Rosaire
A de multiples reprises au cours de l’exposé des apparitions, la vierge fait allusion au « Rosaire ». De quoi s’agit-il ? Le mot rosaire tire son nom du latin ecclésiastique rosarium qui désigne la guirlande de roses dont les représentations de la Vierge sont couronnées.
Pour les chrétiens de confession catholique, c’est une forme de dévotion mariale qui consiste à réciter trois chapelets, composés chacun de cinq dizaines de grains ; à chaque grain correspond une prière soit : 50 prières x 3 = 150 prières en tout.
Depuis le pontificat de Jean-Paul II, un quatrième chapelet a été ajouté, portant le total à vingt dizaines. Le chapelet comprend vingt dizaines de petits grains appelés Ave, précédées chacune d’un grain plus gros appelé Pater. Partant de l’un des grains plus gros, une branche terminale comporte trois petits grains (Ave), un gros (Pater) et un crucifix.
Les appellations Ave et Pater correspondent au premier mot de la version latine des prières récitées. Les prières récitées dans un chapelet sont :
- Sur la croix : le Credo.
- Sur les gros grains : le Notre Père (Pater Noster).
- Sur les petits grains : le Je vous salue Marie (Ave Maria).
- Sur le plus gros grain : le Salut, ô Reine (Salve Regina)
- À la fin d’une dizaine : le Gloire au Père (Gloria Patri).
Ces quinze dizaines permettent de méditer sur des « mystères » liés à Marie et à Jésus. Méditer le Rosaire consiste à confier nos fardeaux au Christ et à sa Mère. « Décharge ton fardeau sur le Seigneur ; il prendra soin de toi » (Ps 55, 23). Les mystères appartiennent initialement à trois catégories :
- les « mystères joyeux » (l’Annonciation, la Visitation, la Nativité, la Présentation de Jésus au Temple, le Recouvrement de Jésus lors d’un pèlerinage à Jérusalem) ;
- les « mystères douloureux » (l’agonie de Jésus, la Flagellation, le Couronnement d’épines, le Portement de la Croix, la Crucifixion) ;
- enfin, les « mystères glorieux » (la Résurrection, l’Ascension, la Pentecôte, l’Assomption, le Couronnement de Marie).
- Lors de l’année du Rosaire (octobre 2002 – octobre 2003), le pape Jean-Paul II a ajouté une quatrième catégorie de cinq mystères, plus spécifiquement christologiques : les « mystères lumineux ».
- Ils comprennent le Baptême du Christ, les Noces de Cana, la proclamation du Royaume, la Transfiguration et l’institution de l’Eucharistie. Dans une volonté d’œcuménisme, ces mystères lumineux portent sur des épisodes de la vie de Jésus qui intègrent les préoccupations des Églises réformées, soucieuses de voir mettre l’accent sur son message. L’Église catholique recommande de méditer sur les mystères lumineux le jeudi.
« Le rosaire, c’est la liturgie du pauvre », a écrit Sylvie Germain dans Songes du Temps.