12 – AMSTERDAM, 1945

du 25 Mars 1945 au 31 Mai 1959 La Mère (Dame) de tous les peuples IDA Peerdeman

I – Généralités

Pays de l’apparition

Pays Bas

Site 

Amsterdam, parfois surnommée A’dampar ses habitants, est la commune la plus peuplée et la capitale du Royaume des Pays-Bas, bien que le siège du gouvernement, ainsi que la plupart des institutions du pays se trouvent à La Haye. Sur la base des chiffres 2013, la municipalité d’Amsterdam compte près de 840 000 habitants appelés Amstellodamois, au cœur de la région d’Amsterdam qui regroupe environ 1 350 000 habitants. L’aire urbaine rassemble plus de 2 300 000 résidents.

Ancien petit village de pêcheurs au XIIe siècle, la ville connaît une très forte croissance au Moyen Âge, au point de devenir l’un des principaux ports du monde durant le Siècle d’or néerlandais. Le quartier De Wallen est la partie la plus ancienne de la ville, qui se développe autour d’un réseau concentrique de canaux semi-circulaires reliés par des canaux perpendiculaires, formant une « toile d’araignée ». Au centre de la vieille ville, on trouve sur la place principale du Dam le palais royal d’Amsterdam, construit au XVIIe siècle, symbole de l’importance de la ville. Guillaume Ieren fait sa résidence en 1815.

Amsterdam est l’un des centres économiques majeurs des Pays-Bas et l’un des principaux centres financiers d’Europe. Elle est également la capitale culturelle du pays. Plusieurs classements placent Amsterdam parmi les métropoles mondiales offrant le meilleur confort de vie, le magazine américain Forbes la positionnant à la première place en 2016. La majorité des déplacements en ville s’y effectue grâce aux quatorze lignes de tramway, à pied ou à vélo. La ville est aussi connue pour son « quartier rouge » principal, et ses prostituées, et pour ses nombreux coffee shops possédant une licence leur permettant de commercialiser le cannabis, reflétant le progressisme politique des Pays-Bas.

Désignation  

La Dame de tous les peuples ou la Mère de tous les peuples

Contexte historique

Difficile, marqué par de nombreuses guerres et conflits liés pour la plupart à l’indépendance d’ex colonies européennes ; forte tension née de la guerre froide et de l’extension du communisme.

En ce qui concerne les Pays Bas :

La Seconde Guerre mondiale qui vit l’effondrement de l’armée néerlandaise et le contrôle de ses colonies orientales par les Japonais, marqua le déclin de l’antique puissance commerciale néerlandaise. En 1945 l’indépendance de l’Indonésie fut proclamée par Sukarno, poussé par les Japonais se retirant du pays. S’ensuivit un conflit de quatre ans au terme duquel les Pays-Bas furent conduits à reconnaître l’indépendance indonésienne.

En 1948, les Pays-Bas approuvèrent le principe d’une autonomie des Antilles néerlandaises, autonomie qui fut proclamée en 1954. En 1975 la Guyane néerlandaise, actuel Suriname, prit son indépendance du royaume. Enfin en 1986, l’île d’Aruba se détacha des Antilles néerlandaises pour former la troisième entité du royaume.

Amsterdam occupée par l’armée allemande

Pour le reste du monde :

1945 : capitulation du Japon et Procès de Nuremberg   

1946 : début de la guerre d’Indochine (qui prendra fin en 1954)

1947 : début de la « Guerre Froide » (prend fin en 1991) et insurrection malgache contre la France. Première guerre indo- pakistanaise.

1948 : première guerre israélo-arabe

1949 : guerre civile en Birmanie.

1950 : guerre de Corée (Prend fin en 1953)

1954 : Vietnam – Début du conflit entre le Vietnam du Nord et le Vietnam du Sud (Intervention américaine à partir de 1964), guerre d’indépendance de l’Algérie (jusqu’en 1962) ; coups d’état militaire au Guatemala et au Paraguay. 

1956 : crise du Canal de Suez entre l’Egypte d’une part et la Grande-Bretagne, la France et Israël d’autre part.

1958 : guerre Ethiopie-Erythrée (Prend fin en 1991, avec la création d’un Etat érythréen indépendant) ; première guerre du Liban.

1959 : révolution marxiste à Cuba. Prise du pouvoir par Fidel Castro

II – La voyante 

Ida Peerdeman naquit à Alkmaar, aux Pays-Bas, le 13 août 1905; c’était la dernière d’une famille de cinq enfants. La petite fille fut baptisée dans la paroisse Saint-Joseph, sous le nom de Isje Johanna, mais on l’appellera simplement Ida. Peu de temps avant que n’éclate la Première Guerre mondiale, la famille Peerdeman déménagea à Amsterdam.

Ida n’avait que huit ans et sa maman mourait, à l’âge de 35 ans, des suites d’un accouchement, ainsi que l’enfant qu’elle venait de mettre au monde. L’épreuve frappa durement toute la famille. Dorénavant ce fut l’aînée, Gesina, qui tint la place de la maman, car le papa, marchand de tissus, devait, pour ses affaires, voyager beaucoup et sillonner de long en large la Hollande. Gesina, qui n’avait que seize ans, dut renoncer à son désir de devenir infirmière.

Ida Peerdeman

On a raconté que la jeune Ida manifestait une certaine indépendance ; cependant elle s’entendait bien avec son frère Piet qui la comprenait, lui parlait et la consolait quand elle était triste. La famille Peerdeman n’était pas particulièrement pieuse ; tout le monde assistait à la messe du dimanche et on priait avant les repas ; la pratique religieuse n’allait guère plus loin. En fin de semaine, la petite Ida allait se confesser dans l’église des Dominicains, auprès du Père Frehe qui deviendra son directeur spirituel. Pourtant, Ida n’était pas une jeune fille comme les autres et avait déjà été « choisie ».

Cet après-midi du 13 octobre 1917, un samedi du mois du Rosaire, qui fut aussi le jour du miracle du soleil de Fatima, Ida a douze ans lorsqu’elle aperçoit la Vierge pour la première fois.  Après s’être confessée, Ida retourne à la maison. Elle est alors témoin d’un fait merveilleux. Au bout de la rue, elle voit une lumière extraordinaire et, dans cette lumière, apparaît une dame qui lui fait penser à une femme juive. Ce jour-là, son père étant à la maison, Ida lui raconta aussitôt tout ce qu’elle venait d’admirer. La réaction fut immédiate ; son père lui demanda de se taire et même de tout oublier.

Il lui dit même: « Pour l’amour de Dieu, n’en parle à personne; on te prendrait pour folle et on se moquerait de toi. Il ne nous manquerait plus que ça! » Ida n’en parla à personne. D’autres apparitions eurent lieu dans le courant du mois d’octobre 1917, le mois où la Vierge Marie apparaissait pour la dernière fois aux petits bergers de Fatima, ce qu’Ida, évidemment, ignorait totalement. Le Père Frehe, confident d’Ida et homme de confiance de la famille Peerdeman, fut mis au courant de ces évènements extraordinaires. Lui aussi recommanda à la fillette de garder pour elle toutes ces choses et même de ne plus y penser.

 La jeune Ida, une fois ses études primaires terminées, désira devenir puéricultrice. Elle fit un stage à l’issue duquel on la renvoya sous le prétexte qu’elle « manquait malheureusement d’aptitudes, et qu’elle avait trop peu d’imagination et trop peu d’inventivité. «  Pourtant, plus tard, Ida sera considérée comme une personne équilibrée, à l’imaginaire certes peu développé, mais pleine de bon sens. À l’âge de 18 ou 19 ans, Ida commença sa vie professionnelle comme employée aux écritures dans une société de parfums d’Amsterdam, la firme Boldoot. Elle y restera de nombreuses années, appréciée de tous pour sa gentillesse et sa modestie. Comme elle était jolie, elle ne manquait pas non plus de prétendants, mais elle ne se sentait pas appelée au mariage.

Maintenant nous sommes en 1940 ; Ida a 35 ans. Commencent alors ce qu’on a appelé les « visions de guerre », sur la Seconde Guerre mondiale. Ida a des visions concernant le déroulement de la bataille en Europe. C’est par un acte soudain et inattendu, comme dans la vie des prophètes, qu’à l’âge de quarante ans, cette simple employée de bureau se voit investie d’une mission lourde de responsabilité. En quinze ans, à partir de ce 25 mars 1945 et jusqu’au 31 mai 1959, elle reçoit en tout cinquante-six messages de la Sainte Vierge. Ils sont suivis, dans les années quatre-vingt, de ce qu’il convient d’appeler des «expériences eucharistiques » qu’elle reçoit de Notre Seigneur.

Contrairement à de nombreux autres lieux d’apparitions, tout à Amsterdam reste caché dans l’ombre et le silence. « Je suis venue dans le plus grand secret », dit la Dame le 31 mai 1958. Les premiers messages surtout ont un sens obscur et une connotation apocalyptique et symbolique. La voyante d’Amsterdam n’a pas de formation théologique, vient d’un milieu simple et ne sait pas expliciter ce qu’elle voit. Elle n’a jamais entendu de termes tels que « Paraclet » (le saint Esprit) et a beaucoup de peine à traduire les faits inconnus qu’elle voit se produire dans les visions.

La Sainte Vierge cependant la console : « Dis à ton directeur spirituel que le Seigneur choisit toujours ce qui est faible pour ses projets grandioses. Qu’il soit rassuré! » (4 avril 1954) « Je le dis une fois encore : le Fils cherche toujours ce qui est petit et simple pour sa cause. » (15 avril 1951) « Tu as une grande tâche à accomplir.» (15 juin 1952) 

Dorénavant Ida Peerdeman ne vivra plus que pour la Vierge Marie. Elle écrit: « Elle était tellement belle, telle que j’ai pu la voir, et tous les jours, je m’occupe d’elle, de sa venue et de ses paroles (les messages). C’est avec ces pensées que je me lève et que je me couche. » L’une de ses sœurs, Truus (Gertrude), qui est institutrice, consigne par écrit chaque parole de la Dame qu’Ida répète. Elle le fait d’autant plus facilement que la Dame parle lentement, marque de longues pauses, avant de montrer une nouvelle image à la voyante ou d’exprimer une nouvelle pensée. 

Tout ce que la Dame de tous les Peuples lui disait se gravait de façon indélébile dans le cœur d’Ida. La Dame avait dit à Ida, dès le 1er avril 1951: « Toi, mon enfant, tu dois coopérer sans angoisse et sans peur. Tu vas souffrir, spirituellement et physiquement. » 

Ida souffrit effectivement d’un cancer au sein. Mais, par crainte de l’hospitalisation, elle ne se fit opérer que très tard. Elle était aussi gravement malade du cœur. Si, dans ses visions, Ida percevait les choses du ciel et en goûtait la béatitude ; au quotidien, par contre, elle se trouvait confrontée au mépris, aux calomnies, à la méfiance et aux doutes. Tournée en dérision et dénigrée par les médias, elle connut la douleur de perdre sa réputation par fidélité à la vérité et à la Dame. Le poids de sa responsabilité et l’indifférence hostile et généralisée la faisaient souffrir cruellement. Ida savait qu’elle n’était pas l’objet d’une illusion. Tout en restant un simple instrument, elle était consciente de porter le message le plus important du XXe siècle« 

Le 13 octobre 1968, Ida devient membre du mouvement la « militia Jesu Christi », un mouvement marial dont l’origine remonte au temps des Chevaliers qui s’étaient institués en milice pour la protection des monastères de l’Ordre. En 1870, cette institution avait donné naissance à une association de laïcs pour la défense de la foi. Saint Dominique était apparu à Ida dans une vision, et, lui montrant le portail du monastère de Sens, il lui dit: « C’est là que tu dois entrer. » Ida fit donc partie de ce mouvement, et reçut à Sens le « manteau de la Milice. Le Grand Maître, Frère Emmanuel Houdart de la Motte lui demanda alors de dire devant toute l’assemblée la prière de la Dame de tous les Peuples. Le 31 mai 1969 eut lieu la cérémonie solennelle de sa première promesse au sein de la Milice, à Paris, à l’église Saint-Germain l’Auxerrois.

Dorénavant Ida Peerdeman ne vivra plus que pour la Vierge Marie. Pendant les années des apparitions, la famille Peerdeman resserra ses liens. Les autorités de l’Église montrèrent de la réserve, ce qui est normal. Elles firent comprendre qu’elles ne souhaitaient aucune divulgation de ces visions. C’était d’ailleurs aller dans le sens d’Ida qui désirait disparaître et rester inconnue. Elle ne cessait d’affirmer: « Il ne s’agit pas de moi, je ne suis qu’un instrument ; il s’agit seulement des messages de la Dame. » Ida trouva pourtant un grand réconfort auprès de son directeur spirituel et dans le cadre protégé de la vie de sa famille. Si on la voyait souffrir et pleurer, on souffrait et on pleurait avec elle.

Il y avait  aussi des moments de joie sereine en famille. Comme toute la famille aimait la musique, on en jouait et on chantait ensemble ; on organisait aussi des petits concerts. Ida jouait du violon. Elle faisait aussi un peu de peinture et de la broderie. Tout en ayant des expériences surnaturelles, Ida restait très féminine, très naturelle. Elle évoquait avec enthousiasme le souvenir de vacances passées au Tyrol, dans les Dolomites, en Bavière ou en Suisse. Elle aimait faire des surprises aux autres en leur offrant des petits cadeaux qu’elle choisissait avec soin… en un mot, sa vie était normale, vie simple et modeste, tout à fait comparable à celle que menaient ses trois sœurs.

Pourtant, malgré les apparences, et à l’insu de tous, dans le silence, la vie d’Ida est un long martyre, de l’âme et du corps. Même ceux qui la connaissaient et savaient son obéissance héroïque vis-à-vis des autorités de l’Église, ne pouvaient soupçonner à quel point il lui en coûtait de se taire et d’attendre patiemment, indéfiniment, continuellement, et cela presque jusqu’à la fin de sa vie. Ida n’eut jamais une seule plainte contre ceux qui la faisaient souffrir. Elle accepta le départ de ceux qui lui étaient le plus chers: d’abord Piet, son frère bien-aimé, puis le Père Frehe.

En 1981, c’est son second et fidèle directeur spirituel qui décéda, le Père Kerssemakers (de la Congrégation des Pères du Saint Sacrement). On plaignit alors Ida qui n’avait plus de sainte Messe dans la chapelle et qui ne pouvait plus communier. Sa réponse a surpris plus d’un de ses amis: « Et pourtant, je communie. Je reçois la communion d’une main invisible. »

Le 13 août 1995, Ida célébra ses 90 ans. Beaucoup d’amis vinrent lui présenter leurs vœux et la remercier pour sa fidélité et sa persévérance. Mais sa fin approchait: « Au revoir, au ciel ! », lui dit un jour la Dame. En attendant ce jour, Ida restait fidèle à la mission dont la Sainte Vierge l’avait chargée le 15 novembre 1951: « Tu ne dois jamais manquer de venir devant cette image (…) afin de prier pour tous (…) Tu le feras jusqu’à ce que ce soit la fin. » 

Ida savait qu’elle mourrait dans le cours de l’année 1996. Le 1er janvier de cette même année, en effet, la Dame qui s’était tue depuis le mois de novembre précédent, fit entendre à nouveau sa voix pour lui annoncer: « C’est ta dernière année. Je vais bientôt t’emmener auprès de mon Fils. Ta mission est accomplie. Continue à écouter la voix. » Dès lors, Ida pouvait confier:« Je n’en ai plus pour longtemps. Je suis gravement malade. Il n’y a plus rien qui me retienne ici. »

Le 31 mai 1996, un 31 mai, date à laquelle sera fixée, un jour, la fête de la Co-rédemptrice, l’évêque de Haarlem, Mgr Henrik Bomers et son coadjuteur, Mgr Josef M. Punt autorisaient officiellement la dévotion publique à Marie sous le titre de Dame de tous les peuples ». Ida avait prié pendant des décennies pour vivre ce moment-là. Maintenant, elle pouvait partir. 

Le mercredi 12 juin 1996, elle reçut le sacrement de l’onction des malades des mains du Père Amandus Korse. Deux jours plus tard, elle fut hospitalisée. Au petit matin du 17 juin 1996, à 4h15, Ida mourait, seule. Elle avait 90 ans. Le 31 mai 2002, Son Exc. Mgr Joseph-Marianus Punt, Évêque de Haarlem/Amsterdam, reconnaissait l’origine surnaturelle des apparitions de la Dame de tous les Peuples. 

