Belgique / Du 29 Novembre 1932 au 3 Janvier 1933 Notre Dame de Beauraing
I – Généralités
Pays de l’apparition
Belgique
Site
Beauraing
Beauraing est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Namur.
Désignation
Notre Dame de Beauraing ; la Vierge « au cœur d’or ».
Contexte historique
En cette année 1932, la chanson « On ira pendre notre linge sur la ligne Siegfried » de Ray Ventura est le tube musical du moment en France. La ligne Siegfried est l’équivalent allemand de la ligne Maginot française. A Munich, Georg Elser commet un attentat à la bombe contre Hitler, alors que celui-ci célèbre le 16e anniversaire du putsch de la Brasserie. Mobilisation générale en Suisse et en Finlande.
Le gouvernement polonais en exil quitte Paris pour Angers. Répression féroce par la Gestapo suite à l’insurrection étudiante de Prague. 120 étudiants sont fusillés. Déportation et prison pour nombre d’autres. Le gouvernement soviétique demande à la Finlande de lui céder le territoire de l’isthme de Carélie. Le rejet par le gouvernement finlandais des exigences soviétiques conduit à la guerre. Le 30 novembre, l’URSS attaque la Finlande par surprise.
II – Le ou les voyants (es)
Les apparitions mariales de Beauraing font référence aux apparitions de la vierge Marie entre le 29 novembre 1932 et le 3 janvier 1933, à cinq enfants du village de Beauraing, dans la province de Namur en Belgique : Fernande, Gilberte et Albert Voisin, ainsi qu’Andrée et Gilberte Degeimbre.
La nièce du curé de Vonêche, le village voisin, qui n’est qu’à quelques kilomètres de Beauraing, le lieu des apparitions explique que deux des voyants furent les paroissiennes de son oncle curé avant qu’elles ne déménagent, en mai 1932, à la suite du décès de leur père, quelques mois avant les faits.
Elle raconte : « Notre oncle connaissait plus particulièrement la plus grande, Andrée Degeimbre, à qui, dès son affectation à Vônèche, il avait enseigné le catéchisme préparatoire à la communion solennelle et à la confirmation (passage des chrétiens dans le monde des adultes croyants). Il trouvait cette petite paroissienne très sage, attentive et modeste, incapable de mentir. Il était formel, cette adolescente de 15 ans au moment des faits n’avait rien inventé ; elle avait vu ce qu’elle racontait.
Sa sœur Gilberte Degeimbre qui avait 9 ans à cette époque, fit sa communion privée vers 6/7 ans, dans la paroisse de notre oncle. Ce fut elle que celui-ci interrogea la première quelques jours après les faits et qui fit sur lui la meilleure impression, à tel point qu’il fut convaincu de sa sincérité et ne put s’empêcher d’en faire part à son supérieur, le Doyen.
Madame Degeimbre, la maman des deux enfants, était une fermière bien équilibrée qui mit beaucoup de temps à ajouter foi aux histoires de ses enfants. Elle fut même très dure avec eux, redoutant le ridicule et les punissant rudement avec interdiction d’aller au lieu des apparitions.
Les trois autres de la famille Voisin, Fernande Voisin âgée de 15 ans au moment des « visions », terme souvent employé par notre oncle, Gilberte voisin, 13 ans alors et Albert Voisin un garçon âgé de 11 ans à cette époque,eurent l’avantage d’être très vite crus par leurs parents.
Destinée des voyants
« Nous étions pratiquants mais pas plus. Au moment de l’apparition, nous nous amusions à tirer des sonnettes. Ma sœur aînée, très pieuse, ne comprenait pas qu’elle en était exclue ! » explique Gilberte Degeimbre. Le passé des voyants n’a pas été marqué par une vie religieuse exceptionnelle. Ils ont tous fondé un foyer, exercé une profession modeste bien qu’honorable et n’ont tiré aucun avantage matériel de l’événement.
Le 10 Février 2015, Gilberte Degeimbre, le dernier témoin des apparitions de la Vierge à Beauraing dans les années 30, est morte à l’âge de 91 ans. Hospitalisée au CHU de Mont-Godinne depuis un mois, elle a succombé à une bronchite. Gilberte Degeimbre a vécu près de 50 ans en Italie, elle était revenue s’installer à Beauraing, il y a quelques années. C’est là que ses funérailles furent célébrées par l’évêque de Namur. On peut entendre le témoignage de Gilberte Degeimbre, sur you Tube.
