Une personnalité forte

J’avoue que la personnalité de Marie m’a beaucoup étonné et finalement séduit !  Je croyais entendre, et voir, une sorte de « super religieuse » aux accents sérieux et sages et à la langue mesurée, une « notre Dame de Lourdes » plus imposante et plus bavarde ; et je découvre une personnalité forte, qui ne mâche pas ses mots, dit ce qu’elle a à dire, tout en restant éminemment sensible et tendre ;  bref, qui parle en patronne de l’Eglise ; exit la petite Marie de Nazareth. Beaucoup plus tard, à Nevers, sainte Bernadette Soubirous dira à Sœur Émilienne : « La Sainte Vierge aime à se faire prier ! Ce n’est qu’à la 18e (sic, pour 16e) fois, qu’Elle m’a dit son nom ! » Et ça c’est une vraie découverte pour moi.

Une prophétesse moderne

De plus, je découvre une « femme » moderne et pragmatique, tout à fait au courant des vicissitudes de ce monde, nous faisant complètement oublier qu’elle est née il y a plus de 2000 ans dans une petite bourgade de Galilée occupée par les romains ! Marie nous rejoint dans notre temps humain et nous rappelle l’urgence de rester fidèles à une Vérité qui, elle, ne passe pas ! De toutes les Apparitions, j’avoue que celle d’Amsterdam m’a littéralement scotché. Les messages qu’elle nous transmet sont si denses, si documentés, et ses prédictions si justes, qu’on ne peut qu’être séduits.

Une avocate simple, puissante et pragmatique

Quant à l’image d’elle même qu’elle demande à Ida Peerdeman à Amsterdam, je la trouve étonnamment juste, bien loin de nos reproductions et projections : une femme qui ressemble à une jeune fille juive, mais qui en mettant le monde sous ses pieds nus, nous laisse deviner la puissance qu’elle a reçue du Seigneur ; le dos appuyé à la croix du Fils et ses jolies mains ouvertes et dirigées vers le monde, projetant des rayons de grâces, elle semble dire aux moutons blancs et noirs que nous sommes et qui paissent en bas du tableau :

« Adressez moi vos prières et je les ferai passer au Fils qui les exaucera rapidement, car il se laisse toucher », selon la formule employée devant les enfants de Pontmain. Enfin, le pragmatisme de la Vierge est étonnant ! La Vierge est une personne très concrète : comme à Amsterdam, la Vierge montre à Gladys les plans du sanctuaire qu’elle souhaite voir édifier. Pour toutes ces raisons, bravo Marie. Je vous suis !

La Vierge est une personne très souriante 

Marie sourit beaucoup : à Banneux, on notera cette phrase des voyantes :  « La Vierge souriante, comme à l’ordinaire… ». Marie, lorsque son visage ne prend pas la tonalité de son message, parfois tragique, sourit le plus souvent et fait même preuve de gaieté : à Pontmain, lorsque monsieur le curé dit : « Chantons notre cantique à Marie » et que les paroles s’élèvent joyeuses vers le ciel, au début, la Vierge sourit, lève les mains à hauteur de ses épaules et agite les doigts au rythme du cantique ; après que son visage se soit teinté de tristesse et même de douleur, alors que le crucifix rouge disparaît, la Vierge reprend l’attitude du début. Le sourire, un sourire plus grave, revient sur ses lèvres.

La Vierge est une vierge de tendresse

Première apparition de la Vierge à Catherine Labouré
Catherine appuie ses mains sur les genoux de la Vierge

Une des attitudes les plus touchantes de la Vierge est celle qu’elle aura avec Catherine Labouré, lors de l’apparition de la rue du Bac à Paris, le 18 Juillet 1830, où Marie s’assied dans le fauteuil de l’aumônier qui se trouve dans la chapelle des sœurs et permet à Catherine, pendant deux heures, de joindre ses mains sur ses genoux et lui parle comme une mère à son enfant.

A l’Île Bouchard, la Vierge baisse le bras vers les enfants : « Donnez-moi votre main à embrasser ». Laura et Jeannette sont trop petites. Jacqueline les soulève sans aucun effort. Les quatre enfants ont senti le doux contact et la tiédeur des lèvres de Notre-Dame. 

A Akita, la vierge adopte un ton très affectueux vis à vis de sœur Agnès ; elle l’appelle « sa fille » et même « ma fille chérie », s’enquiert de savoir si ses oreilles et sa main lui font mal ; l’invite à prier avec elle.

A Kibeho, la vierge dit à Alphonsine : «Il ne faut pas avoir peur de sa maman». Une autre fois, Alphonsine explique qu’elle entendit une voix qui l’appelait avec tendresse en disant : « Mwana » (enfant).

Les postures de la Vierge explicitent son rôle.

Et d’abord celui d’être « l’aube du Salut », comme le chante le merveilleux cantique « Couronnée d’étoiles* ».

Posture de Combattante de Satan : le 27 Novembre 1830, Catherine Labouré l’aperçoit, debout, les pieds posés sur un globe terrestre, où s’agite un serpent de couleur verdâtre. La Vierge avait le pied posé sur la bête immonde, symbole de son combat contre Satan.

Posture de médiatrice : rue du bac, elle tenait entre ses mains un globe plus petit surmonté d’une croix d’or. « Cette boule que vous voyez représente le monde entier » lui dit la Vierge, « la France particulièrement et chaque personne en particulier. » Elle l’offrait à Dieu d’un geste suppliant, symbole de sa médiation universelle.  » Le rôle de Marie dispensatrice de grâces est souvent souligné dans les attitudes de la Vierge ; Catherine Labouré raconte : « Tout à coup les doigts de ses mains se remplissent d’anneaux porteurs de diamants qui jettent des rayons de tous côtés, symbole des grâces que Marie nous dispense.. A Catherine Labouré qui lui demande pourquoi certains des anneaux qu’elle porte aux doigts n’émettent pas de rayons, La Vierge répond : « Ce sont les grâces que l’on oublie de me demander. »

Posture d’accueil maternel, de soutien et réconfort : bras tendus bas, mains grandes ouvertes vers l’extérieur, constituent une des postures que la Vierge affectionne. C’est cette attitude que reproduira la Vierge, à Lourdes, au jour de la grande apparition (25 mars 1858) ; c’est celle que Marie prendra encore, durant l’apparition de Pontmain (17 janvier 1871), au témoignage réitéré de Joseph Barbedette. Enfin c’est cette attitude que la Vierge demandera à Ida Peerdeman de reproduire dans l’image d’elle même qu’elle lui a commandée.

Marie dira d’ailleurs : « Viens devant cette image (la sienne) et présente tes demandes autant que tu peux. » On ne peut dire plus ! A Amsterdam toujours, Ida Peerdeman raconte : « la Vierge tenait les bras légèrement écartés. Une autre fois, elle se tenait debout, les bras tendus vers le bas et les paumes des mains tournées vers l’extérieur, tournées vers moi. »

* Couronnée d’étoiles

Nous te saluons, ô toi Notre Dame 
Marie Vierge Sainte que drape le soleil 
Couronnée d’étoiles, la lune est sous tes pas. 
En toi nous est donnée, l’aurore du salut 

La Vierge Marie est une femme sensible, aidante et pédagogue 

La peine et la tristesse, soulignées parfois par ses pleurs, sont des sentiments courants que nous montre la Vierge.

Evoquant les futurs évènements tragiques et le sang qui coulera dans les rues de Paris – siège de Paris par les Prussiens et commune de Paris en 1870/71-  note sœur Catherine Labouré, la Vierge ne pouvait plus parler, la peine était peinte sur son visage.

Les pleurs très abondants émanant des yeux de la statue en bois d’Akita, traduisent, avec éloquence, une des constantes des messages de Marie : son désarroi devant un monde qui court à sa perte, et sans doute, devant le nombre d’âmes condamnées à vivre en enfer.

Agnès continue : « Je me trouvais au presbytère quand la nouvelle me fut annoncée précipitamment : la statue de la Vierge pleure ! Cette fois-ci, les larmes ne s’écoulaient plus par accumulation et débordement, elles ruisselaient les unes après les autres. Elles affluaient, affluaient… en un flux continuel ; elles formaient des filets sur les joues, le menton, jusque sur la poitrine, et tombaient goutte à goutte. » 

Agnès Sasagawa leva les yeux et vit l’ange qui lui dit : « Marie est encore plus triste que lorsqu’elle versait du sang. Essuie la sueur. » Après le dîner, on retourne voir la statue ; elle est à nouveau en sueur*. Cette sueur nous rappelle celle de Jésus au jardin de Gethsémani, le soir de sa Passion.

