On a dit beaucoup de choses de Marie, la mère » biologique » de Jésus. L’analyse de ses propos, au cours de ses nombreuses apparitions, permet de préciser la vision beaucoup trop simple que l’on donne d’elle.
Marie est d’abord une personne humble
Ceci est vrai ; c’est bien « en simplicité » que Marie apparaît au fil de l’Evangile ; dans ses messages, elle insiste pour dire qu’elle et Son fils choisissent les voyants et voyantes « parmi les petits et les humbles »et que ce sont ceux-là que son fils aime ! A lourdes, Bernadette refuse l’image qu’on veut fabriquer de l’Apparition ; elle répète qu’elle a vu une toute jeune fille très simple et non une » Dame » en majesté, au port altier.
Ensuite, Marie est une personne obéissante ;
« Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole » Dit Marie à l’ange Gabriel lui annonçant sa mystérieuse maternité ; (Luc 1,38) la qualité d’obéissance est rappelée à maintes reprises par Marie dans ses messages ; » Obéissez à votre père spirituel, à l’évêque, au pape », dit-elle souvent, sous-entendant que l’église catholique et ses clercs manqueraient parfois à cette vertu ! » D’aucuns y voient un symbole de soumission au mari et aux hommes ; Marie insiste pourtant pour évoquer le rapport mari/femme, en terme de respect réciproque.
Mais Marie est également une mère » à toute épreuve ».
Quel amour maternel a dû déployer Marie ! A Bethléem, pour accoucher dans une grange ; sur un chemin caillouteux, pour fuir précipitamment en, Egypte devant les menaces d’Hérode, le bât d’un âne suffisant à emporter le strict nécessaire. Mère encore pour accepter les paroles de Jésus affirmant que ses vrais parents sont ceux qui écoutent la Parole du Père, pour accepter sa rebuffade aux noces de Cana ; mère toujours pour supporter la disparition de Jésus, pendant 3 jours, lors d’une visite au temple de Jérusalem ; enfin, que dire de l’épreuve du chemin de croix, de celle, insupportable à toute mère, même la plus indigne, du calvaire ?
Marie, patronne de l’église.
Je lis parfois que Marie n’était pas une intellectuelle, c’est aller vite en besogne ; et le fait qu’elle » médisait tout cela en son coeur » ne suffit pas pour la priver d’intelligence conceptuelle, sauf à confondre instruction et intelligence ! Et qui était donc Pierre, le chef de l’église, sinon un pêcheur ? Et comment admettre que Marie, reconnue, depuis, patronne de l’Eglise, ne serait douée que de qualités de coeur ? Ce qui m’a frappé en lisant les innombrables messages de ses Apparitions, c’est tout au contraire qu’ils révèlent, à ma surprise, une femme de forte personnalité, parlant clair et parfois de manière rude, bien loin de l’image d’Epinal d’une jeune fille douce et plutôt introvertie ! La vision du monde qu’elle développe à maintes reprises, est tout sauf la vision d’une femme simple ; s’il restait un argument, regardons comment la petite Thérèse de Lisieux, quasi analphabète, a pu se faire reconnaître comme docteur de l’Eglise ! Car rien n’est impossible à l’Esprit !
Et puis, avons nous oubliés ce que dit Paul de la Sagesse ? Elle est donnée aux petits, pas aux savants ni aux sages ! » Le Seigneur est avec vous! » répétons nous à chaque prière du » Je vous salue Marie » ; si le Seigneur est « avec elle », comment admettre que Marie ne serait « que » ce que nous, petits humains, voudrions voir en elle ?
La Marie céleste n’est pas la Marie humaine ; comme nous tous et avant nous, elle est ressuscitée dans la lumière du christ et son esprit comme son corps, ont bien peu à voir avec ceux de la petite jeune fille de Nazareth. Je crains que l’Eglise n’ait pas encore pris conscience que Marie de Nazareth n’est plus ; elle a été remplacée par la reine de la Terre et des cieux ; Dans la prière qu’elle recommande à Ida Peerdeman à Amsterdam, ne dit elle pas : » Que la dame de tous les peuples » qui fut un jour Marie » soit notre avocate » ! L’Eglise l’a déclarée Patronne de l’Eglise ? que ne lui accorde-t-elle plus de crédit, pour se contenter d’hommages !
Marie, messagère et avocate ;
» Ecoutez ma mère » ne cesse de répéter Jésus dans des messages concomitants à eux de sa mère ; le concile lui a reconnu ce rôle d’intermédiaire privilégiée ; mais Marie ne s’en contente pas : à Amsterdam, elle revendique la reconnaissance d’un cinquième dogme : celui de co-rédemptrice et annonce qu’il y aura de fortes réticences pour l’Eglise à l’admettre ; ce qui est exactement le cas ; mais à choisir, je préfère écouter Marie de préférence aux propos d’une assemblée, même illustre, d’évêques et de théologiens.
Enfin, Marie est un être humain comme nous,
….aimante, tendre, qui pleure, qui sourit, qui laisse transparaître ses émotions ; elle est tout sauf un être froid ; aux voyantes et voyants, inquiets et souffrants, elle répète sans cesse qu’elle est toujours avec elles et ne les laissera jamais tomber ; elle accompagne pendant sa maladie et ses mois d’agonie, le petit Francisco Marto de Fatima, qui souffre de son douloureux cancer et lui annonce l’arrêt de ses souffrances ; mais il est vrai qu’elle demande beaucoup à ceux qui sont ses instruments, gage du rachat de beaucoup d’autres et gage de leur salut . JB