III – L’Apparition (généralités)
Dates
Entre le 29 novembre 1932 et le 3 janvier 1933
Nombre et durée des apparitions
La « Dame » se montra 33 fois de fin novembre 1929 à janvier 1930
Emplacement des apparitions
Le 30 novembre, la Sainte Vierge apparaît aux enfants à 1 mètre au-dessus d’un pont ; le 1erDécembre elle apparaît aussi au dessus du pont, mais cette fois, elle rejoint les enfants quand ils passent près du houx du jardin, puis sous une branche de l’aubépine près de la grille d’entrée.
Récit
Le 29 novembre 1932, Fernande Voisin, 15 ans, et son frère Albert, 11 ans, vont chercher leur sœur Gilberte, 13 ans, au pensionnat tenu par les Sœurs de la Doctrine Chrétienne de Nancy, accompagnés de leur amie Andrée Degeimbre, 14 ans, et de sa petite sœur Gilberte, 9 ans.
Alors qu’il vient de sonner à la porte du pensionnat, Albert se retourne, regarde dans la direction du talus du chemin de fer tout proche et s’exclame : « Regardez la Vierge qui se promène au-dessus du pont ! » Il voit une femme habillée de blanc, « toute lumière », qui marche à un mètre au-dessus du pont. Lorsque les filles se retournent à leur tour, elles peuvent aussi apercevoir la « belle dame », tout comme Gilberte qui arrive peu après de l’intérieur du pensionnat. Leur première réaction est l’affolement. Apeurés, ils retournent chez eux en courant, mais décident quand même de revenir chercher Gilberte à la même heure le lendemain.
Le 30 novembre, la Sainte Vierge leur apparaît de nouveau au-dessus du pont ; également le 1er décembre, mais cette fois, elle rejoint les enfants quand ils passent près du houx du jardin, puis sous une branche de l’aubépine, près de la grille d’entrée. Elle apparaît debout sur un petit nuage qui cache ses pieds. Elle est vêtue d’une longue robe blanche traversée par trois fins reflets bleus ; ceux-ci partent de son épaule gauche et disparaissent au bas de la robe, sur la droite. Sa tête, dont sortent de fins rayons de lumière formant comme une couronne, est recouverte d’un long voile blanc qui tombe sur les épaules. Elle tient les mains jointes et sourit.
À partir du 29 décembre, ils aperçoivent entre ses bras son cœur illuminé, tel un Cœur d’or.
Née le 13 août 1923, Gilberte Degeimbre avait neuf ans lors des premières apparitions en 1932. « La Vierge était blanche et brillante, elle se promenait dans l’espace au-dessus du pont du chemin de fer » expliquait-elle en 2012. « Elle nous a demandé de prier beaucoup, et elle voulait que Beauraing devienne un lieu de pèlerinage ». Au total, la Vierge est apparue à 33 reprises en 1932 et 1933. A l’époque, le témoignage des enfants n’a pas été pris aux sérieux. « Personne ne nous croyait, même ma mère. On pensait que nous étions des menteurs », confiait encore Gilberte Degeimbre.
Le témoignage de Gilberte Degeimbre d’après une vidéo You Tube
Gilberte Degeimbre témoigne de ce qu’elle a vu dans une vidéo disponible sur Internet. En voici les éléments les plus intéressants : la vierge est à 50 cm ou 1 mètre du sol, au dessus d’un petit nuage ; on ne voit pas ses pieds mais on devine ses pas quand elle se déplace. Elle est très très brillante ; elle se tient mains jointes et ne les écarte que lorsqu’elle disparaît comme pour dire « venez à moi ». Elle porte une robe blanche toute droite avec un reflet bleu qui part de l’épaule gauche et rejoint le bas droit de la robe et des plis en bas. Elle porte un chapelet au coude droit qui descend très bas. Certaines fois, un cœur d’or apparaît sur sa poitrine émettant des rayons d’or. Elle porte un voile léger sur la tête et une couronne de rayons d’or égaux et lumineux, très légers. Sa voix est très douce, pénétrante, son regard est doux et ses yeux sont bleus. Sa beauté est « au delà de tout ».
Elle utilise très peu de mots et sourit. Elle nous a demandés si nous étions sages, l’aimions elle et son fils, de prier, de venir « ici » en pèlerinage, de faire construire une chapelle. Elle nous a dit qu’elle convertirait les pécheurs, qu’elle était la reine des cieux, la vierge immaculée, et nous a confiés un secret à chacun..
