Bien que la Vierge se soit toujours refusée à céder aux demandes d’exécution de « faits extraordinaires » destinés à fonder la puissance de Dieu à travers elle, il est clair qu’une Apparition de la Vierge n’est ni une manipulation de l’esprit, ni une vision hystérique partagée, ni un phénomène naturel qu’il resterait à expliquer (comme on le fait régulièrement pour les dix plaies d’Egypte relatées dans la Bible).
Si elle est un signe évident de preuve de Dieu pour les croyants de confession catholique, les phénomènes supra-naturels incontestables qui l’accompagnent, nullement niés d’ailleurs par les scientifiques qui ne peuvent les expliquer, ne peuvent pas ne pas susciter d’interrogation auprès de tous les non croyants. Mais une mariophanie (phénomène surnaturel se rapportant spécifiquement à une vision de Marie, mère de Jésus) n’est-elle pas déjà, en soi, un phénomène supra naturel ?
Tepeyac
Après que Juan Diego eut montré l’endroit où la dame du ciel voulait que son église soit construite, il demanda la permission de prendre congé. Il voulait rentrer chez lui pour voir son oncle Juan Bernardino qui était gravement malade quand il l’avait quitté pour aller à Tlatilolco appeler un prêtre afin d’entendre sa confession et lui donner l’absolution. La Dame du ciel lui avait dit que son oncle était guéri. Mais ils ne le laissèrent pas partir seul et l’accompagnèrent jusqu’à chez lui. Comme ils arrivèrent, ils virent que son oncle était heureux et en bonne santé.
Il était très stupéfait de voir son neveu ainsi accompagné et honoré, et demandait la raison d’un tel honneur. Son neveu répondit que lorsqu’il partit chercher le prêtre pour entendre sa confession et lui donner l’absolution, la Dame du ciel lui apparut à Tepeyac lui disant de ne pas être triste, que son oncle allait bien, ce qui l’a consolé. Elle l’a envoyé à Mexico voir l’évêque afin que ce dernier lui construise une maison à Tepeyac.
L’oncle témoigna de ce que c’était vrai qu’à cette occasion il fut guéri et qu’il l’avait vue de la même manière que son neveu, apprenant d’elle qu’elle l’avait envoyé à Mexico pour voir l’évêque. La Dame lui dit aussi que, lorsqu’il irait voir l’évêque, il devrait lui révéler ce qu’il avait vu et lui expliquer de quelle façon elle l’avait guéri miraculeusement et elle voulait être appelée « La toujours vierge Sainte Marie de Guadalupe » et que son image bénie soit aussi ainsi connue.
Juan Bernardino fut conduit en la présence de l’évêque afin qu’il l’en informe et lui donne un témoignage ; son neveu et lui furent les invités de l’évêque jusqu’à ce que l’église consacrée à la Reine de Tepeyac soit construite là où Juan Diego l’avait vue. L’évêque transféra l’image sacrée de la dame du ciel miraculeusement imprimée sur le maillot de corps de Juan Bernardino à partir des fleurs cueillies en présence de la Vierge, de sa chapelle privée à l’église principale afin que tout le peuple puisse voir l’image bénie et l’admire. La cité tout entière était sous le coup d’une grande émotion. Tous vinrent la voir, admirer l’image pieuse et prier. Ils s’émerveillèrent de son apparition dans ce divin miracle car aucune personne humaine de ce monde n’avait peint cette image précieuse.
Le Laus
En mai 1664, alors que Benoîte conduit ses chèvres le long d’un bois, sur la montagne de Saint-Maurice, un vieillard s’approcha d’elle, se présentant comme saint Maurice lui-même et annonçant à la bergère qu’elle verrait la Mère de Dieu dans un vallon voisin.
Benoîte Rencurel verra aussi le Christ en Croix, saint Maurice, sainte Barbe, saint Joseph, saint Gervais et saint Protais, l’enfant Jésus, sainte Catherine de Sienne, les anges et le diable.
Entre 1669 et 1684, elle est gratifiée cinq fois de la vision du Christ crucifié sur la croix d’Avançon*. Ainsi unie à lui, elle vit une « crucifixion mystique » chaque vendredi pendant plusieurs années. Elle se trouve brusquement raidie, chaque semaine dans la pose de crucifiée et reste ainsi du jeudi au samedi, sans pouvoir faire un geste. Elle s’effare, dans son humilité, de l’attention générale qu’attire sur elle ce prodige et demanda que d’autres souffrances, moins visibles, lui soient accordées.
C’est à partir de 1689 qu’elle subira des sévices nocturnes et combattra spirituellement le démon toutes les nuits jusqu’à sa mort. L’huile du Laus (huile de la lampe du saint sacrement utilisée en onction à la demande de la Vierge) occasionnera de nombreuses guérisons.
* La croix d’Avançon
En 1669, au pied de la croix d’Avançon, placée dans la chapelle du Laus, Benoîte Rencurel est gratifiée pour la première fois de la vision du Christ crucifié : « je me montre ainsi à vous pour vous faire voir ce que j’ai souffert pour les pécheurs et l’amour que j’ai pour eux. »
Benoîte aura par la suite quatre autres visions du Christ crucifié. Pendant plusieurs années, Benoîte connaîtra les souffrances du vendredi qui cesseront en 1684. Elle participe ainsi aux douleurs de la Passion du Christ.
La croix d’Avançon, objet de la vénération des fidèles, changera plusieurs fois de lieu, jusqu’au jour où les frères Louis-René et Charles Tulasne, tourangeaux d’origine et botanistes de renom, financent et construisent la chapelle du Précieux-Sang, consacrée le 16 septembre 1862 par Monseigneur Victor-Félix Bernadou, évêque de Gap. Le 1er mai 2011, lors du troisième anniversaire de la reconnaissance officielle des apparitions, Monseigneur Jean-Michel di Falco Léandri bénit à nouveau cette chapelle dont la restauration a été financée par les recettes de l’album Spiritus Dei des prêtres du diocèse de Gap et d’Embrun.
Rue du Bac / Paris
Catherine Labouré est sujette à des visions ou à des prémonitions. Elle reconnaît Vincent de Paul en le vieillard qui lui a dicté sa vocation. Elle aurait eu également la vision d’une « Croix de la Victoire* » : un monument qu’il se serait agi d’édifier à Paris. Surtout, l’apparition de la rue du Bac est célèbre pour avoir donné naissance à la « médaille miraculeuse », à qui on attribue de nombreuses guérisons auprès des personnes qui la portaient.
* La Croix de la Victoire
Quelques mois après la fin de la Révolution de 1848, Catherine Labouré aurait eu la vision d’une « Croix de la Victoire », d’un monument qu’il se serait agi d’édifier à Paris :
Elle s’empresse, bien sûr, d’aller le dire à M. Aladel [son confesseur], deux fois, et même de le mettre par écrit, à chaud, dès le 30 juillet 1848, de crainte d’oublier un détail : « Il y aura des ennemis de la religion qui chercheront et promèneront une Croix couverte d’un voile noir qui portera la terreur dans les esprits. Mais la Croix triomphera. Il y aura une Croix que l’on appellera la Croix de la Victoire, qui portera la livrée de la nation, elle sera plantée du côté de Notre-Dame, sur la place des victimes. La voici : une Croix sera faite d’un bois précieux, étranger. Elle sera garnie. Elle aura des pommes d’or aux extrémités. Le Christ sera grand ; la tête penchée du côté du cœur, la plaie du côté droit où il coule beaucoup de sang. La livrée de la nation dans le haut de la colonne. Le blanc, c’est l’innocence, voltigeant sur la couronne d’épines. Le rouge représente le sang ; le bleu, c’est la livrée de la Sainte Vierge. »
Et de continuer : « Cette croix sera appelée la Croix de la Victoire. Elle sera en grande vénération. De toute la France et des pays les plus éloignés, et même de l’étranger, les uns y viendront par dévotion, les autres en pèlerinage, et d’autres par curiosité. Enfin, il se fera des protections toutes particulières qui tiendront du miracle. Il ne viendra pas une personne à Paris qui ne vienne voir et visiter cette croix, comme une œuvre d’art. » […]
« Sur le pied de la Croix, il sera représenté toute cette révolution, telle qu’elle s’est passée. Le pied de la croix m’a paru avoir de 10 à 12 pieds [environ 3,5 mètres] en carré, et la croix de 15 à 20 pieds [de 4,5 à 6 mètres] en hauteur. Et, une fois élevée, elle m’apparaissait à peu près de 30 pieds [9 mètres] de hauteur. Sous cette croix, il reposera une partie des morts et des blessés pendant les événements si pénibles… » […]
« Ici, un bras paraît, une voix se fait entendre : « le sang coule ! » En montrant du doigt le sang : « L’innocent meurt, le pasteur donne sa vie. » » […]« La croix m’apparut de toute beauté. Notre-Seigneur était comme s’il venait de mourir. La couronne d’épines sur Sa tête, les cheveux épars dans la couronne par-derrière, la tête penchée du côté du cœur. » Mais l’abbé Aladel, son confesseur, n’en tint pas compte. C’est pourquoi, elle lui écrivit peu après cette lettre :
« […] Je vous parle de cette croix, après avoir consulté le Bon Dieu, la Sainte Vierge et notre bon père saint Vincent, le jour de sa fête et tout l’octave où je me suis abandonnée toute à Lui, et le priai qu’Il m’ôte toute pensée singulière à ce sujet et à tant d’autres. Au lieu de me trouver soulagée, je me suis sentie de plus en plus pressée de vous donner tout par écrit. Ainsi par obéissance, je me soumets. Je pense que je n’en serai plus inquiétée. Je suis, avec le plus profond respect, votre fille toute dévouée au Sacré-Cœur de Jésus et de Marie. » Cette croix n’est, à ce jour, toujours pas érigée.