Mgr Joseph Marianus Punt

Ida a souffert d’une grande solitude, surtout après avoir perdu tous les siens. Les paroles de la Dame lui revenaient sans cesse en mémoire, notamment celles du avril 1954 : « Fais de ta vie une offrande! » 

Ses amis intimes ont fait savoir plus tard que, dans les dernières années de sa vie, Ida eut à subir de nouvelles attaques du démon. On la vit un jour, par exemple, à l’âge de 85 ans, totalement épuisée et en larmes. Pendant une heure entière, elle avait eu à soutenir la lutte contre de terribles sifflements stridents, des cris et des grincements causés par le démon. Ceux qui approchaient Ida connaissaient sa modestie et sa discrétion.

Mais quand il lui fallait parler des messages aux prêtres ou aux pèlerins, elle faisait des descriptions si vivantes des visions qu’on aurait dit qu’elle les vivait encore. Et quand on l’entendait parler de la Dame de tous les Peuples, on ne pouvait que dire : il est impossible qu’une simple femme comme elle puisse inventer et dire de telles choses. Par ailleurs, lorsque la Dame voulait expliquer et justifier la nécessité de proclamer le dogme de sa co-rédemption, elle dicta à Ida de véritables cours de théologie. Comment une personne aussi peu instruite aurait-elle pu émettre et expliquer des théories si complexes et si difficiles. 

Ida n’était pas ce que l’on appelle d’ordinaire une mystique : elle vivait comme tout le monde ; elle était musicienne et participait au petit orchestre familial. Elle allait au théâtre avec sa famille, et même, elle jouait à des jeux de société ou à des jeux solitaires (puzzle). Et elle devait travailler pour gagner sa vie. Son milieu n’était pas pieux, mais honnête. Son caractère, au moins pendant sa jeunesse, n’était pas exceptionnel et l’on sait qu’ellese montrait souvent indépendante. Donc, rien de spécialement remarquable chez cette jeune fille de douze ans, puis chez la femme de quarante à quatre vingt ans..

          III – L’Apparition (généralités) 

Date

La Seconde Guerre mondiale n’est pas encore terminée quand, le 25 mars 1945, commence la série des grandes apparitions mariales à Amsterdam. Elles cesseront le 31 Mai 1959.

Nombre et durée des apparitions

Ida Peerdeman aurait reçu un total de 207 visions, dont les 56 premières concernaient la Vierge Marie. Les rencontres d’Ida Peerdeman avec la Dame de tous les Peuples eurent souvent lieu chez elle, et ses sœurs, qui vivaient avec elle, notaient tout ce que la Dame lui demandait de répéter après elle, afin que ses messages ne se perdissent pas. D’une manière générale Ida ne connaissait ni le jour ni l’heure de ses rencontres avec la Dame. 

Après que les visions Mariales aient cessé le 31 mai 1959, Peerdeman a reçu 151 de ce qu’elle a appelé des «Expériences eucharistiques ».

Nature de l’Apparition (privée ou publique)

Les faits surnaturels qui se produisaient ne restaient pas toujours cachés, d’autant moins que deux apparitions eurent lieu en public, dans l’église de Saint-Thomas.

Emplacement des apparitions

C’est chez elle qu’Ida reçoit la plupart des messages. Ces apparitions ont lieu dans l’appartement qu’elle partage avec ses sœurs, ou dans l’église Saint-Thomas (deux fois, les 31 mai 1955 et 1957), ou à l’endroit où l’on doit construire l’église dédiée à Notre-Dame de tous les Peuples (une fois). L’une de ses sœurs, Truus (Gertrude), qui est institutrice, consigne par écrit chaque parole de la Dame qu’Ida répète.

Elle le fait d’autant plus facilement que la Dame parle lentement, marque de longues pauses avant de montrer une nouvelle image à la voyante ou d’exprimer une nouvelle pensée. Au besoin, Ida complète par la suite les lacunes en ajoutant ses propres commentaires. Les expériences eucharistiques, il s’agissait d’une révélation divine, se déroulaient généralement pendant la messe.

Récit 

La seconde guerre mondiale n’est pas encore terminée quand, le 25 mars 1945, commence la série des grandes apparitions mariales à Amsterdam. L’Église célèbre ce jour-là la fête de l’Annonciation*, l’évènement le plus important de l’histoire de l’humanité : Dieu, en Jésus, se fait homme pour nous racheter du péché et de la mort.

Cette œuvre de la rédemption a commencé dans le secret et le silence, enfouie dans le sein immaculé de celle qu’un jour on appellera la Co-rédemptrice. Il ne faut certainement pas y voir l’effet du hasard si Marie a choisi précisément le jour de cette fête pour se manifester au monde. Les messages qu’elle donne à Amsterdam sont en effet d’une portée universelle et salvifique pour l’Église et pour le monde.

* L’Annonciation est l’annonce de sa maternité divine faite à la Vierge Marie par l’archange Gabriel.

L’Annonciation par Fra Angelico
Par Fra Angelico — The Yorck Project (2002) 10.000 Meisterwerke der Malerei (DVD-ROM), distributed by DIRECTMEDIA Publishing GmbH. ISBN : 3936122202., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=147473

Ida elle-même fait le récit de cet évènement : « C’était le 25 mars 1945, en la fête de l’Annonciation. Assises dans le séjour, mes sœurs et moi-même, nous étions en train de bavarder autour du poêle à charbon. C’était la guerre et ce qu’on a appelé l’hiver de la faim. De sortie ce jour-là, le  Père Frehe était passé nous voir. Vous savez comment vont les choses : on parle de la guerre et de tout ce par quoi on est passé.

Cette semaine-là, il y avait eu de nouvelles rafles et des choses semblables. Nous avions donc beaucoup à nous raconter. Nous étions en pleine conversation quand je me suis soudain sentie attirée dans la pièce attenante ; je ne sais aujourd’hui toujours pas comment. J’ai regardé dans cette direction et j’ai vu tout d’un coup venir une lumière. Je me suis dit : d’où vient cette lumière ? Et comme elle est curieuse ! Je me suis levée, ne pouvant faire autrement que de m’en approcher.

J’ai vu s’approcher la lumière dans un coin de la pièce. Le mur disparut à mes yeux et tout ce qu’il y avait là, normalement, n’y était plus. C’était un océan de lumière et un espace vide illimité. Ce n’était pas la lumière du jour ni une lumière électrique. Je n’arrivais pas à comprendre le genre de lumière que ce pouvait être. Mais il y avait un espace vide sans fin et, de cet espace, j’ai vu soudain se détacher une forme, une forme vivante, une silhouette de femme ;

je ne sais pas l’expliquer différemment. Elle était vêtue d’une robe blanche et portait une ceinture. Elle se tenait debout, les bras tendus vers le bas et les paumes des mains tournées vers l’extérieur, tournées vers moi.

Amsterdam, 1945

Tandis que je la regardais, quelque chose d’étrange m’étreignit. Je me suis dit : “Qu’est-ce que c’est que ça ?” Et je ne comprends toujours pas comment j’ai osé penser : “Ce doit être la Sainte Vierge ; c’est pas possible autrement.” Entre-temps, j’entendais mes sœurs et le Père Frehe qui disaient : “Qu’est-ce qui te prend ?” et “Qu’est-ce que tu fais là ?” Mais je ne pouvais pas donner de réponse parce que j’étais trop captivée par la forme.  Soudain, la forme s’est mise à me parler.

Elle a dit : “Répète après moi.” Je me suis donc mise à répéter mot à mot ce qu’elle disait. Elle parlait très lentement. Mes sœurs et le Père Frehe étaient venus se placer autour de moi. J’ai entendu le Père Frehe qui disait : “Qu’est-ce qu’elle va nous faire ? Elle va devenir sainte par-dessus le marché?” Mais quand il m’a entendu prononcer des paroles, il a dit à ma sœur Truus : “Note un peu ce qu’elle dit.” Ma sœur n’avait pas envie de le faire car elle trouvait que c’était stupide.

Mais le Père Frehe a insisté : “Note-le !”  Après que j’ai eu répété deux ou trois phrases – que la voix disait –, j’ai entendu le Père Frehe me dire : “Eh ! Demande-lui un peu qui c’est!” J’ai demandé alors : “Êtes-vous Marie ?” La forme a souri et m’a répondu : “Ils m’appelleront la Dame, Mère.” Elle souriait en disant ces mots. En prononçant les deux mots “la Dame”, elle a avancé légèrement la tête vers moi. J’ai donc répété : “Ils m’appelleront la Dame, Mère.” 

J’ai alors entendu le Père Frehe qui disait : “La Dame ? C’est bien la première fois que j’entends ça ! La Dame?” Et tous deux, avec ma sœur qui écrivait, ils partirent d’un grand éclat de rire. J’en fus quelque peu contrariée. Je me disais : si seulement vous pouviez voir ce que je vois, vous ne ririez pas ainsi ! Mais, bon ! Je ne pouvais pas leur en vouloir puisqu’ils ne pouvaient pas voir ce que je voyais. Quand la forme a eu fini de dicter, elle a disparu très lentement.

Ce n’est qu’ensuite que la lumière a disparu à son tour et, soudain, j’ai retrouvé autour de moi la pièce comme elle était depuis toujours. Le Père Frehe, bien sûr, s’est mis à me poser des questions : “Mais qu’est-ce que c’était au juste ?” Je lui ai répondu : “Je ne le sais même pas moi-même. Je pense que c’était Marie.” “Ah bon!”, a-t-il dit, sans ajouter de commentaire. ». 

Le récit rapporté ci-dessus, le Père Brouwer, († 27.10.2008, assomptionniste) l’a entendu de la bouche même de la voyante et l’a enregistré sur cassette.

Dès le deuxième message, Marie montre à Ida Peerdeman une procession qui s’avance dans le lointain : « C’est la Procession du Miracle d’Amsterdam. » (2eMessage, 21 avril 1945). Ce n’est pas à la « marche silencieuse » qu’il est fait allusion mais il s’agit d’une procession dans laquelle on porte le Très Saint Sacrement. La Vierge Marie a donc intentionnellement choisi de s’adresser aux peuples à partir d’une « ville eucharistique ».

IV – Analyse de l’Apparition

Apparence de la Vierge

Première apparition : « J’ai vu soudain se détacher une forme, une forme vivante, une silhouette de femme ; je ne sais pas l’expliquer différemment. Elle était vêtue d’une robe blanche et portait une ceinture. Elle se tenait debout, les bras tendus vers le bas et les paumes des mains tournées vers l’extérieur, tournées vers moi. »


Une autre fois elle voit une lumière extraordinaire et, dans cette lumière, apparaît une dame qui lui fait penser à une femme juive…La jeune Ida pensa qu’il s’agissait peut-être de la Vierge Marie. Elle avait un regard clair, empreint de douceur. Elle ne disait rien, mais se contentait de rester debout dans l’éclat de la lumière. Ida n’avait jamais rien vu d’aussi beau. Pourtant, la même expérience se renouvela les deux samedis suivants.

La belle dame apparut de nouveau dans un soleil, souriante et silencieuse comme la première fois  « Il y avait un espace vide sans fin et, de cet espace, j’ai vu soudain se détacher une forme, une forme vivante, une silhouette de femme ; je ne sais pas l’expliquer différemment. Elle était vêtue d’une robe blanche et portait une ceinture. »« Elle était tellement belle, telle que j’ai pu la voir. »Surtout, Amsterdam est la seule apparition où la Vierge, désirant qu’on fasse un tableau d’elle, décrit précisément l’image qu’elle souhaite. (Message du 4 Mars 1951) 

Notre Dame ( mère) de tous les peuples
Par Judgefloro (shifted, cropped & recoloured by Rabanus Flavus) — File:09894jfRoads Bigte Virgen Flores Quasi Parish Church Norzagaray villagesfvf 06.JPG, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=52287376

Puis, la Dame vient comme se placer en évidence devant moi et dit : « Regarde mon image et observe-la bien. ». Et elle fait un geste comme pour dire : tiens, touche-la. Je peux réellement toucher les contours de sa forme, mais je les sens comme quelque chose d’immatériel. Elle a des cheveux épais et ondulés qui tombent sur ses épaules. On dirait par moments que c’est un être humain, et à d’autres moments, non.

Je vois à présent que son voile est fait d’un genre de lin de couleur blanche, mais d’un blanc cassé. On dirait qu’elle l’a tiré en arrière pour montrer son visage. La Dame dit : « Voilà, grave la bien dans ta mémoire. Je me tiens sur le globe, les deux pieds fermement posés dessus. De même, tu vois bien distinctement mes mains, mon visage, mes cheveux et mon voile ». Le reste est comme dans le flou. C’est comme si je voyais, pendant quelques instants, du flou autour d’elle.

« Regarde bien ce qui dépasse à hauteur de mes épaules, des deux côtés, et au-dessus de ma tête. ». Je m’aperçois, toute étonnée, que c’est une croix et je dis à la Dame : « C’est une croix ; j’en vois dépasser les traverses et la poutre verticale. » La Dame sourit et dit : « Voilà, as-tu bien vu ? Je t’ai montré ma tête, mes mains et mes pieds pareils à ceux d’un être humain. Fais bien attention : pareils à ceux du Fils de l’Homme. Le reste, c’est l’Esprit. » 

L’explication de l’image

La Dame garde un moment le silence ; je la vois très distinctement. Elle dit : « Je vais à présent t’expliquer pourquoi je viens ainsi, sous cette forme. (la vierge est devant la croix du Christ, les pieds sur un globe terrestre) Je me tiens devant la croix, en tant que Dame. La tête, les mains et les pieds pareils à ceux d’un être humain. Le corps, cependant, comme appartenant à l’Esprit. Mais à présent, l’Esprit va venir sur le monde ».

La Dame marque une nouvelle pause ; puis elle dit : « Je me tiens sur le globe parce que ceci concerne le monde entier. ». La Dame fait ensuite comme un arc de cercle de la main et dit : « Regarde bien ! ». Je vois alors se former un arc de cercle d’un côté à l’autre de la traverse. Le cercle semble être fait d’une étrange sorte de lumière et j’y vois apparaître des lettres d’imprimerie noires : à gauche,   « la Dame », en haut, au milieu, « de tous » et, à droite, « les Peuples ».

La Dame dit ensuite : « Pourquoi te donner cela ici ? J’ai un dessein particulier, ce sera clair plus tard. Transmets bien tout cela. Tel est mon message pour aujourd’hui. L’esprit de fausseté s’infiltre tellement qu’il est nécessaire de mettre vite cela à exécution. Le monde entier est en état de corruption ; c’est pourquoi le Fils envoie la Dame de tous les Peuples, qui fut un jour Marie. »

«Regarde une fois de plus mon apparence. ». C’est alors comme si la Dame s’approchait de moi et me faisait, une fois de plus, tout voir distinctement. Elle dit ensuite : « Voilà comment il va falloir la diffuser. Il ne faut rien changer au texte de la prière que j’ai dictée. »

Le visage
Photo Jean Bretin

Elle précise à nouveau son image lors du 31eMessage, le 15 avril 1951

« Je vois de nouveau cette grande lumière crue. Très lentement, la Dame avance et sort de cette lumière pour se retrouver distinctement devant moi. La Dame ne parle pas encore, mais elle me regarde en souriant. Au bout d’un moment, elle se met à parler. La Dame dit : « Mon enfant, regarde bien une fois de plus ! ». La Dame me montre la ceinture qu’elle porte à la taille. C’est cette ceinture que je dois bien regarder. La Dame dit : «Tu as tout bien transmis. Tu es sur la bonne voie. Seulement, regarde bien une fois de plus ce linge. »

Je vois alors la Dame enlever la bande de tissu qu’elle porte à la taille*. C’est un linge très long ; elle me montre comment elle le noue. De la main gauche, elle en tient une extrémité ; de la main droite, elle le fait passer deux fois autour de sa taille jusqu’à ce que les deux extrémités se rejoignent. De la main gauche, elle rabat celle de gauche derrière la bande de tissu de manière à en laisser dépasser un bout. « Écoute bien ce que cela signifie », dit la Dame. « C’est comme le linge qui ceint les reins du Fils. C’est que je me tiens, en tant que Dame, (ou femme, terme utilisé par Jésus sur la croix. Le mot hollandais « vrouwe » est le même pour les deux), devant la croix du Fils. »

Le perizonium et les rayons, symbole des grâces offertes
Photo de Jean Bretin

* Le périzonium (du grec: περίζωμα, autour de la ceinture), est un pagne qui servait de caleçon durant l’Antiquité. Ses plus anciennes attestations remontent à la civilisation minoenne dans l’île de Crète. Appelé aussi Saint Pagne ou pagne de pureté, il désigne avec cette dénomination le morceau d’étoffe qui aurait servi à cacher la nudité de Jésus de Nazareth en croix.

Attitudes de la Vierge

 La vierge, dispensatrice de grâces : la Vierge tenait les bras légèrement écartés. Une autre fois,elle se tenait debout, les bras tendus vers le bas et les paumes des mains tournées vers l’extérieur, tournées vers moi. 