Une force énorme oblige les enfants à s’agenouiller lorsqu’elle apparaît. Les chiens se couchent et se taisent en sa présence. Le choc avec la réalité est violent lorsqu’elle disparaît. Le choc le plus fort est que ma mère ne me croit pas ; « nous étions pratiquants mais pas plus. Au moment de l’apparition, nous nous amusions à tirer des sonnettes. Ma sœur aînée, très pieuse, ne comprenait pas qu’elle en était exclue ! Pendant les apparitions, les médecins nous séparaient, nous pinçaient fort, nous donnaient des coups de canif, faisaient bruler une allumette sous ma main ; nous ne sentions rien ; pas de traces non plus. J’ai compris que c’était tout ce que nous faisions qui devait être une prière »
Le témoignage du curé de Vonêche, proche de Beauraing, relaté par sa nièce *
« Du 29 novembre 1932 au 3 janvier 1933, notre oncle fut un témoin privilégié des apparitions de la Vierge à Beauraing, petite ville voisine de son village. Cet événement marqua profondément la vie religieuse de la Belgique et même de certains pays voisins. Il s’inscrivait dans un contexte particulier de foi mariale (culte de la vierge Marie) qui s’était développé en France et dans les pays latins. Avec l’honnêteté qui le caractérise, il rédigea dans un grand registre, ayant pour titre : « Les apparitions de Beauraing – Journal d’un témoin », un manuscrit de 35 pages relatant les faits dont il fut un témoin privilégié, ainsi que le témoignage de diverses personnalités de la région dignes de foi. En première page d’introduction, il avertit bien modestement ceci : « Que valent ces pages ? Je l’ignore. Elles n’ont d’autre prétention que d’être le témoignage sincère et aussi objectif que possible d’un prêtre qui depuis les événements de Beauraing n’a rien négligé pour chercher la vérité ». Voici ce qu’il a écrit :
« Le papa Voisin, employé aux chemins de fer, allait habituellement rechercher sa fille au pensionnat. De garde ce soir-là, le 29 novembre 1932, vers 18 heures, il envoya ses deux enfants, Fernande et Albert, rechercher leur sœur Gilberte. Chemin faisant, ils rencontrèrent les deux enfants Degeimbre, anciens voisins qu’ils connaissaient bien. La joyeuse bande ne manqua pas quelques gredineries, telle celle de sonner aux portes avant d’atteindre le pensionnat des sœurs.
Ce fut le garçon de 11 ans qui, après avoir actionné la sonnette de la porte d’entrée du pensionnat et se retournant, aperçut dans la nuit une forme lumineuse qui se déplaçait sur le pont du chemin de fer bordant l’établissement. Les autres, incrédules d’abord, voient aussi ce qu’ils prennent pour la Vierge de Lourdes dont la statue se trouve dans une grotte artificielle située juste en dessous et qui se serait déplacée.Ils le signalent à la sœur qui est venue leur ouvrir, mais qui n’en croit rien tout en allant chercher la petite Gilberte qui, bien qu’ignorante de ce qui vient de se passer, aperçoit aussi une forme en mouvement sur le pont.
Effrayés, les enfants se sauvent. Dès le jeudi 1er décembre, sur les conseils de Madame Voisin, les enfants récitent des « ave Maria » (courte prière invoquant la Sainte Vierge) pendant toute la durée des « apparitions ». La dame reviendra les trois jours suivants ; cependant, ce ne sera qu’à partir du quatrième, le 2 décembre, qu’elle leur parlera. La dame se montra 33 fois de fin novembre de 1929 à janvier 1930 en leur révélant qu’elle était la mère de Dieu, la reine des cieux. A sa dernière apparition, le 3 janvier, elle eut une parole et un secret pour chacun en particulier. Notre oncle et son beau-frère, l’instituteur de Mesnil-Eglise, attendaient leur retour du lieu des apparitions chez la famille Degeimbre. Ils reçurent des précisions sur ce que la « Dame » leur avait confié, mais aucun ne voulut leur révéler quoi que ce soit de ce qu’il leur avait été dit sous la forme du secret.
IV – Analyse de l’Apparition
Apparence de la Vierge
La vierge est à 50 cm ou 1 mètre du sol, au dessus d’un petit nuage ; on ne voit pas ses pieds mais on devine ses pas quand elle se déplace. Elle est très très brillante. Elle porte une robe blanche toute droite avec un reflet bleu qui part de l’épaule gauche et rejoint le bas droit de la robe et des plis en bas. Elle porte un chapelet au coude droit qui descend très bas. Certaines fois, un cœur d’or apparaît sur sa poitrine émettant des rayons d’or. Elle porte un voile léger sur la tête et une couronne de rayons d’or égaux et lumineux, très légers. Sa voix est très douce, pénétrante, son regard est doux et ses yeux sont bleus. Sa beauté est « au delà de tout. »
La Vierge au cœur d’or : « M’aimez vous ? »
Attitudes de la Vierge
Elle se tient mains jointes et ne les écarte que lorsqu’elle disparaît comme pour dire « venez à moi ». Elle utilise très peu de mots et sourit.