* La « sueur » de Jésus : Luc, qui est médecin, ne précise pas en quel sens la sueur de Jésus est devenue « comme des gouttes de sang » (Luc 22:44). Il parle peut-être de manière figurée, comparant la sueur de Jésus au sang qui coule goutte à goutte d’une blessure. Dans la revue médicale The Journal of the American Medical Association (JAMA), le docteur William Edwards présente une autre hypothèse : « Bien qu’il s’agisse d’un phénomène très rare, il peut arriver de suer du sang (l’hématidrose […]) sous le coup d’une émotion intense […]. Lorsqu’il y a hémorragie au niveau des glandes sudoripares, la peau devient fragile et délicate. »

A Pontmain, les enfants, joyeux jusque là, deviennent subitement tout tristes : c’est que la Vierge, elle aussi, est devenue toute triste. Elle ne pleure pas, mais un frémissement au coin des lèvres marque l’intensité de sa douleur devant la croix d’un rouge vif apparue devant elle, nous signifiant que le temps n’a pas amoindri la vive douleur que lui a causée la mort de son fils crucifié.

A La Salette, Mélanie raconte : « À ce moment, la clarté mystérieuse s’entrouvrit et une «  belle Dame  » apparut, assise sur les pierres superposées, dans l’attitude d’une inconsolable affliction, la tête dans ses mains et les coudes sur ses genoux…  ; Maximin avait deviné, à l’accent désolé de la voix, qu’il s’agissait d’une âme affligée, «  d’une maman que ses enfants auraient battue et qui se serait ensauvée dans la montagne pour pleurer à son aise  !  » Mélanie vit aussi des larmes qui tombaient des yeux de la Sainte Vierge pour s’évanouir dans la lumière « comme des étincelles de feu ». .

 Ida Peerdeman , à Amsterdam, verra aussi la Vierge pleurer (31- 32) à plusieurs reprises, et s’effondrer aux pieds de la croix en enlaçant les pieds de son fils de ses deux bras (32). 

A L’Escorial, Le 14 Juin 1981, des larmes silencieuses coulent sur les joues de Marie comme elle pleurera à Amsterdam en évoquant l’état de corruption de l’Humanité. ( sous réserve)

Toujours au registre de la sensibilité, La vierge a une relation intime avec les voyantes et voyants.

A l’Île Bouchard, en faisant baiser la croix et le chapelet, en se laissant baiser la main, en baisant elle-même la main des enfants, Marie montre son côté simple et sensible, maternel et chaleureux.

En demandant des nouvelles de la construction de la grotte, la Vierge fait aussi certainement d’humour car elle sait que le temps écoulé est trop court et que son apparition fait encore débat. 

A Fatima, elle leur parle de leur destinée et, presque à chaque fois, leur révèle un secret « rien que pour eux » et qu’ils ont ordre de garder ! C’est elle aussi qui leur conseille de ne pas s’imposer de trop lourdes mortifications et accompagne le petit Francisco Marto, agonisant.. 

Presque toujours, Marie promet son aide aux voyantes et voyants en appui de la mission qu’elle leur a confiés. A Champion, la Vierge dit à Adèle Brise : « Vas et ne crains rien. Je t’aiderai ! » Elle nous rappelle la phrase de Jésus disant à ses Apôtres avant de partir vers son Père : « Je serai avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » 

La Vierge montre aussi une pédagogie pleine de douceur.

A Amsterdam, « soudain, la forme s’est mise à me parler ; elle a dit : “Répète après moi.” Je me suis donc mise à répéter mot à mot ce qu’elle disait. Elle parlait très lentement. Elle souriait en disant ces mots. La Dame de tous les Peuples lui dictait des paroles empreintes d’une grande douceur. En prononçant ces mots, “la Dame” a avancé légèrement la tête vers moi et joignit les mains comme si elle voulait nous montrer comment prier.

La Vierge montre aussi qu’elle est restée très humaine.

Ida Peerdeman note le découragement de la Vierge : « la Dame regarde alors le globe terrestre et, l’air triste, secoue la tête de gauche à droite. « À présent, je le demande : cela a-t-il servi à quelque chose ? » 

Femme sensible, Marie est « mère » avec la plénitude que ce terme implique.

Elle est attentive à tous et d’abord aux plus pauvres. A Tepeyac, ne nous dit-elle pas : « je suis votre mère aimante et miséricordieuse attentive à vos peinesJe veux que soit construite une église pour vous montrer mon amour. »

A Champion, Pontmain, Banneux, L’île Bouchard, Betania : Marie se veut mère protectrice et encore plus de ceux qui souffrent. A Champion, elle est mère aidante. A Banneux, Marie se déclare « Vierge des Pauvres. » A San Nicolas de los Arroyos, Marie souhaite que personne ne soit condamné. Mère attentive, elle l’est à Pontmain, vis à vis de la « fille aînée de l’Eglise ». A l’Escorial, Marie nous rappelle qu’elle a partagé notre condition : « Il faut me croire ! Votre mère a été humaine avant vous….Votre mère sait ce qu’est la vie ; le chemin, elle l’a emprunté avant vous ; vous êtes comme un enfant qui réclame un feu d’artifice mais la vraie lumière, le vrai feu, vous ne le voyez pas ; la Vierge n’ignore pas qu’elle a des êtres humains devant elle. »

Mais Marie a besoin de notre amour et de notre confiance

A Beauraing, la Vierge réclame qu’on l’aime et même qu’on se sacrifie pour elle, parce qu’elle fait « Un » avec son Fils. ( cf co-rédemptrice). A Banneux, Marie demande « qu’on croit en Elle. »

La Vierge n’a pas toujours  besoin de paroles pour s’exprimer 

Soit son message transperce l’âme de celui à qui elle s’adresse comme Alphonse Ratisbonne à Rome, qui raconte : « La Vierge m’a fait signe, de la main, de m’agenouiller ; une force irrésistible m’a poussée vers elle ; la Vierge a semblé me dire : c’est bien ! Elle ne m’a point parlé, mais j’ai tout compris.»,

Ou comme à Lourdes, lors de la quatorzième apparition, quand Bernadette Soubirous, qui s’est rendue dès 7 h le matin à la grotte, n’a pas droit à une apparition, mais entend « l’invitation intérieure de la Dame », après l’école.

Elle peut également se servir de « banderoles où s’inscrivent ses messages », comme à Pontmain, ou sur la médaille miraculeuse, ou bien à Amsterdam…..

La Vierge, sauf dans quelques apparitions privées, est très avare de mots. Outre le fait qu’elle est muette dans un certain nombre d’apparitions, à Lourdes elle ne parle qu’à la troisième apparition et il faut attendre la seizième apparition pour que la vision révèle enfin son nom. 

La Vierge prie, fait prier et distribue même des formules de prière 

Marie demande assez souvent aux voyants de prier à l’aide de formules de prière qu’elle leur communique.

A Lourdes, elle fait le signe de croix et récite le chapelet avec Bernadette ; à la cinquième apparition, la Dame a appris une prière personnelle à Bernadette.

Rue du Bac à Paris, les yeux de la vierge, tantôt élevés vers le ciel, tantôt baissés, sont le symbole de sa piété et du recours à Dieu ; c’est de voir Marie implorer la Miséricorde divine qui a le plus ravi Catherine Labouré : «  Ses traits étaient alors empreints d’une gravité mêlée de tristesse qui disparaissait lorsque le visage s’illuminait, surtout à l’instant de sa prière. » 

A Amsterdam, Ida Peerdeman raconte : « Je vois la Dame joindre tout à coup les mains dans un geste gracieux. Elle s’arrête de parler et, des yeux, attire mon attention sur ce qui se passe au loin…. La Dame regarde en direction de l’autel dans une expression de fervente piété. On dirait qu’une éclatante lumière descend sur elle. » (31 Mai 1955)

Lors de l’apparition de l’Île Bouchard, la Dame fait glisser les grains blancs du chapelet, mais on n’entend pas sa voix. Elle invite les voyantes à embrasser la croix de son chapelet et à chanter le « Je vous salue Marie ». Le 12 Décembre, elle leur fait chanter et rechanter le « Je vous salue Marie », de manière lente et douce, leur fait baiser sa main. Puis, elle fait réciter une dizaine, les bras en croix, par toute la foule et bénit l’assistance d’un grand signe de croix.

La Vierge utilise une gestuelle empruntée à Jésus 

A Champion, elle utilise ses bras et ses mains en signe de bénédiction ; Adèle raconte : « Juste avant de partir, Notre Dame éleva les mains comme pour implorer une bénédiction sur les personnes présentes et disparut lentement. » 

A Banneux, la Vierge étend ses mains et de la main droite bénit l’enfant ; une autre fois encore, avant de la quitter, elle lui impose les mains.

A Pontmain, alors qu’est apparu sur une croix, Jésus, d’un rouge plus foncé, la Vierge prend la croix à deux mains et la présente aux enfants.

A Giertzwald, le 8 septembre 1877, la Vierge bénit une source où les pèlerins vont depuis se procurer de l’eau pour les personnes souffrantes. 