La douceur et la pédagogie de la Vierge : soudain, la forme s’est mise à me parler ; elle a dit : “Répète après moi.” Je me suis donc mise à répéter mot à mot ce qu’elle disait. Elle parlait très lentement.Elle souriait en disant ces mots. La forme a souri.  En prononçant les deux mots “la Dame”, elle a avancé légèrement la tête vers moi.La Dame de tous les Peupleslui dictait des paroles empreintes d’une grande douceur. En prononçant ces mots, la Dame joignit les mains comme si elle voulait nous montrer comment prier. Message 50 du 31 Mai 1954 «Je suis venue dans ce monde sous toutes sortes de formes. ».

Le découragement de la Vierge : la Dame regarde alors le globe terrestre et, l’air triste, secoue la tête de gauche à droite. « À présent, je le demande : cela a-t-il servi à quelque chose ?  

La piété de la Vierge : je vois la Dame joindre tout à coup les mains dans un geste gracieux. Elle s’arrête de parler et, des yeux, attire mon attention sur ce qui se passe au loin…. La Dame regarde en direction de l’autel dans une expression de fervente piété. On dirait qu’une éclatante lumière descend sur elle. (31 Mai 1955) 

La détermination de la Vierge : à la fin de la sainte Messe du matin, dans l’église Saint-Thomas, j’entends soudain la voix de la Dame, pressante et nette. Elle dit : «Je viens aujourd’hui. Demande à ton évêque de ramener le tableau à l’église avant que la troisième heure ne soit là. » (Un an auparavant, le curé de saint Thomas avait remisé le tableau dans la cure. L’évêque d’Amsterdam Haarlem ayant décidé de suspendre l’autorisation de l’exposition, le temps de vérifier l’authenticité des apparitions).Je réponds : « Je ne le ferai pas. De toute façon, ils ne me croient pas. ». 

 La Dame dit alors d’un ton très fâché :    « Fais ce que je te dis ! » (La voyante avait promis à son directeur spirituel de ne pas venir à saint Thomas ce jour là. Sur l’insistance d’Ida, le directeur spirituel fit porter le message de la Dame à l’évêque qui répondit qu’elle devait suivre les instructions de son directeur spirituel).  Dans l’après-midi, nous prions en famille le chapelet. Au troisième mystère glorieux, à trois heures précises, j’entends tout à coup la voix de la Dame. Elle dit : « Va au Wandelweg. » (le terrain où la vierge a demandé qu’on construise une chapelle) 

 Je sursaute et je dis : « Je ne le ferai pas. Je dois obéir au Père Frehe ; je lui ai donné ma parole. Faites autre chose, car il faut que vous nous aidiez. » (Malgré l’insistance de la voyante, son directeur spirituel refuse qu’elle s’y rendât).Le soir, vers huit heures et demie, j’entends de nouveau la voix de la Dame. Elle dit : « Je viens quand même aujourd’hui. ». Je demande : « Où donc ? » La Dame répond : « Ici. Avertis-les et dis-le à ton curé. ».  Je dis : « Je ne le ferai pas parce que je ne peux rien faire sans le Père Frehe.» Effectivement, je ne l’ai pas fait. (Message du 31 Mai 1956).

Messages de la Vierge (synthèse) 

Les vingt-cinq premiers messages

Ils couvrent la période 1945-1950, ne sont pas toujours faciles à suivre. Au début, le sens de nombreuses images et paroles est difficile à discerner. À une époque où personne n’était en mesure de prévoir les incroyables tempêtes qui allaient s’abattre sur l’Église et sur le monde, la Dame nous mettait déjà en garde contre les malheurs et les menaces qui guettaient l’humanité.

Ceci nous paraît  d’autant plus surprenant qu’on est bien obligé de reconnaître, après bien des années, le bien-fondé de nombreuses images et l’accomplissement de nombreuses prophéties : la fondation de l’État juif d’Israël (2ème message),la chute du communisme (5ème message),  le premier alunissage (7ème message),  la crise monétaire (14ème message), la guerre des Balkans et les risques d’une guerre chimique (17ème message),  la guerre froide et les boycotts économiques (23ème message), le Concile. (27ème message).

Ces prédictions, contenues dans les paroles de la Dame, sont les signes qu’elle nous donne, et qui étaient tellement réclamés par ceux qui ne voulaient pas croire les dires de la voyante. La Dame en effet disait: « Cela se vérifiera avec les années » (19ème et 49ème messages) Peu à peu en effet, le sens des messages apparaissait, y compris dans les nombreux avertissements que la Dame adressait à l’Église.

Alors que rien n’annonçait une crise dans l’Église, la Dame attirait avec force l’attention des catholiques sur leurs manques d’amour, de foi et de justice, les invitant à procéder à des changements fondamentaux ; elle montrait aussi les nuages qui s’accumulaient au-dessus de l’Église. (4ème, 5ème et 7ème messages). Tandis qu’après les désastres de la seconde guerre mondiale beaucoup d’Etats essayaient de se reconstruire, la Dame révélait un monde qui courait vers l’abîme et menaçait de s’autodétruire.

Elle insistait beaucoup sur le fait que les guerres et les calamités qui surviendraient, seraient les conséquences de la corruption d’une humanité emportée par la confusion des esprits, d’une humanité qui reniait son Créateur. La Dame voulait ramener tous les hommes à Jésus-Christ, à sa Croix, à son amour, à sa vérité et à sa justice. La Croix du Christ, dressée au milieu du monde, est la seule assurance de la paix sur la Terre. La Dame promettait d’aider le monde, disant: « Je pose le pied sur le monde. Je les aiderai et les conduirai au but, mais il faut qu’ils m’écoutent. » (5ème message) 

Les messages des années 1950 a 1954

Le 1er novembre 1950 Pie XII avait proclamé le dogme de l’Assomption de la Sainte Vierge. Le 11 février 1951, pour la première fois,  dans son 27ème Message à Ida, qui était en Allemagne, apparaît Marie comme la Dame, Mère de tous les Peuples, et lui donne sa prière. Elle parle aussi du dernier dogme marial la concernant : Marie Co-rédemptrice, Médiatrice et Avocate. Durant cette période, qui concerne ce que l’on peut appeler la 2ème série des messages, la Dame s’adresse plus spécialement à l’Église et aux chrétiens, les exhortant à observer le grand commandement de l’amour qui, seul, peut secourir notre monde en désarroi. (35ème message) Elle invitera aussi les chrétiens à plus d’ouverture et de largeur d’esprit et réitérera constamment l’appel à l’unité.

Les messages (50 à 56) de 1954 a 1959

Les derniers messages ont tous été donnés un 31 mai. La Dame s’y manifeste dans toute sa gloire. Elle s’adresse à tous les peuples de la terre et montre à l’humanité le chemin à suivre. La dernière vision est grandiose : elle montre le Seigneur dans sa gloire divine et la Dame couronnée dans le ciel. Dans ses derniers messages, la Dame donnera des conseils pratiques concernant l’Église, qu’elle appelle souvent “la Communauté ».

Amsterdam aura une place particulière, car c’est là que la Dame veut qu’on construise une église et c’est là aussi qu’elle désire voir les peuples se réunir tous les ans, en sa grande solennité du 31 mai, autour de son trône. Elle indique l’endroit où cette église doit être construite et donne des instructions détaillées sur l’aspect qu’elle devra avoir (52ème message). Malheureusement cette église n’est toujours pas construite!

Dans ses derniers messages, la Dame insiste beaucoup sur l’Eucharistie et sur la présence réelle du Seigneur sous les espèces du pain et du vin (53ème message). Dans la vision céleste du 31 mai 1959, une « forme », le Seigneur lui-même, dans toute sa grandeur et toute sa majesté, sort d’une Hostie de feu blanc. La voyante entend retentir ces paroles : « Celui qui Me mange et Me boit, prend en lui la vie éternelle et reçoit le véritable Esprit! » (56ème message)

Messages détaillés de la Vierge

Phrases caractéristiques de la Vierge (reformulées ou intégrales)

I – Le monde est corrompu ; cette corruption est la source de tous ses malheurs.  

Le monde est corrompu

Jamais le monde n’a connu une telle période de déclin de la Foi (29) Le monde va mal et fait dans la superficialité (31); Le monde entier tombe dans la corruption (34) ; Si vous continuez ainsi le monde va s’auto détruire (11);  Les gens regardent la croix et la rejettent (12); Les bancs sont vides dans les églises (16) ; Le monde ne sait plus vers quoi aller (51); Le monde est en état de corruption (51); Le monde entier est en état de corruption (28); Le faux esprit domine le monde (45); Méfiez vous des faux prophètes. La science a appris au monde à oublier ce qu’est la reconnaissance ; ils ne connaissent plus leur créateur (51); Equité, Justice, où sont-elles donc ? (6) Corruption de l’humanité, pleurs de la Vierge (16); Encycliques : elles sont sur la bonne voie mais on ne les fait pas siennes.

Les encycliques ne sont pas appliquées (23); Les gens tournent le dos à la croix (6); Les gens sont comme des agneaux errants (5); En Allemagne, on ne voit pas les jeunes dans les églises (21-22); La France va mal (25); Le monde est tellement matérialiste qu’il faut ramener une foi simple parmi les hommes (30); France tu seras et tu es détruite dans ta foi (37); Humanisme, paganisme, athées, serpents, vont essayer de régner sur le monde (42); La Hollande est sur la voie de la corruption (43); Vraiment ça vaut la peine de quitter ce monde (53); Le monde court à sa perte (37)

De la corruption naissent les calamités et les guerres (51)

II – L’auteur de cette corruption est un esprit : celui de Satan 

1 – L’Autre 

L’autre esprit s’infiltre (20)L’esprit va s’insinuer si subtilement que les peuples ne le reconnaissent pas (20); Tous les peuples gémissent sous le joug de Satan (38); L’esprit de fausseté, de mensonge et de tromperie entraîne un grand nombre de personnes (43); Satan est encore le prince de ce monde (49); Le monde est enveloppé d’un faux esprit, de Satan (50); Je viens mettre en garde les peuples ; Satan n’est pas encore expulsé (51)

2 – La Dame de tous les peuples vient pour vaincre le déclin et la corruption spirituels 

La Dame est envoyée pour vaincre le déclin et la corruption spirituels (43) C’est Elle qui a sauvé le monde cette fois, en 1945  (53)

III – Mais pour lui permettre d’agir plus efficacement, il faut lui reconnaître le dogme de co-rédemptrice.

Le nouveau dogme sera le dogme de co-rédemptrice (32) ; en quoi ce nouveau titre est-il légitime ? 

1 – Marie et son Fils Jésus ont la souffrance en partage

De même qu’Il a souffert, j’ai souffert (30) La Dame se tient devant la croix en tant que co-rédemptrice et avocate (31) Dès le moment où le père l’a élue, elle a été co-rédemptrice ; la mère a souffert tant spirituellement que physiquement ; elle L’a toujours précédé. (32 et 33) J’ai précédé le Christ vers la Croix (35)

2 – C’est le testament de Jésus sur la croix

Les hommes ont été confiés à la Mère par les mots de Jésus sur la croix : « Femme voici ton fils et Fils voici ta mère », donc co-rédemptrice, médiatrice et avocate (35). C’est au départ de JC qu’a commencé la co-rédemption (40)

3 – Les théologiens peuvent tout trouver dans les livres(49)

Ce dogme sera l’objet de beaucoup de luttes !Co-rédemptrice, avocate et médiatrice : les 3 notions et pas une seule comme le veulent certains ! (50) Je suis déjà venue dans le monde sous toutes sortes de formes (50) 

4 – Jésus veut accorder une grande faveur au monde et c’est la parole, la voix de leur Mère (50) 

5 – Conséquences de cette reconnaissance

Image et prière tomberont dans les cœurs comme flocons de neige (30) J’aiderai (36); Présentez donc vos demandes à la Dame de tous les peuples (40); Il faut diffuser l’image et la prière sinon le monde se détruira (29); Une nouvelle église est à construire au bord du Wandelweg (43 et 45) ; La Vierge précise l’endroit (terrain) et les détails concernant la construction de la nouvelle église (52)

6 – Il faut me croire ! Votre mère a été humaine avant vous. 

Les signes sont contenus dans mes paroles (51 et 53) Il suffit de voir la réalisation de ses prédictions. Votre mère sait ce qu’est la vie ; le chemin, elle l’a emprunté avant vous (51); Vous êtes comme un enfant qui réclame un feu d’artifice mais la vraie lumière, le vrai feu, vous ne le voyez pas (53); La Vierge n’ignore pas qu’elle a des êtres humains devant elle (43)

IV- Il faut s’appuyer sur Rome, mais des changements sont nécessaires 

1 – Rome a une grande chance à saisir (24)

Aucune église n’est mieux construite que Rome (27); Sais tu Rome l’étendue de ton pouvoir ? (35) il n’y a pas de place pour la bagatelle. ; Le pape est sur la bonne voie (38); Le pape est le combattant (39); Dis au pape que le Seigneur et la Dame l’assistent (43); Rome s’affermira au fur et à mesure que la lutte sera plus acharnée (38); Observez les encycliques (43); N’écoutez pas de faux prophètes, écoutez uniquement vos pasteurs catholiques et vos ministres protestants et la voix de votre conscience : un être supérieur (51) ;

Le célibat reste la grande force de l’église ; ne pas l’abandonner sauf circonstances exceptionnelles (52); Appelez l’Esprit qui s’exerce à travers les sacrements ; Mais le saint Esprit ne vient que si vous le demandez (51); Pensez à vos sacrements, au miracle quotidien (51); Sacrements : vous avez des pratiques curieuses sous ce rapport (53); Le grand miracle de chaque jour sous les espèces d’un petit morceau de pain, de vin : l’avant goût de la vie éternelle (53); Elevez les enfants dans la doctrine chrétienne (7) 

2 – Mais beaucoup de changements sont nécessaires et difficiles (parce que tout est miné) 

2-1- Tout est miné ! Sais tu à quel point, Rome, que tout est miné ? (35) Une action de sape spirituelle est engagée (36); Rome se croit fort, elle est minée. (29); Beaucoup d’églises différentes : Rome sois sur tes gardes (9) 

2-2- Il faut que beaucoup de choses changent 

Il faut et il faudra que beaucoup de choses changent au sein de la communauté et de l’église (40)Il faut tout transformer à Rome (17); Il faut œuvrer par les actes(20) insister sur les droits sociaux , l’équité et la Charité (20) ; Plus d’action ! (24)

2- 3 – Il faut avoir plus de largesse d’esprit ! 

La formation des prêtres doit être plus moderne ; du changement !Plus de largesse d’esprit, plus de social (4 ème message) ; L’esprit ancien doit disparaître (5); Voir les choses avec largeur d’esprit (11)  Avoir plus de largesse d’esprit ; pourquoi se cramponner comme ça ? (23); Saint Père : que tes sujets aient de l’ouverture et de la sagesse d’esprit (36 et 3); Soyez larges d’esprit, soyez bons pour les hommes ; jugez comme le seigneur, pensez à l’amour. (43); Rome sois large d’esprit et n’agis que par amour ! (38

2-4- Parce que l’Amour est le 1ercommandement ! 

L’amour, 1ercommandement (22)La charité et l’amour avant la justice (17); L’amour est premier ; avant la vérité et la justice (19); L’amour, principal commandement (27); Être de bonne volonté, c’est observer le 1ercommandement : l’Amour (33) Et c’est ce qui manque au monde : l’amour de Dieu et du prochain.  Un seul commandement : l’Amour (37)

Commentaires : « Qui suis je pour le juger ? »  A dit le pape François à propos des homosexuels. 

2-5- Il faut changer les lois mais garder la doctrine

Clergé, religieux, étudiants : ils sont bons à rien (5)La doctrine est juste mais il faut changer les lois (19, 38, 39) ; Il faut réveiller les hommes d’église et ramener le petit peuple à Lui (Allemagne) 20 ; La doctrine est bonne ce sont les lois qui peuvent et doivent changer (27) Exemple : décret à jeun pour communier (26); Qu’un petit nombre à communier (26); JC a donné au monde un miracle quotidien : combien, savent- ils que ce miracle existe ? (43)

Commentaires : beaucoup de changements ne touchant pas la doctrine sont encore possibles et nécessaires dans l’Eglise catholique.

