Poème à Marie

Marie, étais-tu vraiment la plus belle ? La plus douce et la plus simple, sûrement ! De la simplicité qui parle au coeur, de la douceur qui apaise les tourments. Ceux qui t’approchaient, sans doute, devaient se sentir bien pour la route. Tu calmais la colère des uns, encourageais les autres ;
Mère de toutes et tous on te dit ; de là haut sur nous tu poses, sans cesse, ton regard et nous souris, prépares nos coeurs impurs à la félicité du monde à venir. Tu interviens à propos auprès du Fils, pour réparer un peu, de ce que nous cassons tous les jours ici bas.
En disant oui franc à l’ange, c’est notre oui timide à Dieu que tu confortais
En portant le fils, c’est de nous, aussi, que tu enfantas ; 
En requérant du vin à Cana, c’est un peu de notre soif de pardon que tu étanchais ;
En fuyant en Egypte, c’est un peu de nous que tu protégeas ;
Avec ta pureté et ta blancheur, c’est un peu de nos fautes que tu lavais ;
Avec ton sourire, c’est un peu de notre chagrin que tu chassas ;
Debout au pied de la croix, c’est un peu de nos souffrances que tu témoignais;
En quittant la terre, c’est un peu de notre corps que tu emportas ;
Et je ne doute pas que le jour venu, après nous avoir tant de ton regard couvés, tu seras là au pied du lit, à prier pour moi, me tenir la main, aider mon pauvre corps à gravir, les quelques marches qui nous séparent encore
Et me recommander au Fils
avec les mots de la mère ;
Tu l’es déjà tellement, que ce n’est pas une petite âme de plus, qui te gêneras vraiment, Toi qui portes déjà, le soleil sur les épaules et a mis la lune sous tes pas.

( JB / Assomption 15 Août 2017 )