La gestuelle de la Vierge accompagne aussi des phénomènes;

A Fatima, la vierge utilise ses mains ouvertes pour « engloutir » de lumière les 3 voyants, pénétrant en eux par la poitrine jusqu’au plus intime de leur âme ; elle s’en sert aussi pour pénétrer le centre de la terre pour y découvrir l’enfer. Elle s’en sert enfin pour déclencher le miracle du soleil tournoyant : « Ouvrant alors les mains, elle les fit se refléter dans le soleil, puis, pendant qu’elle s’élevait, le reflet de sa propre lumière continua à se projeter dans le soleil ». 

Le geste d’accueil est une constante chez Marie : la Vierge fait souvent signe d’avancer aux voyantes et voyants auxquels elle se manifeste ;  

à Pontmain, Eugène Barbedette voit une « Belle Dame » qui tend les bras comme dans un geste d’accueil et qui lui sourit. 

A Beauraing, elle se tient mains jointes et ne les écarte que lorsqu’elle disparaît, comme pour dire « venez à moi. »

A Banneux, la Dame tend les mains à Mariette Beco et lui fait signe de la suivre. (Comme Jésus le fit avec Zachée l’invitant à descendre de son arbre). 

La Vierge disparait chaque fois en écartant les bras. 

A Betania, Marie dit : « Il y a quelques secondes, vous m’avez vue monter au ciel, les bras ouverts, sous une pluie de roses rouges, représentant le cœur de mon divin fils. » (15/8 /89).

A l’Île Bouchard, Notre-Dame bénit l’assistance d’un grand signe de croix.

Comme Jésus, lors de l’Ascension, à Gietrzwald et Fatima, Marie manifeste son départ en s’élevant en direction du levant, « jusqu’à disparaître dans l’immensité du firmament. »

Comme son fils Jésus, Marie est une bonne pédagogue et adapte ses messages

La Vierge, selon les apparitions, s’adapte à la sensibilité religieuse de l’époque ainsi qu’à la « capacité des voyants à recevoir ses messages » ; d’où des niveaux de complexité très différents entre les messages donnés à Ida Peerdeman à Amsterdam et ceux donnés aux enfants de Lourdes ou Fatima.

A Amsterdam, Marie envoie des messages au pape par l’intermédiaire d’Ida qui doit les faire passer à son sacristain et à son évêque.

Elle prend les moyens de diffuser son message, comme Jésus le faisait des paraboles : confection d’un tableau la représentant, construction d’une église de notre Dame de tous les peuples à Amsterdam, diffusion de son image et de sa prière, soutien aux dominicains chargés de diffuser son dogme.

Marie fait preuve du tempérament qui convient à la « reine de la Terre et des cieux« 

Loin de la personne douce et  effacée sous laquelle on présente souvent Marie, les Apparitions révèlent une femme de caractère, qui sait ce qu’elle veut, défend avec force ses arguments, n’a pas peur d’employer des mots sévères, bref, une femme utilisant un verbe digne de sa position de mère de l’église, reine de la Terre et des cieux.

Par exemple, Marie refuse presque toujours de céder aux demandes de miracles qui lui sont adressées. A l’Île Bouchard, la Vierge refuse de faire un miracle comme on le lui demande, mais consent seulement à ce qu’un vif et bref rayon de soleil traverse la nef de l’église et à guérir les yeux de Jacqueline ; elle n’emportera pas non plus les fleurs qu’on lui tend mais les bénira, ou bien ne se montrera pas à tout le monde et fait réciter le chapelet à la foule.

Mais c’est surtout à Amsterdam que la personnalité « forte » de la Vierge se révèle : la plupart des apparitions nous avaient habitués à une personnalité douce, pieuse, plutôt effacée et prononçant très peu de mots. Ici c’est une vraie personnalité qui se révèle. Le ton est affirmé voire percutant et directif ; le langage est moderne et direct ; elle se permet de faire la leçon aux théologiens, de mettre en garde tel ou tel pays ; elle s’adresse au pape, à l’évêque du lieu ; elle appuie ses propos, souvent vifs, de gestes amples, se sert souvent de sa tête pour dire non, quand ce qu’elle voit n’est pas bon, tout en gardant son sourire et une attitude « d’empathie » vis à vis d’Ida.

La Vierge sait ce qu’elle veut : elle tient fermement à ce que le pape et ses évêques lui reconnaissent un dernier dogme marial : Marie co-rédemptrice, avocate et médiatrice de l’humanité. Elle insiste bien pour qu’on garde ces 3 qualificatifs sachant que celui de co-rédemptrice fait problème aux théologiens !

Ce même tempérament se révèle en d’autres occasions ; Ida Peerdeman raconte : « à la fin de la sainte Messe du matin, dans l’église Saint-Thomas, j’entends soudain la voix de la Dame, pressante et nette. Elle dit : «Je viens aujourd’hui. Demande à ton évêque de ramener le tableau à l’église avant que la troisième heure ne soit là. » (Un an auparavant, le curé de saint Thomas avait remisé le tableau dans la cure. L’évêque d’Amsterdam Haarlem ayant décidé de suspendre l’autorisation de l’exposition, le temps de vérifier l’authenticité des apparitions). Je réponds : « Je ne le ferai pas. De toute façon, ils ne me croient pas. ».

La Dame dit alors d’un ton très fâché : « Fais ce que je te dis ! »  La voyante avait promis à son directeur spirituel de ne pas venir à saint Thomas ce jour là. Sur l’insistance d’Ida, le directeur spirituel fit porter le message de la Dame à l’évêque qui répondit qu’elle devait suivre les instructions de son directeur spirituel. 

« Dans l’après-midi, nous prions en famille le chapelet. Au troisième mystère glorieux, à trois heures précises, j’entends tout à coup la voix de la Dame. Elle dit : « Va au Wandelweg. » (le terrain où la vierge a demandé qu’on construise une chapelle ) Je sursaute et je dis : « Je ne le ferai pas. Je dois obéir au Père Frehe ; je lui ai donné ma parole. Faites autre chose, car il faut que vous nous aidiez. »

Le soir, vers huit heures et demie, j’entends de nouveau la voix de la Dame. Elle dit : « Je viens quand même aujourd’hui. ». Je demande : « Où donc ? » La Dame répond : « Ici. Avertis-les et dis-le à ton curé. ».  Je dis : « Je ne le ferai pas parce que je ne peux rien faire sans le Père Frehe.» Effectivement, je ne l’ai pas fait. (Message du 31 Mai 1956).

A San Nicolas de Los Arroyos, la Vierge dit : « Ma fille, il faut lire lentement mes messages pour les assimiler comme je le veux !»

Surtout, la Vierge refuse toujours de céder aux sollicitations de miracles qui lui sont formulés. A lourdes, le rosier (ou églantier) sur lequel elle pose les pieds au cours de ses Apparitions ne fleurira pas….malgré les demandes réitérées de Bernadette, poussée par le curé du lieu. 

A l’Île Bouchard, à propos des fleurs que lui tendent les enfants : « Je les embrasserai, mais je ne veux pas les prendre. Vous les emporterez. »

L’impatience que Marie manifeste notamment à Amsterdam souligne son tempérament de femme d’action : elle répète souvent qu’il faut agir, admoneste même un peu les prêtres, pousse à l’unité des églises autour de Rome dont elle rappelle la position unique ; elle dit à plusieurs reprises que Rome doit faire preuve de souplesse, si la doctrine est préservée. « les lois peuvent être changées » dit-elle « si la doctrine reste. »

Elle semble s’impatienter du fait que l’église ne change pas assez vite pour gagner à la cause du Christ tous ceux qui sont en dehors, alors que « l’Autre, ou l’autre esprit » (Satan) est encore très fort et progresse, souvent de manière insidieuse, y compris au sein du clergé. La corruption progresse. Elle désigne même ses adversaires : l’humanisme (non chrétien), le communisme, le socialisme, le matérialisme. » 

Les Attitudes de la Vierge repérées au fil des Apparitions

Tepeyac 

Quand il atteignit le sommet il vit une Dame qui s’y tenait debout et qui lui dit de s’avancer. Il descendit la colline immédiatement et porta les différentes roses qu’il avait cueillies à la Dame du ciel qui, en les voyant, les prit entre ses mains et les plaça à nouveau dans son tilma. 

Le Laus 

« Permettez que je mette mon tablier sous vos pieds » dit Benoite à celle qu’elle appelait sa Bonne mère, en ajoutant : « Il est tout blanc de lessive ». La Vierge, en refusant, lui sourit.