2-6- Il faut recourir aux moyens modernes 

Pourquoi Rome ne recourt pas davantage aux moyens modernes ? (21)Soyez de votre époque, adoptez des méthodes modernes (2 ); Pape : recourez davantage aux moyens modernes (25)

2-7- Clergé régulier et séculier doivent s’entendre (40 et 43)

2-8- Il faut une seule et grande église(6)

Angleterre tu dois retourner au Très haut (7) Chrétiens, il est grand temps de s’unir (36) ; L’Eglise peut-elle être grande si elle est divisée ? (43); Les églises vont être encore plus minées (43); Formez une unique communauté (51)

Commentaires : il est temps pour l’église anglicane de revenir vers Rome ! 

2-9- Il faut revenir à une foi simple 

Il faut que la théologie cède le pas à la cause de mon fils ; le Fils cherche toujours ce qui est petit et simple (30)Aux théologiens je dis : le Fils cherche toujours ce qui est petit et simple pour sa cause (31); Retournez vers une foi simple et le monde retrouvera la paix (31); Une foi simple (38); Peuples, revenez et essayez de retrouver votre simple foi (45)

Commentaire : qu’entend la Vierge par foi simple ? 

Je ne peux m’empêcher de penser à ce tableau de l’Angélus de Millet, où deux paysans, sur le lieu de leur labeur, s’interrompent un instant à la cloche de l’Angelus* (19H) pour dire à Dieu, quelques secondes, qu’Il reste présent dans leur esprit, quel que soit l’heure et le lieu ! 

* L’angélus commémore les moments de l’Incarnation de Jésus, dont le nom signifie en hébreu « Dieu sauve » : annonce donnée par l’ange Gabriel à une jeune fille juive d’Israël nommée Marie ; Marie accepte que le Verbe, la parole (qui est Dieu lui-même selon l’évangéliste Jean), prenne chair en elle à l’instant par le seul effet du Saint Esprit, pour donner naissance à Jésus. Cette prière est récitée dans l’Église latine trois fois par jour, à six heures, à midi et à dix-huit heures, mais cet horaire peut varier selon le travail et les régions. Ainsi, en France, les cloches sonnent généralement à sept heures, midi et dix-neuf heures. À ces heures, une « cloche de l’angélus » est sonnée — l’angélus se sonne par trois séries de trois tintements suivis d’une « pleine volée ». En Irlande, la chaîne de télévision publique RTE 1 diffuse la cloche de l’angélus tous les jours à 18 heures, juste avant le journal télévisé du soir.

L’Angelus
Par Jean-François Millet — Google Art Project: Home – pic Maximum resolution., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20110808

3 – Mais tout le monde est concerné ; pas que Rome : les femmes, les «dirigeants du monde, les européens, les « blancs », chaque personne.

Et d’abord les femmes !  « Vous femmes, donnez l’exemple ; retournez à la femme en vous ! (25)

Message du 31 Mai 1951

Et maintenant, je m’adresse aux femmes de ce monde. Femmes de ce monde, savez-vous ce que cela veut dire, être femme ? Cela signifie faire des sacrifices. Défaites-vous de tout votre égoïsme et de toute votre vanité et essayez d’amener au centre, à la Croix, tous les enfants ainsi que ceux qui sont encore là en train de paître. Prenez part vous-mêmes à ce sacrifice. 
Et maintenant, je m’adresse aux hommes de ce monde. Je leur dis : hommes, c’est de vous que doit partir la force et la volonté d’amener le monde à l’unique Prince de ce monde, le Seigneur Jésus-Christ. »

Que veut dire Marie à travers cette phrase ?  « Vous femmes, donnez l’exemple ; retournez à la femme en vous !

Eliette Abécassis, l’écrivaine, dans un entretien au magazine « Pèlerin » le 2 Novembre 2017, formule un commentaire qui nous semble tout à fait approprié pour illustrer cette phrase : « La femme a un rapport au monde particulier et une sensibilité différente, une relation plus émotionnelle aux choses, et c’est bien ainsi. Je souhaite défendre ce qui fait la féminité : les habits, les gestes, l’apparence…la maternité aussi. La femme, qu’elle ait des enfants ou non, porte la possibilité du monde en elle. Je ne crois pas du tout à la théorie des genres, qui confond tout le monde et qui fait comme si nous étions, hommes et femmes, interchangeables. » Les femmes sont d’abord des mères rappelle la Vierge ! Et avec la maternité, il faut ajouter l’éducation et notamment la transmission de la foi chrétienne ! 

Marie s’adresse à tous : 

– Grands de ce monde, ne dupez pas vos enfants : vous êtes responsables !  (51); L’Europe doit s’unir : Peuples d’Europe, rassemblez vous (7) ; Défaites vous de votre égoïsme et de votre vanité(33) ; Vous les blancs, reconnaissez les droits des noirs (43  et 51)

4 – le combat est spirituel ; c’est un chemin difficile pour les humains, qui doit suivre la Croix 

L’enjeu du combat, c’est l’esprit (27); C’est l’Esprit qui sauve le monde car le monde est gouverné par les idées (32) ; C’est un chemin long et difficile (6); Le combat spirituel est le pire (6) ; La paix passe par le retour à la Croix (27); Vous les chrétiens, prenez donc la croix dans la main ; alors les païens ne l’emporteront pas sur vous (39); Vous aussi, par votre chemin de croix vous montez au père et au fils ; le saint esprit vous aidera (51); Faites pénitence (55); Placer la croix au centre, pas de paix avant (6) 

C’est quoi, ce chemin de croix dont parle Marie ? 

Par chemin de croix il faut sans doute entendre notre capacité à vivre toutes les difficultés que la vie nous ménage, avec amour et patience et, pour les meilleurs d’entre nous, avec esprit de sacrifice, en vue de l’offrir en réparation des fautes des hommes. (péchés)

V – Satan sera vaincu ; la vraie paix est celle du Royaume de Dieu

1 – A la fin, la Vierge vaincra !

J’ai écrasé le serpent sous mes pieds (35) ; Chrétienté, tu es menacée mais la victoire est à nous (23) ; Les forces de l’enfer vont se déchainer (48) mais elles ne l’emporteront pas ! Il est donné à la Dame de tous les peuples de venir à présent et expulser Satan ; elle le vaincra (51); Il faut bien que vous veniez tous au Ciel ! (53)

2 – La vraie Paix est celle du Royaume de Dieu

Justice, vérité et amour ne viennent pas des hommes (vision de l’enfant dieu) 10, 13 et 15. Ce n’est que lorsque lui (l’enfant) sera ramené sur terre qu’il y aura la vraie paix. (9); La vraie paix, peuple, c’est le royaume de Dieu (51)

VI – Le Père sait et permet tout ce qui va se produire dans le monde (51)

Dieu le Père est celui qui a pouvoir sur tout : il sait et permet tout ce qui se produit dans le monde. 

Remarque : Les messages sont tous très importants. Certes, il y a des redites, mais la Dame sait que nous ne sommes que de pauvres hommes à la tête dure, qui ne comprennent que lentement les choses d’en haut. Et puis, pour qui nous prendrions-nous si nous osions critiquer la pédagogie de la Vierge, et faire des choix dans ses conseils et ses révélations? 

Ces messages sont très denses et d’une lecture parfois compliquée. J’essaye d’en faire ici une synthèse claire. 

1 – De la corruption du monde naissent guerres et calamités.

Si l’on analyse bien les messages de la Vierge à Ida, on comprend que, même si le monde a sa propre logique (séismes, irruptions volcaniques, tempêtes…) c’est la corruption de l’homme, détaché de Dieu, qui est la cause des guerres et des calamités ! 

2 – La source de cette corruption est Satan : l’esprit du Mal s’opposant à l’esprit du bien, incarné par Jésus.

3 – Marie revient visiter les hommes pour les aider à vaincre le déclin et la corruption spirituels.

4 – La Vierge est légitime à conduire ce combat, à côté du saint Esprit,

Marie souhaite se voir reconnaître la triple qualité de co-rédemptrice de l’humanité, d’avocate et médiatrice de toutes les grâces. Elle souhaite ajouter le dogme de co-rédemptrice aux autres dogmes. Le titre de co-rédemptrice est justifié selon la Vierge, parce qu’elle a souffert avant, pendant et après son fils Jésus. Parce que Jésus lui a confié la Terre en héritage sur la croix : « Mère voici ton fils ; Fils, voici ta mère »..

5- Elle nous dit qu’il faut vaincre notre scepticisme :

« il faut me croire ».

6- Il faut s ‘appuyer sur Rome (l’église catholique) mais des changements sont nécessaires

Rome a une grande chance à saisir mais tout est miné ! Anticipation du « ménage » à faire dans la Curie romaine et auquel s’est attelé le pape François ?  Il faut que beaucoup de choses changent : par exemple avoir plus de largeur d’esprit en plaçant l’amour en premier*, obéir au pape, changer les lois mais garder la doctrine (validation à priori des réformes du concile Vatican II ?)  recourir aux moyens modernes pour évangéliser, que clergé régulier et séculier s’entendent mieux, revenir à une foi « simple ».

7 –  Tout le monde doit changer,pas seulement l’Eglise romaine 

Les femmes, les dirigeants, les européens, les gens de race blanche, chacun, en se défaisant de son égoïsme et de sa vanité.

8 – Ce combat est de nature spirituelle et pour le gagner, il faut suivre « la croix ». Autant dire suivre le Christ et son exemple.

La Croix est l’élément le plus présent dans toutes les visions d’Ida. La Vierge s’en sert comme Jeanne d’Arc son étendard : elle la plante sur les parties du monde en disant souvent : « C’est Lui, qu’il faut ramener ici ! »Dans son message 39 du 17 Février 1952, la Vierge dit : « Vous, chrétiens, prenez donc, chacun d’entre vous, la croix dans la main. ».

On dirait que la Dame, en disant cela, prend elle-même la croix et la montre. « La croix dans la main, vous possèderez le Royaume. La croix dans la main, vous irez au-devant de votre prochain. La croix dans la main, vous vaincrez votre ennemi. Ainsi les chrétiens de ce monde auront conscience de ne faire qu’un avec l’Église et avec la Croix.Il faut porter davantage la mémoire de Notre Seigneur Jésus-Christ parmi les peuples. »

9 – A la fin, Satan sera vaincu.

10 – Et tous les hommes pourront bénéficier de la vraie paix : celle du Royaume de Dieu. 

11 – Dieu le Père sait tout et permet tout : créateur de la Terre et de l’univers, il en contrôle la course. 

12- L’Amour embrasse tout

« Et aux apôtres de ce temps, je dis : soyez larges d’esprit, soyez cléments. Soyez bons pour les hommes. Condamnez et jugez comme le Seigneur Jésus-Christ le faisait. Comprenez votre temps, comprenez le combat. Sachez que l’esprit mène un combat. Ce temps est celui de l’esprit. Le combat est dur et pénible, mais le vrai Esprit vaincra à condition que vous coopériez tous. Église de Rome, saisis ta chance !

Le Père, le Fils et le Saint Esprit veut à présent rendre grande son Église. Comprenez bien votre doctrine. Il est nécessaire que la Dame vienne dire toutes ces choses. Pensez au premier et principal commandement : l’Amour. Il embrasse tout. » Message 43 du 5 Octobre 10_952

 Autres Visions et/ou éléments supra-naturels

1 Des faits étranges et inquiétants

Ceux qui ont bien connu Ida à cette époque pensent que le démon savait peut-être qu’elle serait choisie par Marie pour porter son message au monde. Aussi, durant cette période, la jeune fille fut-elle l’objet de manifestations diaboliques fréquentes : des lampes se balançaient dans la maison ; les portes des armoires s’ouvraient toutes seules ; les aiguilles de l’horloge tournaient avec une rapidité fulgurante ; un four qu’elle n’utilisait presque jamais se mit un jour à fumer. Cette situation devint plus grave quand Ida elle-même fut, à plusieurs reprises, directement menacée par le démon. 

Voici quelques souvenirs de Piet, le frère d’Ida, rapportés par sa fille Hélène, nièce d’Ida. « Cela se passa au cours d’une promenade dans les rues de la ville. Ida remarque un homme vêtu de noir comme un prêtre. Une terrible angoisse l’envahit devant le regard sinistre et pénétrant de cet étranger. Elle cherche à l’éviter et presse le pas, mais l’homme la rattrape, la saisit vigoureusement par le bras et tente de la tirer dans un canal pour qu’elle se noie. Mais au sein de ce terrible danger, elle entend une douce voix qui la rassure en lui promettant de l’aider.

À l’instant même, l’homme en noir la lâche en poussant un cri horrible et disparaît sans laisser de traces. À la suite de cet incident, son père chargea sa soeur Gesina d’accompagner, matin et soir, sa plus jeune sœur au travail, à l’aller et au retour. »Ce personnage mystérieux allait encore se manifester, mais il ne faisait que sourire froidement sans oser porter la main sur Ida. 

« Ida avait vingt ans. Un jour, le démon s’approcha d’elle une troisième fois en essayant de l’entraîner par ruse dans un accident mortel. Il lui apparut sous les traits d’une vieille infirme, qui prétendait avoir fait sa connaissance à l’église. Elle lui laissa son adresse en l’invitant à venir lui rendre visite le plus tôt possible. Ida déclina l’invitation mais ne put refuser de l’aider à traverser la rue, comme elle le lui demanda aussitôt après.

La peur paralysa Ida, quand, arrivée au milieu de la rue, elle sentit qu’on l’empoignait à nouveau, fortement, par le bras. Puis, dans un hurlement, Satan disparut en la poussant devant un tramway qui, au tout dernier moment, parvint à s’arrêter. Il s’en était fallu de peu qu’il ne renversât Ida. Le soir même, Piet, son frère, se rendit avec son futur beau-frère à l’adresse que cette personne âgée avait donnée. Ils ne trouvèrent qu’une vieille bâtisse désaffectée. »

Nulle part, pas même à la maison, Ida n’était épargnée par ces attaques démoniaques qui terrifiaient aussi la famille. Son frère Piet témoigne : 

« Un jour, tandis que le Père Frehe, encore chez lui, à la cure, s’apprêtait à rendre visite à la famille Peerdeman, Ida, chez elle, se mit au même instant à vociférer et à jurer. Elle déploya subitement une force physique anormale, au point qu’elle parvenait à soulever aisément des meubles très lourds. Sa voix changea complètement de timbre. Le père d’Ida, son frère et ses sœurs virent se balancer le lustre du salon, entendirent la sonnette vibrer sans discontinuer ou les plombs sauter sans raison. Les portes et les tiroirs s’ouvraient d’eux-mêmes. Heureusement mon père savait réagir avec humour : « Allez, entrez tous autant que vous êtes, plaisantait-il, plus on est de fous, plus on rit! »

Le Père Frehe conseilla à Ida d’ignorer autant que possible ces manifestations diaboliques. L’intrépidité de papa servait d’exemple au reste de la famille. On attachait donc le moins d’importance possible à ces phénomènes et quand la situation se faisait critique, on se donnait mutuellement du courage en citant un dicton significatif comme : ‘Allez! On rit les enfants, car si on ne le fait pas, ce sont les diablotins qui vont rire, et on ne va pas leur faire ce plaisir!’

Un jour, toutefois, Ida sentit qu’une main invisible la saisissait à la gorge pour l’étrangler. Devant l’intensification de ces attaques, le Père Frehe comprit qu’il devait faire un exorcisme. La famille entendit alors la voix écœurante et haineuse de Satan qui, par la bouche d’Ida, insultait le prêtre. En cette occasion mais en d’autres aussi, le Père Frehe mesurait à quel point les démons étaient en rage. 

Le Père Frehe fit alors un exorcisme avec la permission de l’évêque. La dernière parole du diable fut : « Cureton, je t’aurai bien. » En retournant chez lui, le Père Frehe tomba à travers un grillage. Le Père Frehe, confesseur et directeur spirituel d’Ida, fut toujours convaincu de l’authenticité des messages. Il n’était pas crédule pour autant. De sa formation dominicaine, il avait gardé un souci de rigueur dans l’examen minutieux des visions et des paroles que recevait et transmettait la voyante.

[1] Des phénomènes semblables se produisent parfois dans la vie de certains mystiques comme la bienheureuse Myriam d’Abellin, carmélite, qui, avant de recevoir de grandes grâces, avait parfois à subir une forme de possession diabolique. Le curé d’Ars eut également à subir les attaques de SAtan.

Le biographe d’Ida Peerdeman raconte d’autres attaques du Démon : « De même, dans la nuit du 4 au 5 avril 1992, le démon se manifesta dans sa chambre. Ida n’entendit que le bruit fracassant de quelqu’un qui marchait lourdement. Elle ne le voyait pas dans l’obscurité. D’une voix percutante et affreuse, il s’adressa à elle : ‘Je veillerai à ce que ça n’aille pas plus loin entre ton évêque et toi. La lumière que tu vois, c’est la mienne ; ce n’est pas celle de l’autre!’