Rome (Alphonse Ratisbonne)
Quand on lit le récit de l’invraisemblable concours de circonstances ayant amené Alphonse Ratisbonne à visiter, à Rome, l’église où la Vierge lui est apparue, on ne peut qu’être interrogé par « le hasard » de ce chemin construit pour une si merveilleuse rencontre.
Lourdes
Les faits qui suivent n’ont rien de naturel ; jugez en : la flamme du cierge ne brule pas les mains de Bernadette. (ce fait est constaté dans d’autres apparitions) Depuis 1858, 70 personnes ayant bu de l’eau de Lourdes et prié la Vierge de Lourdes ont bénéficié de guérisons inexpliquées. Le corps de Bernadette Soubirous, la voyante, sera retrouvé longtemps après sa mort, non atteint par la corruption. Marie parle le patois pyrénéen de Bernadette. Enfin, Marie confirme le dogme de l’Immaculée conception reconnue par le pape en 1854, quatre ans plus tôt.
Champion
Parlons maintenant un peu des miracles qui accompagnèrent Adèle Brise, la voyante de Champion dans le Wisconsin (USA). Tout d’abord, il faut savoir que lorsque « les Sœurs » ne savaient plus comment nourrir les pensionnaires recueillis par la fondation d’Adèle, celle-ci les réunissait à la chapelle pour implorer le secours de Marie et, chaque fois, le lendemain matin, elles trouvaient à leur porte les provisions nécessaires qu’un bienfaiteur avait laissées là pendant la nuit.
En 1871, le climat avait été si sec que les incendies furent nombreux et très destructeurs. Ainsi, le 8 octobre 1871, un très violent incendie ravagea la zone proche du lieu de l’apparition ; c’est ce qu’on a appelé le grand feu de Peshtigo, dans le Wisconsin. Tout fut brûlé à l’exception de la chapelle en bois, de l’école et du couvent. Lorsque le feu menaça la chapelle, Adèle Brise refusa de partir et organisa une procession pour implorer la protection de Marie. Tout fut détruit à l’entour, mais le sanctuaire fut épargné ainsi que les personnes qui s’y étaient réfugiées.
Il y eut beaucoup d’autres miracles rapportés par Mgr Ricken, qui, après enquête, proclama le 8 Décembre 2010, les apparitions de Champion, « dignes de foi. »
Pontmain
L’apparition de Pontmain donne lieu à une véritable scénographie autour de la Vierge : la vierge est vêtue d’une robe bleue semée d’étoiles d’or comme la voûte de l’église peinte ainsi en 1860. Les enfants décrivent un grand ovale bleu qui est venu entourer la Belle Dame. A l’intérieur quatre bobèches* sont fixées portant quatre bougies éteintes. Ces bougies rappellent celles que l’abbé Guérin allumait sur l’autel de la Sainte Vierge depuis le 8 décembre 1854, à tous les offices de la paroisse. En même temps apparaît une petite croix rouge sur la robe, à l’endroit du cœur.
Tout au long du chapelet, au rythme des Ave Maria, la Belle Dame grandit lentement. L’ovale grandit dans les mêmes proportions et les étoiles se multiplient sur sa robe et autour d’elle. « C’est comme une fourmilière, ça se tape sur sa robe ! », disent les enfants. Une croix d’un rouge vif apparaît devant la Vierge. La Vierge prend la croix à deux mains et la présente aux enfants pendant qu’une petite étoile vient allumer les quatre bougies de l’ovale avant d’aller se placer au dessus de la tête de la Vierge. Le crucifix rouge disparait et la Vierge reprend l’attitude du début. Une petite croix blanche apparaît sur chacune de ses épaules. Il est 8 h ½.
Au moment de l’examen de conscience, les enfants signalent la présence d’un voile blanc qui vient d’apparaître aux pieds de la Vierge et qui monte lentement en la cachant à leurs yeux. Le voile arrive à hauteur de la couronne, s’arrête un instant et, brusquement, tout disparaît : le voile, la couronne, l’ovale, les bougies et les trois étoiles.
D’aucuns attribueront à la Vierge l’arrêt de l’offensive Prussienne à Laval, le lendemain, et le retour, indemnes, de la guerre de 1870 de tous les « enfants » de Pontmain. Tout aussi inexplicable sera le miracle dont sera témoin un enfant de confession musulmane devant un tableau reproduisant la Vierge de Pontmain, à Bechouate au Liban, le 21 Août 2004.
* Bobèche : disque adapté aux chandeliers et destiné à recueillir la cire qui coule.
Gietrzwald
Selon les deux voyantes, deux anges escortent la Vierge Marie à son trône où elle s’assoit. Deux autres anges amènent l’enfant Jésus rayonnant de lumière et le placent sur le genou gauche de la Vierge. L’enfant tient un globe terrestre dans sa main gauche. D’autres anges encore tiennent une couronne scintillante au-dessus de la tête de la Vierge.
Un ange apporte un sceptre en or et le brandit de la main droite au-dessus de la couronne. Un autre ange enfin surplombe la scène et indique de la main une grande croix sur laquelle la figure du Christ crucifié est absente. Il s’agit de la seule apparition mariale dont la scénographie, triomphante, consacre Marie, Reine de la Terre et des cieux.
Fatima
L’Apparition de Fatima donne lieu à pas moins de cinq faits supra-naturels : des visions dont celle, effrayante, de l’Enfer, des prédictions, le message d’un ange, le miracle du soleil tournoyant (le plus exceptionnel phénomène supra naturel accompagnant une mariophanie) et enfin ce qu’on a appelé le secret de Fatima (en trois parties).
Des faits troublants entourent également Fatima ; par exemple Pie XII sera frappé par le fait qu’il a été ordonné évêque le 13 mai 1917, le jour même des premières apparitions. Mais c’est surtout Jean-Paul II qui est le plus intimement lié au sanctuaire de Fatima, où il s’est rendu à trois reprises. Pour le pape polonais, il était évident que, lors de l’attentat au pistolet contre lui du 13 mai 1981, « ce fut une main maternelle qui guida la trajectoire du projectile et le pape agonisant s’arrêta au seuil de la mort ».
Un an plus tard, le pape est à Fatima pour remercier la Vierge quand, une nouvelle fois, la mort le frôle : un intégriste en soutane noire se précipite sur lui, armé d’un poignard, hurlant : « Je t’accuse de détruire l’Église ! À mort Vatican II ! » Le forcené sera vite maîtrisé.
Des visions
La Vision de l’enfer
« En disant ces paroles, la Vierge ouvrit de nouveau les mains comme lors des deux mois passés. Le reflet parut pénétrer la terre et nous vîmes quelque chose comme une mer de feu. Plongés dans ce feu, les démons et les âmes ressemblaient à des braises transparentes, noires ou bronzées, ayant forme humaine, qui flottaient dans le brasier, portées par les flammes qui sortaient d’elles, avec des nuages de fumée tombant de tous côtés, ressemblant à la chute des étincelles dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, au milieu de cris et de gémissements de douleur et de désespoir, qui horrifiaient et faisaient trembler d’effroi. Les démons se distinguaient par des formes horribles et sordides d’animaux effrayants et inconnus, mais transparents comme des braises de charbons noirs. »
Les visions de saint Joseph et de l’enfant Jésus.
« Notre-Dame une fois disparue dans l’immensité du firmament, nous vîmes saint Joseph près du soleil avec l’Enfant-Jésus et Notre-Dame vêtue de blanc avec un manteau bleu. Saint Joseph et l’Enfant-Jésus paraissaient bénir le monde avec les gestes en forme de croix qu’ils faisaient de la main. Peu après, une fois dissipée l’image de cette apparition, je vis Notre-Seigneur et Notre-Dame (qui pour moi ressemblait à Notre-Dame des Douleurs). Notre-Seigneur semblait bénir le monde de la même manière que saint Joseph. Cette apparition s’évanouit à son tour et il m’a semblé voir de nouveau Notre-Dame sous une forme proche de Notre-Dame du Carmel.»
Des prédictions : la deuxième guerre mondiale
A Fatima, la Vierge annonce la fin de la première guerre mondiale (1914/18) et l’arrivée de la seconde, avant de conclure : « Mais si l’on ne cesse d’offenser Dieu, sous le pontificat de Pie XI en commencera une autre, pire encore », aurait prévenu la Vierge, alors même que le pontificat de Benoît XV n’est pas encore fini. « Finalement, mon Cœur immaculé triomphera…Le Saint-Père me consacrera la Russie qui se convertira, et il sera accordé au monde un certain temps de paix. Au Portugal se conservera toujours le dogme de la foi. »
L’ange de Fatima
Les apparitions de la Vierge ont été précédées de trois apparitions d’un ange, en 1915 et 1916. Cet ange qui s’est présenté aux voyants sous le titre de « l’ange du Portugal » invite les enfants à prier et leur enseigne une prière : la prière de l’ange de Fatima. Cette « prière » est composée de deux courtes phrases. « Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je vous aime. Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et ne vous aiment pas. » D’autres prières rapportées par les enfants, et qu’ils ont dit être communiquées par la Vierge Marie, sont parfois associées ou confonduesavec la prière de l’ange.