Rue du Bac 

Le 18 Juillet 1830, Marie s’assied dans le fauteuil de l’aumônier ; Catherine se jette à ses genoux. Et pendant deux heures, la Vierge Marie parle à Catherine comme une mère qui se confie à son enfant. Catherine a les mains jointes sur les genoux de Marie ! Le 27 Novembre 1830, la Sainte Vierge revient. Catherine l’aperçoit, debout, les pieds posés sur un globe terrestre, où s’agite un serpent de couleur verdâtre. La Vierge avait le pied posé sur la bête immonde. La Vierge tenait entre ses mains un globe plus petit surmonté d’une croix d’or. Elle l’offrait à Dieu d’un geste suppliant. (symbole de sa médiation universelle) Tout à coup les doigts de ses mains se remplissent d’anneaux porteurs de diamants qui jettent des rayons de tous côtés. Les yeux de la vierge, tantôt élevés vers le ciel, tantôt baissés, sont le symbole scripturaire de la piété, et du recours à Dieu.

Dans un des tableaux  relatés par Catherine, les mains de la Vierge se sont étendues, dans l’attitude reproduite par la médaille miraculeuse. C’est cette attitude que reproduira la Sainte Vierge, à Lourdes, au jour de la grande apparition (25 mars 1858) ; c’est celle que Marie prendra encore, durant l’apparition de Pontmain (17 janvier 1871), au témoignage réitéré de Joseph Barbedette. C’est de voir Marie implorer la Miséricorde divine qui a le plus ravi Catherine Labouré : «  Ses traits étaient alors empreints d’une gravité mêlée de tristesse qui disparaissait lorsque le visage s’illuminait, surtout à l’instant de sa prière  ».

Evoquant les futurs évènements tragiques et le sang qui coulera dans les rues, note sœur Catherine, la Sainte Vierge ne pouvait plus parler, la peine était peinte sur son visage. Que faut-il entendre par cette boule d’or, surmontée d’une petite croix d’or, que Marie portait dans ses mains et offrait à Dieu? « Cette boule que vous voyez représente le monde entier, la France particulièrement et chaque personne en particulier. » Ne serait-elle point la terre virginale, bénie par Marie, sur lequel est planté l’arbre de la croix, par opposition à la terre maudite, qui est sous les pieds de l’apparition, terre qu’enveloppe de ses replis tortueux l’infernal

Rome 

« La Vierge m’a fait signe, de la main, de m’agenouiller ; une force irrésistible m’a poussée vers elle ; la Vierge a semblé me dire : c’est bien ! Elle ne m’a point parlé, mais j’ai tout compris.»

Lourdes

Bernadette fait le signe de la croix et récite le chapelet avec la Dame. Deuxième apparition.  Quand Bernadette lui jette de l’eau bénite, la Dame sourit et incline la tête. A la cinquième apparition, la Dame a appris une prière personnelle à Bernadette. A la septième apparition, l’Apparition lui révèle un secret « rien que pour elle « . A la dixième apparition, la Vierge reste silencieuse. Elle ne parlera qu’à la troisième apparition. A la onzième apparition, sans doute à la demande de la Vierge, Bernadette prie, baise la terre et rampe sur les genoux en signe de pénitence. 

A la quatorzième apparition, dès 7 h le matin, Bernadette se rend à la Grotte, mais la vision n’apparaît pas ! Après l’école, elle entend l’invitation intérieure de la Dame. Elle se rend à la Grotte et lui redemande son nom. La réponse est un sourire. A la quinzième apparition, la foule toujours plus nombreuse (environ huit mille personnes) attend un miracle à la fin de cette quinzaine, mais la Vierge est silencieuse. Pendant vingt jours, Bernadette ne va plus se rendre à la Grotte. A la seizième apparition, la vision révèle enfin son nom, mais le rosier (ou églantier) sur lequel elle pose les pieds au cours de ses Apparitions ne fleurit toujours pas. (c’est une demande de miracle qu’on lui avait faite ) Bernadette raconte : « Elle leva les yeux au ciel, joignant en signe de prière ses mains qui étaient tendues et ouvertes vers la terre, et me dit : Que soy era immaculada councepciou« .

Champion

La Vierge pose son regard sur les amies de la jeune femme et dit : « Heureux ceux qui croient sans voir ! » La Dame dit : « Vas et ne crains rien. Je t’aiderai ». Juste avant de partir, Notre-Dame éleva les mains comme pour implorer une bénédiction sur les personnes présentes, et disparut lentement, laissant Adèle prosternée sur le sol. 

Pontmain

Eugène voit une ‘Belle Dame’ qui tend les bras comme dans un geste d’accueil et qui lui sourit. « Prions ! » ajoute M. le curé. Sœur Marie-Edouard commence le chapelet. Aussitôt, la Dame sourit à nouveau. « Chantons notre cantique à Marie » dit alors M. le curé et les paroles s’élèvent joyeuses vers le ciel. Au début, la Vierge lève les mains à hauteur de ses épaules et agite les doigts au rythme du cantique. Mais les enfants, joyeux jusque là, deviennent subitement tout tristes. C’est que la Vierge elle aussi est devenue toute triste. Elle ne pleure pas mais un frémissement au coin des lèvres marque l’intensité de sa douleur. C’est alors qu’une croix d’un rouge vif apparaît devant la Vierge. Sur la croix, Jésus, d’un rouge plus foncé. La Vierge prend la croix à deux mains et la présente aux enfants. Puis sœur Marie-Edouard chante l’Ave Maris Stella*. Le crucifix rouge disparait et la Vierge reprend l’attitude du début. Le sourire, un sourire plus grave, revient sur ses lèvres.

Gietrzwald

Après cette prière, la silhouette se lève de son trône et monte au ciel aux côtés de l’ange. Le 8 septembre 1877, la Vierge bénit une source où les pèlerins vont, depuis, se procurer de l’eau pour les personnes souffrantes.

Fatima

La vierge utilise ses mains ouvertes pour « engloutir » de lumière les 3 voyants, pénétrant en eux par la poitrine jusqu’au plus intime de leur âme, les faisant se voir ; elle s’en sert pour pénétrer le centre de la terre pour y découvrir l’enfer. Elle s’en sert aussi pour déclencher le miracle du soleil tournoyant : « Ouvrant alors les mains, elle les fit se refléter dans le soleil, puis, pendant qu’elle s’élevait, le reflet de sa propre lumière continua à se projeter dans le soleil ». Plusieurs fois, la Vierge apparaît triste mais la bonté n’est pas absente. Comme d’habitude, elle s’élève en direction du levant jusqu’à disparaître dans l’immensité du firmament.Comme dans le revers de l’image miraculeuse de la rue du Bac à Paris, son cœur apparaît transpercé…..

Beauraing

Elle se tient mains jointes et ne les écarte que lorsqu’elle disparaît comme pour dire « venez à moi ».Elle utilise très peu de mots et sourit. Elle a les mains jointes, puis elle a baissé les yeux et sourit doucement. Elle disparaît chaque fois en écartant les bras.

Banneux

La première fois : « Elle me sourit ». La Dame lui a fait signe de s’approcher. La seconde fois : la Dame lui tend les mains et fait signe à Mariette de la suivre. Une autre foisla Vierge répond avec un sourire. La Vierge étend ses mains et de la main droite bénit l’enfant. La Vierge souriante, comme à l’ordinaire, lui dit… Après quoi, elle cesse de sourire et lui parle, avant de partir, d’une voix plus grave.  Avant de la quitter, la Vierge lui a imposé les mains. 