Ida lui répliqua : ‘Bien sûr que c’est elle! La Dame, elle, vient toujours dans la lumière tandis que c’est typique de toi, tu ne viens que lorsqu’il fait sombre et tu es toujours dans l’obscurité.’ Ida se mit à réciter à voix haute la prière que lui avait enseignée la Dame. Le démon poussa un cri : ‘Je veillerai à ce que tu ne puisses plus jamais voir la lumière.’ À ces mots, il lui lança un petit caillou dans l’œil qui lui causa de terribles douleurs. Puis il disparut. L’œil se mit à enfler et devint tout rouge.

Le lendemain matin, Jannie Zaal, qui s’occupait d’elle dans ses dernières années, et Truus, la sœur d’Ida, lui rincèrent l’œil avec de l’eau de Lourdes. L’œil était infecté mais ne présentait aucune lésion interne. Le médecin prescrivit une pommade. Une dizaine de jours plus tard, Ida avait recouvré la vue.

Le 1er mars 1995, mercredi des Cendres, les cinq téléphones de la maison se mirent subitement à sonner en même temps. Même quand on décrochait, la sonnerie ne s’arrêtait pas. C’était une manœuvre du démon pour faire peur à Ida. Effectivement, elle se sentait vraiment mal, jusqu’à la nausée. Une autre fois, le démon la souleva de son lit en lui disant d’une voix haineuse: ‘Tu n’es pas encore au Calvaire! ‘Le 15 décembre 1995 au matin, on trouva Ida, gisant au pied du lit, le visage ensanglanté.

Elle s’était sentie subitement saisie dans le dos par une main de plomb qui l’avait jetée par terre, la tête la première. Le choc avait été si violent qu’on pouvait voir encore, deux mois plus tard, la trace des hématomes sur son visage. En tout, Ida fit ainsi trois chutes, semblables aux chutes de Notre Seigneur sur le chemin de Croix. Le soir du 28 mai 1996, Mgr Bomers vint lui rendre visite. Il sonna sans que personne ne vint lui ouvrir. Il savait pourtant qu’Ida était chez elle. Inquiet, il le fit savoir à Jannie. Ida gisait au sol, sans bouger. Elle avait été une nouvelle fois empoignée de force et jetée brutalement au bas de son lit. »

 2 – Les visions d’Ida

Ida fait partie des voyantes qui ont été le plus gratifiées de visions ; outre les visions de la guerre 1939/456, la vierge l’a « emmenée » avec elle dans de nombreuses pérégrinations à travers le temps et l’espace.  Ida voit au dessus du monde, un arc de cercle où il est écrit : Vérité, Foi, Amour (8) ;elle lui montre l’enfant Jésus et dit : C’est lui ( l’enfant) que je veux ramener sur terre (9) La Vierge fait voyager Ida à travers le monde ; la vierge se tient debout sur le globe (24). Ida a des visions réitérées de la Croix et éprouve en même temps de nombreuses douleurs ; dans une vision, Ida voit le ciel, Jésus, et la Dame couronnée dans la gloire céleste. Ida a aussi bénéficié d’extraordinaires visions eucharistiques au moment de l’eucharistie alors qu’elle assistait à la messe. 

3 – Des visions de guerre

Malgré toutes ces difficultés, la vie poursuivait relativement paisiblement son cours. Mais un jour, bien avant le début de la Seconde Guerre mondiale, alors qu’elle travaillait dans son bureau, dans une vision que l’on qualifiera plus tard de prophétique, Ida vit passer devant elle des files interminables de soldats à bout de forces. Elle ne comprit pas ce que cela pouvait signifier. Maintenant nous sommes en 1940 ; Ida a 35 ans. Commencent alors ce qu’on a appelé les « visions de guerre », sur la seconde Guerre mondiale. Ida a des visions concernant le déroulement de la bataille en Europe. Elle voit la rivière de l’Oder rouge de sang ; elle voit aussi  que l’on se bat à Betuwe, la fin de Stalingrad et celles de Mussolini et d’Hitler.  « Ida voit les deux fronts et, les yeux fermés, elle fait des dessins sur la table, qui décrivent leurs manœuvres respectives. Son frère reproduit sur une carte avec des épingles le tracé qu’elle décrit. Ce tracé correspond exactement aux nouvelles diffusées, peu après, par la radio clandestine. »

Ida, a bientôt une autre vision qui paraît alors inconcevable, compte tenu des victoires que remportait à ce moment-là l’armée allemande. Ida voyait l’armée rouge, sous la forme d’une grande pince, encercler l’armée allemande à Stalingrad. Dès le mois de mai 1940, alors que les allemands étaient au faîte de leur victoire, Ida décrit le nid d’aigle de Hitler et sa fin tragique. Elle décrit aussi Mussolini pendu à l’envers, dans les hauteurs des montagnes près de Berchtesgaden. Elle avait alors un regard fixe et elle exprimait très lentement ce qu’elle entendait et voyait aux personnes qui l’entouraient. En 1940, ces prédictions ne pouvaient que faire sourire les gens, y compris les proches d’Ida. Brusquement les visions de guerre prirent fin. 

 [1] Ces « visions de guerre » furent confirmées plus tard, par les évènement

4 – La réalisation des visions 

Les preuves d’authenticité que livre la Dame de tous les Peuples dans ses messages ont un caractère fascinant, qu’on trouve rarement dans l’histoire des apparitions mariales. La Vierge suit une méthode tout à fait inhabituelle. Elle démontre en effet et de façon réitérée, l’origine surnaturelle des messages au fur et à mesure que s’accomplissent ses prédictions au cours des ans. Marie dit : « les signes sont contenus dans mes paroles » (31 mai 1955 et 31 mai 1957). et encore : « Cela se vérifiera avec les années.» (3 décembre 1949).. Il est important de noter que la voyante était dans l’impossibilité d’imaginer les prophéties données dans les messages et encore moins d’en influencer le cours de réalisation. Il est donc important, aujourd’hui, de répertorier les révélations de la Dame qui se sont déjà réalisées.

Nous donnons ici quelques exemples frappants :  la libération de la Hollande, annoncée le 25 mars 1945 pour le 5 mai suivant, se réalisa effectivement le 5 mai 1945.

Le 7 octobre 1945, Ida voit un drapeau rouge flottant sur la Chine. Quatre ans plus tard, le 1eroctobre 1949, après une guerre civile ayant opposé les communistes de Mao Tsé Tung à l’armée du général Tchang Kai chek, Mao Tse Tung, proclame la République Populaire de Chine.

Le premier alunissage : le 7 février1946, Ida Peerdeman raconte : « Je me trouvais avec la Dame au-dessus du globe. La Dame m’indique quelque chose et je distingue très clairement la lune devant moi. Il y a quelque chose qui s’approche en volant ; je vois cette chose se poser sur la lune. Je dis : ‘Il y a quelque chose qui se pose, qui se pose sur la lune!’ J’ai l’impression de flotter dans l’espace. Tout me paraît si étrange autour de moi… »Elle écrira des années plus tard, à propos du premier alunissage, du 20 juillet 1969 : 

« C’était fantastique l’alunissage, n’est-ce pas? Exactement ce que la Dame m’avait montré le 7 février 1946. C’est dommage qu’à cette époque-là je n’aie pas su ce que c’était et ce que cela signifiait… Je voyais quelque chose descendre à toute vitesse, une chose presque carrée, blanche qui se dirigeait vers la lune. Je trouvai ça fantastique à voir. »

Le 29 mars 1946, alors que la foi dans l’Église catholique était encore très vivante, la Dame prédit : “La religion devra mener un dur combat ;on veut l’anéantir. Ce sera fait avec tant de raffinement que presque personne ne s’en souciera.” C’est exactement ce que nous avons vécu depuis la fin du concile Vatican II, et dont de très nombreux responsables ecclésiastiques commencent seulement à prendre conscience.

Nous sommes le 26 décembre 1947. Ida, ce jour-là, a vécu  par anticipation une attaque effectuée avec des armes chimiques ; les mots qui défilent annoncent les crises monétaires, les attentats terroristes, les calamités (climatiques ?) : « Je vois côte à côte, l’Amérique et l’Europe. Je vois alors écrit : ‘Guerre Économique, Boycott, Devises, Calamités. Une image très curieuse se présente alors à moi. Une force me pousse à regarder le ciel ; c’est comme si on tirait quelque chose en l’air. Ça me frôle en passant à une telle vitesse que j’arrive à peine à voir ce que c’est. Ça a la forme d’un cigare ou d’une torpille et la couleur de l’aluminium. Tout à coup, je vois quelque chose qui s’en détache par l’arrière.

Je tâte de la main devant moi et différentes sensations horribles m’envahissent. D’abord un engourdissement total ; je vis et, en même temps, je ne vis pas. Je vois alors devant moi d’épouvantables images d’êtres humains. Je vois des visages, de larges visages recouverts d’ulcères affreux, une sorte de lèpre. J’éprouve ensuite de terribles maladies mortelles : le choléra, la lèpre, tout ce que ces gens ont à subir. Alors que tout cela a disparu, je vois flotter de minuscules choses noires autour de moi. J’essaie de sentir ce que c’est, mais je n’y parviens pas; cela me semble une matière très fine. Mes yeux ne distinguent pas ce que c’est.

C’est comme si je devais regarder à travers quelque chose et, en contrebas, je vois à présent de magnifiques champs blancs. Sur ces champs, je vois ces mêmes petites choses noires, mais grossies et comme vivantes. Je ne sais comment l’expliquer. Je demande à la Dame: ‘Est-ce que ce sont des bacilles? Avec beaucoup de gravité, elle répond : ‘C’est diabolique.’ Je sens alors mon visage enfler ainsi que tout mon corps. J’ai l’impression que mon visage grossit énormément, que tout se raidit et est boursouflé. Je ne peux pas bouger. J’entends la Dame dire: ‘Et c’est ce qu’ils sont en train d’inventer’, puis, tout doucement: ‘le Russe, mais les autres aussi.’ Elle ajoute énergiquement: ‘Peuples, vous êtes prévenus!’ « Ce message, donné en 1947, est d’autant plus terrifiant qu’un monstre a déjà utilisé ces produits ‘diaboliques’.

Le 15 août 1950, la voyante d’Amsterdam assiste à la rencontre historiquequi se fera le 23 mars 1966 à la chapelle Sixtine entre le chef de l’Église anglicane, A. Michael Ramsey, archevêque de Canterbury et le pape Paul VI. Quelques années plus tard Ida verra la même scène à la télévision : non seulement elle reconnaît le pape Paul VI et l’archevêque de Canterbury, tels qu’ils lui avaient été montrés dans la vision, mais aussi leur position exacte.

Au cours de l’apparition du 10 décembre 1950, Ida voit la réunification de l’Allemagne. Elle raconte: »La Dame m’indique ensuite une ligne épaisse en Allemagne. Elle dit: ‘L’Europe est divisée en deux’. La voyante doit alors faire un geste de la main et dire:’J’enlève la ligne de la main’. »Quarante  ans plus tard, nous avons été témoins de la chute du Mur de Berlin dont le président de l’Allemagne de l’Est, Honecker, avait dit, trois semaines auparavant: « Le Mur restera encore cent ans! »

Le 11 février 1951, la Dame donne sa prière à Ida et lui montre le pape au Vatican. Le pape porte la tiare et tient le sceptre dans une main. Il est entouré de nombreux cardinaux et d’évêques en provenance du monde entier ; tous, portent des mitres blanches. Ida ne sait pas que cette vision est une vue du Concile Vatican II.  La Dame parle aux pauvres et aux petits de ce monde: « Si vous pratiquez, entre vous, la Charité dans toutes ses finesses, les grands n’auront plus aucune chance!… L’enjeu du combat, ce ne sont plus les races ni les peuples ; l’enjeu du combat, c’est l’esprit!… »

Puis Ida voit de nouveau le Saint-Père avec des cardinaux et des évêques. La Dame dit: “Vous pouvez sauver ce monde. J’ai dit bien des fois : Rome a sa chance. Saisissez l’occasion!  Aucune église au monde n’est construite comme la vôtre. » Personne, ce 11 février 1951, ne pouvait deviner que cette vision était l’image du Concile Vatican II. Plus de dix ans après, Ida reconnaîtra ce qu’elle avait vu, dans les reportages de la télévision.

Dans la nuit du 18 au 19 février 1958 Ida reçoit un message de la Dame : »… J’ai une annonce à te faire dont tu ne devras parler à personne… Écoute. Le Saint-Père actuel, le pape Pie XII (Eugenio Pacelli), sera élevé parmi les Nôtres, début octobre de cette année. La Dame de tous les Peuples, la Co-rédemptrice, Médiatrice et Avocate, le guidera dans la joie éternelle… Son successeur proclamera le dogme.” Le matin du 9 octobre 1958, la radio annonçait la mort du Saint-Père.

5 – Les expériences eucharistiques d’Ida Peerdeman 

Photo de Jean Bretin

 On notera d’abord que les Expériences Eucharistiques commencent presque toujours par une grande illumination du prêtre et de l’autel, et parfois de l’assistance, mais seule Ida voit cette lumière. Pendant que la voyante contemplait la scène qui lui était montrée, elle perdait généralement conscience du monde présent, donc du déroulement de la célébration eucharistique. Apparemment le prêtre ne s’apercevait de rien et continuait posément la célébration du saint sacrifice.

Quand Ida revenait à elle, elle continuait à assister normalement à la messe. En effet, alors qu’intérieurement elle continuait à assister à ses visions, elle se dérangeait sans difficulté pour aller communier et revenir à sa place.  Ida remerciait presque toujours après les manifestations. Souvent aussi la Voix ajoutait : « Amen! « Ces visions relativement succinctes sont très fréquemment suivies de « visions célestes » dont certaines rappellent les visions de l’Apocalypse de Jean, sauf qu’ici Ida rapporte les propos d’une Voix qui les accompagne : sans doute celle du Seigneur. 

6 – Synthèse des visions et des propos qu’Ida a eues et entendus au cours de ces expériences eucharistiques* 

 * Du moins celles et ceux qui nous semblent susceptible d’être rapportés et qui soient également compréhensibles, car l’ensemble est important et complexe) 

Jésus est réellement présent dans l’eucharistie et même la Trinité !  

(8/2/1973). L’hostie est « vivante » dans la bouche d’Ida, se met à « vivre », tandis qu’un liquide délicieux lui emplit la bouche (31/5/1973). Ida fera la même expérience rue du Bac à Paris, le 19 Juin 1968. Le 11/10/1959, des flots se déversent même dans sa bouche d’Ida et la voix dit : « Je suis l’eau vive ». Pendant l’Offertoire, la Lumière éclaire l’autel, le prêtre, puis lentement les assistants.

Au moment de la communion, d’une très vive Lumière surgit une grande Colombe blanche, toute spiritualisée. Ida entend : « Suis-Moi! » ; Ida suit la Colombe et arrive dans une plaine où se dresse une église avec un clocher. Du ciel, la Voix dit : « Voyez, mes fidèles, ce qui arrivera. » Le ciel s’ouvre ; une grande épée en sort et tranche l’église en deux moitiés qui s’écartent l’une de l’autre. Dans la partie gauche, des lettres apparaissent et forment le mot : « Éphraïm ». Dans la partie droite apparaît le buste d’un pape. Ida voit des vagues arriver, et l’eau emporte la moitié gauche de l’église. La moitié droite se dresse toujours sur la plaine et peu à peu devient une église entière. Vient alors l’image de la Dame de tous les peuples flottant sur l’unique église. Un troupeau arrive : « Elles avaient été égarées, dissipées. Écoutez, c’est Elle qui devra sauver le monde. (Et tout disparut, sauf la Lumière qui ne partit qu’après la bénédiction du prêtre) 

Le salut du monde est lié à Marie. La Dame n’abandonne pas ses enfants.»

Le 31/05/10971, l’apôtre Jean porte le tableau de la Dame de tous les peuples et le place sous le calice ; Ida voit les 3 coupoles de l’église demandée par la Dame ; le 25/03/1980, 35 ans après la première apparition, le tableau de la Dame est baigné de lumière ; le 31/07/1977, au fond d’un jardin, Ida aperçoit la Dame en gloire (au ciel) ; un arbre merveilleux pousse « Quand l’épuration aura eu lieu »  ; le 8/12/1977, au moment de l’élévation (quand Jésus vient « habiter l’hostie » au cours de la messe), au dessus de l’autel, se forme un grand «  M » brillant ;  

Ostensoir

le 31/05/1980, La Dame apparaît « en gloire » (c’est à dire en majesté, comme elle est au ciel) devant Ida ; le 8/09/1980, du tableau de la Dame, émane un délicieux parfum ; le 11/12/1979, la Lumière sort du tableau de la Dame ; le 7/10/1978, se forme un grand «  M » et une colombe se pose dessus ; Ida entend la voix qui dit : « C’est la Victoire de Celle que j’ai envoyée » ; cette image suit celle d’un serpent à 7 têtes se tordant dans tous les sens. Le 25/04/1974, vision de Ninive : appel à la conversion ; le 2/09/1979 : vision d’Agar, servante de Sarah, épouse d’Abraham, chassant Agar, sa servante, mère d’Ismaël : mise en garde contre l’Islam ?

