Qui est Marie, la mère de Jésus ?
Marie est une jeune fille juive qui a dû naître en Judée, une région occupée alors par les Romains entre – 22 et – 24 de notre ère, Auguste étant empereur à Rome (- 30 à + 14). Elle est l’enfant tardive d’Anne et Joachim.
Alors qu’elle a probablement entre 16 et 18 ans (Jésus est né en -6, -7), un être lumineux (que les chrétiens appellent l’archange Gabriel) apparaît à Marie et lui annonce qu’elle va enfanter rien de moins que le fils de Dieu ! Marie accepte ; elle est fiancée à Joseph, un charpentier, mais ce n’est pas lui qui sera le père de l’enfant Dieu ! La conception sera d’origine divine. Joseph, après avoir refusé, accepte néanmoins d’épouser Marie. Alors qu’ils se trouvent à Bethléem pour répondre à un recensement administratif et n’ont pu trouver qu’une modeste grange pour s’abriter, Marie enfante de Jésus tout près de bergers qui se trouvent là auprès d’eux.
C’est ici que se situe l’épisode des « rois mages ».
On appelle ainsi des savants / sages qui, ayant appris la naissance de Jésus, viennent « de l’Orient » guidés par une étoile pour rendre hommage « au roi des Juifs » et lui apporter à Bethléem, des présents d’une grande richesse symbolique : or, myrrhe et encens.
Mais, Marie et Joseph sont obligés de fuir rapidement en Egypte parce que, informé par les mages de la naissance d’un roi (Jésus), le roi Hérode Ier envoie tuer tous les enfants de moins de deux ans qui se trouvent dans la ville. Joseph et Marie resteront en Egypte jusqu’à la mort d’Hérode 1er.
Cependant, comme le fils d’Hérode 1er, Archélaüs, régnait sur la Judée à la suite de son père, Joseph s’installa avec sa famille à Nazareth, en Galilée. Plus tard, Jésus est souvent désigné par les Juifs comme « le Galiléen ». Une appellation péjorative puisque pour les juifs de Judée, les galiléens étaient un mélange de non juifs et de juifs !
(Parmi ses disciples dont l’origine est discernable, quatre ne sont pas comptés comme Juifs mais comme « Galiléens »). Pendant son enfance, Jésus partage sans doute sa vie entre l’école à la synagogue et l’apprentissage du métier de charpentier, avec son Père. Plus tard, la prière et l’enseignement de la Bible occuperont sa vie puisque Jésus deviendra un Rabbi,titredonné aux sages ayant reçu l’ordination rabbinique (l’équivalent d’un prêtre catholique).
La vie de Marie pendant toute cette période est celle de toute mère juive s’occupant de son enfant, le nourrissant, l’instruisant selon les rites religieux** de l’époque (présentation au temple*) veillant sur lui, craignant pour lui, par exemple quand il disparaît au Temple lorsqu’il a 12 ans, et en même temps, une mère tout à fait particulière (comment ne pas l’être ?) se demandant sans doute souvent comment exister à côté de cet être auquel elle a donné un corps humain, mais qui est le fils de Dieu ! La réponse, on la connaît : une tendresse teintée d’une grande humilité ! Jamais elle n’oubliera qu’à la visite de l’ange lui annonçant la conception, elle a répondu : Je suis la Servante du Seigneur ; qu’il soit fait selon Sa volonté.
Pourtant Marie a reçu une grâce particulière qui la distingue de tous les humains, et qui va beaucoup l’aider dans cette tâche de « maman du christ » : elle n’est pas soumise au Mal ; les chrétiens désignent cette particularité sous le terme compliqué « d’immaculée conception », c’est à dire qu’elle est née exempte du « péché originel » et donc de la possibilité de commettre un péché défini par le catéchisme catholiquecomme « une faute contre la raison, la vérité, la conscience droite, un manquement à l’amour véritable envers Dieu et envers le prochain, à cause d’un attachement pervers à certains biens »
* Présentation au Temple :
La présentation de Jésus au Temple est un événement de la vie de Jésus tel que relaté dans l’Évangile selon Luc (Lc 2:22s). Accomplissant une prescription de la loi juive – « Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur » (Ex 13:2,11-13) – les parents de l’enfant Jésus le présentent et l’offrent au Temple de Jérusalem. Il y est reçu par le vieillard Symeon quiles bénit, et dit à Marie, sa mère : « Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël et à devenir un signe qui provoquera la contradiction et à toi-même une épée te transpercera l’âme, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées » (Luc 2, 25-35).
