Etudes de droit, sociologie et gestion ( IAE) à l'université de Nantes
Directeur des ressources humaines, enseignant/formateur en management et ressources humaines, consultant, professeur Business School Domuni Universitas. Auteur de livres sur les religions, le management et les ressources humaines, et de nature poétique.
A écrit 2 livres sur la Vierge Marie : la preuve de Dieu ( les 20 principales apparitions) et la Nouvelle Arche de Noé. Catéchiste bénévole à l'Institut saint Dominique de Saint Herblain 44.
A propos de J.B
Etudes de droit, sociologie et gestion ( IAE) à l'université de Nantes
Directeur des ressources humaines, enseignant/formateur en management et ressources humaines, consultant, professeur Business School Domuni Universitas. Auteur de livres sur les religions, le management et les ressources humaines, et de nature poétique.
A écrit 2 livres sur la Vierge Marie : la preuve de Dieu ( les 20 principales apparitions) et la Nouvelle Arche de Noé. Catéchiste bénévole à l'Institut saint Dominique de Saint Herblain 44.
Pour eux, Jésus, le fils de Dieu s’est fait homme, est né en – 6 ou – 7 de notre ère à Bethléem, en Judée, alors sous occupation romaine et serait mort le 7 Avril 30*, condamné à être crucifié par les occupants romains, pour satisfaire à une demande des Autorités juives de l’époque, croyant leur pouvoir menacé. Il aurait donc vécu 36 ou 37 ans. Sa mère, Marie, l’a conçu par intervention divine**. Les chrétiens pensent même que Jésus est ressuscité trois jours après sa mort, avant de « repartir » vers son Père, préfiguration de notre propre résurrection à nous, lorsque Jésus reviendra sur terre sonner la fin de ce monde et en ouvrir un nouveau, éternel celui là. Même si les historiens s’accordent pour considérer que le Jésus historique a bien existé (Son disciple Paul affirme qu’au moins 500 personnes l’ont vu après sa résurrection), c’est surtout la foi en Dieu qui ne met pas en doute la croyance chrétienne en Jésus et sa résurrection.
Dans une société française largement sécularisée, la question de la preuve de Dieu demeure
Or, une occasion nous est donnée d’y croire ; je veux parler d’un phénomène qu’on appelle « les Apparitions » : la mère de Jésus, Marie, revient nous visiter régulièrement en différentes parties du monde. Des phénomènes supra-naturels étonnants accompagnent ces apparitions ; Marie prononce des prédictions qui s’avèrent exactes et des guérisons inexpliquées sont constatées chez des personnes buvant une certaine eau bénie par Marie, ou qui lui adressent leurs prières.
J’ai rassemblé les 20 apparitions les plus importantes de Marie, entre 1531 et 2002. Ce qui en fait le site le plus complet sur le thème !
Dix huit ont fait l’objet d’enquêtes minutieuses, y compris de la part de personnes qualifiées (médecins, psychologues) non croyantes, et la véracité des phénomènes constatés peut difficilement être mise en doute. Deux sont en cours d’examen : Medjugorje ( Bosnie Herzégovine) et l’Escorial ( Madrid) Les articles figurant sur ce site sont tirés de mes 2 livres : » La Preuve de Dieu » et » La nouvelle arche de Noé », disponibles sur Amazon. L’analyse comparée de toutes ces apparitions figure dans mon livre : « La nouvelle Arche de Noé ».
* L’un des mystères essentiels du christianisme est le sacrifice de Jésus sur la croix, afin de permettre au monde d’être sauvé, c’est-à-dire de ne pas être définitivement vaincu par le Mal. On appelle ce fait « La Rédemption ».
** L’Esprit de Dieu aurait fécondé Marie afin qu’elle enfante du Fils de Dieu.
Le Tepeyac (appelé anciennement Tepeyacac et Tepeaquilla) est une colline située au nord de la ville de Mexico. Elle forme l’extrémité orientale de la chaîne montagneuse de la Sierra de Guadalupe, qui ferme la limite septentrionale de la vallée de Mexico. À l’époque précolombienne, il y avait au Tepeyac un petit oratoire dédié à Tonantzin et un petit village relié à Tenochtitlán par une chaussée qui traversait l’ancien lac Texcoco et rejoignait l’île principale à Tlatelolco. Le Tepeyac est célèbre pour avoir été, suivant la foi catholique, l’endroit où Notre-Dame de Guadalupe apparut à l’Indigène Juan Diego Cuauhtlatoatzin.
Au pied du coteau se trouve la basilique Notre-Dame de Guadalupe qui reçoit chaque année, et tout particulièrement le 12 décembre, des millions de pèlerins. Sur le haut de la colline, l’esplanade de la chapelle du Cerrito offre, par temps clair, l’une de la plus belle vue sur la vallée de Mexico. Le parc national El Tepeyac, qui comprend aussi une partie des collines de Santa Isabel et de Guerrero, couvre les flancs nord et ouest de la colline.
Désignation
Notre Dame de Guadalupe, patronne des Amériques (Guadalupe veut dire en langue aztèque celle qui écrase le serpent)
Le contexte
En 1487, durant une longue cérémonie qui dura 4 jours lors de la consécration d’un nouveau temple à Tenochtitlan, quelque 80.000 captifs furent tués en sacrifice humain. Chaque année les Aztèques offraient au moins 20.000 hommes, femmes et enfants en sacrifice humain à leurs dieux féroces et assoiffés de sang. Francisco Hernández de Córdoba et Juan de Grijalva explorèrent les côtes méridionales du Mexique, respectivement en 1517 et 1518. Le conquistadorHernán Cortés envahit le pays sous bannière espagnole en 1519, après avoir débarqué à proximité de l’actuelle Veracruz.
Il baptisa de fait cette ville le long de la côte Villa Rica de la Vera Cruz. À cette époque, les Aztèquesétaient le groupe dominant dans la population locale. Ils prirent d’abord les conquistadors espagnols, conformément aux anciennes légendes toltèques, pour des envoyés des dieux. Pour cette raison, les Aztèques n’opposèrent initialement que peu de résistance à l’avance des conquistadors, mais plus tard, ils marquèrent leur opposition lorsqu’ils se rendirent compte qu’ils n’étaient pas les messagers divins d’abord admirés.
Après plusieurs batailles, au cours desquelles les armées espagnoles furent plusieurs fois proches de la défaite (notamment lors de la Noche Triste du 30 juin 1520), la capitale aztèque de Tenochtitlan fut attaquée par une alliance entre les Espagnols et les Tlaxcaltèques (les principaux ennemis des Aztèques), qui entamèrent le siège. Les Aztèques furent défaits en 1521 et leur capitale rasée. Moins de 20 ans plus tard, neuf millions d’habitants qui avaient professé pendant des siècles une religion polythéiste et prônant des sacrifices humains les plus cruels, sont convertis au christianisme.
On estime qu’avant l’arrivée des Européens, le Mexique central comptait 25 millions d’habitants. Il n’en restait plus qu’un million vers 1650. Les Espagnols étendirent rapidement leur domination au-delà des frontières de l’empire aztèque. Les Tarasques, effrayés par le sort des Aztèques, se soumirent sans combattre. En 1530, les Espagnols exécutèrent leur dernier souverain. Dans certaines régions, la conquête fut fragile. L’apparition eut lieu en, Décembre 1531.
Quatre fois à Juan Diego et une fois à son oncle Juan Bernardino.
Emplacement des apparitions
Récit
Lors d’une promenade le 12 décembre1531, la Vierge Marie lui serait apparue sur la colline de Tepeyac, et lui aurait parlé en langue nahuatl. Elle lui aurait alors demandé de construire une église en ce lieu. Juan Diego va en parler à un évêque espagnol, Juan de Zumárraga, mais celui-ci ne le croit pas, et lui demande un signe probant de la demande mariale. La Vierge Marie apparaît alors une deuxième fois à Juan Diego et l’invite à aller cueillir les roses sur la colline (alors qu’on était en plein hiver). Juan Diego trouve les roses et les présente à l’évêque.