Amsterdam

  • La vierge, dispensatrice de grâces : la Vierge tenait les bras légèrement écartés. Une autre fois, elle se tenait debout, les bras tendus vers le bas et les paumes des mains tournées vers l’extérieur, tournées vers moi. 
  • La douceur et la pédagogie de la Vierge : soudain, la forme s’est mise à me parler ; elle a dit : “Répète après moi.” Je me suis donc mise à répéter mot à mot ce qu’elle disait. Elle parlait très lentement. Elle souriait en disant ces mots. La forme a souri.  En prononçant les deux mots “la Dame”, elle a avancé légèrement la tête vers moi. La Dame de tous les Peuples lui dictait des paroles empreintes d’une grande douceur. En prononçant ces mots, la Dame joignit les mains comme si elle voulait nous montrer comment prier. Message 50 du 31 Mai 1954 «Je suis venue dans ce monde sous toutes sortes de formes. » 
  • Le découragement de la Vierge : la Dame regarde alors le globe terrestre et, l’air triste, secoue la tête de gauche à droite. « À présent, je le demande : cela a-t-il servi à quelque chose ?  
  • La piété de la Vierge : je vois la Dame joindre tout à coup les mains dans un geste gracieux. Elle s’arrête de parler et, des yeux, attire mon attention sur ce qui se passe au loin…. La Dame regarde en direction de l’autel dans une expression de fervente piété. On dirait qu’une éclatante lumière descend sur elle. (31 Mai 1955) 
  • La détermination de la Vierge : à la fin de la sainte Messe du matin, dans l’église Saint-Thomas, j’entends soudain la voix de la Dame, pressante et nette. Elle dit : «Je viens aujourd’hui. Demande à ton évêque de ramener le tableau à l’église avant que la troisième heure ne soit là. » (Un an auparavant, le curé de saint Thomas avait remisé le tableau dans la cure. L’évêque d’Amsterdam Haarlem ayant décidé de suspendre l’autorisation de l’exposition, le temps de vérifier l’authenticité des apparitions)Je réponds : « Je ne le ferai pas. De toute façon, ils ne me croient pas. ».  La Dame dit alors d’un ton très fâché :  « Fais ce que je te dis ! » (La voyante avait promis à son directeur spirituel de ne pas venir à saint Thomas ce jour là. Sur l’insistance d’Ida, le directeur spirituel fit porter le message de la Dame à l’évêque qui répondit qu’elle devait suivre les instructions de son directeur spirituel).  
  • Dans l’après-midi, nous prions en famille le chapelet. Au troisième mystère glorieux, à trois heures précises, j’entends tout à coup la voix de la Dame. Elle dit : « Va au Wandelweg. » (le terrain où la vierge a demandé qu’on construise une chapelle)  Je sursaute et je dis : « Je ne le ferai pas. Je dois obéir au Père Frehe ; je lui ai donné ma parole. Faites autre chose, car il faut que vous nous aidiez. » (Malgré l’insistance de la voyante, son directeur spirituel refuse qu’elle s’y rendât). Le soir, vers huit heures et demie, j’entends de nouveau la voix de la Dame. Elle dit : « Je viens quand même aujourd’hui. ». Je demande : « Où donc ? » La Dame répond : « Ici. Avertis-les et dis-le à ton curé. ».  Je dis : « Je ne le ferai pas parce que je ne peux rien faire sans le Père Frehe.» Effectivement, je ne l’ai pas fait. (Message du 31 Mai 1956).

L’Île Bouchard

  • La Vierge leur sourit.
  • La Dame fait glisser les grains blancs du chapelet, mais on n’entend pas sa voix. 
  • Le visage de la Vierge est voilé de tristesse. 
  • La Vierge baisse le bras vers les enfants : « Donnez-moi votre main à embrasser ». Laura et Jeannette sont trop petites. Jacqueline les soulève sans aucun effort. Les quatre enfants ont senti le doux contact et la tiédeur des lèvres de Notre-Dame.
  • De l’index droit, la Vierge lui fait signe d’approcher. La Vierge disparaît au moment où la clochette annonce l’arrivée du Saint Sacrement
  • La Dame et l’ange réapparaissent alors, dans la lumière. Et Notre-Dame bénit l’assistance d’un grand signe de croix.
  • La Vierge invite les voyantes à embrasser la croix de son chapelet.
  • Chantez le « Je vous salue Marie », leur demande la Vierge, qui les invite à faire réciter à tous une dizaine de chapelet.
  • Humour Comment faire cette grotte? En papier pour commencer ! 
  • Le 12 Décembre, Elle leur fait chanter et rechanter le « Je vous salue Marie », de manière lente et douce, leur fait baiser sa main.
  • A propos des fleurs que lui tendent les enfants : Je les embrasserai, mais je ne veux pas les prendre. Vous les emporterez. Jacqueline lui présente tour à tour les quatre bouquets à embrasser. Puis, elle fait réciter une dizaine, les bras en croix, par toute la foule. 
  • Notre-Dame bénit l’assistance d’un grand signe de croix.

Akita

Elle leva les yeux et vit l’ange qui lui parla : « Marie est encore plus triste que lorsqu’elle versait du sang. Essuie la sueur. » Après le dîner, on retourne voir la statue : elle est à nouveau en sueur. Je me trouvais au presbytère quand la nouvelle me fut annoncée précipitamment:  » La statue de la Vierge pleure! « . Cette fois-ci, les larmes ne s’écoulaient plus par accumulation et débordement, elles ruisselaient les unes après les autres. Elles affluaient, affluaient… En un flux continuel, elles formaient des filets sur les joues, le menton, jusque sur la poitrine, et tombaient goutte à goutte. » La vierge adopte un ton très affectueux vis à vis de la sœur ; elle l’appelle «  sa fille » et même « ma fille chérie », s’enquiert de savoir si ses oreilles et sa main lui font mal ; l’invite à prier avec elle. 

Betania

« Il y a quelques secondes, vous m’avez vue monter au ciel, les bras ouverts, sous une pluie de roses rouges, représentant le cœur de mon divin fils. » (15/8 /89).

« Les bras ouverts » sont une attitude qu’on reconnaît à la Vierge depuis la médaille miraculeuse et Amsterdam. 

Kibeho

Les voyantes disent avoir été fort surprises de voir pleurer la vierge le 15 août 1982. La Mère du Verbe est fort affligée à cause de l’incrédulité et de l’impénitence des hommes. Elle se plaint de notre mauvaise conduite, caractérisée par une dissolution des mœurs, des dissensions, une complaisance dans le mal, une désobéissance continuelle aux commandements de Dieu. Dans d’autres visions cependant, la Vierge apparaît souriante et invite les hommes à l’aimer comme une mère empressée auprès de ses enfants : «Il ne faut pas avoir peur de sa maman» dit Marie. 

Alphonsine explique qu’elle entendit une voix qui l’appelait avec tendresse en disant : « Mwana » (enfant). Alphonsine demande : « Qui es-tu femme ? » Et la Dame de répondre : « Je suis la mère du Verbe. » Un dialogue s’engagea… La Dame demanda : « Dans ton existence, qu’est-ce que tu tiens le plus en estime ? » Alphonsine répondit à peu près ceci : « J’aime Dieu et sa mère qui a mis au monde un Rédempteur. » La Dame reprend : « Vraiment ! » Alphonsine dit :        « Oui, c’est bien ainsi ». La Dame déclare alors : « S’il en est ainsi, je viens te consoler, car j’ai exaucé tes prières. Je veux que tes compagnes aient la foi, car elles n’en ont pas suffisamment. ». Le 1er décembre, l’apparition a lieu un mardi soir, dans le dortoir, et la Vierge donne à Alphonsine un ruban blanc. 

San Nicolas de Los Arroyos

Lors des premières apparitions, la Vierge ne parle pas, mais elle sourit ou devient triste. La Vierge fait preuve de volonté et de pragmatisme en approuvant les plans du sanctuaire. Comme souvent, la Vierge fait preuve de fermeté : « Ma fille, il faut lire lentement mes messages pour les assimiler comme je le veux !»

La Salette

« À ce moment, la clarté mystérieuse s’entrouvrit, et une «  belle Dame  » apparut, assise sur les pierres superposées, dans l’attitude d’une inconsolable affliction, la tête dans ses mains et les coudes sur ses genoux… Bientôt, elle se lève de son siège rustique  ; Maximin avait deviné, à l’accent désolé de la voix, qu’il s’agissait d’une âme affligée, «  d’une maman que ses enfants auraient battue et qui se serait ensauvée dans la montagne pour pleurer à son aise  !  » Mélanie vit aussi des larmes qui tombaient des yeux de la Sainte Vierge pour s’évanouir dans la lumière comme des étincelles de feu. 

L’Escorial 

le 14 Juin 1981, des larmes silencieuses coulent sur ses joues.

De Marie de Nazareth à la Dame de tous les peuples

Désignations de la Vierge selon les apparitions

Sur 19 lieux d’apparition, 10 ont choisi d’appeler la Vierge du nom du lieu de l’apparition (Ex : Notre Dame de Lourdes). Deux portent le nom du lieu et un qualificatif (Notre Dame de Beauraing ou la Vierge au cœur d’or et Notre Dame de Banneux ou la vierge des pauvres).

Sept apparitions ne portent que le nom du qualificatif désigné par la Vierge elle même, ou retenu comme caractéristique par les fidèles : Notre dame de la médaille miraculeuse pour l’apparition de la rue du bac à Paris ;   Notre Dame du Bon secours pour Champion ; Notre Dame ou Mère de tous les peuples, à Amsterdam ; Notre Dame de la prière pour l’Île Bouchard ; Notre Dame réconciliatrice de tous les peuples et nations à Betania ; Notre Dame du Rosaire à San Nicolas de los Arroyos ; Vierge des douleurs ou vierge douloureuse à l’Escorial.

Dans une analyse plus fine de ces sept appellations, on notera que deux concernent la prière ou le rosaire, deux consacrent son rôle de réconciliatrice des peuples ; deux concernent l’aide ou le secours apporté par la Vierge, (Champion et rue du Bac) et la dernière désigne les souffrances de la Vierge devant la perdition du Monde. Somme toute, il s’agit, en résumé, de l’essentiel des messages que  la Vierge dispense sans se lasser, au cours de ses 19 Apparitions.

