6 – CHAMPION, 1859

Wisconsin / Etats Unis / 1859 Notre Dame du bon secours

Après son apparition à Lourdes en 1858, Marie a honoré de sa présence le petit village de Champion aux États-Unis en 1859, dans le nord-est du Wisconsin, tout près des Grands Lacs. Une jeune paysanne belge de 28 ans, nommée Adèle Brise, eut l’honneur de rencontrer à trois reprises la Sainte Vierge. Au cours de ces rencontres, la Vierge lui confia la mission suivante : « Enseigne la foi catholique aux enfants des habitants qui perdent leur foi par négligence. » Adèle, prenant sa mission à cœur, dédia sa vie entière à l’évangélisation des enfants avec le catéchisme et les sacrements.

I – Généralités

Pays de l’apparition

Etats Unis / Wisconsin 

Site 

Green Bay est une ville de 102 313 habitants située dans l’État du Wisconsin, aux États-Unis. Elle est historiquement la première colonie de l’État actuel du Wisconsin et fut fondée par l’explorateur français Jean Nicolet, en 1634, sous le nom de « la Baie des Puants ». 

La ville basse de Green Bay, le long de Fox River
Looking east at downtown / Champion / Royalbroil / Own Work / CC BY SA 30

Champion est une zone non incorporée dans la ville de Green Bay dans le comté de BrownWisconsinÉtats-Unis

Désignation  

Notre Dame du Bon Secours

Contexte historique en 1859

Aux Etats Unis le commerce des esclaves bat son plein tandis qu’on découvre du pétrole. Colonisations et guerres suivent leur cours,en Europe et ailleurs. 

Mars : la plus grande enchère d’esclave dans l’histoire des États-Unis a lieu, appelé The Weeping Time (Le temps des pleurs). Pierce M Butler vend 436 hommes, femmes, enfants, et enfants en bas âge, qui restent dans des boxes destinés à des chevaux dans l’hippodrome de Savannah (Géorgie) pendant des semaines, avant que l’enchère ait lieu.

Printempsruée vers l’or de Pikes PeakJohn H. Gregory, un mineur expérimenté originaire de Géorgie qui avait participé à la ruée vers l’or de Californie découvre le premier filon aurifère du Colorado. D’autres découvertes du genre suivirent rapidement dans la région.

27 Août : découverte de pétrole à Titusville en Pennsylvanie aux États-Unis par un cheminot, Edwin Drake, qui marque traditionnellement le début de l’âge du pétrole.

23 septembre : une éruption solaire atteint la Terre dans la nuit du 2 au 3 septembre, illuminant le ciel nocturne sur tout l’hémisphère nord ; des témoignages indiquent que jusqu’à des latitudes aussi basses que Panama il était possible de lire un journal en pleine nuit du fait de la lumière aurorale.

2 décembre : John Brown est pendu par l’État de Virginie pour avoir tenté de fomenter une révolte générale des esclaves du Sud.

Dans le reste du monde

22 octobre : l’Espagne déclare la guerre au Maroc (fin en 1860). Le 1er janvier 1860, une armée de 40 000 hommes passe au Maroc.

2528 juin : une nouvelle offensive franco-britannique sur Tianjin, en Chine, échoue devant les forts de Dagu.

31 juillet2 août : intervention destinée à protéger les intérêts américainsà Shanghai.

15 septembre : engagement de Cam. Le corps expéditionnaire français de l’amiral Rigault de Genouillyattaque les retranchements repris par l’armée annamite à Touraneet la rejette sur la route de Hué.

Les Britanniques envahissent le Balouchistan et encerclent l’Afghanistan.

3 mai : La France déclare la guerre à l’Autriche et intervient en Italie.

24 juin : bataille de Solférino. Le Suisse Jean Henri Dunant arrive sur le champ de bataille après l’affrontement. Il improvise les secours aux blessés et lance l’idée de la Croix-Rouge, crée en 1863.