Lorsque celles-ci tombent de la tunique, une icône de la Vierge reste imprimée sur son tilma (vêtement de pauvre qualité fait à base de cactus qui aurait dû se détériorer en 20 ans).L’évêque est alors convaincu de l’authenticité de la démarche du religieux amérindien. En 2018, après 487 ans, il ne montre aucun signe de détérioration et défie toutes les explications scientifiques de son origine. Apparemment, l’image reflète même dans ses yeux ce qui était en face d’elle en 1531.
Traduction française du récit
Dix ans après la prise de Mexico, la guerre prit fin et la paix régna parmi le peuple ; en ce temps là, en l’année quinze cent trente et un, dans les premiers jours du mois de décembre, vivait un pauvre Indien appelé Juan Diego, connu comme étant un natif de Cuautitlan.
Première apparition
Un samedi, tout juste avant l’aube, il était en route pour le culte divin et pour ses propres affaires. Lorsqu’il arriva au pied de la colline connu sous le nom de Tepeyacac, le jour parut et il entendit chanter sur la colline, comme un chant de différents beaux oiseaux. Occasionnellement la voix des chanteurs s’arrêtait et il semblait que l’écho répondit. Le chant, très doux et délicieux, était plus beau que celui du coyoltotol, du tzintizcan et d’autres beaux oiseaux. Juan Diego s’arrêta pour voir et se dit à lui-même : “Par chance, suis-je digne de ce que j’entends? Peut-être suis-je en train de rêver? Suis-je réveillé?
Où suis-je ? Peut-être suis-je dans ce paradis terrestre dont nous parlaient nos ancêtres? Peut-être suis-je maintenant au ciel?” Il regardait vers l’est, vers le haut de la colline d’où venait ce précieux chant céleste ; puis, subitement le chant s’arrêta et le silence régna. Il entendit alors une voix venant de la colline qui lui disait : “Juanito, Juan Dieguito” ; il s’aventura alors vers l’endroit où on l’appelait. Il n’était pas le moindrement effrayé ; au contraire, il jubilait.
Il grimpa alors la colline pour voir d’où on l’appelait. Quand il atteignit le sommet il vit une Dame qui s’y tenait debout et qui lui dit de s’avancer. S’approchant d’elle, il s’émerveilla de sa grandeur surhumaine ; ses vêtements brillaient comme le soleil ; la falaise sur laquelle reposaient ses pieds étincelait de lumière comme entourée d’un bracelet de pierres précieuses, et la terre resplendissait comme un arc en ciel. Les mezquites, nopales et autres mauvaises herbes qui poussent à cet endroit, paraissaient comme des émeraudes, leurs feuillages comme des turquoises, leurs branches et leurs épines brillaient comme de l’or. Il s’inclina devant elle et entendit sa parole, douce et courtoise, comme quelqu’un qui vous charme et vous enchante profondément. Elle lui dit : “Juanito, le plus humble de mes fils, où vas-tu?” Il lui répondit : “Madame et enfant, je dois atteindre ton “église à Mexico, Tlatilolco, afin de poursuivre les choses divines qui nous sont enseignées et données par nos prêtres et nos délégués et Notre Seigneur. »
Elle lui parla alors ainsi : « Sache et comprends bien, le plus humble de mes fils, que je suis la toujours vierge Sainte Marie, Mère du Vrai Dieu pour qui nous existons, du Créateur de toutes choses, Seigneur du ciel et de la terre. J’aimerais qu’une église soit érigée ici, rapidement, afin que je puisse vous montrer et vous donner mon amour, ma compassion, mon aide et ma protection, parce que je suis votre mère miséricordieuse, à vous, à tous les habitants de cette terre et à tous ceux qui m’aiment, m’invoquent et ont confiance en moi. J’écoute leurs lamentations et je remédie à leurs misères, leurs détresses et leurs peines.
Afin d’accomplir ce qu’exige ma clémence, va au palais de l’évêque de Mexico et tu lui diras que je manifeste un grand désir qu’ici, sur cette plaine, une église soit construite en mon honneur ; tu lui raconteras dans les moindres détails tout ce que tu as vu et admiré et ce que tu as entendu. Sois assuré que je te serai extrêmement reconnaissante et que je te récompenserai, parce que je te rendrai heureux et digne de récompense pour les efforts et la fatigue que tu vas endurer pour cette mission. Voilà, tu as entendu mes instructions, mon humble fils, va et fais tous tes efforts. » A cet instant, il s’inclina devant elle et dit : “ Madame, Je vais obéir à tes instructions ; maintenant je dois te quitter, moi, ton humble serviteur. »
Deuxième apparition
Ayant pénétré dans la ville, il se rendit directement et sans délai, au palais épiscopal ou venait d’être nommé un nouveau prélat, le Père Juan de Zumarraga, un religieux Franciscain. A son arrivée, il essaya de le voir ; il plaida auprès des serviteurs afin qu’ils annoncent sa visite, et après une longue attente il fut informé que l’évêque avait ordonné de le faire entrer. En entrant, il s’inclina et s’agenouillant devant l’évêque, lui transmit le message de la Dame du ciel. Il lui raconta aussi tout ce qu’il avait admiré, vu et entendu. Après avoir écouté son bavardage et son message l’évêque trouva cela incroyable ;
il lui dit alors : ” Tu repartiras, mon fils et je t’écouterai à mon gré. Je reprendrai tout depuis le début et réfléchirai sur les voeux et les désirs pour lesquels tu es venu.” Il s’en alla et paraissait triste car le message n’avait pas été accompli sous toutes ses formes. Il rentra le même jour et revint directement au haut de la colline et rencontra la Dame du ciel qui l’attendait à la même place où il l’avait vue la première fois. La voyant, il se prosterna devant elle et lui dit : “Madame, la plus petite de mes filles, mon enfant, j’ai été là où tu m’as envoyé afin de me conformer à tes instructions. Avec beaucoup de difficultés j’ai pénétré dans le bureau du prélat. Je l’ai vu et lui a fait part de ton message, comme tu me l’avais commandé.
Il m’a dit : “Tu reviendras et je t’entendrai à mon gré. Je reprendrai tout depuis le début et réfléchirai sur le voeu et le désir qui t’ont amené. ” J’ai parfaitement compris de par la façon dont il m’a répondu qu’il pensait que ton désir d’avoir une église qui te soit consacrée est une invention de ma part, et que ce n’est pas ton ordre, aussi je te supplie fortement, Madame, de confier l’accomplissement de ton message à quelqu’un d’important, de connu qui inspire le respect et l’estime, afin qu’on le croie ; parce que je ne suis rien, je suis une petite ficelle, une minuscule échelle, une queue, une feuille et toi, mon enfant, la plus petite de mes enfants, ma Dame, tu m’as envoyé à une place que je ne fréquente jamais ni ne m’y repose. Je t’en prie, pardonne moi ce grand désagrément et ne sois pas irritée, Madame. »
La Vierge Marie répondit : ” Ecoute, ô le moindre de mes fils, tu dois comprendre que j’ai de nombreux serviteurs et messagers à qui je peux confier l’accomplissement de mon message et l’exécution de mon désir, mais c’est toi précisément que je sollicite et demande de m’aider afin que par ta médiation mon voeu soit accompli. Je t’implore ardemment, toi le moindre de mes fils, et avec fermeté je t’ordonne d’aller demain voir l’évêque. Tu y vas en mon nom et tu lui fais connaître mon vœu intégral selon lequel je lui demande de commencer la construction d’une église. Dis-lui aussi que c’est Moi, en personne, la toujours-vierge, Sainte Marie, Mère de Dieu qui t’ai envoyé”.
Juan Diego répondit : “Madame, mon enfant, je ne veux pas te faire de la peine. Joyeusement et de plein gré j’obéirai à tes instructions. Sous aucune condition je ne manquerai de le faire ; j’irai accomplir ton désir car non seulement le chemin est pénible mais peut-être que je ne serai pas écouté avec plaisir, ou si on m’écoute on ne me croira peut-être pas. Demain après-midi, au coucher du soleil, je reviendrai te porter la réponse de ton message au prélat. Je prends maintenant congé de toi, le plus petite de mes enfants, mon Enfant et Madame. » Il descendit alors afin de s’acquitter de sa tâche et prit l’allée qui mène tout droit à Mexico.