Apparences de la Vierge 

En entreprenant ce livre, j’avoue avoir été particulièrement curieux de découvrir « à quoi ressemblait vraiment la Vierge ». Car enfin, entre les merveilleuses représentations de la Vierge des peintres italiens de la Renaissance, les projections des artistes de commande, mélangées des voeux de l’ecclésiastique du lieu, les indications pas toujours précises des voyantes et voyants, le souhait de rendre grâce à la Vierge en lui donnant l’allure d’une reine de la Terre et des cieux, il y avait place à loger trente six modèles de Vierge !

Même si j’admets que Marie, selon les circonstances, le lieu de l’apparition, l’époque et la nature du message à illustrer, peut choisir de changer d’apparence, la réunion des commentaires des voyantes sur la physionomie de la Vierge permet de fixer les grandes lignes de son aspect extérieur, dégagé des accessoires et de sa compagnie éventuelle. Mais il faut prendre garde de ne pas vouloir absolument réduire l’image de la Vierge à une seule image. Nous allons en reparler plus loin. Essayons déjà de réunir les descriptions de la Vierge fournies par les voyants.es. 

Lourdes

Lourdes : Bernadette raconte : « J’aperçus une dame vêtue de blanc : elle portait une robe blanche, un voile blanc également, une ceinture bleue et une rose jaune sur chaque pied. » A la dix huitième apparition, Bernadette raconte : « jamais je ne l’ai vue aussi belle ! » D’après Bernard Billet, sainte Bernadette avait été surprise par la beauté de la « Dame » qui lui parlait avec un si beau sourire, et qui faisait si bien le signe de la Croix. Bernadette avait été saisie par la beauté de la « Dame » qui lui apparaissait, « bien plus belle que les plus belles dames de Lourdes « qui ne pouvaient y faire » (sic) : jamais triste, sauf lorsqu’elle parlait des pécheurs.

Champion 

Adèle Brise raconte avoir vu une femme vêtue de blanc, un blanc aveuglant, portant une ceinture jaune autour de la taille et une couronne d’étoiles sur la tête. Alors qu’ils approchaient du lieu de la troisième apparition, Adèle vit à nouveau la belle Dame vêtue de blanc. Sa robe tombait à ses pieds en plis gracieux. Elle avait toujours la couronne d’étoiles autour de sa tête, et ses longs cheveux clairs et ondulés tombaient sur ses épaules. Une lumière céleste rayonnait autour d’elle. 

Pontmain 

Tout à coup, en plein ciel, au dessus de la maison d’en face, Eugène Barbedette voit une ‘Belle Dame’. Elle est vêtue d’une robe bleue semée d’étoiles d’or (comme la voûte de l’église peinte ainsi en 1860). Sur la tête, elle a un voile noir surmonté d’une couronne d’or avec un liseré rouge au milieu. Aux pieds, elle porte des chaussons bleus avec une boucle d’or. 

Gietrzwald 

 selon les voyantes, la silhouette siège sur un trône orné d’or et de diamants. Au même endroit le lendemain, cette fois, deux anges escortent la Vierge Marie à son trône où elle s’assoit. D’autres anges encore tiennent une couronne scintillante au-dessus de la tête de la Vierge. Un ange apporte un sceptre en or et le brandit de la main droite au-dessus de la couronne. Le 30 juin, la Vierge apparaît cette fois seule, sans être escortée par des anges. 

Fatima 

 une dame vêtue de blanc, plus brillante que le soleil leur apparaît. « Peu après, nous avons vu le reflet de la lumière, puis Notre-Dame au-dessus du chêne vert. » «Notre-Dame une fois disparue dans l’immensité du firmament, nous vîmes saint Joseph près du soleil avec l’Enfant-Jésus et Notre-Dame vêtue de blanc avec un manteau bleu.»

Beauraing 

 nous avons résumé la description qu’en fait une des voyantes, Gilberte Degeimbre, dans une séquence vidéo disponible sur You Tube : « La vierge est à 50 cm ou 1 mètre du sol, au dessus d’un petit nuage ; on ne voit pas ses pieds mais on devine ses pas quand elle se déplace.  Elle est très très brillante. Elle porte une robe blanche toute droite avec un reflet bleu qui part de l’épaule gauche et rejoint le bas droit de la robe et des plis en bas. Elle porte un chapelet au coude droit qui descend très bas. Elle porte un voile léger sur la tête et elle a une auréole avec des rayons dorés comme ceux du soleil, lumineux, très légers. Sa voix est très douce, pénétrante ; son regard est doux et ses yeux sont bleus. Sa beauté est « au delà de tout. » ; l’apparition éclaire très fort, mais d’une lumière très douce qui ne gêne pas les yeux. ….elle est jeune comme « une jeune dame ». Elle a « une voix très douce ». Elle n’a pas de ceinture mais un chapelet. Certaines fois, un cœur d’or apparaît sur sa poitrine émettant des rayons d’or. »

Banneux 

 « Elle était très belle et une lumière éclatante l’enveloppait. Elle était pieds nus et portait une longue robe blanche avec une ceinture bleue. Une rose dorée se trouvait à ses pieds. » Mariette a remarqué que la Dame flottait à quelques centimètres au-dessus du sol. 

L’île Bouchard 

« Elle a sur la tête un voile blanc, qui laisse voir quelques cheveux blonds. Sa robe blanche bordée d’or est serrée par une ceinture bleu ciel dont les deux pans étalés descendent jusqu’à hauteur du genou. Elle a les mains jointes. De jolies mains aux doigts longs et fins. Au bras, un chapelet à gros grains très blancs, avec chaîne d’or. Elle est environnée de lumière. Elle apparaît dans une petite grotte. Ses pieds sont posés sur une grosse pierre rectangulaire. Devant elle, des roses. A sa droite, un peu plus bas, un ange au regard bleu, avec des ailes « couleur de lumière ». Le rocher qui porte les deux personnages ne touche pas le sol. Un ensemble merveilleusement beau et lumineux.

Le 12 Décembre, cette fois, la Vierge a une auréole qui scintille derrière sa tête. Jacqueline raconte : « J’ai vu une belle Dame, vêtue d’une robe blanche, ceinture bleue, voile blanc légèrement brodé autour. Le voile reposait sur le front. Les pieds de la Dame étaient nus et apparents et reposaient sur une large pierre rectangulaire formant le bas de la grotte dans laquelle elle nous est apparue. A son bras droit était passé un chapelet aux grains blancs montés sur une chaîne d’or. Les cheveux étaient blonds et longs et retombaient sur le devant, de chaque côté, en formant deux anglaises. La ceinture bleue était un large ruban et les manches de la robe étaient vagues. A ses pieds, cinq roses, lumineuses, formaient une guirlande en forme de demi-cercle qui se terminait par deux feuilles vertes reposant sur les deux extrémités de la pierre.

Sous les pieds, on lisait l’invocation : « O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ». L’ange se tenait sur une pierre plate de même couleur que la grotte mais en dehors d’elle, le genou droit à terre, à peu de distance de la Dame, et à sa droite. Il était vêtu d’une robe blanche et avait des ailes blanches aux bords dorés. Il tenait à la main droite un lys blanc et l’autre main reposait sur sa poitrine. Les cheveux étaient blonds en forme d’anglaises. » A l’une des apparitions, les enfants lisent bien sur la poitrine de la Dame, dont la tête est auréolée d’un arc-en-ciel lumineux, le mot Magnificat. 

Akita 

Cette description est intéressante pour ce qu’elle dit de la voix de la vierge. La sœur Agnès Sasagawa raconte : « J’ai senti soudain que la statue de bois prenait vie et qu’elle était sur le point de m’adresser la parole. J’ai regardé : elle était baignée d’une lumière éblouissante. Au même moment, une voix d’une beauté indescriptible a frappé mes oreilles totalement sourdes.  C’était une voix d’une beauté indéfinissable. L’office allait bientôt se terminer quand la statue devint à nouveau resplendissante de lumière. » Comme dans les autres apparitions, une lumière éblouissante baigne l’atmosphère. 

Kibeho 

 Alphonsine Mumureke décrit la Madone comme une femme d’une beauté incomparable, à la couleur de peau pas bien définie. Problème : après de multiples essais, aucune statue de la Sainte Vierge n’est « reconnue » comme étant un portrait fidèle de sa personne. Serait-ce-ce en raison d’un désaccord sur la couleur de peau de la Vierge ? 

San Nicolas de los arroyos 

La Vierge est apparue le 25 septembre 1983 portant l’Enfant Jésus et vêtue d’une robe bleue et d’un voile. Sa silhouette rayonnait de lumière.