Le 31/07/1973 : la science ne vient pas de l’Homme mais de l’Esprit ; des cavaliers chassent des vautours…mais uniquement quand tout ceci se sera produit ; le 15/08/1976, vision du ciel : « C’est tellement formidable qu’Ida ne peut pas le raconter » ; France, Allemagne, Pays bas, Belgique apparaissent comme des brebis dispersées ; « Attention aux loups déguisés en brebis » ; le 11/12/1975 : l’hostie et le calice se transforment en la personne du Seigneur !  le 12/04/1979, l’hostie devient « vivante » et Ida entend la voix qui dit : « Je suis celui qui suis » ;

le 11/06/1978, prédiction de la mort de Paul VI  et le 28/08/1978, de celle de Jean Paul 1er ; le 28/08/1978, mort de Jean Paul 1er ; le 15/10/1978, « Le nouveau pape vient de loin » ; ( Jean Paul II) Le 15/05/1981, 2 jours après l’attentat, « Il guérira » ; le 25/03/1984, dernière vision d’Ida, c’est une vision céleste (Page 236). Le 25 mars 1984, Ida reçut sa dernière vision.

C’est du moins ce à quoi l’on peut penser, rien n’ayant été publié après cette date. Donc, ce 25 mars 1984, comme cela arrivait de temps en temps depuis le 15 août 1981, la Lumière seule vint dans la Chapelle où Ida assistait à la célébration eucharistique. Mais ce jour-là, exceptionnellement, elle eut une vision céleste et entendit la Voix : « Le temps de la Dame de tous les peuples comme Co-Rédemptrice va commencer. »Puis, raconte Ida, « une musique céleste se fit entendre à mes oreilles et je vis une couronne magnifique, scintillante comme des diamants. Puis tout disparut de mes yeux et la Lumière s’en alla lentement. »  

Eléments conformes aux autres apparitions 

Ida est une jeune fille modeste, non diplômée. La Vierge la consolera même en lui disant de répondre à une question de son directeur spirituel : «Dis à ton directeur spirituel que le Seigneur choisit toujours ce qui est faible pour ses projets grandioses. Qu’il soit rassuré ! » (4 avril 1954) « Je le dis une fois encore : le Fils cherche toujours ce qui est petit et simple pour sa cause. »

Ida a des visions du Ciel et « voyage » à travers le temps et l’espace avec la Vierge. 

La Vierge lui demande de construire une chapelle. 

Comme à San Nicolas de los Arroyos, la Vierge fait allusion à un épisode passé de l’histoire religieuse : ici le miracle du sacrement. 

Ida éprouve des souffrances en correspondance avec les visions.

De très agréables odeurs accompagnent certaines visions. 

Les expériences eucharistiques d’Ida Peerdeman sont très proches de celles dont a bénéficié la mystique Maria Esperanza lors des apparitions de Betania au Venezuela. 

Le 31 Mai 1955, un rayon de lumière traverse l’église, comme à Banneux. Ida a subi de nombreuses attaques émanant de Satan ; des attaques sans doute à la hauteur de l’importance accordée par la Vierge à cette voyante. 

Comme à Catherine Labouré, comme l’ange de Fatima, La vierge

Eléments spécifiques

Les apparitions mariales d’Amsterdam sont spécifiques en ce qu’elles sont largement « privées ». Deux apparitions seulement eurent lieu en public, dans l’église de Saint-Thomas. Comme si la complexité du message à transmettre supposait des conditions de transmission bien particulières. 

La Vierge communique à Ida une description très précise d’elle même, nécessaire à la réalisation d’un tableau (sans doute la description la plus fidèle de la Vierge), ainsi qu’une prière. 

Surtout, la vierge demande) à Ida d’agir auprès du pape pour que soit reconnue un nouveau dogme marial – le dernier – celui de co-rédemptrice et précise même que l’église catholique sera très réticente à l’accepter. 

Elle revendique le titre de « Dame de tous les peuples », un titre en harmonie avec le dogme de co-rédemptrice qu’elle réclame : c’est à la terre entière que Marie s’adresse.

Les messages de Marie à Ida sont sans doute les plus denses de toutes les apparitions mariales. 

Au cours de cette apparition, Marie révèle une personnalité qu’on ne lui connaissait pas : celle d’une reine des cieux et mère des hommes qui parle avec une autorité et une franchise étonnantes. Elle-même en utilisant dans sa prière l’expression : « Celle qui fut Marie », indique clairement que cette personne humaine n’est plus, et a laissé place, dans l’éternité, à la personne la plus importante après celles de la Trinité. 

Marie se révèle à Amsterdam
en « Reine des cieux »

Lien avec d’autres apparitions 

Pourquoi l’apparition d’Amsterdam est-elle « centrale » ? 

17 ou 18 apparitions de la mère de Jésus ont été reconnues par l’Eglise catholique ; la première à Tepeyac au Mexique en 1531 et la dernière à Betania et San Nicolas de los Arroyos au Venezuela et en Argentine, en 1990 ; (de 1980 à 2002 à L’Escorial, près de Madrid, en Espagne)

Amsterdam (1945/1959)  selon nous, est une apparition centrale parce qu’elle fait lien avec cinq autres apparitions : Fatima, Lourdes, Rue du Bac à Paris, Rome, Akita au Japon. 

A Amsterdam, la Vierge fait aussi allusion à un miracle eucharistique qui s’est déroulé dans la ville d’Amsterdam en 1345 ! Soit 614 ans plus tôt ! Quant au lien avec Fatima, la « voyante d’Amsterdam, qui a 12 ans à l’époque, eut sa première apparition de la vierge l’après-midi du 13 octobre 1917, qui fut aussi le jour du miracle du soleil de Fatima. Amsterdam fait également lien avec Lourdes, puisque le premier message d’Amsterdam a été donné le 25 mars 1945, fête de l’Annonciation, et également jour anniversaire de celui où la « Belle Dame » de Lourdes (1858) révélait solennellement son identité en patois des Pyrénées, à Bernadette Soubirous: « Que soy era Immaculada Councepciou !» (en français : « Je suis l’Immaculée Conception »).

«Ce qui a commencé ici, (apparition de la rue du Bac à Paris en 1830), la Dame de tous les peuples l’a poursuivi ! » dit aussi la Mère de Dieu à Ida Peerdeman dans la chapelle de la rue du Bac à Paris où Ida s’est rendue à deux reprises. Alphonse Ratisbonne (apparition de Rome), en 1842, qui se rend avec un ami dans la basilique Sant’Andrea delle Fratte voit soudain une figure d’une lumière éblouissante au-dessous de l’autel. Il reconnaît la Vierge telle qu’elle figure sur la Médaille miraculeuse* aperçue par Catherine Labouré lors de l’apparition de la Vierge rue du bac à Paris. 

 Enfin, la statue d’Akita (Japon), objet de phénomènes extraordinaires (lacrimations et saignements), est une reproduction en sculpture du tableau la représentant, demandé par Marie, à Amsterdam, à Ida Peerdeman. (1973 à 1981) 

600 ans avant, le miracle du sacrement

« C’est Amsterdam que j’ai choisie pour être la ville de la Dame de tous les Peuples. C’est aussi la ville du Sacrement. » (Message du 20 mars 1953) Que signifie cette phrase de la Vierge ? 

Le miracle eucharistique d’Amsterdam a eu lieu le 15 mars 1345, soit 600 ans avant la première apparition de la Dame de tous les Peuples.  Dans sa maison de la rue Kalverstraat, un malade était mourant. On lui administra l’extrême-onction, mais il ne put conserver la sainte communion et rendit l’Hostie. La femme qui le soignait, jeta au feu la vomissure. Alors que le lendemain matin elle rallumait le feu, elle vit planer l’Hostie au-dessus des flammes. Elle la déposa sur un tissu qu’elle mit dans un coffret et fit venir un prêtre. Ce dernier prit l’Hostie et la porta discrètement à l’église Saint-Nicolas, l’actuelle Oude Kerk. À l’étonnement de tous, l’Hostie se trouvait le lendemain matin de nouveau dans le coffret.

Le prêtre vint prendre une seconde fois l’Hostie et répéta les gestes de la veille. Quand, le jour suivant, on retrouva pour la troisième fois, et de façon tout aussi inexplicable, l’Hostie dans le coffret, on en conclut à l’intention du ciel de rendre le miracle public. On ramena l’Hostie à l’église Saint-Nicolas, mais cette fois en grande pompe, dans une procession. L’évêque d’Utrecht, après enquête, reconnut le miracle en 1346. La solennité du Saint Sacrement devint une fête liturgique et urbaine au cours de laquelle, d’une année à l’autre, on renouvelait solennellement la procession. De la maison où était décédé le malade, on fit une chapelle.

Les pèlerins affluèrent au cours des années et, parmi eux, se trouva, un jour, l’empereur Maximilien d’Autriche qui venait à Amsterdam pour demander la grâce de sa guérison. Il fut exaucé et, en reconnaissance, accorda à la ville d’Amsterdam le privilège d’ajouter la couronne impériale à ses armoiries. En 1578, la procession annuelle fut interdite par la municipalité protestante d’Amsterdam et les catholiques ne purent plus se rendre à la chapelle. Néanmoins, les processions continuèrent en secret et en silence et ainsi fut créée «la marche silencieuse». Remise à l’ordre du jour et autorisée en 1881, la «marche silencieuse» a lieu depuis lors, le soir du premier samedi suivant le 15 mars.

De nos jours chaque année environ 10.000 personnes venant de toutes les parties des Pays-Bas y participent, en priant en silence et suivant le chemin historique de la toute première procession. En dépit de nombreuses protestations, on démolit en 1908 la chapelle désaffectée. À sa place, on a choisi la chapelle du Béguinage pour commémorer le Miracle d’Amsterdam.

La médaille miraculeuse de la rue du Bac (1830) préfigure Notre Dame de tous les Peuples, cent trente six ans plus tard ! 

Le 25 mai 1966, le tableau de la « Dame de tous les peuples » arrivait à Ville d’Avray, aux portes de Paris. Et le même jour, pour la première fois, on priait devant l’Image la prière de la Dame de tous les peuples en différentes langues, en présence d’Ida Peerdeman, qui participait également à la messe du soir. Quelques jours plus tard, le 31 mai, au moment où elle s’avançait pour recevoir la communion, elle vit la lumière habituelle et entendit intérieurement la voix qui lui disait : « C’est bien ainsi ! »

Par ces mots, la Vierge Marie entendait donner son accord pour la venue de l’Image en France, dans une église dédiée à saint Nicolas, saint patron également de la ville d’Amsterdam. Dès le 19 juin 1966, le premier groupe de pèlerins hollandais arrivait à Paris et se rendait auprès de ‘leur’ Image ; la voyante était du nombre. Le lendemain, elle visitait la chapelle des Apparitions de la rue du Bac ; là avait débuté en 1830 l’ère des apparitions mariales lorsque la Sainte Vierge révéla la ‘Médaille miraculeuse’ à Catherine Labouré.

Chapelle de la médaille miraculeuse à Paris
Nef et assistance
Par Mbzt — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=32405287

« Ensuite nous avons assisté à la messe, et lorsque je retournai à ma place au moment de la communion, la sainte Eucharistie se mit à vivre dans ma bouche. J’entendis très distinctement une voix qui disait au fond de moi : « Comprenez-vous maintenant le chemin que j’ai voulu ? C’est pour cela que j’ai dit : c’est bien ainsi !’” ». En sortant de la chapelle, tous furent touchés au récit de la voyante qui raconta ce qu’elle avait vécu. Ils retournèrent à l’église saint Nicolas et remercièrent la Dame de tous les peuples devant son Image – avec des prières et des fleurs – de la confirmation reçue.

Trois ans plus tard, le 31 mai 1969, Ida se trouvait une nouvelle fois à Paris. Elle décrit ainsi son expérience : «Pendant que je communiais dans la chapelle de la rue du Bac, je vis à nouveau la lumière et j’eus la forte impression que le Seigneur était à nouveau sensiblement présent en moi. Je perçus les paroles suivantes qui s’imprimèrent profondément en moi, mais sans qu’elles aient été prononcées : « Ce qui a été commencé ici, a été continué par la Dame de tous les peuples ».

Dieu s’est servi d’un concours de circonstances particulier afin que le tableau de la Dame de tous les peuples vienne en France pour quelques temps : le père Crijns, originaire de Hollande, s’était engagé en France en tant que membre de la ‘Milice du Christ’. Il avait appris que l’Image de la Dame de tous les peuples n’était plus exposée au public dans la ‘Thomaskirche’ (église Saint Thomas). Aussi demanda-t-il à la voyante et à son directeur spirituel l’autorisation de la faire venir en France, dans son église paroissiale, ce qui lui fut accordé. C’est ainsi que le 25 mai 1966, le tableau arrivait à Ville d’Avray, aux portes de Paris. 

Similitudes entre les deux apparitions d’Amsterdam et de la rue du Bac

(Etude du Comité de la Dame de tous les peuples en 1973 )

  • Dans les deux cas, les personnes qui reçoivent les messages confiés par la Sainte Vierge sont des femmes d’une grande simplicité et sincérité ; toutes deux ont perdu leur mère à un jeune âge et ont été préparées à leur propre vocation par de multiples expériences d’ordre surnaturel. 
  • Les voyantes reçoivent de Marie la révélation d’une prière rattachée à une image, avec la mission de les diffuser conjointement. Catherine Labouré entend de la bouche même de la Vierge Marie une invocation inconnue jusque-là : « O Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ! » A Amsterdam, la Dame de tous les peuples énonce solennellement, en la faisant répéter, une prière dont la formulation inhabituelle ‘qui fut un jour Marie’, suscite dans un premier temps une vive surprise.
  • De même, les deux voyantes non seulement entendent la prière ainsi révélée, mais en même temps elles la voient écrite. Dans sa vision, Catherine Labouré voit la prière inscrite dans son entier avec le nouveau titre de l’immaculée conception ; l’inscription forme un arc de cercle allant de la main droite de Marie à sa main gauche en passant par-dessus sa tête. A Amsterdam Ida relate le 11 février 1951 qu’elle vit la prière s’inscrire en majuscules sous ses yeux. Au cours d’une vision, elle voit le nouveau titre: « La Dame de tous les peuples » disposé en un demi-cercle lumineux autour de la tête de Marie.
  • Pour signifier l’importance que la Mère de Dieu octroie à la représentation exacte de son image, elle apparaît trois fois à la rue du Bac – et même six fois à Amsterdam – aux seules fins de donner des directives précises à ce sujet. Sur la Médaille miraculeuse, comme sur l’Image de la Dame de tous les peuples, la Vierge Marie se tient debout sur le globe terrestre comme “la Femme revêtue de Soleil”. Elle a les bras ouverts. Sœur Catherine voit des rayons lumineux venant des anneaux qu’elle porte à ses doigts, alors qu’elle entend une voix lui expliquer : « Ces rayons sont le symbole des grâces que Marie obtient aux hommes. » A Amsterdam, les trois rayons qui proviennent des plaies transfigurées des mains de Marie représentent : la Grâce du Père, la Rédemption du Fils et la Paix de l’Esprit Saint. 
  • Les apparitions de la rue du Bac sont données à la France mais aussi pour le monde entier ; la Vierge Marie insiste clairement sur ce fait, lorsqu’elle dit entre autre : « Le globe que tu vois représente le monde entier, la France et chaque personne en particulier. » La même chose vaut pour Amsterdam où la Mère de Dieu souligne à maintes reprises que des Pays-Bas, elle veut être portée aux peuples du monde entier.
  • Les deux pays, la France et la Hollande, sont sans le savoir au bord du gouffre, lorsque la Vierge Marie y apparaît. Elle vient pour porter secours et pour indiquer une issue.
  • Dans les deux lieux de grâce, la Vierge Marie expose clairement la gravité de la situation, tant du point de vue religieux que politique. A Paris, elle dit : « Les temps seront mauvais.» « Les malheurs viendront fondre sur la France. » « Le monde entier sera renversé par des malheurs de toutes sortes»
  • . De façon analogue, Marie nous met en garde à Amsterdam : «Au cours des siècles, le monde n’est jamais passé par une telle période, un tel déclin de la foi.» (28.03.1951) « Le monde entier va se détruire… » (19.11.1949)
  • Les deux révélations signalent le mépris que l’on a de la Croix. Sœur Catherine entend : « Mon enfant, la croix sera méprisée. On la mettra par terre.» Et de même, il est dit dans les messages d’Amsterdam : « Tout à coup, je vois la croix redevenue intacte, plantée au milieu du monde. Toutes sortes de gens l’entourent, mais ils détournent la tête. » (29.03.1946) : « C’est un dur combat spirituel. …Cette croix, ils veulent la changer en d’autres croix. » (3.01.1946) «Elle montre la croix et dit : “Il faudra bien que le monde entier y revienne, des grands aux petits, des pauvres aux riches, mais ça demandera un effort.” » (7.10.1945) : « Que tous reviennent à la croix, c’est la seule façon de ramener la paix.» (11.02.1951)
  • Nous savons qu’en 1854 le pape Pie IX prononçait solennellement le dogme de l’Immaculée Conception. Mais 24 ans plus tôt déjà, ‘L’Immaculée Conception’ en personne se révélait à Catherine, une simple novice, demandant aux fidèles de l’invoquer en ces termes : « O Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».
  • A Amsterdam aussi, la Vierge Marie invite les croyants à l’invoquer dès à présent comme la Co-rédemptrice, Médiatrice et Avocate. Comme à Paris, sa Prière et son Image anticipent un dogme, le plus important et«le dernier dogme marial» (15.11.1951) de l’Histoire. On le verra un jour proclamé solennellement, comme la Sainte Vierge nous le promet dans ses messages : « Ce dogme sera très contesté ; cependant, on le fera aboutir. » (31.05.1951)
  • A Paris, la « voix céleste » reste audible, même après que les visions eurent cessé : « Ma fille, vous ne me verrez plus, déclare Marie à sœur Catherine, mais vous entendrez ma voix pendant vos oraisons.».
  • Le même phénomène survient à Amsterdam où la voyante Ida, après l’interruption des messages de Marie proprement dits, continua de percevoir une voix divine au cours de ce que l’on a appelé les ‘Expériences Eucharistiques’.
  • Il y a une forte correspondance entre l’attitude de la Vierge sur la médaille miraculeuse et l’image demandée par la Vierge à Ida à Amsterdam. 
  • « Ce qui a commencé ici, la Dame de tous les peuples l’a poursuivi ! » disait la Mère de Dieu à Ida Peerdeman dans la chapelle de la rue du Bac. Compte tenu des paroles de la ‘Dame’ et au vu de ce qui précède, on peut dire que si la rue du Bac constitue « le commencement ». Amsterdam, par contre est le couronnement ou – comme la Vierge Marie elle-même l’a défini : « la clef de voûte de la pensée mariale » (4.04.1954).
  • Si l’Immaculée de la Rue du Bac nous fait entrer dans une époque véritablement mariale, il est donné à la Dame d’Amsterdam de se révéler comme Co-rédemptrice, Médiatrice et Avocate universelle, « … à la Dame de venir aussi auprès de ses apôtres et ses peuples du monde entier pour leur apporter une nouvelle fois le Saint Esprit». (31.05.1954)