Troisième apparition
Le jour suivant, il quitta la maison avant l’aube, et prit le chemin de Tlatilolco, afin d’être instruit des choses divines et d’être présent à l’appel, après quoi il irait voir le prélat. Vers dix heures, rapidement, après avoir assisté à la Messe et avoir inscrit sa présence, il s’en alla quand la foule se fut dispersée. Sur l’heure Juan Diego se rendit au palais de l’évêque. A peine fut-il arrivé qu’il essaya ardemment de voir l’évêque. Après encore beaucoup de difficultés il parvint à le voir. Il s’agenouilla à ses pieds. Il s’attrista et pleura pendant qu’il exposait les instructions de la Dame du ciel, demandant à Dieu de lui accorder qu’on croie à son message et au voeu de l’Immaculée pour qu’un temple soit construit là où elle le voulait.
L’évêque, afin de se rassurer, lui posa beaucoup de questions, lui demandant où il l’avait vue et comment elle était. Il décrivit le tout à la perfection à l’évêque. Malgré les explications précises de son apparence et de tout ce qu’il avait vu et admiré, qui, en soi, indiquait qu’elle était la toujours-vierge sainte Mère du Sauveur, Notre Seigneur Jésus-Christ, il ne lui accorda néanmoins aucun crédit lui disant que pour sa requête il lui fallait faire ce qui lui était demandé mais de plus qu’un signe était nécessaire afin qu’il puisse croire qu’il était vraiment envoyé par une Dame du ciel. Juan Diego dit alors à l’évêque :
Quatrième apparition
Il m’a reçu bienveillamment et m’a écouté attentivement mais sa réponse laissait entendre qu’il ne me croyait pas. Repose-toi entre-temps”. Il s’en alla se reposer chez lui. “Monseigneur, écoutez ! Quel doit être le signe que vous demandez? Car j’irai le demander à la Dame du ciel qui m’a envoyé vers vous.” L’évêque voyant qu’il acceptait sans aucun doute et ne se rétractait pas, le renvoya. Il ordonna immédiatement à quelques personnes de son entourage, en qui il pouvait avoir confiance, de le suivre et de surveiller où il allait, qui il voyait et avec qui il parlait. Ceux qui le suivirent le perdirent de vue alors qu’il traversait la ravine près du pont de Tepeyac. Ils cherchèrent partout mais ne purent le retrouver.
Ils revinrent donc non seulement parce qu’ils étaient fatigués mais aussi parce que leurs desseins avaient été déjoués, et cela les avait mis en colère. Et c’est ce qu’ils racontèrent à l’évêque. Pour l’influencer afin qu’il ne crut pas en Juan Diego, ils dirent à l’évêque que Juan Diego le trompait et inventait ce qu’il racontait ou qu’il avait seulement rêvé ce qu’il racontait. Finalement ils s’arrangèrent pour que, si jamais il retournait, il fût retenu et durement puni afin qu’il cessât de mentir et de tromper. Entre temps, Juan Diego était avec la Bienheureuse Vierge lui rapportant la réponse de Monseigneur l’évêque.
La Dame, après l’avoir écouté, lui dit : ”Très bien, mon petit, tu repartiras là-bas demain afin de porter à l’évêque le signe qu’il a demandé. Avec cela il te croira et dans son regard il n’y aura ni doute ni soupçon. Et sache, mon petit, que je te récompenserai pour ta sollicitude, tes efforts et ta fatigue à mon égard. Je t’attendrai ici demain.” C’est le jour suivant, un lundi, que Juan Diego devait porter un signe pour qu’on le croie, mais il n’y revint pas parce que, en rentrant chez lui, son oncle, Juan Bernardo, était tombé malade et son état était grave. Il appela d’abord un docteur qui l’aida mais c’était trop tard, son état empirait. A la tombée de la nuit son oncle lui demanda d’aller à l’aube à Tlatilolco et de ramener un prêtre pour le préparer et entendre sa confession, car il était certain qu’il allait mourir et qu’il ne se lèverait plus ni ne guérirait.
Le mardi, avant l’aube, Juan Diego partit de sa maison pour Tlatilolco pour ramener un prêtre et comme il s’approchait de la route qui rejoint la pente qui mène au sommet de la colline de Tepeyac, vers l’ouest, et où il avait l’habitude de traverser la route, il se dit : “ Si je continue ce chemin, la Dame va sûrement me voir, et je pourrais être retenu afin que je puisse porter le signe au prélat comme convenu ; mais mon premier souci est d’aller rapidement appeler un prêtre car mon oncle l’attend certainement”. Il fit donc le tour de la colline afin qu’il ne puisse être vu par elle qui voit bien partout. Il la vit descendre du haut de la colline et regarder vers là où ils s’étaient rencontrés précédemment.
Elle s’approcha de lui au bas de la colline et lui dit” : “Qu’y a-t-il, le moindre de mes fils? Où vas-tu? ” Il s’inclina devant elle et la salua, disant :” Mon enfant, la plus tendre de mes filles, Madame, que Dieu veuille que tu sois satisfaite. Comment vas-tu ce matin? Est-ce que ta santé est bonne, Madame et mon enfant? Je vais te faire de la peine. Sache, mon enfant, qu’un des tes serviteurs, mon oncle, est très malade.
Il a attrapé la peste et est sur le point de mourir. Je dois me hâter vers ta maison à Mexico afin d’appeler un de tes prêtres, aimé de Dieu, pour qu’il entende sa confession et lui donne l’absolution car, depuis notre naissance, nous sommes venus au monde pour nous préserver des oeuvres de la mort. Mais si je pars, je reviendrai ici rapidement afin d’aller porter ton message. Madame, mon Enfant, pardonne moi, sois patiente avec moi pour le moment. Je ne te décevrai pas, la plus petite des mes filles. Demain je viendrai en toute hâte. »
Après avoir écouté les paroles de Juan Diego, la Très Sainte Vierge répondit : « Ecoute moi et comprends bien, le moindre de mes fils, rien ne doit t’effrayer ou te peiner. Que ton coeur ne soit pas troublé. N’aies pas peur de cette maladie, ni d’aucune autre maladie ou angoisse. Ne suis-je pas là, moi qui suis ta Mère? N’es-tu pas sous ma protection? Ne suis-je pas ta santé? Ne reposes-tu pas heureux en mon sein?
Que désires-tu de plus? Ne sois pas malheureux ou troublé par quoi que ce soit. Ne sois pas affligé par la maladie de ton oncle, il n’en mourra pas. Sois assuré qu’il est maintenant guéri. » Et à ce moment son oncle fut guéri comme il devait l’apprendre par la suite. Quand Juan Diego entendit ces mots de la Dame du ciel, il était grandement consolé. Il était heureux. Il la supplia de l’excuser afin qu’il aille voir l’évêque et lui porter le signe ou la preuve afin qu’on le croie. La Dame du ciel lui ordonna de grimper au haut de la colline où ils s’étaient précédemment rencontrés.
Elle lui dit : « Grimpe, ô le moindre de mes fils jusqu’au haut de la colline ; là où tu m’as vue et où je t’ai donné des instructions, tu verras différentes fleurs. Coupe-les, cueille-les, rassemble-les et puis viens les porter devant moi. »Juan Diego grimpa sur la colline immédiatement, et comme il atteignait le sommet il fut stupéfait de voir qu’une telle variété de merveilleux rosiers de Castille était en floraison bien avant la saison où les roses devraient bourgeonner, car hors de saison elles gèleraient. Elles étaient parfumées et recouvertes des gouttes de rosée de la nuit qui ressemblaient à des perles précieuses.
Il commença immédiatement à les cueillir. Il les assembla et les plaça dans son tilma. Le haut de la colline n’était pas une place où pourrait fleurir n’importe quelle fleur car il y avait beaucoup de rochers, de ronces, d’épines, de nopales et de mezquites. Occasionnellement, de l’herbe poussait mais c’était au mois de décembre quand la végétation n’était pas gelée. Il descendit la colline immédiatement et porta les différentes roses qu’il avait cueillies à la Dame du ciel qui, en les voyant les prit entre ses mains et les plaça à nouveau dans son tilma, lui disant : « ô toi, le moindre de mes fils, cette variété de roses est une preuve et un signe que tu porteras à l’évêque.