II – La voyante : 

Soeur Adèle Brise
Source Wikipedia / Aleteia

En 1859, Adèle et sa famille vivaient dans une petite ferme du Wisconsin, qui était devenu un État américain seulement 11 ans plus tôt. Adèle Brise était née en Belgique en 1831. Avec ses parents, elle avait émigré au Wisconsin en 1855.Après les apparitions, Adèle, qui avait alors 28 ans, obéit à Notre-Dame et commença tout de suite, dès la fin de l’année 1859 à enseigner les enfants. Au début, elle allait de maison en maison, mais ses trop nombreux trajets finirent par l’épuiser. Heureusement, en 1865, un nouveau curélui conseilla de chercher de l’aide ; plusieurs personnes se présentèrent et Adèle devint Tertiaire franciscaine. Le Père Crud lui demanda de faire construire un couvent et une école afin que, selon le document de Sœur Pauline, « ceux qui avaient besoin d’instruction religieuse puissent venir à Adèle, et non Adèle à eux. »

Mais pour réaliser cela, il fallait des fonds importants. Où les trouver ?  Le Père Crud prépara pour Adèle une lettre de recommandation afin qu’elle puisse solliciter des dons. Elle partit donc avec une compagne anglophone, Sœur Marguerite Allard, pour solliciter des fonds autour de la péninsule de Green Bay. D’autres femmes se joignirent à Adèle. Adèle et les personnes qui s’étaient engagées pour l’aider constituèrent une sorte d’association qui ne fut jamais un ordre religieux puisque les vœux ne se pratiquaient pas. La vie de Sœur Adèle était un témoignage convaincant, car, dit Mgr Ricken, « elle avait vraiment un esprit d’évangélisation, et elle avait vécu le message qu’elle avait reçu durant toute sa vie.  » et ce, jusqu’à sa mort, le 5 juillet 1896. 

Sanctuaire de Notre Dame de Bon secours à Champion, Wisconsin USA
Par Royalbroil — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11658081

III – L’Apparition (généralités) 

Date

La première apparition de la Vierge a eu lieu le 2 octobre 1859. 

Nombre et durée des apparitions

3 apparitions très rapprochées dont deux le même jour. 

Emplacement des apparitions

«  Ce jour-là, Adèle se dirigeait vers un moulin situé à l’extérieur du village. Soudain, elle vit une dame vêtue de blanc ; elle se tenait debout entre deux arbres : un érable et une pruche, c’est-à-dire un conifère canadien très décoratif.

La ville de champion se situe en bordure du lac Michigan, le plus au sud des grands lacs

Récit 

Le compte rendu de sœur Pauline La Plante, amie d’Adèle Brise.

Sœur Pauline La Plante, à qui Adèle avait souvent raconté son histoire, écrivit un compte rendu de ce qui s’était passé ; compte-rendu qui nous donne quelques précisions sur Adèle et sur les apparitions. 

« Ce jour-là, Adèle se dirigeait vers un moulin situé à l’extérieur du village, avec un sac de blé sur sa tête. Soudain, alors qu’elle arrivait près du moulin, elle vit une dame vêtue de blanc, un blanc aveuglant. Cette femme portait une ceinture jaune autour de la taille et une couronne d’étoiles sur la tête. Elle se tenait debout entre deux arbres : un érable et une pruche, c’est-à-dire un conifère canadien très décoratif. Adèle eut très peur et s’arrêta,tandis que la vision disparaissait lentement. Très émue, Adèle fit ce qu’elle avait à faire et rentra chez elle. Quand elle fut avec ses parents, elle leur raconta ce qui s’était passé, et tout d’abord son père crut qu’il s’agissait peut-être d’une âme du purgatoire qui avait besoin de prières.

