site  » Notre histoire avec Marie »

Aller à Jésus par Marie

Louis Grignion est né le 31 janvier 1673 à Montfort-sur-Meu, petit village à l’ouest de Rennes. Grand missionnaire apostolique, il sillonne l’Ouest de la France et enseigne comment aller « à Jésus par Marie », grâce à une consécration qui entraîne à vivre par Marie, en Marie et avec Marie, dans un cœur-à-cœur intime qui nous conduit très sûrement au Christ. Il meurt le 28 avril 1716 en pleine mission à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée). Il n’avait que 43 ans et 16 ans de sacerdoce. En 2016 fut célébré le tricentenaire de sa mort. 

Le nouveau-né de la famille Grignion est baptisé le 1er févier 1673 sous le prénom de Louis, en souvenir de saint Louis, roi de France. Plus tard, à l’occasion de sa confirmation, il souhaite ajouter le nom de Marie au sien, pour marquer déjà sa grande dévotion à la Vierge Marie. Puis il ajoute à Louis-Marie le nom du lieu de son baptême pour en marquer l’importance dans sa vie chrétienne. 

Après sa formation au séminaire Saint-Sulpice à Paris,
 Louis-Marie Grignion de Montfort est ordonné prêtre le 5 juin 1700. Il est initié à la mission à Nantes puis à Poitiers auprès des mendiants et petites gens. Son objectif est d’annoncer la Bonne Nouvelle et renouveler l’esprit du christianisme chez les chrétiens. Doué d’un zèle apostolique rare et d’un caractère entier, le Père de Montfort n’accepte pas les demi-mesures, et s’engage de toute son âme. Sa vie entière, il se met en priorité au service des plus défavorisés qu’il identifie à Jésus. Un soir à Dinan, portant sur son dos un miséreux couvert de lèpre trouvé sur son chemin, il frappe à la porte de la maison des missionnaires en criant : « Ouvrez à Jésus-Christ ! » L’homme défiguré par sa triste maladie, dormira dans le lit de Louis-Marie. On le surnommait ainsi « le bon Père de Montfort » à cause de son souci des pauvres.  

« Dieu seul » est sa devise. C’est un homme de Dieu qui nourrit sa vie spirituelle de silence et de prières. Il se retire parfois dans des ermitages, comme celui de Mervent (Vendée). C’est là qu’il prépare ses prédications, écrit ses cantiques et ouvrages de spiritualité. Il contemple les mystères du Salut et les trois Personnes de la sainte Trinité sont chez lui sujets d’une réflexion théologique profonde et aboutie. Pour lui, Jésus-Christ, sagesse éternelle et incarnée, doit être cherché, connu, et aimé par-dessus tout. L’aimer veut dire l’imiter et porter la croix sans rougir : uni à la croix, ils deviennent inséparables. « La croix est la sagesse et la sagesse est la croix », souligne le Père de Montfort.  

Dès son enfance, Louis-Marie a une grande dévotion envers la Vierge Marie. 

Il invite sa sœur à prier le rosaire avec lui. Par la Vierge Marie, il découvre le chemin le plus aisé, court et sûr pour aller à Jésus et demeurer fidèle aux promesses du baptême. C’est ainsi qu’il propose aux fidèles la consécration à Jésus par les mains de Marie. « C’est par la très Sainte Vierge Marie que Jésus-Christ est venu au monde, et c’est aussi par elle qu’il doit régner dans le monde. »(Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge n°1) Pour aller à Jésus-Christ, il faut trouver Marie. 

Le Père de Montfort souligne que la finalité de toutes nos dévotions est Jésus-Christ.« Si donc nous établissons la solide dévotion de la très Sainte Vierge, ce n’est que pour établir plus parfaitement celle de Jésus-Christ, ce n’est que pour donner un moyen aisé et assuré pour trouver Jésus-Christ. Si la dévotion à la Sainte Vierge éloignait de Jésus-Christ, il faudrait la rejeter comme une illusion du diable. Mais tant s’en faut ! Cette dévotion ne nous est nécessaire que pour trouver Jésus-Christ parfaitement, l’aimer tendrement et le servir fidèlement. »(Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge n°62)

Avant de mourir, le Père de Montfort passe le flambeau à quelques disciples,
hommes et femmes. Des congrégations religieuses naissent à sa suite : les « Filles de la Sagesse », la « Compagnie de Marie » (Missionnaires Montfortains), les « Frères de Saint-Gabriel » et les différents associés laïcs. 

Louis-Marie Grignion de Montfort est béatifié le 22 janvier 1888
 à Rome par le pape Léon XIII et canonisé le 20 juillet 1947 à Rome par le pape Pie XII.  

Aujourd’hui, beaucoup se consacrent à Jésus-Christ par Marie
 selon la méthode du saint. L’un des plus illustres est sans conteste le pape Jean-Paul II dont la devise Totus tuus (« Je suis tout à toi, ô Jésus en Marie ») est empruntée au Père de Montfort.

« Si donc nous établissons la solide dévotion de la très Sainte Vierge, ce n’est que pour établir plus parfaitement celle de Jésus-Christ, ce n’est que pour donner un moyen aisé et assuré pour trouver Jésus-Christ. Si la dévotion à la Sainte Vierge éloignait de Jésus-Christ, il faudrait la rejeter comme une illusion du diable. Mais tant s’en faut ! Cette dévotion ne nous est nécessaire que pour trouver Jésus-Christ parfaitement, l’aimer tendrement et le servir fidèlement. »(Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge n°62)

Prière à la « Sainte Vierge Marie » de Saint Louis Marie Grignon de Montfort ;

Tiré de site-catholique.fr

Voici la version courte de « l’acte de consécration à la Très Sainte Vierge Marie » de Saint Louis Marie Grignion de Montfort (1673-1716), grand apôtre de Marie et Fondateur des Montfortains (ou Compagnie de Marie) et des Filles de la Sagesse.

« Je vous choisis, aujourd’hui, ô Marie, en présence de toute la Cour Céleste, pour ma Mère et ma Reine. Je vous livre et consacre, en toute soumission et amour, mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs, et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi et de tout ce qui m’appartient, sans exception, selon votre bon plaisir, à la plus grande Gloire de Dieu, dans le temps et l’éternité. Amen. »