Tu lui diras en mon nom qu’il y verra là mon voeu et qu’il doit s’y conformer. Tu es mon ambassadeur, le plus digne de ma confiance. Je te l’ordonne rigoureusement de ne déplier ton manteau qu’en présence de l’évêque et de lui montrer ce que tu portes. Tu lui raconteras bien tout ; tu lui diras que je t’ai ordonné de grimper au haut de la colline et de cueillir les fleurs ; et aussi tout ce que tu as vu et admiré afin que tu puisses persuader le prélat d’accorder son soutien à ma demande qu’une église soit construite.”Après les conseils de la Dame du ciel, il prit le chemin qui mène directement à Mexico, heureux et sûr du succès, portant avec beaucoup de précaution le contenu de son tilma afin que rien ne s’échappe de ses mains et s’enivrant du parfum de cette variété de belles fleurs.
Le miracle
Quand il arriva au palais épiscopal, le majordome vint à sa rencontre ainsi que d’autres serviteurs du prélat. Il les supplia de dire à l’évêque qu’il voulait le voir, mais personne ne voulait le faire ; ils faisaient semblant de ne pas l’entendre, probablement parce qu’il était trop tôt ou parce qu’ils le connaissaient comme étant un importun et qu’il les harcelait ; de plus, leurs collègues leur avaient raconté qu’ils l’avaient perdu de vue quand ils l’avaient suivi. Il attendit longtemps. Quand ils virent qu’il avait attendu longtemps, debout, abattu, ne faisant rien, attendant d’être appelé et paraissant avoir quelque chose dans son tilma, ils s’approchèrent de lui afin de savoir ce qu’il portait.
Juan Diego voyant qu’il ne pouvait cacher ce qu’il portait et sachant qu’il serait molesté, bousculé, lacéré, ouvrit un peu son tilma là où se trouvaient les fleurs. En voyant cette variété de roses de Castille hors saison, ils furent complètement stupéfaits parce qu’elles étaient si fraîches, en pleine floraison, si parfumées et si belles. Ils essayèrent de s’en emparer et d’en tirer quelques unes mais ne réussirent à aucune des trois fois qu’ils osèrent le faire. Ils ne réussirent pas parce qu’à chaque fois qu’ils essayaient de les prendre, ils ne purent voir les fleurs réelles. A la place elles paraissaient peintes, imprimées ou cousues sur la toile.
Ils allèrent alors dire à l’évêque ce qu’ils avaient vu, l’informant que l’Indien qui était venu à plusieurs reprises voulait le voir et qu’il avait sûrement une raison pour l’avoir attendu avec anxiété si longtemps et être si désireux de le voir. En entendant cela l’évêque comprit qu’il avait apporté la preuve pour confirmer ses dires afin qu’il se conformât à la requête de l’Indien. Il ordonna de le faire entrer immédiatement.
Dès son entrée Juan Diego s’agenouilla devant lui comme à l’accoutumée et raconta à nouveau ce qu’il avait vu et admiré ainsi que le message. Il lui dit : ” Monseigneur, j’ai fait ce que tu as commandé, je suis allé dire à mon Ama, ma Dame du ciel, Sainte Marie, précieuse Mère de Dieu que tu as demandé un signe et une preuve afin que tu puisses croire qu’il faut construire une église là où elle l’a demandé ; je lui ai aussi dit que je t’avais donné ma parole que je rapporterais un signe et une preuve de son désir comme tu l’as demandé. Elle se montra sensible et agréa à ta requête. Tôt ce matin elle m’a envoyé te voir à nouveau ; je lui demandais une fois encore le signe afin que tu puisses me croire et elle me dit qu’elle me le donnerait et elle s’y conforma.
Elle m’envoya au haut de la colline, là où j’avais l’habitude de la voir, pour cueillir une variété de roses de Castille. Après les avoir cueillies je les lui ai portées, elle les a prises de sa main et les a placées dans mon vêtement afin que je te les porte et te les donne en personne. Même si je savais que le haut de la colline n’était pas un endroit où pousseraient des fleurs car il y a beaucoup de rochers, de ronces, d’épines, de nopales et de mezquites, j’avais encore des doutes. Quand je me suis approché du haut de la colline, je vis que j’étais au paradis où il y avait une variété d’exquises roses de Castille, couvertes de brillante rosée et je les ai cueillies immédiatement. Elle m’a dit que je devais te les porter et je me suis exécuté afin que tu puisses voir en elles le signe que tu m’as demandé et te conformer à son vœu ;
Voilà. Reçois les.” Il déplia son vêtement blanc où il avait mis les fleurs et quand toutes les différentes variétés de roses de Castille tombèrent à terre apparut soudain le dessin de la précieuse imagede la toujours vierge Sainte Marie, Mère de Dieu, comme on la voit aujourd’hui dans l’église de Tepeyac, nommé Guadalupe.
Quand l’évêque vit l’image, lui et tous ceux présents tombèrent à genoux. On l’admira beaucoup. Ils se levèrent pour la voir, ils tremblèrent et, avec tristesse, ils démontrèrent qu’ils la contemplaient avec leur coeur et leur esprit. L’évêque, avec des larmes de tristesse, pria et implora son pardon pour n’avoir pas accompli son voeu et sa requête. Quand il se releva, il détacha du cou de Juan Diego le vêtement sur lequel apparaissait l’Image de la Dame du ciel. Il le prit et le plaça dans sa chapelle. Juan Diego demeura un jour supplémentaire à l’évêché à la requête de l’évêque. Le jour suivant l’évêque lui dit: « Montre nous où la Dame du ciel désire qu’une église soit construite” Et il invita immédiatement tous ceux présents à s’y rendre.
IV – Analyse des apparitions
Apparence de la Vierge
Quand il atteignit le sommet il vit une Dame. S’approchant d’elle, il s’émerveilla de sa grandeur surhumaine ; ses vêtements brillaient comme le soleil ; la falaise sur laquelle reposaient ses pieds étincelait de lumière comme entourée d’un bracelet de pierres précieuses, et la terre resplendissait comme un arc en ciel. Les mezquites, nopales et autres mauvaises herbes qui poussent à cet endroit, paraissaient comme des émeraudes, leurs feuillages comme des turquoises, leurs branches et leurs épines brillaient comme de l’or. Il s’inclina devant elle et entendit sa parole, douce et courtoise, comme quelqu’un qui vous charme et vous enchante profondément. « Un grand signe apparut dans le ciel : une femme ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds et, sur la tête, une couronne de douze étoiles. » (Apocalypse 12,1-2 )
Attitudes de la Vierge
Quand il atteignit le sommet il vit une Dame qui s’y tenait debout et qui lui dit de s’avancer. Il descendit la colline immédiatement et porta les différentes roses qu’il avait cueillies à la Dame du ciel qui, en les voyant les prit entre ses mains et les plaça à nouveau dans son tilma.
Paroles de la Vierge
Elle lui dit : “Juanito, le plus humble de mes fils, où vas-tu?” Elle lui parla alors ainsi : « Sache et comprends bien, le plus humble de mes fils, que je suis la toujours vierge Sainte Marie, Mère du Vrai Dieu pour qui nous existons, du Créateur de toutes choses, Seigneur du ciel et de la terre. J’aimerais qu’une église soit érigée ici, rapidement, afin que je puisse vous montrer et vous donner mon amour, ma compassion, mon aide et ma protection, parce que je suis votre mère miséricordieuse, à vous, à tous les habitants de cette terre et à tous ceux qui m’aiment, m’invoquent et ont confiance en moi. J’écoute leurs lamentations et je remédie à leurs misères, leurs détresses et leurs peines.