V- Reconnaissance et sanctuaire 

Reconnaissance

Le 31 mai 1996, un 31 mai, date à laquelle sera fixée un jour la fête de la Co-rédemptrice, l’évêque de Haarlem, Mgr Henrik Bomers et son coadjuteur, Mgr Josef M. Punt – de l’autorité desquels relevaient les apparitions d’Amsterdam – autorisaient officiellement la dévotion publique à Marie sous le titre de Dame de tous les peuples ». Le 31 mai 2002, Son Exc. Mgr Joseph-Marianus Punt, Évêque de Haarlem/Amsterdam, reconnaissait l’origine surnaturelle des apparitions de la Dame de tous les Peuples, donc le caractère surnaturel des messages de la Dame de tous les Peuples, messages qui brossent un tableau saisissant de la situation de l’Eglise et du monde au cours de la seconde moitié du XXe siècle, et du début du XXIème siècle. 

Sanctuaire 

Dans les années 1970, la Fondation de la Dame de tous les Peuples prit possession, pour un prix presque symbolique, du terrain à la Diepenbrockstraat. On y établit alors le secrétariat de la fondation et l’on y construisit une petite chapelle avec, à gauche de l’autel, le tableau de la Dame de tous les Peuples. C’est là qu’Ida Peerdeman vécut ses dernières années.La chapelle catholique romaine de la Dame de tous les Peuples est située Diepenbrockstraat 3, dans le secteur Amsterdam-Sud, proche du palais des congrès de la RAI.

Chaque jour, des groupes de pèlerins des Pays-Bas ou venant de l’étranger s’y rendent pour prier devant l’image bénie et pour assister à la messe. Le vœu de la vierge qu’on achète un terrain pour y construire une église ne s’est pas encore réalisé. Peut être, et même sans doute, la conséquence d’une apparition qui fut privée et n’a donc pas eu le retentissement populaire de Lourdes ou Fatima. Contrairement à de nombreux autres lieux d’apparitions, tout, à Amsterdam reste caché dans l’ombre et le silence.

Chapelle Notre Dame de tous les peuples
Près du parc Béatrix, Diepenbrockstraat 3, 1077 VX Amsterdam
info@de-vrouwe.net
Par Paul Be. (shifted, cropped & recoloured by Rabanus Flavus) — File:Maria-kapel Amsterdam, Diepenbrockstraat.jpg, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=52286962

J’ai eu le plaisir de m’y rendre en Avril 2019 avec Mauricia. Les soeurs nous y ont très bien accueilli et nous ont remis un tableau représentant la Dame de tous les peuples.

Nota : Le site http://www.de-vrouwe.net/french/index.html, dont nous nous inspirons, a lui-même utilisé le livre de  P. Paul Maria Sigl : « Die Frau aller Völker ‘Miterlöserin Mittlerin Fürsprecherin' » (25 mars 1998) . Biographie: Ida Peerdeman – La voyante d’Amsterdam de P. Paul Maria Sigl, 2005

Intérieur de La Chapelle de Notre Dame de tous les Peuples
Par Jean Bretin, Avril 2019

Annexes à l’apparition d’Amsterdam

I – La traduction des messages par le père Sigl* aux 5èmejournée internationale de prière / Amsterdam, en 2003

  • Père spirituel de la communauté « Famille de Marie ». 

Trois ans déjà se sont écoulés depuis notre dernière rencontre à Amsterdam ! C’est en soi une raison suffisante pour nous rassembler à nouveau, nous regrouper de tous les points cardinaux autour de l’Image de Notre Dame de tous les Peuples. Les temps actuels nous y poussent car depuis trois ans, une série d’évènements douloureux nous en a fait saisir d’autant plus l’importance. Le 11 septembre, les tours jumelles de New York s’effondraient sous le choc d’un double attentat aérien que perpétraient de fanatiques militants musulmans, déclenchant ainsi une guerre terroriste dont nous ne voyons toujours pas le terme, même à l’issue des représailles exercées contre l’Afghanistan et l’Irak.

Il y eut par contre aussi, dans ces derniers mois, un événement particulièrement heureux pour la joie de tous ceux qui aiment et honorent la Dame de tous les Peuples : ce fut la reconnaissance officielle par Mgr Jozef Marianus Punt de l’authenticité des apparitions et des messages d’Amsterdam. Telle est bien la première raison pour laquelle il nous fallait nous rassembler à nouveau auprès de l’image de la Dame de tous les Peuples, y venir au nom de tous les peuples et prier pour eux tous !

Frappé par la profondeur et la simplicité des messages

Cet acte de reconnaissance fut ressenti de même avec beaucoup d’intérêt par le Cardinal Alfons Maria Stickler qui en exprimait sa joie. Il y a six ans en effet, il assistait à la première Journée Internationale de Prière et osait dire sa conviction que les apparitions d’Amsterdam étaient un don fait à l’humanité. Tels sont les termes de son homélie : « En lisant les messages d’Amsterdam, je fus frappé dès le début par leur profondeur et leur simplicité… Il faudrait que l’Eglise les soumette à des examens sérieux en les confrontant aux évènements qui ont eu lieu dans les cinquante dernières années dans l’Eglise et dans le monde, que ce soit l’incroyable crise touchant la foi et la morale, la politique et l’économie. En 1945, quand la Dame de tous les Peuples vint à Amsterdam, personne n’aurait pu seulement imaginer l’ampleur des prophéties qui allaient se réaliser ! » C’est ainsi que s’exprimait ce Cardinal autrichien !

Preuves d’authenticité

La réalisation des prophéties en question, constitue en réalité, une véritable preuve d’authenticité. Tel est ce qu’avait prédit la Vierge Marie : « Les signes sont contenus dans mes paroles ! »(04.04.1954), c’est à dire, « Quand les évènements que j’ai annoncés vont arriver, alors, vous comprendrez que c’est vraiment la Dame de tous les Peuples qui est venue à Amsterdam ! » Les preuves d’authenticité que Dieu a données, sont en effet plus nombreuses et concluantes que toutes celles de l’histoire des apparitions mariales. Pensons seulement à la prédiction du Concile Vatican II, 11 ans avant qu’il ne fût convoqué, alors que personne n’y pensait ; ou bien, celle de la mort du Pape Pie XII que Dieu seul peut connaître. Mgr Huibers qui était alors évêque d’Haarlem-Amsterdam ainsi que le Père Frehe, père dominicain et directeur spirituel de la voyante, en furent tous deux profondément impressionnés.

Amsterdam est à l’origine de l’apparition d’Akita

Dans la liste des preuves d’authenticité, une place toute particulière et prédominante revient à Akita qui est le plus grand lieu de pèlerinage marial au Japon. La statue en bois, de la Vierge Marie qu’on y vénère, est une exacte reproduction de l’image de la Dame de tous les Peuples. Le contenu des messages qui y ont été donnés, est d’un caractère tellement dramatique que le Cardinal Ratzinger les a comparés à ceux de Fatima. Mgr Ito, évêque de Niigata-Akita a confirmé l’authenticité surnaturelle des messages de la Dame de tous les Peuples au Japon et se rendit en visite sur le lieu d’origine, à la chapelle même de la Dame de tous les Peuples à Amsterdam. Il y célébra la sainte Messe en présence de la voyante, Ida Peerdeman.

Our Lady of Akita, Japan
Par SICDAMNOME — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=45165719
Marie veut nous sauver des trois grands maux de notre temps

Mgr Ito a bien compris en lisant les messages d’Amsterdam, que la Dame de tous les Peuples était venue pour, en cette époque apocalyptique, nous sauver d’une situation sans issue et nous introduire dans un temps de renouveau spirituel. C’est pourquoi, nous avons de toute urgence besoin d’Elle ! Sommes-nous, nous aussi convaincus d’avoir vraiment besoin de Marie sous son nouveau titre de « Mère de tous les Peuples » ? Est-ce que Notre Dame de Guadalupe, la Rue du Bac, la Salette, Lourdes, Fatima, Beaurain ou Banneux ne nous suffisent pas ? N’est-ce pas suffisant ?

Non, ce n’est pas suffisant à Dieu, car Il veut tout nous donner ! Nous avons un réel besoin de Marie sous son titre de « Mère de tous les Peuples », car c’est par ce titre et par « sa » prière qu’elle veut nous sauver de ces trois grands maux de notre temps que sont la corruption, les calamités et la guerre, disons plus exactement d’une grande catastrophe mondiale.

C’est exactement pour cela qu’elle est venue car elle veut nous préserver aujourd’hui comme hier d’une apostasie massive. Quand on est vidé de sa foi, on laisse la porte ouverte à Satan qui entre dans les cœurs et les conduit alors à la corruption morale. Cette corruption morale, d’après les propres termes de la Dame de tous les Peuples, est la cause intrinsèque des calamités et de la guerre.

La situation dramatique de l’Eglise

J’ai eu encore la preuve récemment de ce besoin réel que nous avons de la Dame de tous les Peuples en recevant une lettre d’un jeune prêtre de mes amis, du diocèse de Mayence. Il m’écrivait : « L’Eglise d’Allemagne a plus que jamais besoin de l’aide de la Dame de tous le Peuples. Nous avons besoin de cette Nouvelle Pentecôte qu’elle a promise, car la situation de l’Eglise, tout particulièrement en Allemagne, ne peut plus être contournée sans une intervention surnaturelle de l’Esprit Saint. Un sondage vient de révéler qu’un pourcentage infime des catholiques allemands s’en tient aux directives données par le Saint Père.

Il y a de toute évidence en Allemagne une cassure entre une Eglise fidèle à Rome et une Eglise qui s’enlise dans la démocratie. Les fidèles sont de plus en plus nombreux qui n’hésitent pas le dimanche, à faire un long trajet en voiture pour assister à un office qui corresponde encore aux normes liturgiques. Toutes les grâces que nous recevons, passent par les mains de Marie. Or, les prêtres autant que les catéchistes et les fidèles qui cherchent à promouvoir la dévotion mariale dans les paroisses, sont souvent discriminés par de viles calomnies ou de foudroyantes ripostes.

Le plus douloureux en cela, est le silence des évêques qui certes, sont soucieux du vrai et du bien mais en sont réduits au silence à cause d’un appareil médiatique hostile à l’Eglise. Ils n’apportent ni soutien aux prêtres qui gardent leur fidélité au Pape, ni protection aux fidèles qui se débattent contre l’orchestration des groupements anticléricaux.» Voilà ce que nous dit un confrère prêtre du diocèse de Mayence.

Il en va du salut de tous les peuples

Est-ce que la Dame de tous les Peuples n’avait donc pas prédit, il y a cinquante ans de cela, le drame d’une situation que nous vivons à présent ? « ‘Mon enfant, je t’apporte à nouveau un message pour l’Allemagne. Il faut la sauver ! » La Dame me fait alors survoler l’Allemagne. En voyant l’Allemagne en dessous de moi, j’en ressens les états. Il y a une terrible décadence du pays, du peuple et de la jeunesse et surtout un grand déclin de la foi. » (03.12.1949) Au moment où la voyante voit la jeunesse des Pays-Bas, des jeunes et des enfants, au bord d’un précipice, la Dame renchérit : « Ils sont au bord d’un abîme.

Même les Pays-Bas s’approchent de l’abîme. » (03.12.1949) Il y a une chose que nous ne devons pas omettre, chers amis ; si la Dame vient à Amsterdam, ce n’est pas pour sauver seulement les Pays-Bas, l’Allemagne ou l’Europe ! Pas plus qu’il ne s’agit de sauver seulement l’Eglise de Rome ou toute la chrétienté ! A Amsterdam, il en va du salut du monde entier, de tous les peuples, car c’est à l’échelon mondial que se mesurent les conséquences du déclin de la foi que sont la corruption morale, les calamités et la guerre !

Une époque apocalyptique

Nous sommes à une époque apocalyptique de fin des temps et l’énorme bataille que nous avons à livrer, rappelle celle de la Genèse avec la Femme qui écrase la tête du Serpent. Bien qu’elles soient reconnues, on a pris encore trop peu au sérieux les apparitions de la Dame de tous les Peuples ainsi que ses messages. On les a même souvent tournées en dérision et publiquement attaquées. 


C’est pourquoi je vous demande de bien vouloir m’accorder une seule minute pour vous donner un aperçu de ce à quoi est exposée la jeunesse actuelle, des millions de jeunes. Vous verrez dans les prochaines 60 secondes comme la Dame avait raison dans ses messages et comme nous avons besoin d’Elle, maintenant, en ce temps. Elle dit bien à propos du pouvoir de Satan : « Personne ne sait à quel point l’avancée de Satan est grave ! Je mets en garde les peuples de ce monde ! » (31.12.1951) Personne ne sait à quel point l’avancée de Satan est grave ! « C’est un combat à mort ! » (25.03.1972)

Ces 60 secondes sont un extrait d’un concert de Hard Rock, tel qu’on en organise régulièrement dans la plupart des grandes villes du monde entier. J’ai été moi-même témoin en novembre dernier, à l’aéroport de Zürich d’une émission de télévision dans laquelle on diffusait un concert de rock semblable sur les parvis de la cathédrale gothique d’une ville d’Europe. Des milliers de jeunes scandaient un air par ces mots : « I lost my religion ! » « j’ai perdu ma religion ! » J’ai voulu me procurer une copie-vidéo de cette émission auprès de la chaîne suisse de télévision. On me l’a refusée. Il déferle une vague de pornographie, de films de violence et d’horreur qui mettent la perversité et la cruauté dans les cœurs.

La grâce a incomparablement plus de poids et de pouvoir

Je ne peux manquer dans ce contexte de toucher un mot d’Harry Potter vu que ses livres et ses films font la consommation irréfléchie de millions d’enfants et de jeunes puisque la plus grande partie des parents ne comprend pas du tout ce qui se passe en réalité. Dans ces livres et ces films, la divination, la drogue, la magie noire, les maléfices meurtriers sont du pain quotidien.