Le miracle du soleil tournoyant
Lors de la 3e apparitions (le 13 juillet 1917), Lucia demande à la dame « un miracle » pour que les gens croient à ses apparitions. La dame promet un miracle pour le mois d’octobre. Lors de la 5e apparition, le 13 Septembre, 30 000 personnes entourent les « voyants ». La « dame » promet à nouveau un « miracle » pour la prochaine rencontre le 13 octobre.
Il se produit alors dans le ciel un phénomène lumineux appelé par la suite « le miracle du soleil » ou la « danse du soleil ». Parmi les observateurs il y a des universitaires et des non-croyants. Tous attestent d’un phénomène « non explicable ». Le Miracle du soleil, ou la danse du soleil, est le nom donné au phénomène solaire observé à Fátima, dans le cadre des apparitions mariales de Fátima le 13 octobre 1917. Cet événement a été observé par plus de 30 000 personnes (les estimations varient de 30 à 100 000) pendant environ 10 minutes à Cova da Iria, près de Fátima au Portugal. Le 13 octobre 1930, l’Église catholique a qualifié cet événement de miracle.
Ce phénomène a donné lieu à une nombreuse littérature cherchant à expliquer son origine. Différentes hypothèses ont été émises : phénomènes solaires, hallucination collective, problème rétinien (dont rétinopathie), jusqu’à l’apparition d’un objet volant non identifié. Des films se sont également inspirés (ou ont évoqué) cet événement historique.
Le pape Pie XII aurait bénéficié de la même vision.
Le secret de Fatima, en trois parties.
Fatima est sans aucun doute la plus prophétique des apparitions modernes. La première et la deuxième parties du « secret » concernent avant tout la vision épouvantable de l’enfer, la dévotion au Cœur immaculé de Marie, la deuxième guerre mondiale, ainsi que la prédiction des très graves dommages que la Russie, abandonnant la foi chrétienne et adhérant au totalitarisme communiste, devait apporter à l’humanité. Quant au troisième secret, une indication pour l’interprétation de la troisième partie du « secret » avait déjà été donnée par Sœur Lucie (une des voyantes de Fatima) dans une lettre au Saint-Père le 12 mai 1982. Dans cette dernière, elle écrivait : « La troisième partie du secret se réfère aux paroles de notre-Dame : “Sinon la Russie répandra ses erreurs à travers le monde, favorisant guerres et persécutions envers l’Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, diverses nations seront détruites” (13-VI-1917).
Sœur Lucie écrit : « La troisième partie du secret est une révélation symbolique, qui se réfère à cette partie du Message, conditionné par le fait que nous acceptions ou non ce que le Message lui-même nous demande : “si on accepte mes demandes, la Russie se convertira et on aura la paix ; sinon elle répandra ses erreurs à travers le monde, etc…”. Comme nous n’avons par tenu compte de cet appel du Message, nous constatons qu’il s’est réalisé : la Russie a inondé le monde de ses erreurs. Et si nous ne constatons pas encore la réalisation totale de la fin de cette prophétie, nous voyons que nous nous y acheminons peu à peu à grands pas, ….si nous ne renonçons pas au chemin de péché, de haine, de vengeance qui viole les droits de la personne humaine, d’immoralité et de violence, etc.
Et ne disons pas que c’est Dieu qui ainsi nous punit ; au contraire, ce sont les hommes qui préparent eux-mêmes leur châtiment. Dans sa sollicitude, Dieu nous avertit et nous incite à prendre le bon chemin, respectant la liberté qu’il nous a donnée ; c’est pourquoi les hommes sont responsables.
Action de Dieu, Seigneur de l’histoire, et co-responsabilité de l’homme, dans sa dramatique et féconde liberté, tels sont les deux pivots sur lesquels se construit l’histoire de l’humanité.
La Vierge Marie apparue à Fatima nous rappelle que l’homme a une part active et responsable dans l’Avenir de l’humanité, tel qu’il se construit, même si Dieu reste bien « Le Seigneur de l’Histoire !»
Beauraing
Rien d’extraordinaire à signaler à l’exception de la mariophanie elle même, mais Fernande Voisin, l’aînée, bénéficiera d’une solennité plus grande de la vision, qui sera accompagnée d’un coup de tonnerre et d’une boule de feu d’où la dame surgira.
Banneux
La Dame flotte à quelques centimètres au dessus du sol. Une lumière éclatante l’enveloppe. Au troisième chapelet, il cesse subitement de pleuvoir.
Amsterdam
Quatre catégories de phénomènes supra normaux entourent l’Apparition de la Vierge à Ida Peerdeman à Amsterdam : des faits étranges de nature démoniaque, des visions, des prédictions nombreuses et qui se réaliseront et enfin d’extraordinaires expériences eucharistiques.
Des faits étranges et inquiétants*
Ceux qui ont bien connu Ida à cette époque pensent que le démon savait peut-être qu’elle serait choisie par Marie pour porter son message au monde. Aussi, durant cette période, la jeune fille fut-elle l’objet de manifestations diaboliques fréquentes : des lampes se balançaient dans la maison ; les portes des armoires s’ouvraient toutes seules ; les aiguilles de l’horloge tournaient avec une rapidité fulgurante ; un four qu’elle n’utilisait presque jamais se mit un jour à fumer.
Cette situation devint plus grave quand Ida elle-même fut, à plusieurs reprises, directement menacée par le démon. Voici quelques souvenirs de Piet, le frère d’Ida, rapportés par sa fille Hélène, nièce d’Ida. « Cela se passa au cours d’une promenade dans les rues de la ville. Ida remarque un homme vêtu de noir comme un prêtre. Une terrible angoisse l’envahit devant le regard sinistre et pénétrant de cet étranger.
Elle cherche à l’éviter et presse le pas, mais l’homme la rattrape, la saisit vigoureusement par le bras et tente de la tirer dans un canal pour qu’elle se noie. Mais au sein de ce terrible danger, elle entend une douce voix qui la rassure en lui promettant de l’aider. À l’instant même, l’homme en noir la lâche en poussant un cri horrible et disparaît sans laisser de traces. À la suite de cet incident, son père chargea Gesina d’accompagner, matin et soir, sa plus jeune sœur au travail, à l’aller et au retour.
Ce personnage mystérieux allait encore se manifester, mais il ne faisait que sourire froidement sans oser porter la main sur Ida : « Ida avait vingt ans. Un jour, le démon s’approcha d’elle une troisième fois en essayant de l’entraîner par ruse dans un accident mortel. Il lui apparut sous les traits d’une vieille infirme, qui prétendait avoir fait sa connaissance à l’église. Elle lui laissa son adresse en l’invitant à venir lui rendre visite le plus tôt possible. Ida déclina l’invitation, mais ne put refuser de l’aider à traverser la rue, comme elle le lui demanda aussitôt après.
La peur paralysa Ida, quand, arrivée au milieu de la rue, elle sentit qu’on l’empoignait à nouveau, fortement, par le bras. Puis, dans un hurlement, Satan disparut en la poussant devant un tramway qui, au tout dernier moment, parvint à s’arrêter. Il s’en était fallu de peu qu’il ne renversât Ida. Le soir même, Piet, son frère, se rendit avec son futur beau-frère à l’adresse que cette personne âgée avait donnée. Ils ne trouvèrent qu’une vieille bâtisse désaffectée.
« Nulle part, pas même à la maison, Ida n’était épargnée par ces attaques démoniaques qui terrifiaient aussi la famille. Son frère Piet témoigne : « Un jour, tandis que le Père Frehe, encore chez lui, à la cure, s’apprêtait à rendre visite à la famille Peerdeman, Ida, chez elle, se mit au même instant à vociférer et à jurer. Elle déploya subitement une force physique anormale, au point qu’elle parvenait à soulever aisément des meubles très lourds. Sa voix changea complètement de timbre.
Le père d’Ida, son frère et ses sœurs virent se balancer le lustre du salon, entendirent la sonnette vibrer sans discontinuer ou les plombs sauter sans raison. Les portes et les tiroirs s’ouvraient d’eux-mêmes. Heureusement mon père savait réagir avec humour : « Allez, entrez tous autant que vous êtes, plaisantait-il, plus on est de fous, plus on rit! »
Le Père Frehe conseilla à Ida d’ignorer autant que possible ces manifestations diaboliques. L’intrépidité de papa servait d’exemple au reste de la famille. On attachait donc le moins d’importance possible à ces phénomènes et quand la situation se faisait critique, on se donnait mutuellement du courage en citant un dicton significatif comme : « Allez! On rit les enfants, car si on ne le fait pas, ce sont les diablotins qui vont rire, et on ne va pas leur faire ce plaisir! »
Un jour, toutefois, Ida sentit qu’une main invisible la saisissait à la gorge pour l’étrangler. Devant l’intensification de ces attaques, le Père Frehe comprit qu’il devait faire un exorcisme. La famille entendit alors la voix écœurante et haineuse de Satan qui, par la bouche d’Ida, insultait le prêtre. En cette occasion mais en d’autres aussi, le Père Frehe mesurait à quel point les démons étaient en rage**. Le Père Frehe fit alors un exorcisme avec la permission de l’évêque.