Afin d’accomplir ce qu’exige ma clémence, va au palais de l’évêque de Mexico et tu lui diras que je manifeste un grand désir qu’ici, sur cette plaine, une église soit construite en mon honneur; tu lui raconteras dans les moindres détails tout ce que tu as vu et admiré et ce que tu as entendu. Sois assuré que je te serai extrêmement reconnaissante et que je te récompenserai, parce que je te rendrai heureux et digne de récompense pour les efforts et la fatigue que tu vas endurer pour cette mission. Voilà, tu as entendu mes instructions, mon humble fils, va et fais tous tes efforts. »
Après avoir entendu Juanito raconter son entrevue avec l’évêque pour lui faire part de la demande de la Vierge de construire une église, la Vierge Marie répondit : ” Ecoute, ô le moindre de mes fils, tu dois comprendre que j’ai de nombreux serviteurs et messagers à qui je peux confier l’accomplissement de mon message et l’exécution de mon désir, mais c’est toi précisément que je sollicite et demande de m’aider afin que par ta médiation mon voeu soit accompli. Je t’implore ardemment, toi le moindre de mes fils, et avec fermeté je t’ordonne d’aller demain voir l’évêque. Tu y vas en mon nom et tu lui fais connaître mon vœu intégral selon lequel je lui demande de commencer la construction d’une église. Dis-lui aussi que c’est Moi, en personne, la toujours-vierge, Sainte Marie, Mère de Dieu qui t’ai envoyé”.
Une nouvelle fois, Juan Diego rapporta à la Vierge la demande de l’évêque de lui donner un signe. La Dame, après l’avoir écouté, lui dit : « Très bien, mon petit, tu repartiras là-bas demain afin de porter à l’évêque le signe qu’il a demandé. Avec cela il te croira et dans son regard il n’y aura ni doute ni soupçon. Et sache, mon petit, que je te récompenserai pour ta sollicitude, tes efforts et ta fatigue à mon égard. Je t’attendrai ici demain.” Après avoir écouté les paroles de Juan Diego courant chercher un prêtre pour donner le dernier sacrement à son oncle mourant, la Très Sainte Vierge lui apparut et dit : « Ecoute moi et comprends bien, le moindre de mes fils, rien ne doit t’effrayer ou te peiner. Que ton coeur ne soit pas troublé. N’aies pas peur de cette maladie, ni d’aucune autre maladie ou angoisse. Ne suis-je pas là, moi qui suis ta mère? N’es-tu pas sous ma protection? Ne suis-je pas ta santé? Ne reposes-tu pas heureux en mon sein?
Que désires-tu de plus? Ne sois pas malheureux ou troublé par quoi que ce soit. Ne sois affligé pas la maladie de ton oncle, il n’en mourra pas. Sois assuré qu’il est maintenant guéri. »La Dame du ciel lui ordonna alors de grimper au haut de la colline où ils s’étaient précédemment rencontrés. Elle lui dit : « Grimpe, ô le moindre de mes fils jusqu’au haut de la colline ; là où tu m’as vue et où je t’ai donné des instructions, tu verras différentes fleurs. Coupe-les, cueille-les, rassemble-les et puis viens les porter devant moi. »Il descendit la colline immédiatement et porta les différentes roses qu’il avait cueillies à la Dame du ciel qui, en les voyant les prit entre ses mains et les plaça à nouveau dans son tilma, lui disant : « ô toi, le moindre de mes fils, cette variété de roses est une preuve et un signe que tu porteras à l’évêque. Tu lui diras en mon nom qu’il y verra là mon voeu et qu’il doit s’y conformer.
Tu es mon ambassadeur, le plus digne de ma confiance. Je te l’ordonne rigoureusement de ne déplier ton manteau qu’en présence de l’évêque et de lui montrer ce que tu portes. Tu lui raconteras bien tout; tu lui diras que je t’ai ordonné de grimper au haut de la colline et de cueillir les fleurs; et aussi tout ce que tu as vu et admiré afin que tu puisses persuader le prélat d’accorder son soutien à ma demande qu’une église soit construite.”
Messages de la Vierge
Marie se déclare mère aimante, attentive à nos peines. « …parce que je suis votre mère miséricordieuse, à vous, à tous les habitants de cette terre et à tous ceux qui m’aiment, m’invoquent et ont confiance en moi. J’écoute leurs lamentations et je remédie à leurs misères, leurs détresses et leurs peines. »
Elle souhaite que soit édifié un lieu de prière, lieu « d’échange d‘amour réciproque » avec « nous ». « Afin d’accomplir ce qu’exige ma clémence, va au palais de l’évêque de Mexico et tu lui diras que je manifeste un grand désir qu’ici, sur cette plaine, une église soit construite en mon honneur afin que je puisse vous montrer et vous donner mon amour.»
Marie a choisi « un petit » pour porter sa demande de construction d’une église. « Tu dois comprendre que j’ai de nombreux serviteurs et messagers à qui je peux confier l’accomplissement de mon message et l’exécution de mon désir, mais c’est toi précisément que je sollicite et demande de m’aider afin que par ta médiation mon voeu soit accompli. »
Marie insiste sur « sa » Virginité (qui lui est parfois contestée) : « Dis-lui aussi que c’est Moi, en personne, la toujours-vierge, Sainte Marie, Mère de Dieu qui t’ai envoyé”…Il devrait lui révéler ce qu’il avait vu et lui expliquer de quelle façon elle l’avait guéri miraculeusement et elle voulait être appelée « La toujours vierge Sainte Marie de Guadalupe »
Autres Visions ou phénomènes para normaux
Après que Juan Diego eut montré l’endroit où la dame du ciel voulait que son église soit construite, il demanda la permission de prendre congé. Il voulait rentrer chez lui pour voir son oncle Juan Bernardino qui était gravement malade quand il l’avait quitté pour aller à Tlatilolco, appeler un prêtre afin d’entendre sa confession et lui donner l’absolution. La Dame du ciel lui avait dit que son oncle était guéri. Mais ils ne le laissèrent pas partir seul et l’accompagnèrent jusqu’à chez lui. Comme ils arrivèrent, ils virent que son oncle était heureux et en bonne santé.
Il était très stupéfait de voir son neveu ainsi accompagné et honoré, et demandait la raison d’un tel honneur. Son neveu répondit que lorsqu’il partit chercher le prêtre pour entendre sa confession et lui donner l’absolution, la Dame du ciel lui apparut à Tepeyac lui disant de ne pas être triste, que son oncle allait bien, ce qui l’a consolé. Elle l’a envoyé à Mexico voir l’évêque afin que ce dernier lui construise une maison à Tepeyac. L’oncle témoigna de ce que c’était vrai qu’à cette occasion il fut guéri et qu’il l’avait vue de la même manière que son neveu, apprenant d’elle qu’elle l’avait envoyé à Mexico pour voir l’évêque. La Dame lui dit aussi que, lorsqu’il irait voir l’évêque, il devrait lui révéler ce qu’il avait vu et lui expliquer de quelle façon elle l’avait guéri miraculeusement et elle voulait être appelée « La toujours vierge Sainte Marie de Guadalupe »et que son image bénie soit aussi ainsi connue.
Juan Bernardino fut conduit en la présence de l’évêque afin qu’il l’en informe et lui donne un témoignage. Son neveu et lui furent les invités de l’évêque chez lui jusqu’à ce que l’église consacrée à la Reine de Tepeyac soit construite là où Juan Diego l’avait vue. L’évêque transféra l’image sacrée de la belle dame du ciel de sa chapelle privée à l’église principale afin que tout le peuple puisse voir l’image bénie et l’admire. La cité tout entière était sous le coup d’une grande émotion. Tous vinrent la voir, admirer l’image pieuse et prier. Ils s’émerveillèrent de son apparition dans ce divin miracle car aucune personne humaine de ce monde n’avait peint cette image précieuse.
Eléments conformes aux autres apparitions
La demande de construction d’une église
Marie s’adresse à un « petit », un indien très pauvre et très religieux.
Les évènements miraculeux : l’impression des fleurs sur le Tilma de Juan Diego et sa non altération à l’usure du temps ;
Les fleurs qui s’épanouissent en décembre.
La guérison de l’oncle.
La Vierge apparaît sur une colline.
Ses vêtements brillent comme le soleil.
Eléments spécifiques
Marie laisse une trace ineffaçable de son passage : son image imprimée sur le maillot de corps de Diego ; événement rare dans les apparitions. Les seules autres traces persistantes connues sont la présence d’une source dont on ne sait si elle a été seulement « découverte » par la voyante ou due à l’intervention de la Vierge.
V – Reconnaissance et sanctuaires
Reconnaissance
Les plus importants documents approuvés par l’Église Catholique lors du procès en canonisation de Juan Diego sont : le Nican mopohua, le récit des apparitions écrit en náhuatl, la langue parlée par les indiens de la vallée de l’Anahuac (Mexico) écrit vers 1545-1548 par Antonio Valeriano(en). Élève brillant du Collège de Santa Cruz de Tlatelolco, où il apprit l’espagnol et le latin, il fut nommé professeur à 21 ans, puis vice-recteur du collège et informateur de l’historien Fray Bernardino de Sahagún. Son texte fut publié pour la première fois en 1649.