** Les différents types de rites juifs
Il y a ceux qui sont liés à des événements de la vie : naissance, circoncision, passage à l’âge adulte, menstruation, mariage, décès… ; ceux qui sont liés à des fêtes : sonneries du chofar (corne de bélier) pour Rosh Hashana (le Nouvel An), jeûne à Yom Kippour, construction d’une cabane dans laquelle on mange et dort pendant sept jours à Soukkot, consommation de galettes de pain azyme et préparation d’un repas spécial pour Pessah (la Pâque).
Lors de chacune de ces fêtes, les passages bibliques s’y rapportant sont lus à la synagogue et en famille. S’ajoutent enfin différents rites au quotidien : ablutions, récitation des bénédictions et actions de grâce au lever, après un repas, au coucher, etc. Mais particulièrement importants pour tout juif pratiquant sont les rites de la cacheroute, caractérisés par deux familles d’interdits : la consommation de certains animaux, et le mélange de la viande et du lait, ainsi que ceux du shabbat, le repos hebdomadaire, pour lequel les Sages ont dressé une liste de 39 catégories d’activités défendues.
C’est pendant les 3 ans du ministère public de Jésus, (qui commence lorsqu’il a 33 ans) c’est à dire la période où il va révéler au monde qu’il est la Parole de Dieuson Père et qu’il choisit ses apôtres, que Marie va vivre la période la plus difficile de sa vie : surtout les vexations du clergé juif hostile à ce « faux prophète » qu’est son fils ;
surtout, cette période se termine par ce que les chrétiens appellent la passion du Christ, qui correspond à tous les événements qui ont précédé et accompagné la mort de Jésus : les humiliations et les souffrances que Jésus va endurer depuis son procès devant le tribunal des Autorités juives, la comparution devant Hérode puis Pilate, le gouverneur romain, accompagnée d’une sévère flagellation, son chemin vers le supplice de la crucifixion, portant sa croix.
Tout au long de ce calvaire, Marie sans doute était présente ou à proximité et souffrait dans sa chair de mère, les souffrances infligées à son fils, jusqu’au pied de la croix où Jésus, en lui désignant l’apôtre Jean, lui dit : « Femme, voici ton fils » ! »
C’est cette même expression que Marie reprendra lors de son apparition d’Amsterdam pour demander que lui soit reconnu le titre de « Dame, mère de tous les peuples » et à ce titre, co-rédemptrice de l’humanité, relayant son fils, après sa mort. On en reparlera.
Après la mort et la grande joie de la résurrection de son fils Jésus, Marie a d’abord vécu à côté des apôtres et reçu, avec eux, la flamme de l’Esprit de Dieu, lors de l’épisode dit de la Pentecôte, honorant ainsi une promesse de Jésus ayant promis de se faire remplacer sur terre par la présence de l’Esprit divin que les chrétiens appellent « l’Esprit saint ». Mais Jésus est surtout présent réellement et pas seulement spirituellement, au cours de la célébration de l’Eucharistie.
l’Eucharistie est un épisode de la messe, l’office catholique, où Jésus s’incarne « réellement » dans le pain et le vin, au moment où l’officiant catholique invoque sa présence ; ce pain, distribué aux fidèles sous la forme d’une hostie, leur permet donc d’avoir leur Dieu présent en eux !
Ensuite, Marie a été hébergée par l’apôtre Jean jusqu’à sa mort. Une mort un peu spéciale puisque Marie a été élevée au ciel, corps et âme ; c’est la fête de l’Assomption que les catholiques fêtent le 15 Août.
De là-haut, Marie, qu’on peut considérer comme le quatrième personnage le plus important à côté de Dieu le Père, Jésus son fils et leur Esprit commun qu’on appelle le saint Esprit, (mais qui est aussi une personne) est loin d’être inactive. Régulièrement, elle revient sur terre attester de l’existence de cette vie qui nous attend après la mort et nous rappeler le moyen d’y être reçu dans le bonheur parfait et éternel (béatitude) qui règne au Royaume du Père et que les chrétiens appellent le ciel !
Outre mon livre » La preuve de Dieu » qui relate toutes les apparitions de Marie, un second intitulé « La nouvelle Arche de Noé », a pour objet de se livrer à une analyse comparée des 20 principales Apparitions, et surtout, d’expliciter les messages de la Vierge et la raison d’être des Apparitions.
*Marie, se dit Maryam, en araméen, la langue de Jésus, Myriam, en hébreu, María, en grec et Maryam, en arabe.
Les Églises catholique et orthodoxe accordent une place essentielle à Marie, qu’elles appellent Marie de Nazareth, Sainte Vierge, Vierge Marie, Notre Dame (plus souvent chez les catholiques francophones) ou Mère de Dieu (chez les orthodoxes comme chez les catholiques). Dans les Églises catholique et orthodoxe, Marie est l’objet d’un culte particulier, supérieur au simple culte rendu aux saints et aux anges, appelé le culte d’hyperdulie. C’est un point de divergence important avec le protestantisme et les Églises réformées.