Paroles de la Vierge
Andrée Degeimbre raconta que la « Dame » lui avait précisé qu’elle était la mère de Dieu, la reine des cieux, ainsi que cette recommandation : « Priez toujours » ;
pour Gilberte Degeimbre : « Il y a entre nous deux un secret que vous ne pouvez pas dire, adieu » ;
pour Gilberte Voisin : « Je convertirai les pécheurs », tandis qu’Albert Voisin confia qu’en dehors du secret, il y avait autre chose qu’il ne pensait pas pouvoir révéler.
Enfin, Fernande Voisin l’aînée, bénéficiera d’une solennité plus grande de sa vision qui sera accompagnée d’un coup de tonnerre et d’une boule de feu de laquelle la dame surgira. Celle-ci lui demandera alors : « Aimez-vous mon fils ? » à sa réponse affirmative, elle continuera : « M’aimez-vous aussi ? », « oui ! » A la suite de quoi la vision ajoutera « Sacrifiez-vous pour moi, adieu »
Messages de la Vierge
La Vierge se présente avec le titre de mère de Dieu et Reine des cieux.
Elle promet de convertir les pécheurs.
Elle réclame qu’on l’aime et qu’on aime son fils.
Elle réclame qu’on se sacrifie pour elle.
Cet amour et ce sacrifice qu’elle réclame pour elle et son fils peuvent être interprétés comme le souhait de la Vierge de considérer qu’elle fait « Un » avec son fils, de la même manière qu’à Amsterdam, plus tard, elle réclamera d’être co-rédemptrice de l’humanité avec son fils.
Autres Visions et/ou éléments supra-naturels
Fernande Voisin, l’aînée, bénéficiera d’une solennité plus grande de sa vision qui sera accompagnée d’un coup de tonnerre et d’une boule de feu de laquelle la dame surgira.
Eléments conformes aux autres apparitions
- Albert voit une femme habillée de blanc, « toute lumière ».
- Elle apparaît près du houx du jardin, puis sous une branche de l’aubépine.
- elle marche à un mètre au-dessus du pont, apparaît debout sur un petit nuage qui cache ses pieds.
- Elle tient les mains jointes et sourit.
- Elle nous a demandés de venir ici en pèlerinage, de faire construire une chapelle.
- Elle nous a dit qu’elle était la reine des cieux, la vierge immaculée
- Une force énorme oblige les enfants à s’agenouiller.
- Pendant les apparitions, les médecins nous séparaient, nous pinçaient fort, nous donnaient des coups de canif, faisaient bruler une allumette sous ma main ; nous ne sentions rien ; pas de traces non plus.
- Elle eut une parole et un secret pour chacun en particulier.
- Elle insiste sur la prière et la conversion des pécheurs.
- Des guérisons sont signalées.
Eléments spécifiques
À partir du 29 décembre, ils aperçoivent entre ses bras son cœur illuminé, tel un cœur d’or. Les voyants ne connaîtront pas un itinéraire de sainteté comme les voyants de Lourdes ou Fatima, par exemple. La vision ajoutera : « M’aimez-vous aussi ? Sacrifiez-vous pour moi, adieu »
Lien avec d’autres apparitions
La proximité géographique et temporelle avec l’apparition de Banneux.
V- Reconnaissance et sanctuaires
Eléments de véracité
D’après le témoignage du curé de Vonêche relaté par sa nièce, Andrée Degeimbre était une jeune fille très sage, attentive et modeste, incapable de mentir. Tandis que ce fut sa sœur Gilberte, qui avait 9 ans à cette époque et que celui-ci interrogea la première quelques jours après les faits, qui fit sur lui la meilleure impression.
– Les enfants (ils sont cinq) ont une vue simultanée de la vision.
– Après quelques apparitions, on a séparé les enfants par des adultes de manière à ce qu’ils ne puissent communiquer entre eux.
– Ils racontent la même chose avec les mêmes détails (à peu de choses près).