Une des copies originales de l’époque de ce très précieux document se trouve à la Bibliothèque Publique de New York, et a fait l’objet d’une multitude d’études par un grand nombre d’historiens. Ce sont aussi les témoignages recueillis lors des informations juridiques de 1666(en).Le livre-dossier (El encuentro de la Virgen de Guadalupe y Juan Diego) dont les auteurs, Fidel González Fernández, Eduardo Chávez Sánchez et José Luis Guerrero Rosado, postulateurs pour la cause de Juan Diego, nous présentent les événements vécus par le Mexique au XVI e siècle, est le fruit des années de longues recherches dans le but de démontrer historiquement la vérité sur la vie de Juan Diego,.
Le Pape Jean-Paul II déclare Juan Diego bienheureux le 9 avril 1990 et le canonise le 31 juillet 2002 à l’occasion de son voyage au Mexique, malgré la réticence d’une partie du clergé mexicain (notamment de l’évêque Guillermo Schulenburg(en) de la basilique Notre-Dame-de-Guadalupe de Mexico) qui considère que l’existence historique du nouveau saint est infondée. Le secrétaire de la conférence des évêques mexicains déclara même alors : « Juan Diego Cuauhtlatoatzin a-t-il existé ou pas? A-t-il fait des miracles? L’important, c’est que notre peuple mexicain croit en la vierge de Guadalupe. C’est peut-être cela le plus grand des miracles ! »
Juan Diego devient ainsi le premier saint amérindien de l’Église catholique, fêté le 12 décembre, et cette canonisation augmente la popularité de la Vierge de Guadalupe dont l’image est omniprésente dans les foyers, les taxis, commerces et lieux publics du Mexique. Le maire de la municipalité indienne de Tatahuicapan, peu favorable à la démarche religieuse, a senti le besoin de préciser : « la canonisation de JDC n’a rien à voir avec la reconnaissance de nos droits et de notre culture. Pour le gouvernement, ce n’est que de la publicité. »
Eléments de controverse
L’historicité de Juan Diego soulève un débat historiographique car aucune mention historique concernant ce personnage ne remonte avant 1648 (date à laquelle le prêtre Miguel Sánchez écrit dans son ouvrage théologique « Imagen de la Virgen María » quelques phrases sur la vie de Juan Diego dans un ermitage, depuis ses apparitions jusqu’à sa mort et les documents sont le plus souvent de seconde main. De nombreux historiens restent sceptiques quant à l’existence de Juan Diego.
Le sanctuaire
Chaque année, une foule, estimée à dix millions de personnes, la visite faisant de l’église de la Cité de Mexico, le sanctuaire catholique le plus populaire dans le monde après le Vatican. Sa Sainteté le Pape Jean Paul II visita par deux fois le sanctuaire, se prosterna devant l’image, implora son assistance maternelle et l’invoqua comme la Mère des Amériques. Tout récit sur les apparitions de Notre Dame de Guadalupe est inspiré du Nican Mopohua, ou Huei Tlamahuitzoltica, écrit en Hahuatl, la langue Aztèque, par l’écrivain Indien Antonio Valeriano autour de la moitié du XVIe siècle. Une église (Notre-Dame de Guadalupe) est édifiée, et cette vision mystique de Juan Diego favorise le mouvement de conversions religieuses au catholicisme, encouragé par les missionnaires espagnols.
Après son apparition à Lourdes en 1858, Marie a honoré de sa présence le petit village de Champion aux États-Unis en 1859, dans le nord-est du Wisconsin, tout près des Grands Lacs. Une jeune paysanne belge de 28 ans, nommée Adèle Brise, eut l’honneur de rencontrer à trois reprises la Sainte Vierge. Au cours de ces rencontres, la Vierge lui confia la mission suivante : « Enseigne la foi catholique aux enfants des habitants qui perdent leur foi par négligence. » Adèle, prenant sa mission à cœur, dédia sa vie entière à l’évangélisation des enfants avec le catéchisme et les sacrements.
I – Généralités
Pays de l’apparition
Etats Unis / Wisconsin
Site
Green Bay est une ville de 102 313 habitants située dans l’État du Wisconsin, aux États-Unis. Elle est historiquement la première colonie de l’État actuel du Wisconsin et fut fondée par l’explorateur françaisJean Nicolet, en 1634, sous le nom de « la Baie des Puants ».
Aux Etats Unis le commerce des esclaves bat son plein tandis qu’on découvre du pétrole. Colonisations et guerres suivent leur cours,en Europe et ailleurs.
Mars : la plus grande enchère d’esclave dans l’histoire des États-Unis a lieu, appelé The Weeping Time (Le temps des pleurs). Pierce M Butler vend 436 hommes, femmes, enfants, et enfants en bas âge, qui restent dans des boxes destinés à des chevaux dans l’hippodrome de Savannah (Géorgie) pendant des semaines, avant que l’enchère ait lieu.
Printemps, ruée vers l’or de Pikes Peak. John H. Gregory, un mineur expérimenté originaire de Géorgie qui avait participé à la ruée vers l’or de Californie découvre le premier filon aurifère du Colorado. D’autres découvertes du genre suivirent rapidement dans la région.
2–3 septembre : une éruption solaire atteint la Terre dans la nuit du 2 au 3 septembre, illuminant le ciel nocturne sur tout l’hémisphère nord ; des témoignages indiquent que jusqu’à des latitudes aussi basses que Panama il était possible de lire un journal en pleine nuit du fait de la lumière aurorale.
2 décembre : John Brown est pendu par l’État de Virginie pour avoir tenté de fomenter une révolte générale des esclaves du Sud.
Dans lereste du monde
22 octobre : l’Espagne déclare la guerre au Maroc (fin en 1860). Le 1er janvier 1860, une armée de 40 000 hommes passe au Maroc.
En 1859, Adèle et sa famille vivaient dans une petite ferme du Wisconsin, qui était devenu un État américain seulement 11 ans plus tôt. Adèle Brise était née en Belgique en 1831. Avec ses parents, elle avait émigré au Wisconsin en 1855.Après les apparitions, Adèle, qui avait alors 28 ans, obéit à Notre-Dame et commença tout de suite, dès la fin de l’année 1859 à enseigner les enfants. Au début, elle allait de maison en maison, mais ses trop nombreux trajets finirent par l’épuiser. Heureusement, en 1865, un nouveau curélui conseilla de chercher de l’aide ; plusieurs personnes se présentèrent et Adèle devint Tertiaire franciscaine. Le Père Crud lui demanda de faire construire un couvent et une école afin que, selon le document de Sœur Pauline, « ceux qui avaient besoin d’instruction religieuse puissent venir à Adèle, et non Adèle à eux. »
Mais pour réaliser cela, il fallait des fonds importants. Où les trouver ? Le Père Crud prépara pour Adèle une lettre de recommandation afin qu’elle puisse solliciter des dons. Elle partit donc avec une compagne anglophone, Sœur Marguerite Allard, pour solliciter des fonds autour de la péninsule de Green Bay. D’autres femmes se joignirent à Adèle. Adèle et les personnes qui s’étaient engagées pour l’aider constituèrent une sorte d’association qui ne fut jamais un ordre religieux puisque les vœux ne se pratiquaient pas. La vie de Sœur Adèle était un témoignage convaincant, car, dit Mgr Ricken, « elle avait vraiment un esprit d’évangélisation, et elle avait vécu le message qu’elle avait reçu durant toute sa vie. » et ce, jusqu’à sa mort, le 5 juillet 1896.
III – L’Apparition (généralités)
Date
La première apparition de la Vierge a eu lieu le 2 octobre 1859.
Nombre et durée des apparitions
3 apparitions très rapprochées dont deux le même jour.
Emplacement des apparitions
« Ce jour-là, Adèle se dirigeait vers un moulin situé à l’extérieur du village. Soudain, elle vit une dame vêtue de blanc ; elle se tenait debout entre deux arbres : un érable et une pruche, c’est-à-dire un conifère canadien très décoratif.