Le dimanche suivant, 9 octobre 1859, Adèle, pour se rendre à la messe à Bay Settlement suivait la même route, mais elle n’était pas seule : sa sœur Isabelle et une voisine, Madame Vander Niessen l’accompagnaient. Lorsqu’elles arrivèrent près des arbres, la même Dame en blanc apparut, au même endroit que précédemment. De nouveau, Adèle prit peur, et s’écria : Oh, voilà encore cette dame! Les deux personnes qui l’accompagnaient ne voyaient rien d’autre que le regard épouvanté d’Adèle. Elles aussi pensèrent qu’il s’agissait d’une âme du Purgatoire qui avait besoin de prières. Toutes les trois attendirent quelques minutes, jusqu’à ce qu’Adèle leur eût dit que l’apparition était partie. La Dame avait disparu comme la première fois, laissant un peu de brouillard blanc derrière elle.

Après la messe, Adèle se confessa et dit au prêtre combien elle avait été effrayée à la vue de la femme en blanc. Le père William Verhoef lui dit de ne pas avoir peur, car, s’il s’agissait d’une messagère céleste ; elle la verrait à nouveau et elle ne lui ferait pas de mal. Mais le prêtre insista pour qu’Adèle demandât à l’apparition, « au nom de Dieu, qui elle était et ce qu’elle désirait d’elle. » Adèle, apaisée, retourna chez elle avec ses deux compagnes ; de plus, un homme, qui avait défriché la terre pour les Pères de Sainte-Croix à Bay Settlement, les accompagnait. Mais voici que, alors qu’ils approchaient du lieu de l’apparition, Adèle vit pour la troisième fois la belle Dame vêtue de blanc. Sa robe tombait à ses pieds en plis gracieux. Elle avait toujours la couronne d’étoiles autour de sa tête, et ses longs cheveux clairs et ondulés tombaient sur ses épaules. Une lumière céleste rayonnait autour d’elle. Adèle tomba à genoux et dit, conformément à ce que lui avait conseillé son confesseur : 

– Au nom de Dieu, qui êtes-vous et que voulez-vous de moi ?

La Dame lui répondit : « Je suis la Reine du Ciel qui prie pour la conversion des pécheurs, et je désire que tu fasses de même. Tu as reçu la sainte communion ce matin et c’est bien, mais tu dois faire davantage. Fais une confession générale et offre ta Communion pour la conversion des pécheurs. S’ils ne se convertissent pas et ne font pas pénitence, mon Fils se verra obligé de les punir. » Les personnes qui accompagnaient Adèle, ne voyant rien, mais l’entendant parler, lui demandèrent : Adèle, qui est-ce ? Pourquoi ne pouvons-nous pas la voir comme toi ? Adèle répondit : « Agenouillez-vous. La dame dit qu’elle est la Reine du Ciel. »  

La Vierge posa son regard sur les amis d’Adèle et dit : Heureux ceux qui croient sans avoir vu. Et la Dame en blanc continua, s’adressant à Adèle : « Que fais-tu ici à ne rien faire alors que tes compagnes travaillent dans la vigne de mon Fils? » En pleurant, Adèle demanda : -« Que puis-je faire, chère Dame ? » : « Rassemble les enfants de ce pays sauvage et enseigne-leur ce qu’ils doivent savoir pour leur salut. » Mais comment les enseignerai-je. J’en sais si peu moi-même ? répondit Adèle. La radieuse et rayonnante Visiteuse poursuivit : « enseignez-leur le catéchisme et comment faire le signe de la Croix. Et qu’ils aient recours aux sacrements ; tel est mon souhait. Va et ne crains rien. Je t’aiderai. » Notre-Dame éleva les mains comme pour implorer une bénédiction sur les personnes présentes, et disparut lentement, laissant Adèle prosternée sur le sol.

Pour aider sa fille à répondre à la demande de la Sainte Vierge, Lambert Brise, le père d’Adèle, éleva, en 1861, sur le lieu de l’apparition, une petite chapelle en bois, dédiée à Notre-Dame de Bon Secours. Quant à Adèle, qui avait alors 28 ans, elle obéit à Notre-Dame et commença tout de suite, dès la fin de l’année 1859 à enseigner les enfants. Au début, elle allait de maison en maison, mais ses trop nombreux trajets finirent par l’épuiser. Heureusement, en 1865, un nouveau curé, le révérend Philip Crud, fut nommé responsable de la colonie belge.