– Les enfants (si on peut dire, n’oublions pas qu’il y a une adolescente de 15 ans et une autre de 14 et demi) ne semblent nullement troublés par ces événements et l’importance que le public et les médias leur ont donnée. Ils restent très simples et ne cherchent pas à s’en glorifier.
– Des médecins ont constaté que les enfants ne réagissaient pas à la brûlure d’une allumette allumée sous leurs mains, ni à de légers coups de canif dans le visage. L’éblouissement d’une lampe de poche allumée dans leurs yeux ne les fait pas ciller.
– La vision ne semble pas intérieure. Lors des premières apparitions, Madame Degeimbre voulant fouiller les buissons a eu ce reproche d’un des enfants : Maman, tu marches dessus
– Les parents furent très durs dans les premiers temps. Principalement, Madame Degeimbre qui agira sévèrement avec son aînée jusqu’à la punir physiquement en la laissant dans le froid pour lui faire renoncer à « ses histoires ».
« Je suis convaincu de l’honnêteté scrupuleuse de l’oncle de Vonêche, ce qui est écrit dans son grand registre est l’exacte relation de ce qu’il a vu et entendu. Il a pris avis des personnages les plus autorisés qu’il a pu fréquenter, qu’ils soient croyants ou agnostiques, qu’ils appartiennent au monde médical ou de la science. » nous dit la nièce du curé de Vonêche, par ailleurs réfutant la réalité de l’apparition. ( lire ci après)
Nota important: la nièce qui relate les notes de son oncle curé a rédigé, sur le site mentionné, une importante démonstration pour expliquer qu’en fait d’apparitions, il ne s’agit que de représentations mentales dictées par la pression du milieu ambiant, très religieux, l’influence d’un « cerveau-maître » ( …) et la proximité de la fête de la Vierge, le 8 Décembre.
Reconnaissance
Ces événements eurent un retentissement énorme dans le pays ; des foules considérables se pressèrent dans la petite bourgade, jusqu’à 25 à 30.000 le dernier jour. Le clergé belge, en la personne de Monseigneur Charue, Évêque de Namur, autorisera le culte le 2 février 1943 et reconnaîtra l’authenticité des faits le 2 juillet 1949. Deux guérisons ont été admises comme miraculeuses par des médecins ; aucune explication scientifique n’ayant pu être avancée. En 2013, l’église supérieure des sanctuaires a été élevée au rang de basilique mineure.
Sanctuaire (s)
La Vierge avait demandé une chapelle le 17 décembre 1932. Il fallut attendre la reconnaissance du culte puis la fin de la guerre pour entreprendre la construction de la « Chapelle Votive », qui débuta en 1947 pour se terminer et être bénie les 21 et 22 août 1954 par Mgr Charles-Marie Himmer, évêque de Tournai (et ancien vicaire de Beauraing).
Ce bâtiment en pierre du pays est l’œuvre de l’architecte Michel Claes (Namur,1913-Beauraing, 1995) passionné par l’architecture romane et l’harmonie des proportions basée sur le nombre d’or. En 1968 eut lieu la consécration de l’église supérieure consacrée à la Mère de Dieu. Il s’agit d’un grand bâtiment en béton construit sur la colline. Il permet d’accueillir quatre à cinq mille personnes. La grande crypte ou Église du Rosaire supporte cette église. Début des années 2000, la restauration des bétons, victimes d’un défaut ou d’une maladie inconnue à l’époque, va coûter un million d’euros aux sanctuaires. Les bâtiments de l’école furent libérés par le départ de l’INDSC vers la rue de Rochefort et un accueil des malades fut organisé fin des années 1940, début 1950.
La sauvegarde des souvenirs des apparitions est confiée au Musée Marial. Une revue bimestrielle fait l’écho des activités du sanctuaire, il s’agit de La Voix de Beauraing. Cette revue paraît depuis 1933 et a vu le jour sous le nom de l’Officiel de Beauraing, titre qui parut trop pompeux pour les autorités ecclésiastiques de l’époque.
Un célèbre pèlerin est venu à Beauraing le 18 mai 1985, il s’agit du pape Jean-Paul II. Après son arrivée par hélicoptère dans un champ rue de Vignée (aujourd’hui rue de l’Aubépine), il s’arrêta au jardin des apparitions et rencontra les voyants et leurs familles, puis célébra une messe en plein air sur ce que l’on appellera ensuite la « pâture du pape ».
Le 75e anniversaire des apparitions a été l’occasion de multiples événements dont une messe télévisée en Eurovision le 15 août 2007. Un livre mémorial a été écrit par le recteur des sanctuaires et le président du séminaire de Namur.