Récit
Le compte rendu de sœur Pauline La Plante, amie d’Adèle Brise.
Sœur Pauline La Plante, à qui Adèle avait souvent raconté son histoire, écrivit un compte rendu de ce qui s’était passé ; compte-rendu qui nous donne quelques précisions sur Adèle et sur les apparitions.
« Ce jour-là, Adèle se dirigeait vers un moulin situé à l’extérieur du village, avec un sac de blé sur sa tête. Soudain, alors qu’elle arrivait près du moulin, elle vit une dame vêtue de blanc, un blanc aveuglant. Cette femme portait une ceinture jaune autour de la taille et une couronne d’étoiles sur la tête. Elle se tenait debout entre deux arbres : un érable et une pruche, c’est-à-dire un conifère canadien très décoratif. Adèle eut très peur et s’arrêta,tandis que la vision disparaissait lentement. Très émue, Adèle fit ce qu’elle avait à faire et rentra chez elle. Quand elle fut avec ses parents, elle leur raconta ce qui s’était passé, et tout d’abord son père crut qu’il s’agissait peut-être d’une âme du purgatoire qui avait besoin de prières.
Le dimanche suivant, 9 octobre 1859, Adèle, pour se rendre à la messe à Bay Settlement suivait la même route, mais elle n’était pas seule : sa sœur Isabelle et une voisine, Madame Vander Niessen l’accompagnaient. Lorsqu’elles arrivèrent près des arbres, la même Dame en blanc apparut, au même endroit que précédemment. De nouveau, Adèle prit peur, et s’écria : Oh, voilà encore cette dame! Les deux personnes qui l’accompagnaient ne voyaient rien d’autre que le regard épouvanté d’Adèle. Elles aussi pensèrent qu’il s’agissait d’une âme du Purgatoire qui avait besoin de prières. Toutes les trois attendirent quelques minutes, jusqu’à ce qu’Adèle leur eût dit que l’apparition était partie. La Dame avait disparu comme la première fois, laissant un peu de brouillard blanc derrière elle.
Après la messe, Adèle se confessa et dit au prêtre combien elle avait été effrayée à la vue de la femme en blanc. Le père William Verhoef lui dit de ne pas avoir peur, car, s’il s’agissait d’une messagère céleste ; elle la verrait à nouveau et elle ne lui ferait pas de mal. Mais le prêtre insista pour qu’Adèle demandât à l’apparition, « au nom de Dieu, qui elle était et ce qu’elle désirait d’elle. » Adèle, apaisée, retourna chez elle avec ses deux compagnes ; de plus, un homme, qui avait défriché la terre pour les Pères de Sainte-Croix à Bay Settlement, les accompagnait. Mais voici que, alors qu’ils approchaient du lieu de l’apparition, Adèle vit pour la troisième fois la belle Dame vêtue de blanc. Sa robe tombait à ses pieds en plis gracieux. Elle avait toujours la couronne d’étoiles autour de sa tête, et ses longs cheveux clairs et ondulés tombaient sur ses épaules. Une lumière céleste rayonnait autour d’elle. Adèle tomba à genoux et dit, conformément à ce que lui avait conseillé son confesseur :
– Au nom de Dieu, qui êtes-vous et que voulez-vous de moi ?
La Dame lui répondit : « Je suis la Reine du Ciel qui prie pour la conversion des pécheurs, et je désire que tu fasses de même. Tu as reçu la sainte communion ce matin et c’est bien, mais tu dois faire davantage. Fais une confession générale et offre ta Communion pour la conversion des pécheurs. S’ils ne se convertissent pas et ne font pas pénitence, mon Fils se verra obligé de les punir. » Les personnes qui accompagnaient Adèle, ne voyant rien, mais l’entendant parler, lui demandèrent : Adèle, qui est-ce ? Pourquoi ne pouvons-nous pas la voir comme toi ? Adèle répondit : « Agenouillez-vous. La dame dit qu’elle est la Reine du Ciel. »
La Vierge posa son regard sur les amis d’Adèle et dit : Heureux ceux qui croient sans avoir vu. Et la Dame en blanc continua, s’adressant à Adèle : « Que fais-tu ici à ne rien faire alors que tes compagnes travaillent dans la vigne de mon Fils? » En pleurant, Adèle demanda : -« Que puis-je faire, chère Dame ? » : « Rassemble les enfants de ce pays sauvage et enseigne-leur ce qu’ils doivent savoir pour leur salut. » Mais comment les enseignerai-je. J’en sais si peu moi-même ? répondit Adèle. La radieuse et rayonnante Visiteuse poursuivit : « enseignez-leur le catéchisme et comment faire le signe de la Croix. Et qu’ils aient recours aux sacrements ; tel est mon souhait. Va et ne crains rien. Je t’aiderai. » Notre-Dame éleva les mains comme pour implorer une bénédiction sur les personnes présentes, et disparut lentement, laissant Adèle prosternée sur le sol.
Pour aider sa fille à répondre à la demande de la Sainte Vierge, Lambert Brise, le père d’Adèle, éleva, en 1861, sur le lieu de l’apparition, une petite chapelle en bois, dédiée à Notre-Dame de Bon Secours. Quant à Adèle, qui avait alors 28 ans, elle obéit à Notre-Dame et commença tout de suite, dès la fin de l’année 1859 à enseigner les enfants. Au début, elle allait de maison en maison, mais ses trop nombreux trajets finirent par l’épuiser. Heureusement, en 1865, un nouveau curé, le révérend Philip Crud, fut nommé responsable de la colonie belge.
Impressionné par la sincérité d’Adèle, son dévouement et le succès de son travail, mais considérant aussi son immense fatigue, le père Crud lui conseilla de chercher de l’aide, tout particulièrement auprès de personnes pouvant l’accompagner dans sa mission. Plusieurs personnes se présentèrent et Adèle devint Tertiaire franciscaine. De plus, le Père Crud lui demanda de faire construire un couvent et une école afin que, selon le document de Sœur Pauline, « ceux qui avaient besoin d’instruction religieuse puissent venir à Adèle, et non Adèle à eux. » Ainsi, elle aurait moins de déplacements à effectuer et elle conserverait la santé et les forces dont elle avait besoin.
Mais pour réaliser cela, il fallait des fonds importants. Où les trouver ? Le Père Crud prépara pour Adèle une lettre de recommandation afin qu’elle puisse solliciter des dons. Elle partit donc avec une compagne anglophone, Sœur Marguerite Allard, pour solliciter des fonds autour de la péninsule de Green Bay. Adèle qui avait déjà beaucoup voyagé, souvent à pieds, catéchisant les enfants, leur apprenant à faire le signe de la Croix et à prier, dut encore poursuivre ses voyages, alors qu’elle aurait pu rester tranquille dans son couvent, afin de quêter des dons, des légumes et d’autres sortes de vivres, car elle ne demandait rien pour la pension des enfants.
D’autres femmes se joignirent à Adèle. Adèle et les personnes qui s’étaient engagées pour l’aider constituèrent une sorte d’association qui ne fut jamais un ordre religieux puisque les vœux ne se pratiquaient pas. Elles avaient pourtant un costume religieux, et on les appelait souvent « les Sœurs Franciscaines séculières. » Elles appartenaient toutes au Tiers-Ordre de Saint François.
IV – Analyse de l’Apparition
Apparence de la Vierge
Adèle raconte avoir vu une femme vêtue de blanc, un blanc aveuglant, portant une ceinture jaune autour de la taille et une couronne d’étoiles sur la tête. Alors qu’ils approchaient du lieu de la troisième apparition, Adèle vit à nouveau la belle Dame vêtue de blanc. Sa robe tombait à ses pieds en plis gracieux. Elle avait toujours la couronne d’étoiles autour de sa tête, et ses longs cheveux clairs et ondulés tombaient sur ses épaules. Une lumière céleste rayonnait autour d’elle.
Attitudes de la Vierge
La Vierge pose son regard sur les amies de la jeune femme et dit : « Heureux ceux qui croient sans voir ! » La Dame dit : « Vas et ne crains rien. Je t’aiderai ». Juste avant de partir, Notre-Dame éleva les mains comme pour implorer une bénédiction sur les personnes présentes, et disparut lentement, laissant Adèle prosternée sur le sol.