Impressionné par la sincérité d’Adèle, son dévouement et le succès de son travail, mais considérant aussi son immense fatigue, le père Crud lui conseilla de chercher de l’aide, tout particulièrement auprès de personnes pouvant l’accompagner dans sa mission. Plusieurs personnes se présentèrent et Adèle devint Tertiaire franciscaine. De plus, le Père Crud lui demanda de faire construire un couvent et une école afin que, selon le document de Sœur Pauline, « ceux qui avaient besoin d’instruction religieuse puissent venir à Adèle, et non Adèle à eux. » Ainsi, elle aurait moins de déplacements à effectuer et elle conserverait la santé et les forces dont elle avait besoin.

Mais pour réaliser cela, il fallait des fonds importants. Où les trouver ?  Le Père Crud prépara pour Adèle une lettre de recommandation afin qu’elle puisse solliciter des dons. Elle partit donc avec une compagne anglophone, Sœur Marguerite Allard, pour solliciter des fonds autour de la péninsule de Green Bay. Adèle qui avait déjà beaucoup voyagé, souvent à pieds, catéchisant les enfants, leur apprenant à faire le signe de la Croix et à prier, dut encore poursuivre ses voyages, alors qu’elle aurait pu rester tranquille dans son couvent, afin de quêter des dons, des légumes et d’autres sortes de vivres, car elle ne demandait rien pour la pension des enfants.

D’autres femmes se joignirent à Adèle. Adèle et les personnes qui s’étaient engagées pour l’aider constituèrent une sorte d’association qui ne fut jamais un ordre religieux puisque les vœux ne se pratiquaient pas. Elles avaient pourtant un costume religieux, et on les appelait souvent « les Sœurs Franciscaines séculières. » Elles appartenaient toutes au Tiers-Ordre de Saint François. 

Saint François
François d’Assise né sous le nom de Giovanni di Pietro Bernardone à Assise (Italie) en 1181 est le fondateur de l’ordre des frères mineurs (OFM, communément appelé Ordre franciscain). Il est canonisé dès 1228 par le pape Grégoire IX et commémoré le 4 octobre
Saint François a fondé trois ordres:
le premier ordre: les frères mineurs (1209)
le deuxième ordre: les clarisses ou Pauvre Dames (1212)
le Tiers-Ordre (1221)

IV – Analyse de l’Apparition

Apparence de la Vierge

Adèle raconte avoir vu une femme vêtue de blanc, un blanc aveuglant, portant une ceinture jaune autour de la taille et une couronne d’étoiles sur la tête. Alors qu’ils approchaient du lieu de la troisième apparition, Adèle vit à nouveau la belle Dame vêtue de blanc. Sa robe tombait à ses pieds en plis gracieux. Elle avait toujours la couronne d’étoiles autour de sa tête, et ses longs cheveux clairs et ondulés tombaient sur ses épaules. Une lumière céleste rayonnait autour d’elle. 

Représentation de Notre Dame du bon secours

Attitudes de la Vierge

La Vierge pose son regard sur les amies de la jeune femme et dit : « Heureux ceux qui croient sans voir ! » La Dame dit : « Vas et ne crains rien. Je t’aiderai ». Juste avant de partir, Notre-Dame éleva les mains comme pour implorer une bénédiction sur les personnes présentes, et disparut lentement, laissant Adèle prosternée sur le sol. 

Paroles de la Vierge

Sur le chemin de retour chez elle, la Vierge lui apparaît à nouveau et Adèle lui pose ses questions. La Vierge lui répond alors : « Je suis la Reine du Ciel qui prie pour la conversion des pécheurs, et je désire que tu fasses comme moi ». « Tu as reçu la communion ce matin et c’est bien mais tu dois faire davantage. Fais une confession générale et offre la Communion pour la conversion des pécheurs. S’ils ne se convertissent pas et ne font pas pénitence, mon Fils se verra obligé de les punir ». Une des femmes qui se trouvaient avec Adèle lui demande à qui elle parle et pourquoi elles ne voient personne. « Agenouillez-vous », leur dit Adèle, « la dame dit qu’elle est la Reine du Ciel ».