La dernière parole du diable fut : « Cureton, je t’aurai bien. » En retournant chez lui, le Père Frehe tomba à travers un grillage. Le Père Frehe, confesseur et directeur spirituel d’Ida, fut toujours convaincu de l’authenticité des messages. Il n’était pas crédule pour autant. De sa formation dominicaine, il avait gardé un souci de rigueur dans l’examen minutieux des visions et des paroles que recevait et transmettait la voyante.
* Des phénomènes semblables se produisent parfois dans la vie de certains mystiques comme la bienheureuse Myriam d’Abellin*, carmélite, qui, avant de recevoir de grandes grâces, avait parfois à subir une forme de possession diabolique.
Mariam Baouardy, En religion sœur Marie de Jésus Crucifié, née le 5 janvier 1846 à Abellin, en Galilée, décédée le 26 août 1878 à Bethléem, est une religieuse carmélite, connue pour diverses manifestations mystiques. La définition de la nationalité de Mariam Baouardy est difficile à indiquer car elle a vécu dans l’Empire ottoman, aujourd’hui disparu, qui regroupait en son sein diverses populations et nationalités. Aujourd’hui, le village natal de Mariam, Abellin fait partie de l’État d’Israël. L’origine libanaise de ses parents la fait parfois qualifier de libanaise, alors que son lieu géographique de naissance lui fait attribuer une origine palestinienne. Le Saint-Siège la considère palestinienne. Elle est béatifiée en 1983 par Jean-Paul II. Sa canonisation a eu lieu le 17 mai 2015. Elle est liturgiquement commémorée le 26 août (mais aussi le 25 ou le 30 août, suivant les lieux).
Le biographe Amédée Brunot a rapporté dans son ouvrage de nombreux dons mystiques qu’aurait reçus Mariam et dont des proches ont témoigné : extases, lévitations, stigmates de la passion, don de prophétie, don d’ubiquité, transverbération du cœur, apparition et visions de nombreux saints, don de poésie. Une de ses visions a contribué à l’identification du lieu saint d’Emmaüs (Luc 24,13). Mariam était perçue comme humble, obéissante et charitable selon son épitaphe. Mariam considère ses propres dons mystiques (qui suscitent des incompréhensions parmi ses contemporains, comme étant « des maladies »
Le biographe d’Ida Peerdeman raconte les attaques du Démon :
« De même, dans la nuit du 4 au 5 avril 1992, le démon se manifesta dans sa chambre. Ida n’entendit que le bruit fracassant de quelqu’un qui marchait lourdement. Elle ne le voyait pas dans l’obscurité. D’une voix percutante et affreuse, il s’adressa à elle : ‘Je veillerai à ce que ça n’aille pas plus loin entre ton évêque et toi. La lumière que tu vois, c’est la mienne ; ce n’est pas celle de l’autre!’ Ida lui répliqua :
‘Bien sûr que c’est elle! La Dame, elle, vient toujours dans la lumière, tandis que c’est typique de toi, tu ne viens que lorsqu’il fait sombre et tu es toujours dans l’obscurité.’ Ida se mit à réciter à voix haute la prière que lui avait enseignée la Dame. Le démon poussa un cri : ‘Je veillerai à ce que tu ne puisses plus jamais voir la lumière.’ À ces mots, il lui lança un petit caillou dans l’œil qui lui causa de terribles douleurs. Puis il disparut.
L’œil se mit à enfler et devint tout rouge. Le lendemain matin, Jannie Zaal, qui s’occupait d’elle dans ses dernières années, et Truus, la sœur d’Ida, lui rincèrent l’œil avec de l’eau de Lourdes. L’œil était infecté mais ne présentait aucune lésion interne. Le médecin prescrivit une pommade. Une dizaine de jours plus tard, Ida avait recouvré la vue.
Le 1er mars 1995, mercredi des Cendres, les cinq téléphones de la maison se mirent subitement à sonner en même temps. Même quand on décrochait, la sonnerie ne s’arrêtait pas. C’était une manœuvre du démon pour faire peur à Ida. Effectivement, elle se sentait vraiment mal, jusqu’à la nausée. Une autre fois, le démon la souleva de son lit en lui disant d’une voix haineuse : ‘Tu n’es pas encore au Calvaire! ‘Le 15 décembre 1995 au matin, on trouva Ida, gisant au pied du lit, le visage ensanglanté.
Elle s’était sentie subitement saisie dans le dos par une main de plomb qui l’avait jetée par terre, la tête la première. Le choc avait été si violent qu’on pouvait voir encore, deux mois plus tard, la trace des hématomes sur son visage. En tout, Ida fit ainsi trois chutes, semblables aux chutes de Notre Seigneur sur le chemin de Croix. Le soir du 28 mai 1996, Mgr Bomers vint lui rendre visite.
Il sonna sans que personne ne vint lui ouvrir. Il savait pourtant qu’Ida était chez elle. Inquiet, il le fit savoir à Jannie. Ida gisait au sol, sans bouger. Elle avait été une nouvelle fois empoignée de force et jetée brutalement au bas de son lit. »
Les visions d’Ida
Ida fait partie des voyantes qui ont été le plus gratifiées de visions ; outre les visions de la guerre 1939/456, la vierge l’a « emmenée » avec elle dans de nombreuses pérégrinations à travers le temps et l’espace. Ida voit au dessus du monde, un arc de cercle où il est écrit : Vérité, Foi, Amour ; elle lui montre l’enfant Jésus et dit : c’est lui (l’enfant) que je veux ramener sur terre. La Vierge fait voyager Ida à travers le monde ;
La vierge se tient debout, les pieds sur le globe.
Ida a des visions réitérées de la Croix et éprouve en même temps de nombreuses douleurs ; dans une vision, Ida voit le ciel, Jésus, et la Dame couronnée dans la gloire céleste. Malgré toutes ces difficultés, la vie poursuivait relativement paisiblement son cours. Mais un jour, bien avant le début de la Seconde Guerre mondiale, alors qu’elle travaillait dans son bureau, dans une vision que l’on qualifiera plus tard de prophétique, Ida vit passer devant elle des files interminables de soldats à bout de forces. Elle ne comprit pas ce que cela pouvait signifier.
Maintenant nous sommes en 1940 ; Ida a 35 ans. Commencent alors ce qu’on a appelé les « visions de guerre », sur la seconde Guerre mondiale. Ida a des visions concernant le déroulement de la bataille en Europe. Elle voit la rivière de l’Oder rouge de sang ; elle voit aussi que l’on se bat à Betuwe, la fin de Stalingrad et celles de Mussolini et d’Hitler. « Ida voit les deux fronts et, les yeux fermés, elle fait des dessins sur la table, qui décrivent leurs manœuvres respectives. Son frère reproduit sur une carte, avec des épingles, le tracé qu’elle décrit. Ce tracé correspond exactement aux nouvelles diffusées, peu après, par la radio clandestine. »
Ida, a bientôt une autre vision qui paraît alors inconcevable, compte tenu des victoires que remportait à ce moment-là l’armée allemande. Ida voit l’armée rouge, sous la forme d’une grande pince, encercler l’armée allemande à Stalingrad. Dès le mois de mai 1940, alors que les allemands étaient au faîte de leur victoire, Ida décrit le nid d’aigle de Hitler et sa fin tragique. Elle décrit aussi Mussolini pendu à l’envers. Elle avait alors un regard fixe et elle exprimait très lentement ce qu’elle entendait et voyait aux personnes qui l’entouraient. En 1940, ces prédictions ne pouvaient que faire sourire les gens, y compris les proches d’Ida. Brusquement les visions de guerre prirent fin.
[1] Ces « visions de guerre » furent confirmées plus tard, par les évènements
La réalisation des visions
Les preuves d’authenticité que livre la Dame de tous les Peuples dans ses messages ont un caractère fascinant, qu’on trouve rarement dans l’histoire des apparitions mariales. Elle suit une méthode tout à fait inhabituelle. Elle démontre en effet de façon réitérée l’origine surnaturelle des messages au fur et à mesure que s’accomplissent ses prédictions au cours des ans.
Elle-même dit : «J’ai dit : les signes sont contenus dans mes paroles» (31 mai 1955 et 31 mai 1957). « Les paroles elles-mêmes de la Dame en fournissent les preuves. Cela se vérifiera avec les années.» (3 décembre 1949).
Il est important de noter que la voyante était dans l’impossibilité d’imaginer les prophéties données dans les messages et encore moins d’influencer le cours de réalisation. Il est donc important, aujourd’hui, de répertorier les révélations de la Dame qui se sont déjà réalisées. Au fur et à mesure que s’accomplissent les prédictions, notre foi en Dieu et en la Dame en est confortée. Nous donnons ici quelques exemples frappants :
– La libération de la Hollande, annoncée le 25 mars 1945 pour le 5 mai suivant, se réalisa effectivement le 5 mai 1945.