Paroles de la Vierge
Sur le chemin de retour chez elle, la Vierge lui apparaît à nouveau et Adèle lui pose ses questions. La Vierge lui répond alors : « Je suis la Reine du Ciel qui prie pour la conversion des pécheurs, et je désire que tu fasses comme moi ». « Tu as reçu la communion ce matin et c’est bien mais tu dois faire davantage. Fais une confession générale et offre la Communion pour la conversion des pécheurs. S’ils ne se convertissent pas et ne font pas pénitence, mon Fils se verra obligé de les punir ». Une des femmes qui se trouvaient avec Adèle lui demande à qui elle parle et pourquoi elles ne voient personne. « Agenouillez-vous », leur dit Adèle, « la dame dit qu’elle est la Reine du Ciel ».
Devant cette scène, la Vierge pose son regard sur les amies de la jeune femme et dit : « Heureux ceux qui croient sans voir ». La Dame en blanc continue : « Que fais-tu ici à ne rien faire alors que tes amies travaillent dans la vigne de mon Fils ? ». « Que puis-je faire d’autre, ma bien aimée Dame ? », Demande Adèle. « Réunis les enfants de ce pays sauvage et apprends-leur ce qu’ils devraient savoir pour avoir la vie sauve ». « Comment puis-je leur apprendre ce que je connais si peu moi-même? », réplique Adèle. « Enseigne-leur le catéchisme, à faire le signe de la croix et à avoir recours aux sacrements ; tel est mon souhait », dit la dame. « Vas et ne crains rien. Je t’aiderai ».
Messages de la Vierge
La Vierge se présente comme la Reine du Ciel. Elle confirme sa mission à Adèle : prier pour la conversion des pécheurs. Elle demande à Adèle (et à nous) de faire plus que de communier : il nous faut travailler à la vigne du Seigneur (dont il est question dans la parabole de la vigne (Mt 20, 1-16a), c’est à dire se mettre à son service, collaborer à son œuvre, afin de recevoir notre salaire : la vie éternelle. Car « le patron » ne tolère pas que nous ne travaillions pas à ouvrir les portes du Royaume à tous nos semblables.
Jésus disait cette parabole : « Le Royaume des cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit au petit jour afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. » Mt20, 1-16a
Marie rappelle la parole de Jésus à Thomas qui voulait vérifier qu’il était bien ressuscité : « Heureux ceux qui croient sans voir ». Elle demande à Adèle de se faire catéchiste et d’inciter ses semblables à recourir aux sacrements, nous rappelant que c’est par les sacrements que l’Esprit de Dieu nous pénètre et travaille à notre perfection. Elle promet de nous apporter son aide. Si les hommes « n’apprennent pas ce qu’ils devraient savoir », ils n’auront pas la vie sauve.
Autres Visions et/ou éléments supra-naturels
Parlons maintenant un peu des miracles qui accompagnèrent Adèle. Tout d’abord, il faut savoir que lorsque « les Sœurs » ne savaient plus comment nourrir leurs pensionnaires le lendemain, Adèle les réunissait à la chapelle pour implorer le secours de Marie. Et chaque fois, le lendemain matin, elles trouvaient à leur porte les provisions nécessaires qu’un bienfaiteur avait laissées là pendant la nuit. En 1871, le climat avait été si sec que les incendies furent nombreux et très destructeurs.
Ainsi, un jour, un très violent incendie ravagea la zone proche du lieu de l’apparition, le 8 octobre 1871. Tout fut brûlé, à l’exception de la chapelle en bois, de l’écoleet du couvent : c’est ce que l’on a appelé le grand feu de Peshtigo, dans le Wisconsin. En effet, une grande tempête qui débuta près de Peshtigo propagea un violent incendie à travers les bois et les villes. Il y aurait eu 2 000 victimes. Mais lorsque le feu menaça la chapelle, Adèle Brise refusa de partir et organisa une procession pour implorer la protection de Marie. Tout fut détruit alentour, mais le sanctuaire fut épargné ainsi que les personnes qui s’y étaient réfugiées. Notons que cet incendie qui dura plusieurs semaines détruisit environ 4900 KM2 de terres.
Il y eut beaucoup d’autres miracles rapportés par Mgr Ricken qui, après une enquête de deux ans, proclama, le 8 décembre 2010, les apparitions « dignes de foi. » De plus, la vie de Sœur Adèle était un témoignage convaincant, car, dit Mgr Ricken, « elle avait vraiment un esprit d’évangélisation, et elle avait vécu le message qu’elle avait reçu durant toute sa vie. » et jusqu’à sa mort, le 5 juillet 1896. Tout ceci nous fait comprendre qu’en raison de son obéissance aux demandes de la Vierge Marie et de sa confiance en Dieu, Sœur Adèle est toujours un exemple remarquable pour tous les catéchistes et toutes les familles catholiques.
Eléments conformes aux autres apparitions
L’apparition sur la route dans un environnement campagnard.
L’appel à recourir aux sacrements
La menace de la punition
La proposition de la Vierge d’apporter son secours et son aide
L’apparence de la Vierge
Eléments spécifiques
La Dame avait disparu comme la première fois, laissant un peu de brouillard blanc derrière elle. Le 8 octobre 1871 un grand incendie ravage la région. C’est ce que l’on a appelé le grand feu de Peshtigo, dans le Wisconsin. Il y aurait eu 2 000 victimes. Tout fut brûlé, à l’exception de la chapelle en bois, de l’écoleet du couvent : lorsque le feu menaça la chapelle, Adèle Brise refusa de partir et organisa une procession pour implorer la protection de Marie. Tout fut détruit alentour, mais le sanctuaire fut épargné ainsi que les personnes qui s’y étaient réfugiées.L’apparition de Champion est la seule reconnue en Amérique du Nord. C’est la première fois où une voyante se voit clairement confier une mission d’apostolat débordant le cadre de la prière et de la pénitence.
V- Reconnaissance et sanctuaires
Reconnaissance
Le sanctuaire de Notre-Dame du Bon Secours à Champion est un lieu d’apparitions mariales qui a été approuvé officiellement au niveau diocésain. Le décret a été prononcé le 8 décembre 2010 par l’évêque du lieu, Mgr David Ricken : « Je déclare avec certitude morale et conformément aux normes de l’Église que le contenu des faits, des apparitions et des propos reçus par Adèle Brise en octobre 1859 sont de nature surnaturelle, et par la présente, approuve ces apparitions comme dignes de foi – bien que non obligatoires – pour les fidèles chrétiens ». Le sanctuaire de Notre-Dame du Bon Secours est le seul aux États-Unis où une apparition de la Vierge Marie a été approuvée officiellement.
Sanctuaire
Une chapelle est bâtie sur le lieu de l’apparition, à Champion (dans le Wisconsin) sous l’invocation de Notre Dame du Bon Secours (Our Lady of Good Help)
Le Vendredi 10 Décembre 2010, à Rome, au cours de la fête de l’Immaculée Conception, a été approuvé officiellement au niveau diocésain le culte des apparitions de la Vierge dans le Wisconsin, déclarée patronne des Etats Unis. Depuis 160 ans les pèlerinages se poursuivent au sanctuaire et attirent toujours de très nombreux fidèles. Le plus grand de ces pèlerinagesa lieu le 15 août.
Récapitulatif des 9 Apparitions mariales du 19 ème siècle
1830 : Rue du Bac, Paris, à Catherine Labouré
1842 : Rome, à Alphonse Ratisbonne
1846 : La Salette à Maximin Giraud et Mélanie Calvat
1858 : Lourdes, à Bernadette Soubirous
1859 : Champion (Wisconsin,Usa) à Adèle Brise
1871 : Pontmain (France) à Eugène Barbedette et son frère joseph
1876 : Pellevoisin
1879 : Knock (Irlande)
1877 : Gietrzwald (Pologne) à Justyna Szafrynska et Barbara Samulowska
Soit une apparitiion tous les 5 ans, en moyenne.
Avant le 19ème :
Tepeyac (Mexique) en 1531 (Notre Dame de Guadalupe) à Juan Diego Cuauhtlatoatzin. Le Laus (France), de 1664 à 1718, à Benoîte Rencurel.