La désignation de Marie comme « Reine du Ciel » (ou des Cieux) est symbolisée par sa couronne et sa robe étoilées. Ici est représentée la Vierge telle qu’elle apparaitra aux enfants de Pontmain

Devant cette scène, la Vierge pose son regard sur les amies de la jeune femme et dit : « Heureux ceux qui croient sans voir ». La Dame en blanc continue : « Que fais-tu ici à ne rien faire alors que tes amies travaillent dans la vigne de mon Fils ? ». « Que puis-je faire d’autre, ma bien aimée Dame ? », Demande Adèle. « Réunis les enfants de ce pays sauvage et apprends-leur ce qu’ils devraient savoir pour avoir la vie sauve ». « Comment puis-je leur apprendre ce que je connais si peu moi-même? », réplique Adèle. « Enseigne-leur le catéchisme, à faire le signe de la croix et à avoir recours aux sacrements ; tel est mon souhait », dit la dame. « Vas et ne crains rien. Je t’aiderai ». 

Messages de la Vierge  

La Vierge se présente comme la Reine du Ciel. Elle confirme sa mission à Adèle : prier pour la conversion des pécheurs. Elle demande à Adèle (et à nous) de faire plus que de communier : il nous faut travailler à la vigne du Seigneur (dont il est question dans la parabole de la vigne (Mt 20, 1-16a), c’est à dire se mettre à son service, collaborer à son œuvre, afin de recevoir notre salaire : la vie éternelle. Car « le patron » ne tolère pas que nous ne travaillions pas à ouvrir les portes du Royaume à tous nos semblables.

Jésus disait cette parabole : « Le Royaume des cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit au petit jour afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. » Mt20, 1-16a

Marie rappelle la parole de Jésus à Thomas qui voulait vérifier qu’il était bien ressuscité : « Heureux ceux qui croient sans voir ». Elle demande à Adèle de se faire catéchiste et d’inciter ses semblables à recourir aux sacrements, nous rappelant que c’est par les sacrements que l’Esprit de Dieu nous pénètre et travaille à notre perfection. Elle promet de nous apporter son  aide. Si les hommes « n’apprennent pas ce qu’ils devraient savoir », ils n’auront pas la vie sauve. 

The Incredulity of Saint Thomas by Caravaggio Par Caravage Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=136562

Autres Visions et/ou éléments supra-naturels

Parlons maintenant un peu des miracles qui accompagnèrent Adèle.  Tout d’abord, il faut savoir que lorsque « les Sœurs » ne savaient plus comment nourrir leurs pensionnaires le lendemain, Adèle les réunissait à la chapelle pour implorer le secours de Marie. Et chaque fois, le lendemain matin, elles trouvaient à leur porte les provisions nécessaires qu’un bienfaiteur avait laissées là pendant la nuit.  En 1871, le climat avait été si sec que les incendies furent nombreux et très destructeurs.

Ainsi, un jour, un très violent incendie ravagea la zone proche du lieu de l’apparition, le 8 octobre 1871. Tout fut brûlé, à l’exception de la chapelle en bois, de l’écoleet du couvent : c’est ce que l’on a appelé le grand feu de Peshtigo, dans le Wisconsin. En effet, une grande tempête qui débuta près de Peshtigo propagea un violent incendie à travers les bois et les villes. Il y aurait eu 2 000 victimes. Mais lorsque le feu menaça la chapelle, Adèle Brise refusa de partir et organisa une procession pour implorer la protection de Marie. Tout fut détruit alentour, mais le sanctuaire fut épargné ainsi que les personnes qui s’y étaient réfugiées. Notons que cet incendie qui dura plusieurs semaines détruisit environ 4900 KM2 de terres.