La Salette 

La vierge a une coiffure brillante avec un diadème de rayons et une couronne de roses. Un fichu blanc jeté sur les épaules et croisé autour de la ceinture, avec une guirlande de roses pour bordure. Robe de lumière, toute blanche avec paillettes d’or. Sur la poitrine et plutôt à l’intérieur, un crucifix, avec tenailles et marteau «  qui tenaient sans rien pour les attacher  »; mais, pour soutenir la croix et son Christ, il y avait une petite chaîne passée autour du cou  ; puis, une seconde chaîne, en forme de galon et sans anneaux, semblait, de son poids très lourd, écraser les épaules. Enfin, un tablier jaune d’or et des souliers blancs avec boucle d’or et touffe de roses… Le visage était divinement beau, mais empreint d’une profonde tristesse. Mélanie observa aussi que non seulement les mains étaient croisées l’une sur l’autre dans les manches de la robe, mais que les oreilles aussi étaient cachées, comme les cheveux, sous une sorte de coiffe ou de bandeau…

Synthèse des descriptions

Tous les voyants et voyantes s’accordent pour dire que « la Dame » est d’une beauté exceptionnelle, que rehausse une silhouette nimbée d’une lumière éclatante « sans être éblouissante ».

Des effluves de parfum de roses et parfois des chants célestes se font sentir et entendre.

Sa robe est le plus souvent blanche, d’un blanc très brillant, parfois bordée d’un liseré d’or, parfois avec des reflets bleus, parfois avec des paillettes d’or, avec des manches amples. Sa robe est toujours blanche à l’exception de Pontmain où elle est bleue « semée d’étoiles comme la voute de l’église », et L’Escorial où elle apparaît une fois, vêtue d’une tunique grenat, symbolisant « la vierge des douleurs ».

Un voile lui couvre la tête, laissant apparaître son visage, sauf à La Salette, où elle porte une coiffure brillante avec un diadème de rayons et une couronne de roses masquant ses cheveux sous une sorte de coiffe. Son voile semble plutôt de lin, léger, blanc ou blanc cassé, parfois brodé autour, sauf à Pontmain où il est noir avec un liseré rouge au milieu. A L’Escorial, la Vierge ne porte pas de voile mais un manteau noir lui couvre la tête.

La ceinture de la robe, un large ruban, est plutôt de couleur bleu ou bleu ciel, sauf à Champion où il est jaune, et à Amsterdam, où la Vierge explique à Ida Peerdeman que sa ceinture est le linge qui recouvrait les reins de son Fils, appelé le périzonium.

En, ce qui concerne ses cheveux, les descriptions concordent : ils sont longs, ondulés, tombant sur les épaules, formant des anglaises ; la seule différence tient à leur couleur : bruns ou bruns foncés, le plus souvent, plus rarement clairs ou blonds.

Les pieds de Marie sont nus le plus souvent, parfois ornés d’une rose « dorée », reposant parfois sur une grosse pierre, mais toujours flottant à quelques centimètres au dessus du sol. A Pontmain et La Salette, la Vierge porte des chaussons bleus et des souliers blancs, ornés d’une boucle d’or et d’une touffe de roses. A ses pieds, les roses peuvent former une guirlande et une banderole porter un texte, comme à l’Île Bouchard.

Il arrive que la Vierge porte une couronne sur la tête, d’étoiles, comme à Champion, d’or, comme à Pontmain, scintillante et portée par deux anges comme à Giertzwald ; une couronne comme une auréole avec des rayons dorés, lumineux et très légers, comme à Beauraing.

Il nous faut aussi parler de la voix de la Vierge décrite comme très douce, pénétrante, et même d’une beauté indescriptible !

Son regard est qualifié de doux ou très doux, clair, emprunt de douceur.

A Fatima, Marie se montre avec Joseph et l’enfant Jésus et même un manteau bleu pour l’occasion ;

Maria Esperanza Medrano de Bianchini, à Betania, est la seule à préciser que la Vierge est jeune. (Bernadette Soubirous à Lourdes contestera la statue de grande et belle dame qu’on lui propose en arguant que la Vierge était jeune et de petite taille !) La description de Mariza Esperanza est très intéressante en ce qu’elle confirme celle d’Ida Peerdeman à Amsterdam.  

Quant à Gilberte Degeimbre (Beauraing), elle est la seule à nous parler de ses yeux bleus. 

Jacqueline Aubry (L’île Bouchard) est la seule à nous parler de manière précise de ses jolies mains aux doigts longs et fins…

Marie préfigure la future humanité

Bonne nouvelle ! Si Marie préfigure notre future humanité, alors nous serons tous beaux, nos corps seront comme le sien : un visage jeune, des mains et des pieds « humains » et un corps « appartenant à l’Esprit », comme La Vierge le dit à Ida Peerdeman ! Semblables aussi au corps du Christ au moment de la Transfiguration : ils resplendiront de lumière ! Ceux que nous considérons parfois avec dédain : les « moches », les estropiés, les handicapés de toutes sortes, brilleront de la même lumière que nous ! Raison de plus pour jeter sur eux, tout de suite, le même regard que celui que nous leur porterons « ce jour-là » !

Certaines apparitions apportent leur lot de spécificités 

A Giertzwald, c’est la reine de la Terre et des cieux qui apparaît sur un trône d’or et de diamants, au milieu d’une escouade d’anges portant sceptre et couronne ;

A l’île Bouchard, elle porte un chapelet au coude droit, qui descend très bas, avec des gros grains et une chaîne en or précise Jacqueline Aubry, l’une des voyantes ;  

Un cœur d’or apparaît parfois sur sa poitrine, émettant des rayons d’or comme à Beauraing, ou le mot « Magnificat » comme à l’Île Bouchard. Mais aussi un crucifix portant tenailles et marteau comme à La Salette, plus une lourde chaîne autour du cou. Il n’y a qu’à la Salette que  la Vierge est vue portant ces ustensiles ainsi qu’un tablier jaune d’or.

Jacqueline Aubry (L’île Bouchard) nous parle de l’ange qui l’accompagne, regard bleu et cheveux blonds,  avec des ailes couleur de lumière aux bords dorés, un genoux à terre, portant un lys d’une main et le cœur sous la main, de l’autre, une auréole scintillant derrière sa tête.

Une préférence pour Notre dame de tous les peuples

D’abord, chacun est libre d’aimer la Vierge Marie sous l’apparence dont il se sent le plus proche. En ce qui me concerne, ma religion est faite. La Vierge, définitivement, a pris les traits de celle de l’Apparition d’Amsterdam. Pourquoi me direz vous ? Eh bien parce que c’est la Vierge elle même qui s’est décrite, afin qu’Ida Peerdeman puisse réaliser un tableau d’elle même, à partir duquel son image pourrait être diffusée de par le monde, accompagné d’une prière.

Rappelons nous un instant en quels termes Ida Peerdeman décrit cet épisode tiré de ses très longues conversations avec la Vierge : « A la première apparition, j’ai vu soudain se détacher une forme, une forme vivante, une silhouette de femme ; je ne sais pas l’expliquer différemment. Elle était vêtue d’une robe blanche et portait une ceinture. Elle se tenait debout, les bras tendus vers le bas et les paumes des mains tournées vers l’extérieur, tournées vers moi. » 

Une autre fois, elle voit une lumière extraordinaire et, dans cette lumière, apparaît une dame qui lui fait penser à une femme juive…La jeune Ida pensa qu’il s’agissait peut-être de la Vierge Marie. Elle avait un regard clair, empreint de douceur. Elle ne disait rien, mais se contentait de rester debout dans l’éclat de la lumière. Ida n’avait jamais rien vu d’aussi beau. Pourtant, la même expérience se renouvela les deux samedis suivants.

La belle dame apparut de nouveau dans un soleil, souriante et silencieuse comme la première fois « Il y avait un espace vide sans fin et, de cet espace, j’ai vu soudain se détacher une forme, une forme vivante, une silhouette de femme ; je ne sais pas l’expliquer différemment. Elle était vêtue d’une robe blanche et portait une ceinture. » « Elle était tellement belle, telle que j’ai pu la voir. »

A Amsterdam, la Vierge définit elle même son apparence

Surtout, Amsterdam est la seule apparition où la Vierge, désirant qu’on fasse un tableau d’elle, décrit précisément l’image qu’elle souhaite. (Message du 4 Mars 1951) Puis, la Dame vient comme se placer en évidence devant moi et dit : « Regarde mon image et observe-la bien. » Et elle fait un geste comme pour dire : tiens, touche-la. Je peux réellement toucher les contours de sa forme, mais je les sens comme quelque chose d’immatériel. Elle a des cheveux épais et ondulés qui tombent sur ses épaules. On dirait par moments que c’est un être humain, et à d’autres moments, non. Je vois à présent que son voile est fait d’un genre de lin de couleur blanche, mais d’un blanc cassé. On dirait qu’elle l’a tiré en arrière pour montrer son visage. La Dame dit : 