– Le 7 octobre 1945, Ida voit un drapeau rouge flottant sur la Chine. Quatre ans plus tard, le 1eroctobre 1949, après une guerre civile ayant opposé les communistes de Mao Tsé Tung à l’armée du général Tchang Kai chek, Mao Tse Tung, proclame la République Populaire de Chine.
– Le premier alunissage : le 7 février1946, Ida Peerdeman raconte : « Je me trouvais avec la Dame au-dessus du globe. La Dame m’indique quelque chose et je distingue très clairement la lune devant moi. Il y a quelque chose qui s’approche en volant ; je vois cette chose se poser sur la lune. Je dis : ‘Il y a quelque chose qui se pose, qui se pose sur la lune!’ J’ai l’impression de flotter dans l’espace. Tout me paraît si étrange autour de moi… »Elle écrira des années plus tard, à propos du premier alunissage, du 20 juillet 1969: « C’était fantastique l’alunissage, n’est-ce pas? Exactement ce que la Dame m’avait montré le 7 février 1946. C’est dommage qu’à cette époque-là je n’aie pas su ce que c’était et ce que cela signifiait… Je voyais quelque chose descendre à toute vitesse, une chose presque carrée, blanche qui se dirigeait vers la lune. Je trouvai ça fantastique à voir. »
– La déchristianisation de l’Europe : le 29 mars 1946, alors que la foi dans l’Église catholique était encore très vivante, la Dame prédit : “La religion devra mener un dur combat ; on veut l’anéantir. Ce sera fait avec tant de raffinement que presque personne ne s’en souciera.” C’est exactement ce que nous avons vécu depuis la fin du concile Vatican II et dont de très nombreux responsables ecclésiastiques commencent seulement à prendre conscience.
– Crise monétaire, attentats, calamités climatiques ; les mots qui défilent annoncent des crises monétaires, des attentats terroristes, des calamités (climatiques ?) : « Je vois côte à côte, l’Amérique et l’Europe. Je vois alors écrit : « Guerre Économique, Boycott, Devises, Calamités. »
– Emploi d’armes chimiques en Irak et Syrie ( vision du 26 Décembre 1947) Une image très curieuse se présente alors à moi. Une force me pousse à regarder le ciel ; c’est comme si on tirait quelque chose en l’air. Ça me frôle en passant à une telle vitesse que j’arrive à peine à voir ce que c’est. Ça a la forme d’un cigare ou d’une torpille et la couleur de l’aluminium. Tout à coup, je vois quelque chose qui s’en détache par l’arrière. Je tâte de la main devant moi et différentes sensations horribles m’envahissent. D’abord un engourdissement total ; je vis et, en même temps, je ne vis pas. Je vois alors devant moi d’épouvantables images d’êtres humains.
Je vois des visages, de larges visages, recouverts d’ulcères affreux, une sorte de lèpre. J’éprouve ensuite de terribles maladies mortelles : le choléra, la lèpre, tout ce que ces gens ont à subir. Alors que tout cela a disparu, je vois flotter de minuscules choses noires autour de moi. J’essaie de sentir ce que c’est, mais je n’y parviens pas ; cela me semble une matière très fine. Mes yeux ne distinguent pas ce que c’est. C’est comme si je devais regarder à travers quelque chose et, en contrebas, je vois à présent de magnifiques champs blancs. Sur ces champs, je vois ces mêmes petites choses noires, mais grossies et comme vivantes. Je ne sais comment l’expliquer. Je demande à la Dame : ‘Est-ce que ce sont des bacilles?
Avec beaucoup de gravité, elle répond : « c’est diabolique. » Je sens alors mon visage enfler ainsi que tout mon corps. J’ai l’impression que mon visage grossit énormément, que tout se raidit et est boursouflé. Je ne peux pas bouger. J’entends la Dame dire : ‘Et c’est ce qu’ils sont en train d’inventer’, puis, tout doucement : ‘le Russe, mais les autres aussi.’ Elle ajoute énergiquement : ‘Peuples, vous êtes prévenus!’ « Ce message, donné en 1947, préfigure l’emploi d’armes chimiques en Irak et, plus tard, en Syrie, contre les populations.
– Rencontre historique entre églises ; le 15 août 1950, la voyante d’Amsterdam assiste à la rencontre historique qui se fera le 23 mars 1966 à la chapelle Sixtine entre le chef de l’Église anglicane, A. Michael Ramsey, archevêque de Canterbury et le pape Paul VI. Quelques années plus tard Ida verra la même scène à la télévision : non seulement elle reconnaît le pape Paul VI et l’archevêque de Canterbury, tels qu’ils lui avaient été montrés dans la vision, mais aussi leur position exacte.
– Réunification de l’Allemagne ; au cours de l’apparition du 10 décembre 1950, Ida voit la réunification de l’Allemagne. Elle raconte : »La Dame m’indique ensuite une ligne épaisse en Allemagne. Elle dit : ‘L’Europe est divisée en deux’. La voyante doit alors faire un geste de la main et dire : « J’enlève la ligne de la main. » Quarante ans plus tard, nous avons été témoins de la chute du Mur de Berlin dont le président de l’Allemagne de l’Est, Honecker, avait dit, trois semaines auparavant: « Le Mur restera encore cent ans! »
– Concile Vatican II : le 11 février 1951, la Dame donne sa prière à Ida et lui montre le pape au Vatican. Le pape porte la tiare et tient le sceptre dans une main. Il est entouré de nombreux cardinaux et d’évêques en provenance du monde entier ; tous, portent des mitres blanches. Ida ne sait pas que cette vision est une vue du Concile Vatican II.
La Dame parle aux pauvres et aux petits de ce monde : « Si vous pratiquez, entre vous, la Charité dans toutes ses finesses, les grands n’auront plus aucune chance!… L’enjeu du combat, ce ne sont plus les races ni les peuples ; l’enjeu du combat, c’est l’esprit!… »
Puis Ida voit de nouveau le Saint-Père avec des cardinaux et des évêques. La Dame dit : “Vous pouvez sauver ce monde. J’ai dit bien des fois : Rome a sa chance. Saisissez l’occasion! Aucune église au monde n’est construite comme la vôtre. » Personne, ce 11 février 1951, ne pouvait deviner que cette vision était l’image du Concile Vatican II. Plus de dix ans après, Ida reconnaîtra ce qu’elle avait vu dans les reportages de la télévision.
– Mort du pape Pie XII : dans la nuit du 18 au 19 février 1958, Ida reçoit un message de la Dame : »J’ai une annonce à te faire dont tu ne devras parler à personne, écoute : le Saint-Père actuel, le pape Pie XII (Eugenio Pacelli), sera élevé parmi les Nôtres début octobre de cette année. La Dame de tous les Peuples, la Co-rédemptrice, Médiatrice et Avocate, le guidera dans la joie éternelle… Son successeur proclamera le dogme.” Le matin du 9 octobre 1958, la radio annonçait la mort du Saint-Père.
Les expériences eucharistiques d’Ida Peerdeman
Ida a aussi bénéficié d’extraordinaires visions eucharistiques au moment de l’Eucharistie alors qu’elle assistait à la messe. On notera d’abord que les Expériences Eucharistiques commencent presque toujours par une grande illumination du prêtre et de l’autel, et parfois de l’assistance, mais seule Ida voit cette lumière. Pendant que la voyante contemplait la scène qui lui était montrée, elle perdait généralement conscience du monde présent, donc du déroulement de la célébration eucharistique.
Apparemment le prêtre ne s’apercevait de rien et continuait posément la célébration du saint sacrifice. Quand Ida revenait à elle, elle continuait à assister normalement à la messe. En effet, alors qu’intérieurement elle continuait à assister à ses visions, elle se dérangeait sans difficulté pour aller communier et revenir à sa place. Ida remerciait presque toujours après les manifestations. Souvent aussi la Voix ajoutait : « Amen! « Ces visions relativement succinctes sont très fréquemment suivies de « visions célestes » dont certaines rappellent les visions de l’Apocalypse de Jean, sauf qu’ici Ida rapporte les propos d’une Voix qui les accompagne : sans doute celle du Seigneur.
Synthèse des visions et des propos qu’Ida a eues et entendus au cours de ces expériences eucharistiques*
* Du moins celles et ceux qui nous semblent susceptible d’être rapportés et qui soient également compréhensibles, car l’ensemble est important et complexe)
Jésus est réellement présent dans l’eucharistie, et même la Trinité ! (8/2/1973). L’hostie est « vivante » dans la bouche d’Ida, se met à « vivre », tandis qu’un liquide délicieux lui emplit la bouche (31/5/1973). Ida fera la même expérience rue du Bac à Paris, le 19 Juin 1968. Le 11/10/1959, des flots se déversent même dans sa bouche d’Ida et la voix dit : « Je suis l’eau vive ».