Il y eut beaucoup d’autres miracles rapportés par Mgr Ricken qui, après une enquête de deux ans, proclama, le 8 décembre 2010, les apparitions « dignes de foi. » De plus, la vie de Sœur Adèle était un témoignage convaincant, car, dit Mgr Ricken, « elle avait vraiment un esprit d’évangélisation, et elle avait vécu le message qu’elle avait reçu durant toute sa vie.  » et jusqu’à sa mort, le 5 juillet 1896. Tout ceci nous fait comprendre qu’en raison de son obéissance aux demandes de la Vierge Marie et de sa confiance en Dieu, Sœur Adèle est toujours un exemple remarquable pour tous les catéchistes et toutes les familles catholiques. 

Eléments conformes aux autres apparitions 

L’apparition sur la route dans un environnement campagnard. 

L’appel à recourir aux sacrements 

La menace de la punition 

La proposition de la Vierge d’apporter son secours et son aide

L’apparence de la Vierge 

Eléments spécifiques

La Dame avait disparu comme la première fois, laissant un peu de brouillard blanc derrière elle. Le 8 octobre 1871 un grand incendie ravage la région. C’est ce que l’on a appelé le grand feu de Peshtigo, dans le Wisconsin. Il y aurait eu 2 000 victimes. Tout fut brûlé, à l’exception de la chapelle en bois, de l’écoleet du couvent : lorsque le feu menaça la chapelle, Adèle Brise refusa de partir et organisa une procession pour implorer la protection de Marie. Tout fut détruit alentour, mais le sanctuaire fut épargné ainsi que les personnes qui s’y étaient réfugiées.L’apparition de Champion est la seule reconnue en Amérique du Nord. C’est la première fois où une voyante se voit clairement confier une mission d’apostolat débordant le cadre de la prière et de la pénitence. 

V- Reconnaissance et sanctuaires 

Reconnaissance

Le sanctuaire de Notre-Dame du Bon Secours à Champion est un lieu d’apparitions mariales qui a été approuvé officiellement au niveau diocésain. Le décret a été prononcé le 8 décembre 2010 par l’évêque du lieu, Mgr David Ricken : « Je déclare avec certitude morale et conformément aux normes de l’Église que le contenu des faits, des apparitions et des propos reçus par Adèle Brise en octobre 1859 sont de nature surnaturelle, et par la présente, approuve ces apparitions comme dignes de foi – bien que non obligatoires – pour les fidèles chrétiens ». Le sanctuaire de Notre-Dame du Bon Secours est le seul aux États-Unis où une apparition de la Vierge Marie a été approuvée officiellement.

Sanctuaire

Une chapelle est bâtie sur le lieu de l’apparition, à Champion (dans le Wisconsin) sous l’invocation de Notre Dame du Bon Secours (Our Lady of Good Help) 

Intérieur de l’église de Notre Dame du Bon secours à Champion
Source : site Notre histoire avec Marie

Le Vendredi 10 Décembre 2010, à Rome, au cours de la fête de l’Immaculée Conception, a été approuvé officiellement au niveau diocésain le culte des apparitions de la Vierge dans le Wisconsin, déclarée patronne des Etats Unis. Depuis 160 ans les pèlerinages se poursuivent au sanctuaire et attirent toujours de très nombreux fidèles. Le plus grand de ces pèlerinagesa lieu le 15 août.

Récapitulatif des 9 Apparitions mariales du 19 ème siècle

1830 : Rue du Bac, Paris, à Catherine Labouré

1842 : Rome, à Alphonse Ratisbonne

1846 : La Salette à Maximin Giraud et Mélanie Calvat

1858 : Lourdes, à Bernadette Soubirous

1859 : Champion (Wisconsin,Usa) à Adèle Brise

1871 : Pontmain (France) à Eugène Barbedette et son frère joseph

1876 : Pellevoisin

1879 : Knock (Irlande) 

1877 : Gietrzwald (Pologne) à Justyna Szafrynska et Barbara Samulowska

Soit une apparitiion tous les 5 ans, en moyenne. 

Avant  le 19ème : 

Tepeyac (Mexique) en 1531 (Notre Dame de Guadalupe) à Juan Diego Cuauhtlatoatzin. Le Laus (France), de 1664 à 1718, à Benoîte Rencurel.