Les Assomptionistes, 1845

Les Augustins de l’Assomption (AA) constituent une congrégation de religieux catholiques (prêtres et frères) fondée à Nîmes par le père Emmanuel d’Alzon en 1845, approuvée par Rome en 1857 (décret de louange), en 1864 (décret d’approbation) et 1923 (décret d’approbation définitive des constitutions). La règle de la congrégation reprend celle de saint Augustin d’Hippone qu’elle complète par ses propres constitutions. 

Cette congrégation internationale est propriétaire du groupe de presse Bayard, basé en France mais aussi présent à l’international dont les titres les plus anciens sont le quotidien La Croix et l’hebdomadaire Le Pèlerin. Spécialisée dans l’organisation de pèlerinages depuis sa fondation, elle est en particulier impliquée dans l’organisation du pèlerinage à Lourdes le 15 août.

Les assomptionnistes sont présents sur presque tous les continents et se repartissent en provinces et en vicariats. La Province d’Europe des Assomptionnistes est une des plus anciennes et des plus importantes.

La spiritualité des Augustins de l’Assomption

Elle est centrée autour du royaume de Dieu, elle se traduit par la devise que lui a donné le Père d’Alzon, Adveniat Regnum Tuum. En y ajoutant ensuite le triple amour — amour du Christ, amour de la Vierge Marie et amour de l’Église — le fondateur y voyait l’expression la plus abrégée de l’esprit de l’Assomption.

Le Père Emmanuel d’Alzon, fondateur
Par Inconnu — Desconocida, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=16884656

Ce triple amour implique donc une spiritualité christocentrique, une place faite à Marie, un service de l’Église. Champ sans frontière, l’amour du royaume de Dieu est décliné autour de trois axes : l’unité, la vérité et la charité. Il ne se restreint donc pas à une activité précise mais a vocation à orienter l’existence de ceux qui vivent de ce charisme. 

Se voulant hommes de foi et hommes de leur temps, les Assomptionnistes sont appelés à se porter « là où Dieu est menacé dans l’homme et l’homme menacé comme image de Dieu ». Le Père d’Alzon dit qu’« un bon assomptionniste doit être hardi, généreux et désintéressé ». 

La congrégation est également marquée par l’esprit de saint Augustin dont elle suit la règle. À la source de celle-ci, l’unité de la communauté orientée vers Dieu : « Avant tout, vivez unanimes, ayant une seule âme tournée vers Dieu ».

Le but de la congrégation

Il est d’œuvrer à l’avènement du « règne de Dieu, en nous et autour de nous ». Très large, il ne peut donc se réduire à une œuvre précise. Le chapitre général de 2005 propose une reformulation du charisme apostolique : 

« Être des hommes de communion, qui proposent la foi, solidaires des pauvres ». C’est une ré-expression des trois dimensions d’unité, de vérité et de charité.

Immeuble d’adveniat à Paris ( VIIIème)

Souvent, ce sont les circonstances historiques qui ont amené à lancer ou à prendre une activité précise. Citons notamment :l

La pastorale des jeunes avec plusieurs communautés d’accueil de jeunes et des foyers d’étudiants ;

Une auberge de jeunesse chrétienne nommée Adveniat située à Paris, rue François Ier (Paris VIIIe) ;

Des collèges (Espagne, États-Unis, Belgique, Congo, Madagascar) ;

Le groupe de presse Bayard, connu pour ses titres La CroixLe PèlerinPrions en Église mais aussi pour sa presse jeunes (Pomme d’ApiAstrapiOkapiJ’aime lire) ;

Le pèlerinage à Lourdes, organisé tous les ans le 15 août (fête de l’Assomption, depuis 1873 ;

Le Forum104, espace de rencontre culturel et interspirituel situé à Paris ;

L’animation de sanctuaires (Chili, Argentine, Canada) ;

Des centres d’accueil pour entreprises (Valpré près de Lyon et le Centre Port-Royal à St Lambert-des-Bois près de St Quentin-en-Yvelines) ;

Présence dans les pays d’Europe Orientale à majorité orthodoxe (Russie, Roumanie, Bulgarie, Grèce) ;

Des paroisses (Europe, Afrique, Amérique, Océanie) ;

Une péniche accueillant des exclus, sans-papiers, migrants (Conflans-Sainte-Honorine) ;

Des aumôneries (scolaires, hospitalières, pénitentiaires, de mouvements).

L’Assomption de Marie

L’Assomption de Marie qui est appelée Dormition dans la tradition orientale, est la croyance religieuse orthodoxe et catholique selon laquelle la Vierge Marie, mère de Jésus, n’est pas morte comme tout un chacun mais est entrée directement dans la gloire de Dieu (ce qu’on traduirait communément par « montée au ciel »). Sans fondement directement scripturaire, mais très ancienne dans la Tradition des Églises d’Orient comme d’Occident (et fêtée liturgiquementdès le VIIIe siècle), la croyance fut définie comme dogme religieux (c’est-à-dire ‘vérité de foi chrétienne’) par l’Église catholique en 1950. Tout en partageant la même foi en l’Assomption, les Églises orientales n’ont jamais souhaité définir la ‘Dormition’ en termes dogmatiques.

L’Assomption

Dans l’Église catholique, l’Assomption de la Sainte Vierge-Marie est célébrée liturgiquement de manière solennelle, le 15 août, et s’accompagne fréquemment de processions religieuses. Dans le calendrier anglican la fête de l’Assomption a disparu en 1549, mais le 15 août est resté la fête principale de la Vierge Marie (sans référence à son Assomption). La date du 15 août serait celle de la consécration à Jérusalem de la première église dédiée à Marie, Mère de Jésus fils de Dieu, au Ve siècle, après le concile d’Éphèse (431).