L’unique église ; pendant l’Offertoire, la Lumière éclaire l’autel, le prêtre, puis lentement les assistants. Au moment de la communion, d’une très vive Lumière surgit une grande Colombe blanche, toute spiritualisée. Ida entend : « Suis-Moi! » ; Ida suit la Colombe et arrive dans une plaine où se dresse une église avec un clocher. Du ciel, la Voix dit : « Voyez, mes fidèles, ce qui arrivera. » Le ciel s’ouvre ; une grande épée en sort et tranche l’église en deux moitiés qui s’écartent l’une de l’autre. Dans la partie gauche, des lettres apparaissent et forment le mot : « Éphraïm ». Dans la partie droite apparaît le buste d’un pape. Ida voit des vagues arriver, et l’eau emporte la moitié gauche de l’église. La moitié droite se dresse toujours sur la plaine et peu à peu devient une église entière. Vient alors l’image de la Dame de tous les peuples flottant sur l’unique église. Un troupeau arrive : « Elles avaient été égarées, dissipées. Écoutez, c’est Elle qui devra sauver le monde. (Et tout disparut, sauf la Lumière qui ne partit qu’après la bénédiction du prêtre) Le salut du monde est lié à Marie. La Dame n’abandonne pas ses enfants. »
L’image de la « future » église ; le 31/05/10971, l’apôtre Jean porte le tableau de la Dame de tous les peuples et le place sous le calice ; Ida voit les 3 coupoles de l’église demandée par la Dame ;
Le 25/03/1980, 35 ans après la première apparition, le tableau de la Dame est baigné de lumière ;
Le 31/07/1977, au fond d’un jardin, Ida aperçoit la Dame en gloire (au ciel) ; un arbre merveilleux pousse « Quand l’épuration aura eu lieu » ;
Le 8/12/1977, au moment de l’élévation (quand Jésus vient « habiter l’hostie » au cours de la messe), au dessus de l’autel, se forme un grand « M » brillant ;
Le 31/05/1980, La Dame apparaît « en gloire » (c’est à dire en majesté, comme elle est au ciel) devant Ida ;
Le 8/09/1980, du tableau de la Dame, émane un délicieux parfum ;
Le 11/12/1979, la Lumière sort du tableau de la Dame ;
Le 7/10/1978, se forme un grand « M » et une colombe se pose dessus ; Ida entend la voix qui dit : « C’est la Victoire de Celle que j’ai envoyée » ; cette image suit celle d’un serpent à 7 têtes se tordant dans tous les sens.
Le 25/04/1974, vision de Ninive : appel à la conversion ;
Le 2/09/1979 : vision de Sarah, épouse d’Abraham, chassant Agar, sa servante, mère d’Ismaël : mise en garde contre l’Islam ?
Le 31/07/1973 : la science ne vient pas de l’Homme mais de l’Esprit ; des cavaliers chassent des vautours…mais uniquement quand tout ceci se sera produit ;
Le 15/08/1976, vision du ciel : « C’est tellement formidable qu’Ida ne peut pas le raconter » ; France, Allemagne, Pays bas, Belgique apparaissent comme des brebis dispersées ; « Attention aux loups déguisés en brebis » ;
Le 11/12/1975 : l’hostie et le calice se transforment en la personne du Seigneur !
Le 12/04/1979, l’hostie devient « vivante » et Ida entend la voix qui dit : « Je suis celui qui suis » ;
Le 11/06/1978, prédiction de la mort de Paul VI et le 28/08/1978, de celle de Jean Paul 1er ;
Le 28/08/1978, mort de Jean Paul 1er ;
Le 15/10/1978, « Le nouveau pape vient de loin » ; (Jean Paul II)
Le 15/05/1981, 2 jours après l’attentat, « Il guérira » ;
Le 25/03/1984, dernière vision d’Ida, c’est une vision céleste (Page 236).
Le 25 mars 1984, Ida reçut sa dernière vision. C’est du moins ce à quoi l’on peut penser, rien n’ayant été publié après cette date. Donc, ce 25 mars 1984, comme cela arrivait de temps en temps depuis le 15 août 1981, la Lumière seule vint dans la Chapelle où Ida assistait à la célébration eucharistique. Mais ce jour-là, exceptionnellement, elle eut une vision céleste et entendit la Voix : « Le temps de la Dame de tous les peuples comme Co-Rédemptrice va commencer. »Puis, raconte Ida, « une musique céleste se fit entendre à mes oreilles et je vis une couronne magnifique, scintillante comme des diamants. Puis tout disparut de mes yeux et la Lumière s’en alla lentement. »
L’Île Bouchard
Les voyantes y notent la présence d’un ange : « A sa droite (de la Vierge) un peu plus bas, un ange au regard bleu, avec des ailes « couleur de lumière », parle et se présente comme l’ange Gabriel. Sans doute celui de L’Annonciation. C’est à l’île Bouchard également que la Vierge acceptera de montrer à tous sa présence, à travers un trait de lumière vif traversant toute la nef de l’église.
Akita
Quatre phénomènes supra-naturels accompagnent l’Apparition de la Vierge à Akita : une sudation et des pleurs abondants sur une statue en bois d’olivier, la présence active d’un ange, le destin peu commun du sculpteur de la statue et enfin le destin de la voyante soeur Agnès Sasagawa.
Présence d’un ange, sudation de la statue et odeurs de parfums
Ecoutons plutôt le récit : « L’office allait bientôt se terminer quand la statue devint à nouveau resplendissante de lumière. L’une des Sœurs, qui se trouvait au premier rang, aperçut un liquide ruisselant comme de la sueur et sortit en informer les absentes. Sœur Agnès qui avait la tête baissée et ne se doutait de rien, sentit soudain quelqu’un à côté d’elle. Elle leva les yeux et vit l’ange qui lui parla : « Marie est encore plus triste que lorsqu’elle versait du sang. Essuie la sueur. »
Elle se joignit aux autres qui avaient apporté un sac de coton hydrophile. A cinq, elles épongèrent la sueur avec beaucoup de précaution et de dévotion. Tout le corps en était trempé. Elles avaient beau essuyer, essuyer… Un liquide semblable à de la sueur graisseuse suintait sans arrêt, surtout sur le front et sur le cou. A la stupéfaction générale se mêlait un chagrin partagé par toutes. Sœur K. pria avec des larmes dans la voix : « Sainte Marie, pardonnez-nous de vous causer tant de tristesse et de douleur.
Nous vous demandons pardon pour nos péchés et nos fautes. Protégez-nous, aidez-nous! » Et chacune de s’appliquer à essuyer avec les autres l’endroit qui se présente devant ses yeux dans une commune intention de réparation et de vénération. Les cotons sont trempés à tordre.
Après le dîner, on retourne voir la statue : elle est à nouveau en sueur. Affolées, les Sœurs recommencent à essuyer. On entend même Sœur 0., qui n’est pas d’un naturel bavard, murmurer d’une voix triste : » Mon coton ne s’imbibe pas. On dirait que cela ne boit pas quand j’essuie. » Aussitôt, comme en réponse à ses paroles angoissées, le coton qu’elle tient se met à boire comme une éponge trempée dans l’eau, ce qui l’impressionne beaucoup. Au bout d’un moment, l’une des Sœurs fait remarquer que les cotons sentent bon.
Chacune se met à sentir le sien : il s’en dégage une essence subtile dont on ne peut dire si elle tient de la rose, de la violette ou du lys. C’est le ravissement général, on n’a jamais senti une essence aussi merveilleuse. Quand Sœur 0. déclare que le plus subtil des parfums ne peut exhaler une telle suavité, et c’est bien l’avis de tout le monde, on se demande si ce ne serait pas le parfum du paradis.
Le dimanche suivant, quand elles entrent dans la chapelle, elles sont frappées par le même parfum. La Supérieure va s’assurer qu’il vient bien de la statue tandis que les autres, restées à leur place, se sentent comme enveloppées dans les délicieuses effluves.
Les pleurs de la Vierge
Ecoutons le récit de la troisième fois où les sœurs de la congrégation d’Agnès observent, éberluées, des pleurs abondants couler des yeux de la statue de bois : « La troisième fois, les larmes se sont mises à couler alors que j’étais restée ainsi pendant un long moment absorbée dans la prière. Vers six heures et demie du soir, la sœur venue battre le rappel pour le dîner s’en est aperçue et c’est elle qui nous l’a fait remarquer. Nous étions deux à prier dans la chapelle.
» Cette fois-ci, les larmes ne s’écoulaient plus par accumulation et débordement, elles ruisselaient les unes après les autres. Elles affluaient, affluaient… En un flux continuel, elles formaient des filets sur les joues, le menton, jusque sur la poitrine, et tombaient goutte à goutte. » J’ai trouvé tout juste la force de me prosterner, me répétant en moi-même sans pouvoir remuer les lèvres : « Sainte Marie, Sainte Marie, pourquoi à ce point… ? «
Les Sœurs qui étaient accourues semblaient elles aussi fortement impressionnées. Mêmes celles qui étaient restées perplexes les deux premières fois, peut-être parce qu’elles n’avaient pas bien vu, paraissaient convaincues cette fois-ci de l’évidence du miracle. » Monseigneur qui était arrivé entre temps et voyait les larmes pour la première fois a fait apporter de l’ouate et a essuyé lui-même au fur et à mesure. » Vingt personnes furent témoins de ces trois lacrymatoires successives.
D’ordinaire, il y avait moins de dix Sœurs présentes dans le couvent, mais des membres de branches régionales s’étaient jointes à nous pour la retraite du nouvel an. Quant à moi qui ai observé le phénomène minutieusement à chaque fois, j’en ai été profondément touchée. Les deux yeux de la statue de bois brillaient, le liquide s’accumulait, débordait, ruisselait, tout à fait comme ceux d’un être humain. Chacun en reparla ensuite comme s’il avait assisté aux larmes d’une personne vivante.