On épelle mot à mot une formule pour jeter un sort maléfique afin que les jeunes puissent l’apprendre et s’en servir. Je ferai l’économie d’autres faits plus choquants qui font partie de ce monde imaginaire d’une cruauté satanique. J’espère seulement que vous parviendrez par la prière et la grâce de Dieu à protéger vos enfants de l’emprise horrifiante d’Harry Potter. Pensons qu’une seule goutte qui tombe de la plénitude de grâces et de bénédictions de Dieu a incomparablement plus de poids et de pouvoir que tout le mal conjugué.

Il en va du salut du monde entier

Comprenez-vous à présent, chers amis, pourquoi nous avons vraiment besoin de la Dame de tous les Peuples ? Il en va du salut du monde entier. Tous les peuples doivent, grâce à leur Mère du ciel, être délivrés des rets de Satan. Comme les paroles de la Sainte Vierge son justes quand Elle dit : « C’est encore Satan qui est le prince de ce monde. Il retient ce qu’il peut. C’est pourquoi, il fallait que la Dame de tous les Peuples vienne maintenant, en ce temps !

N’est-elle donc pas l’Immaculée Conception et de ce fait, la Co-rédemptrice, Médiatrice et Avocate ? « Elle aura la victoire…» (15.08.1976) «Elle triomphera.» (15.08.1977)  Il s’agit donc de la victoire définitive car la Femme de l’Apocalypse veut écraser maintenant la tête à Satan, et cela, une fois pour toutes !

Une image du Paradis

Tel est exactement ce que nous voyons sur l’image d’Amsterdam. Nous voyons un globe sur lequel le serpent n’est plus visible, puisque la Dame de tous les Peuples, par la force de l’Amour de Dieu, a, en union avec tous ses enfants, vaincu le Mal ! L’image d’Amsterdam donne en ce sens vraiment une image du Paradis. C’est l’image d’un temps tout nouveau, d’une paix parfaite qui habite le cœur de tous les hommes. Cette certitude devrait nous remplir de joie et d’assurance quand on regarde l’image ou prie devant elle. Satan sait bien qu’il ne lui reste que peu de temps. Il s’acharne d’autant plus à combattre la Femme et tous ceux qui s’engagent pour Elle.

Une lutte apocalyptique

« Il fallait que la Dame porte maintenant sa prière sur ce monde satanique. Mais l’Esprit Saint doit encore venir sur tous les peuples. Comprenez bien ce message ! Dites alors ma prière, peuples, pour que l’Esprit Saint vienne réellement et véritablement ! » (04.04.1954) En prononçant ces derniers mots, la Dame joignit les mains comme si elle voulait nous montrer comment prier. Il me semble que le moment est venu, de prier, les mains jointes, cette puissante prière. J’invite chacun à le faire dans sa propre langue.

La Dame de tous les Peuples dit : « Vous ne savez pas à quel point cette prière est puissante et importante auprès de Dieu. » (31.05.1955) Notre Mère veut donc nous préserver des calamités et de la guerre, de calamités telles que la famine qui sévit et menace chaque année des millions de gens ;  savez-vous par exemple qu’il y a 30.000 enfants par jour qui meurent de faim ? Elle veut nous préserver de catastrophes de tout genre, telles les grandes inondations des dix derniers mois où d’un moment à l’autre certains ont tout perdu, ne pouvant que sauver leur vie. 

Elle veut nous préserver aussi des guerres. Ce n’est que par la prière et en se convertissant que l’on peut empêcher la guerre ; de simples manifestations n’y suffisent pas ! Souvenez-vous : en mars dernier, ils étaient des millions à défiler dans les rues pour protester contre la guerre, à Hongkong et à Londres, à Jakarta et à Berlin, à Hiroshima et à Rio de Janeiro, à Washington et à Rome.

En Australie, comme si elles avaient perdu la tête, des centaines de femmes nues formaient un cœur au milieu duquel était écrit : « No war ! » « Pas de guerre ! ». Si ces millions de gens avaient eu la même conviction à prier qu’à manifester, j’ose l’affirmer, ils auraient obtenu ce qu’ils voulaient et empêché la guerre ! Il est vrai qu’on a beaucoup prié mais vous voyez bien la puissance de prière qu’il faut pour maîtriser cette indomptable force du mal. Même notre Saint Père le Pape n’a pas réussi à empêcher cette guerre !

Le seul moyen d’y échapper est de nous convertir et de prier

Il y a quelques jours, le magazine Time publiait un numéro spécial intitulé: « Pourquoi la guerre contre le terrorisme ne s’arrêtera-t-elle jamais ? » C’est facile à comprendre si l’on sait que ceux qui participent aux commandos-suicide se considèrent comme des ‘martyrs’ engagés dans une ‘Guerre Sainte’ contre l’injustice et l’oppression de la part des puissants. Aux Etats-Unis, la cote d’alarme est constamment à son plus haut niveau ; c’est dire à quel point le ministère américain de la Défense prend au sérieux les menaces d’El Qaïda !

Une dernière remarque : dès 1947, la Dame de tous les Peuples révélait aussi le danger d’une attaque bactériologique et ceci, afin de pouvoir empêcher une telle catastrophe. Dans une épouvantable vision, la voyante éprouvait jusqu’en son propre corps, les effets dévastateurs d’une telle attaque. On en trouve le récit dans le livre des messages. Que ce soit à prendre au sérieux, les journaux eux-mêmes nous le disent qui ont publié tout récemment des articles comme celui-ci dans lequel des experts mettent en garde contre le terrorisme à l’arme biologique. Le seul moyen d’y échapper est de nous convertir et de prier. 

Prenons exemple sur le personnage biblique de Daniel dans la fosse aux lions. Que faisait-il en danger de mort ? Il priait et Dieu a montré sa puissance à celui qui lui avait donné sa confiance. Imitons Daniel en mettant par la prière, toute notre confiance en Dieu, en Lui seul et en Sa Mère qui est notre Mère et qu’Il a envoyée parce que nous avons vraiment besoin d’Elle ; Elle dit bien elle-même : « Ce n’est pas en vain que l’Epouse… fut envoyée sur la terre. Portez-la parmi les peuples ! Comprenez bien ceci : même le Seigneur a eu besoin de sa Mère pour venir au monde. C’est par la mère que vient la vie. Il faut donc la ramener dans vos églises et parmi les peuples ; vous verrez alors tout refleurir ! » (25.03.1965), car « une église et un peuple sans mère est comme un corps sans âme ! » (31.05.1965).

L’Action de la Mère – une preuve d’authenticité mondiale

Une semaine entière ne suffirait pas à rapporter toutes les bénédictions maternelles qui sont passées dans le monde au travers de l’action en faveur de la Dame de tous les Peuples, par sa prière et son image. Permettez-moi d’en faire une brève rétrospective pour ceux qui parmi les 70 nations ici présentes ne la connaissent pas encore. Le Sainte Vierge a promis en effet que son Image avec sa prière se répandraient parmi les peuples à la manière des flocons de neige qui tombent. C’est bien ce qui arrive, de plus en plus !

Nous en avons déjà eu un aperçu pour le Japon. Cette action de l’image et de la prière de la Dame de tous les Peuples a pris entre temps une ampleur mondiale, si bien que rien ne peut l’arrêter. Bien au contraire, elle constitue de plus en plus auprès de tous les peuples, une preuve d’authenticité mondiale, irréfutable. A ce propos, la Dame de tous les Peuples dit : « Engagez-vous, pleins de zèle et d’ardeur, dans cette œuvre de Rédemption et de Paix et vous verrez le miracle ! » (01.04.1951) Ce miracle et cette victoire ont été montrés aussi à Don Bosco dans une vue prophétique. Il vit le Pape amarrer l’Eglise aux deux colonnes de l’Eucharistie et de Marie. Nous revenons ainsi à Amsterdam.

L’Eucharistie et Marie sauveront l’Eglise.

Parmi les songes prophétiques de Don Bosco est célèbre celui appelé : “les Trois Blancheurs” ou « les deux colonnes ». En voici succinctement le récit :

« J’ai vu une grande bataille sur la mer : le navire de Pierre, piloté par le Pape et escorté de bateaux de moindre importance, devait soutenir l’assaut de beaucoup d’autres bâtiments qui lui livraient bataille. Le vent contraire et la mer agitée semblaient favoriser les ennemis. Mais au milieu de la mer, j’ai vu émerger deux colonnes très hautes : sur la première, une grande Hostie -l’Eucharistie- et sur l’autre (plus basse) une statue de la Vierge Immaculée avec un écriteau : Auxilium christianorum. 

Le navire du Pape n’avait aucun moyen humain de défense. C’était une sorte de souffle qui provenait de ces deux colonnes, qui défendait le navire et réparait aussitôt tous les dégâts. La bataille se faisait toujours plus furieuse; le Pape cherche à se diriger entre les deux colonnes, au milieu d’une tempête de coups. Tandis que les armes des agresseurs sont en grande partie détruites; s’engage une lutte corps à corps. Une première fois, le pape est gravement blessé, mais ensuite il se relève; puis une seconde fois… et cette fois il meurt tandis que les ennemis exultent. Le nouveau pape, élu immédiatement après, reprend la barre et réussit à atteindre les deux colonnes, y accrochant avec deux chaînes le navire, qui est sauvé, tandis que les bateaux ennemis fuient, se détruisent réciproquement, et coulent. » Ce rêve laisse troublés plus de 500 jeunes qui étaient réunis, comme tous les soirs, pour écouter don Bosco, au mois de mai 1862.

C’est seulement le matin suivant qu’il leur expliqua le sens de ce songe. De graves persécutions et tourments attendent l’Eglise; il reste deux seuls moyens pour la sauver : Marie -Aide des chrétiens- et l’Eucharistie. »

Songe de Don Bosco
Le songe de Don Bosco
Portrait de saint Jean Bosco, par Carlo Felice.
Par Carlo Felice — http://www.laperfettaletizia.com/2012/02/gabon-il-paese-accoglie-le-reliquie-di.htmlhttp://oradonbosco.donboscoalsud.it/news/39/Festa-San-Giovanni-Bosco.aspx, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20627073

Saint Jean Bosco, ou Don Bosco: né Giovanni Melchior Bosco le 16 août 1815 à Castelnuovo d’Asti(village de la principauté du Piémont faisant alors partie du Royaume de Sardaigne), et mort le 31 janvier 1888 à Turin (Italie), est un prêtre italien

Il a voué sa vie à l’éducation des jeunes enfants issus de milieux défavorisés et a fondé, en 1859, la Société de Saint François de Sales, plus connue sous le nom de congrégation des salésiens. L’Église catholique romaine l’a déclaré saint en 1934, sous le nom de saint Jean Bosco. Il est fêté le 31 janvier. C’est le saint patron des éditeurs, des apprentis et des prestidigitateurs.

Amsterdam – une ville eucharistique, mariale et pentecôtale

Amsterdam est en raison du miracle eucharistique qui eut lieu en 1345 et de par la venue de la Dame de tous les Peuples, d’une façon tout à fait privilégiée, à la fois la ville eucharistique et mariale. De plus, Amsterdam est la ville de la Pentecôte, car c’est là que la Vierge Marie promet à l’Eglise le don d’une Nouvelle Pentecôte, quand sera proclamé le dernier et le plus grand dogme marial de Marie Corédemptrice, Médiatrice et Avocate. Une ville eucharistique, mariale et pentecôtale… Jusqu’alors seule, Jérusalem en tenait le rang ! Quel privilège pour Amsterdam ! Vous voyez comme nous avons besoin de la Dame de tous les Peuples afin que tous les parents puissent donner à leurs enfants l’assurance d’un avenir heureux !

II – La prière demandée par la Vierge. 

 Le 11 février 1951, Ida reçoit la prière qu’elle est chargée de diffuser :  « Tout comme les flocons de neige, l’image et la prière se répandront sur le monde et tomberont dans les cœurs de tous les peuples. » Puis la Dame donna une prière à Ida et lui montra le globe terrestre sur lequel elle se tenait. On aurait dit qu’il neigeait autour d’elle. La Dame sourit et dit : « Tu ne comprends pas ? Regarde bien le globe.”Ida vit alors le globe recouvert d’une épaisse couche de neige. La Dame sourit une nouvelle fois et dit : “Regarde encore une fois le globe.” 

Ida raconta que le soleil brillait sur le globe et que la neige se mettait lentement à fondre et à disparaître dans le sol. La Dame dit alors : “Tu te demandes : qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ? Tiens, voici l’explication de ma venue aujourd’hui. Tout comme les flocons de neige tourbillonnent au-dessus du monde et tombent sur le sol pour former une épaisse couche, de même l’image et la prière se répandront sur le monde et tomberont dans les cœurs de tous les peuples.” 

Tandis que la Dame disait cela, Ida voyait tous les peuples devant elle. La Dame lui montrait alors du doigt, d’abord son propre cœur, puis les cœurs de tous les hommes et elle disait : “Tout comme la neige se dissout dans la terre, de même, le fruit, l’Esprit, viendra dans les cœurs de tous les hommes qui prieront quotidiennement cette prière. Ne demandent-ils pas que le Saint Esprit vienne sur le monde?”

La voyante reçut plusieurs fois cette image des flocons de neige.Le 15 avril 1951, Ida reçut une promesse: « Tu verras, la diffusion va se faire d’elle-même. » En effet, sans publicité et grâce à des secours souvent inattendus, la prière a pu être traduite dans de nombreuses langues et parvenir dans les parties les plus reculées du monde. Le miracle dont la Vierge Marie avait parlé et qu’elle avait montré sous la forme de flocons de neige tombant drus sur la terre, c’était la diffusion rapide de l’image accompagnant la prière.

Le 31 décembre 1951, la dame précisa: « Je désire que la diffusion se fasse en beaucoup de langues ». Et la Dame de tous les Peuples de demander, le 15 juin 1952, avec insistance, que soit mise sur pied une action sur le plan mondial en vue de diffuser sa prière et son image: « Mettez donc en œuvre tous vos moyens pour aider, et veillez à la diffusion, chacun à sa manière. » Car, dira la Vierge Marie, le 10 mai 1953, « Cette action ne concerne pas un seul pays. Le titre : la Dame de tous les Peuples et la prière, sont donnés afin de délivrer le monde d’une grande catastrophe. » Le 11 octobre 1953, Marie dit encore: « Cette action est pour tous les peuples. On doit diffuser cette prière dans les églises et avec les moyens modernes.

Des millions d’images, avec la prière traduite au verso, ont déjà été distribuées dans le monde entier, en plus de quatre vingt langues. Dans de nombreuses églises on trouve exposée l’image de la Dame de tous les Peuples. Dans de nombreux pays, les croyants se sont mobilisés en vue de faire circuler pendant un laps de temps déterminé, un cadre de la Dame de tous les Peuples, dans les familles, chez des amis, au sein de groupes de prière, dans les paroisses et les couvents, dans les prisons, les écoles et les maisons de retraite. 

Autour de la Dame de tous les peuples, on invite tous ceux qui désirent se retrouver et prier autour du tableau itinérant ; on récite la neuvaine en l’honneur de la Dame de tous les Peuples ou le chapelet, ponctué par la prière d’Amsterdam. Beaucoup de participants de tous les continents, ont déjà pu faire l’expérience de la puissance des grâces reçues. La prière que la Vierge Marie aurait donnée à Ida Peerdeman est la suivante:

Seigneur Jésus-Christ, Fils du Père, 
envoie à présent Ton Esprit sur la terre. 
Fais habiter l’Esprit Saint 
dans les coeurs de tous les peuples 
afin qu’ils soient préservés 
de la corruption, des calamités 
et de la guerre. 
Que la Dame de tous les Peuples, 
qui fut un jour Marie, 
soit notre Avocate. Amen.

Le 25 mars 1994, Son Éminence le Cardinal Albert Decourtray, Primat des Gaules, accorda l’imprimatur, en toute simplicité et humilité, et sans aucune altération, à la Prière de la Dame de tous les Peuples. Le 8 septembre 1994, ce Cardinal autorisait aussi la supplique en faveur de la récitation «en Église» de la Prière de la Dame de tous les Peuples et «de la proclamation du Dogme de Marie Corédemptrice, Médiatrice et Avocate», afin que les Peuples soient préservés de la corruption, des calamités et de la guerre. Au 31 mai 1997, cette puissante prière était traduite en 72 langues.

Marie Reine du ciel

En juillet 2005, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a exigé que « qui était Marie » soit exclu de la prière de la Dame de tous les Peuples. La fin correcte de la prière est maintenant « Que la Dame de tous les Peuples, la Bienheureuse Vierge Marie, soit notre Avocat ».