«Voilà, grave la bien dans ta mémoire. Je me tiens sur le globe, les deux pieds fermement posés dessus. De même, tu vois bien distinctement mes mains, mon visage, mes cheveux et mon voile ». Le reste est comme dans le flou. 
C’est comme si je voyais, pendant quelques instants, du flou autour d’elle. « Regarde bien ce qui dépasse à hauteur de mes épaules, des deux côtés, et au-dessus de ma tête.»
 Je m’aperçois, toute étonnée, que c’est une croix et je dis à la Dame : « C’est une croix ; j’en vois dépasser les traverses et la poutre verticale. » La Dame sourit et dit : « Voilà, as-tu bien vu ? Je t’ai montré ma tête, mes mains et mes pieds, pareils à ceux d’un être humain. Fais bien attention : pareils à ceux du Fils de l’Homme. Le reste, c’est l’Esprit. » 

L’explication de l’image d’elle donnée par la Vierge à Amsterdam

La Dame garde un moment le silence ; je la vois très distinctement. Elle dit : « Je vais à présent t’expliquer pourquoi je viens ainsi, sous cette forme. (la vierge est devant la croix du Christ, les pieds sur un globe terrestre) Je me tiens devant la croix, en tant que Dame. La tête, les mains et les pieds pareils à ceux d’un être humain. Le corps, cependant, comme appartenant à l’Esprit. Mais à présent, l’Esprit va venir sur le monde ». La Dame marque une nouvelle pause ; puis elle dit : « Je me tiens sur le globe parce que ceci concerne le monde entier. ». La Dame fait ensuite comme un arc de cercle de la main et dit : « Regarde bien ! » Je vois alors se former un arc de cercle d’un côté à l’autre de la traverse. Le cercle semble être fait d’une étrange sorte de lumière et j’y vois apparaître des lettres d’imprimerie noires : à gauche,   « la Dame », en haut, au milieu, « de tous » et, à droite, « les Peuples ».

La Dame dit ensuite : « Pourquoi te donner cela ici ? J’ai un dessein particulier, ce sera clair plus tard. Transmets bien tout cela. Tel est mon message pour aujourd’hui. L’esprit de fausseté s’infiltre tellement qu’il est nécessaire de mettre vite cela à exécution. Le monde entier est en état de corruption ; c’est pourquoi le Fils envoie la Dame de tous les Peuples, qui fut un jour Marie. » «Regarde une fois de plus mon apparence.» C’est alors comme si la Dame s’approchait de moi et me faisait, une fois de plus, tout voir distinctement. Elle dit ensuite : « Voilà comment il va falloir la diffuser. Il ne faut rien changer au texte de la prière que j’ai dictée.» 

Elle précise à nouveau son image lors du 31e Message, le 15 avril 1951.« Je vois de nouveau cette grande lumière crue. Très lentement, la Dame avance et sort de cette lumière pour se retrouver distinctement devant moi. La Dame ne parle pas encore, mais elle me regarde en souriant. Au bout d’un moment, elle se met à parler. La Dame dit : « Mon enfant, regarde bien une fois de plus ! ». La Dame me montre la ceinture qu’elle porte à la taille. C’est cette ceinture que je dois bien regarder.

Sa ceinture : comme le linge qui ceint les reins du Fils

La Dame dit : « Tu as tout bien transmis. Tu es sur la bonne voie. Seulement, regarde bien une fois de plus ce linge. ». Je vois alors la Dame enlever la bande de tissu qu’elle porte à la taille*. C’est un linge très long ; elle me montre comment elle le noue. De la main gauche, elle en tient une extrémité ; de la main droite, elle le fait passer deux fois autour de sa taille jusqu’à ce que les deux extrémités se rejoignent. De la main gauche, elle rabat celle de gauche derrière la bande de tissu de manière à en laisser dépasser un bout. « Écoute bien ce que cela signifie », dit la Dame. « C’est comme le linge qui ceint les reins du Fils. C’est que je me tiens, en tant que Dame, (ou femme, terme utilisé par Jésus sur la croix. Le mot hollandais « vrouwe » est le même pour les deux), devant la croix du Fils. »

* Le périzonium (du grec: περίζωμα, autour de la ceinture), est un pagne qui servait de caleçon durant l’Antiquité. Ses plus anciennes attestations remontent à la civilisation minoenne dans l’île de Crète. Appelé aussi Saint Pagne ou pagne de pureté, il désigne avec cette dénomination le morceau d’étoffe qui aurait servi à cacher la nudité de Jésus de Nazareth

Image de la Dame de tous les peuples
Par Judgefloro (shifted, cropped & recoloured by Rabanus Flavus) — File:09894jfRoads Bigte Virgen Flores Quasi Parish Church Norzagaray villagesfvf 06.JPG, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=52287376

Une image qui traduit son triple rôle

Fait unique dans l’histoire des apparitions mariales, la Vierge Marie donne elle-même, dans ses messages, à Amsterdam, la description détaillée de son image. Elle traduit son titre de co-rédemptrice sous un triple aspect : elle se tient, toute irradiée de lumière, devant la Croix de son Fils à qui elle est inséparablement liée. « Mes pieds sont fermement posés sur le globe parce que, en cette période, le Père et le Fils veut m’envoyer en ce monde comme Co-rédemptrice, Médiatrice et Avocate. » (31.05.1951) « Ce temps est notre temps. » (2.07.1951) La Vierge Marie montre alors à la voyante une image biblique : des brebis groupées autour du globe terrestre, figurant tous les peuples et toutes les races de la terre. Certaines sont noires : elles figurent « les âmes à sauver ». Ces brebis ou ces peuples ne trouveront pas de repos, dit-elle, « tant qu’ils ne se coucheront pas là et ne lèveront pas les yeux paisiblement sur la croix, centre de ce monde. » (31.05.1951)  

• Un linge ceint ses reins. Elle-même explique: « C’est comme le linge qui ceint les reins du Fils. C’est que je me tiens, en tant que Dame, devant la croix du Fils. » (15.04.1951)

Le linge qui ceint ses reins est celui du Fils ;
De ses mains sortent les rayons de grâce, du Père, rédemption du Fils et paix de l’Esprit saint

• Ses mains portent de lumineux stigmates. Elle donne ainsi une expression plastique aux souffrances physiques et spirituelles par lesquelles elle s’est unie à son divin Fils pour la rédemption du genre humain.

À nouveau, la Dame porte l’attention d’Ida sur ses mains. C’est par elles qu’elle traduit son titre de médiatrice de toutes les grâces :  « Regarde à présent mes mains et dis ce que tu vois. » Ida voit comme si au milieu de ses mains il y avait une plaie et que jaillissaient de ses mains trois rayons qui tombent sur les brebis. La Dame sourit et dit : « Ce sont trois rayons, les rayons de Grâce, de Rédemption et de Paix » (31.05.1951), la Grâce du Père, la Rédemption du Fils et la Paix de l’Esprit Saint. 

Cette description est corroborée par celle de Maria Esperanza à Betania

Maria Esperanza raconte : « Quand elle s’est révélée, elle était au sommet de l’arbre ; elle était belle avec des cheveux bruns, marron foncé ; ses yeux étaient brun clair et elle avait de très jolis sourcils, une petite bouche, un nez très droit ; son teint était très beau : sa peau, bronzée, était de soie, comme celle d’une jeune fille ; ses cheveux descendaient jusque sur ses épaules. » Si vous regardez attentivement le portrait de l’image de la Dame de tous les peuples d’Amsterdam, vous reconnaissez aisément la description de Maria Esperanza. Sourcils, bouche et nez sont exactement ceux de l’image. En outre, sur cette image, Marie apparaît telle qu’elle était sans doute dans sa vie humaine : une jeune fille ou femme juive, sans doute pas très grande, en fait de la taille des jeunes femmes de l’époque, comme le dira Bernadette Soubirous, avec le teint légèrement mat et dont les mains longues et effilées soulignent la finesse des traits. Quant aux yeux, le brun clair est vraisemblable, même si Gilberte Degeimbre les a vus bleus ! 

Notre dame de tous les peuples ressemble à la Vierge de la Médaille miraculeuse

Les eux faces de la médaille miraculeuse
Par Xhienne — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2169454

Iconographie de l’avers

  • La Vierge Marie est représentée en pied, les bras légèrement détachés du corps et les mains ouvertes, étendues vers la terre, en geste d’ouverture et de don.
  • Le serpent, sous les pieds de Marie est écrasé, rappelant cette phrase de la Genèse (Gen. 3:15): « je mettrai l’hostilité entre toi et la femme […] Celle-ci te meurtrira à la tête et toi, tu la meurtriras au talon ». 
  • Les rayons de lumière émanant de ses mains symbolisent les grâces qui sont obtenues par l’intercession de la Vierge Marie.

La Vierge de Sant Andrea delle Fratte à Rome ressemble beaucoup à celle de la médaille miraculeuse

La Vierge peinte dans l’église Sant Andrea delle fratte à Rome
qui provoqua la conversion d’Alphonse Ratisbonne