Les larmes apparaissaient sur le bord intérieur des yeux où se trouvent les glandes lacrymales, coulaient le long du nez, sur les joues, puis tombaient goutte à goutte, exactement comme une personne humaine qui pleurerait toutes les larmes de son corps en conservant la même position. Les gouttes s’arrêtaient sous le menton comme de petites perles, s’accumulaient sur le col du vêtement, roulaient sur la ceinture, suivaient les plis de la robe et tombaient sur le globe.
Qui pourrait prétendre donner une explication naturelle à un tel phénomène? Les analyses scientifiques du liquide effectuées par la suite ont montré qu’il s’agissait bien de « larmes humaines ».
L’ange gardien de soeur Agnès
La présence d’un ange qui s’exprime et déambule dénote des autres apparitions où l’ange est plutôt passif (sauf à l’île bouchard). Agnès la voyante dit, après l’avoir regardé, qu’il s’agissait d’une jolie personne qu’elle prend d’abord pour sa sœur déjà décédée. Mais la personne lui fait comprendre qu’il ne s’agit pas d’elle : « Alors, elle m’a souri avec douceur et m’a fait un léger « non » de la tête en ajoutant :
« Je suis celui qui est avec toi et qui veille sur toi. » En même temps, elle m’a fait signe de sortir et a disparu à mes yeux. Plus tard, Agnès reparlera de ce « personnage », mais en utilisant le « Il » et non plus le « Elle ». Que faut-il comprendre ? Il s’agit probablement de l’ange gardien d’Agnès, mais celui-ci peut sans doute se manifester sous des traits féminins ou masculins, puisque le sexe n’existe pas chez les anges.
L’histoire du sculpteur de Notre Dame d’Akita : M. Saburô Wakasa
Le sculpteur, bouddhiste de confession, qui avait réalisé la statue de la Vierge, réalisa également une statue de saint Joseph qui fut installée dans la chapelle des sœurs. Quelques jours après, il se rendit avec sa femme à une procession dans le jardin du sanctuaire, en l’honneur de la nouvelle statue. Pendant cette procession, la statue de la vierge d’Akita qui n’avait plus pleuré pendant deux ans se remit à pleurer.
C’était de joie d’avoir enfin une belle statue de saint Joseph, pensa tout le monde. M. H, le sculpteur, impressionné par ces larmes qu’il n’avait jamais vues, proposa à sa femme en rentrant de la procession d’aller prier dorénavant tous les jours au sanctuaire. Mais le lendemain, en faisant une partie de golf, il sentit soudain une douleur brutale et violente dans le cou (sans cause extérieure apparente) et le même jour, il mourut d’une crise cardiaque, en recevant le baptême avant sa mort. Ce monsieur s’était converti la veille, grâce aux lacrimations de Notre-Dame d’Akita.
Le destin particulier d’Agnès Sasagawa, la voyante d’Akita
Agnès Sasagawa Katsuko, née en 1931, avait été opérée d’une appendicite, mais lors de l’anesthésie, une injection abusive provoqua la paralysie; Agnès a 19 ans. Son père, homme de grande noblesse, ne voulut pas attaquer le corps médical. Une infirmière catholique lui fait connaître alors le Christ. La conversion d’Agnès s’accomplit dans la paix, en dialogue avec un moine bouddhiste, respectueux de sa conscience.
En 1956, son état empire : elle est dans le coma. Les sœurs de Nagasaki envoient de l’eau de Lourdes à la clinique de Myôkô. A peine l’eau est-elle entrée dans la bouche d’Agnès qu’elle reprend connaissance : ses membres figés retrouvent leur mobilité.
Alors âgée de vingt-cinq ans, elle travaille de tout son cœur comme catéchiste à l’église de Myôkô-Kogen. Mais, devenue sourde, elle met fin à ses tâches de catéchiste, puis entre chez les Servantes de l’Eucharistie à Yuzawada – sœurs contemplatives dont la communauté avait été fondée par Mgr Jean Shojiro Itô, évêque de Niigata. La Vierge la guérira de sa surdité
Elle la fera aussi participer à un « exercice de souffrance salvatrice » : c’est le jeudi soir 5 juillet 1956, alors qu’elle commence à prier que soudain, elle ressent dans le creux de sa main gauche une blessure de deux centimètres de large sur trois centimètres de long, en forme de croix : en apparence, c’est une égratignure, mais la sensation d’une piqûre profonde, comme d’une aiguille, l’empêche de dormir. A trois heures du matin, soudain, elle entend une voix : « C’est alors que j’ai entendu une voix qui venait je ne sais d’où et qui me disait :
« Ne crains pas. Ne prie pas seulement à cause de tes péchés, mais en réparation de ceux de tous les hommes. Le monde actuel blesse le Très Saint Cœur de Notre-Seigneur par ses ingratitudes et ses injures. La blessure de Marie est beaucoup plus profonde et douloureuse que la tienne. Allons prier ensemble à la chapelle. » Marie lui demandera plus tard « si elle ne souffre pas trop de sa blessure à la main »…La voyante Agnès Sasagawa Katsuko, née en 1931, a 87 ans en 2018.
Betania
Toute petite, María Esperanza se révéla très pieuse, et à cinq ans elle eut sa première vision avec sainte Thérèse de Lisieux, qui lui donna une rose rouge. La surprise de sa mère fut d’autant plus grande qu’il n’y avait pas de roses là où ils habitaient.
Maria Esperanza sut que le terrain dont lui avait parlé la Vierge pour y bâtir son sanctuaire était le bon lorsqu’elle l’a reconnu à partir d’une description précise que lui en avait fait la Vierge.
Il est plus qu’une coïncidence que ce lieu se soit appelé « Bétanie* », un lieu qui signifie quelque chose dans les Evangiles. Des 31 apparitions de la Vierge à Maria à Betania, on dispose, finalement, de peu d’informations par rapport à d’autres. La date du 8 Décembre, jour de l’immaculée conception, joue un rôle particulier dans la vie de Maria Esperanza.
* Béthanie
Béthanie est le village de Judée où les amis de Jésus, Marthe, Marie et Lazare possédaient une de leurs résidences. Selon l’évangile attribué à Jean, il était situé à « quinze stades » de Jérusalem (Jn 11:18) il semble être l’endroit où Jésus aimait se retirer lorsqu’il souhaitait s’éloigner des évènements de Jérusalem. C’est à Béthanie qu’est situé l’événement symbolique appelé la résurrection de Lazare et que Simon le Lépreux reçut Jésus chez lui. Il ne faut pas confondre ce lieu avec celui appelé Béthanie-au-delà-du-Jourdain où Jésus et Jean le Baptiste se rencontrent pour la première fois selon l’évangile attribué à Jean.
Des expériences mystiques ; La voyante Maria Esperanza est une mystique dotée de dons extraordinaires. Dès son enfance Maria Esperanza connaît des expériences mystiques : visions de sainte Thérèse et de Jésus à l’âge de 5 ans, guérison miraculeuse, à douze ans, d’une pneumonie qui l’avait paralysée. En outre, elle aurait été privilégié de dons mystiques : stigmates, extases, lévitation, prophétie, lecture des cœurs.
Visites de padre Pio, en bilocation ; Fille spirituelle de saint Padre Pio, celui-ci lui aurait rendu de nombreuses visites en bilocation. Le 23 Septembre 1968, Patre Pio lui est apparu et lui a dit : « Esperanza, je viens faire mes adieux, mon temps est arrivé. » Elle apprit que Padre Pio* était mort le même jour.
Des phénomènes extraordinaires ; certains de ses beaux-fils diront aussi avoir vu, chez Maria Esperanza, se manifester des choses passant l’entendement humain : des hosties apparaître sur sa langue, des multitudes de pétales de roses sortir de ses vêtements et d’autres phénomènes incroyables attestés par des médecins. Un de ces phénomènes aurait été filmé par une journaliste de Venevison, chaîne de télévision de Caracas.
* Padre Pio
Est le nom d’un capucin et prêtre italien né Francesco Forgione, le 25 mai 1887 à Pietrelcina (province de Bénévent, en Campanie, Italie), mort le 23 septembre 1968 à San Giovanni Rotondo (province de Foggia dans les Pouilles en Italie). Il avait pris le nom de Pie (en italien Pio), en hommage au pape Pie V, quand il rejoignit l’ordre des frères mineurs capucins. Il fut connu pour être le premier prêtre et l’un des rares hommes à qui la tradition attribue des stigmates, bien que l’origine miraculeuse de ces plaies soit sujette à polémique. Il a été canonisé par l’Église catholique romaine le 16 juin 2002 sous le nom de Saint Pio de Pietrelcina.
Kibeho
Les témoins entendent la voyante parler français, anglais, kinyarwanda et d’autres langues inconnues.
Le 16 janvier 1982, Alphonsine Mumureke aurait eu la vision d’un champ de fleurs très variées, plantées par la Vierge, qui l’aurait invitée à aller se promener ensemble à travers ce champ.
Le 20 mars 1982, Alphonsine fait un « voyage mystique ». Elle était comme plongée dans un sommeil très profond. Les autres avaient de sérieuses difficultés à la bouger, encore plus à la soulever ou à desserrer ses mains jointes. Cette lourdeur a beaucoup étonné. Alphonsine raconte : « J’ai entendu la sainte Vierge m’appeler, et j’ai répondu à son appel. […] Nous sommes parties et nous avons abouti à un endroit vraiment horrible : il y avait des gens d’un air lugubre, en train de se disputer et de se battre sans cesse. Et puis nous avons continué à monter et nous sommes arrivés dans un autre endroit. Là, il faisait moins obscur mais horrible tout de même, jusqu’à un certain degré.
Les gens n’avaient pas l’air aussi lugubres que les premiers, néanmoins, ils souffraient beaucoup tout en se tenant pieusement avec les yeux tournés vers en-haut et pleins de tristesse. Enfin, continuant toujours à monter, nous sommes arrivés à un endroit magnifique, où il y avait une lumière excellente comme celle que projette notre soleil habituel. Alors je lui ai demandé comment s’appelait ce lieu-là, et elle me répondit : « C’est la demeure de ceux qui ont un cœur de lumière. Là où les hommes souffrent, mais se tiennent pieusement avec les yeux tournés vers le haut, c’est chez ceux qui seront comptés parmi les Elus. Par contre, là où tu as vu des gens qui ne faisaient que se battre, il s’agit de ceux qui connaîtront éternellement des tourments, sans espérer obtenir le pardon. Entre temps, j’entendais continuellement de très belles voix lointaines qui chantaient, mais sans que je puisse voir de qui elles provenaient. […] Lui ayant demandé pourquoi elle m’avait emmené là, Elle me répondit :
« Puisque tu as vu ces trois catégories, je peux espérer que tu feras ton possible pour attirer les hommes dans le bon chemin. De plus, je te les ai montrées afin que tu apprennes que la meilleure vie est celle qui viendra, après que l’homme aura quitté la terre.» D’autres apparitions ont suivi, notamment le 15.08.82, avec les autres voyantes.
Livre de Mgr Augustin MISAGO, « Les apparitions de Kibeho au Rwanda« , Facultés catholiques de Kinshasa, 1991, p. 21-38. 88-91 et 94-104. Extraits par F. Breynaert.
Anticipation du génocide de 1994
Au cours des visions, les trois jeunes filles ont reçu différents messages. Le 15 août 1982 les voyantes assistent à ce qui a été interprété comme la préfiguration de la tragédie de 1994 : « Alors que la Dame était en pleurs, on vit alors un fleuve de sang, des personnes qui s’entretuent, des cadavres abandonnés sans sépulture, un arbre entièrement en feu, un gouffre béant, un monstre, des têtes décapitées ».
Ces visions reviendront dans différentes apparitions, notamment à Nathalie. Pour l’Eglise catholique, ces visions se sont avérées prophétiques au vu du génocide vécu au Rwanda en 1994. A Kibeho même, 11 000 personnes vont être massacrées, et pour la plupart, dans l’église paroissiale. Marie Claire, la troisième présumée voyante, trouvera aussi la mort dans le génocide.
Autres faits extraordinaires : il est arrivé qu’il pleuve pendant les apparitions : la foule était mouillée mais pas les voyantes !
Il y eut également des visions d’une grande hostie, et des visions du soleil dansant comme un disque. Cela s’est renouvelé au moins 5 fois.
Au titre des faits supra-naturels, il faut noter les jeûnes : lorsque la Dame le leur demande, pendant plusieurs semaines, les jeunes filles ne vont recevoir que la communion pendant la messe et quelques fois un peu d’eau bénite. A ce sujet, il faut noter le jeûne extraordinaire de Nathalie pendant le Carême de 1983, suivi de très près par une équipe de médecins de l’Université Nationale du Rwanda.
Les apparitions aux trois voyantes s’accompagnent de phénomènes auxquels la science ne peut pas apporter d’explications. Notamment lorsque les jeunes filles sont en extase devant le soleil pendant plus d’une heure, sans que leur rétine ne soit brûlée. Un autre phénomène reste mystérieux : au moment des extases, les jeunes voyantes prennent du poids et sont impossibles à soulever. Deux médecins de la commission médicale tenteront de soulever Alphonsine pendant une apparition, sans succès.
Dans d’autres visions cependant, la Vierge apparaît souriante et invite les hommes à l’aimer comme une mère empressée auprès de ses enfants : «Il ne faut pas avoir peur de sa maman ! » Dit-elle.
San Nicolas de los arroyos
Comme les enfants de l’Île Bouchard, la voyante a pu toucher Marie et sentir la chaleur de son corps.
Gladys Quiroga précise que pendant les apparitions, elle sent un intense parfum de roses.
À partir du vendredi 16 novembre 1984, la voyante dit subir tous les vendredis les souffrances de la Passion du Christ, dont les stigmates.
Le 4 juin 1991, dans un songe, elle perçoit l’endroit où se localiserait une source miraculeuse comparable à celle de Lourdes, devenue aujourd’hui un lieu de pèlerinage pour de nombreux malades. De nombreuses guérisons ont été enregistrées par le diocèse de San Nicolas dans le cadre de l’enquête de la reconnaissance des apparitions.
Marie, dans une apparition subséquente, a donné à Gladys un chapelet blanc et lui a dit : « Recevez ce Rosaire de mes mains et gardez-le pour toujours et à jamais. Vous êtes obéissante ; J’en suis heureuse ; réjouissez-vous car Dieu est avec vous. »
La Vierge Marie a également demandé à Gladys d’aller chercher une statue qui avait été bénie par un Pape et qui avait été oubliée dans le clocher d’une église. Elle a trouvé la statue le 27 novembre 1983. Elle était dans le clocher de la cathédrale du diocèse. La statue en question était la Mère de Dieu tenant l’Enfant Jésus. Elle avait été apportée de Rome après avoir été bénie par le Pape Léon XIII. La statue ressemblait à la Vierge de l’apparition. Dès lors, cette statue est l’objet de vénération.
L’Escorial Sous réserve : apparition non reconnue
En mai 1970, Luz Amparo Cuevas* reçoit la visite du Seigneur ainsi que le 15 Novembre 1980, où elle commence à ressentir dans sa chair la Passion du Christ. Il lui demande de porter ces souffrances pour « sauver beaucoup d’âmes » ; puis le Seigneur annonce à Luz qu’elle portera désormais les stigmates dans l’intimité pour éloigner la curiosité.
La Vierge lui apparaît surtout les premiers samedis du mois, avec parfois la présence de Notre-Seigneur.
Le 18 juin 1981 (jour de la Fête-Dieu), l’ange Gabriel développe une vision que Luz et sa famille ont eue la veille. Il explique le châtiment qui suivra l’Avertissement, l’Illumination de la Terre et la seconde venue de Jésus sur la Terre et précise que notre capacité à résister à l’intensité d’un tel événement dépendra de l’état de notre relation (ou non relation) avec le Seigneur.
Outre les attaques personnelles du démon, Luz sera victime, en mai 1983, de trois brutes qui la violentent et la menacent de mort si elle ne nie pas ses révélations*. Luz, blessée et nue appelle le Seigneur à l’aide et les malfaiteurs fuient mystérieusement. Son mari la retrouve inanimée. A l’hôpital, elle dit : « Je leur pardonne et je donnerai ma vie pour eux si c’était nécessaire ; ce qui compte c’est de sauver leur âme ».
D’autres évènements violents marquèrent le site : meurtre de Jésus, un des fils de la voyante, projet de parc forain sur le lieu de l’apparition, opposition du curé qui devient malade, opposition du maire battu aux élections après révélation d’un scandale sexuel, grillage installé par la municipalité pour interdire l’accès au lieu, tentative d’incendier le frêne des apparitions…
* L’attaque de Luz Amparo Cuevas, le 26 Mai 1983.
Luz Amparo a souvent été l’objet de mystérieuses attaques du démon et de ses séides. Mais le 26 mai 1983, trois personnes (deux hommes et une femme), la tête couverte d’une cagoule, assaillirent brutalement Luz Amparo, alors qu’elle se trouvait seule en prière au Pré-Neuf, la dénudèrent complètement et jetèrent ses vêtements dans l’abreuvoir situé à quelques pas de l’arbre des apparitions. Puis en la rouant de coups, ils lui ordonnèrent de déclarer faux tout ce qu’elle disait lui être arrivé, les Apparitions de Notre Dame et les messages, en proférant toutes sortes de blasphèmes qu’ils tentaient de lui faire répéter.
Ne parvenant pas à lui faire nier les Apparitions, ils menacèrent de la violer et de la tuer en la pendant à un arbre ou en l’étranglant. Voyant sa dernière heure venue, acceptant consciemment le martyre pour témoigner de l’authenticité des Apparitions, elle s’écria : » Mon Dieu, mon Dieu, est-ce possible ? Cela aussi Tu vas le permettre ? « . A ce moment-là, les malfaiteurs entendirent un bruit, comme d’une pierre qui tombe, et s’enfuirent, laissant leur pauvre victime nue, inanimée, tuméfiée et couverte de sang.
Ce n’est que plusieurs heures après, que son mari, inquiet de ne pas la voir revenir, la découvrit dans cet état. Elle fut transportée à l’hôpital, mais, comme Jésus, elle pardonna à ses bourreaux. De son lit de souffrances, elle déclara : » je leur pardonne et Je donnerais ma vie pour eux, si c’était nécessaire. Ce qui compte, c’est de sauver leur âme. »