Liens entre apparitions

Le Laus et San Nicolas de los Arroyos

La Vierge ordonna à Benoîte de chercher, au Laus, une petite chapelle oubliée ; ceci nous rappelle la statue égarée dans le clocher de l’église de San Nicolas de Los Arroyos en Argentine, lors de l’apparition à Gladys Quiroga de Motta.

Paris/ rue du Bac et Rome, Lourdes, Fatima 

L’apparition de la rue du Bac à Paris, à Catherine Labouré, élargit le travail d’apostolat de la vierge et de conversion des pécheurs, à travers sa demande de diffusion d’une médaille : une image de la Vierge figurant sur cette médaille et reproduite dans l’église San Andrea delle Fratte*, à Rome, entraînera la conversion instantanée d’Alphonse Ratisbonne ; la Vierge de la rue du Bac annonce aussi le dogme de l’Immaculée conception, confirmé à Bernadette Soubirous, à Lourdes. Le cœur transpercé de Marie, placé près de celui du Christ, sur la médaille miraculeuse, apparaîtra plus tard à sœur Lucie, un des trois voyants de Fatima, dans la vision de Tuy et annonce la demande de Marie, à Ida Peerdeman, à Amsterdam, de lui voir reconnue le dogme de co-rédemptrice de l’humanité. 

* Cette apparition romaine entraîna la reconnaissance officielle de la Médaille miraculeuse par l’Église Catholique. L’église, Sant’Andrea delle Fratte,située à deux pas de la place d’Espagne, et qui a reçu d’illustres visiteurs comme sainte Thérèse de Lisieux lors de son voyage à Rome et saint Maximilien Kolbe, qui y a célébré une première messe, abrite en effet une chapelle ornée d’un tableau représentant la Vierge Marie ressemblant fort à l’avers de la Médaille « miraculeuse » montrée par la Vierge Marie à sainte Catherine Labouré, en 1830 à Paris !

Paris, San Nicolas de los Arroyos, Lourdes, Amsterdam 

La révélation de l’Immaculée conception à Bernadette Soubirous à Lourdes en 1858, confirme les mots inscrits sur la médaille miraculeuse vue par Catherine Labouré à Paris, rue du bac, en 1830 : « Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours çà vous ». 

A San Nicolas de los Arroyos (Argentine), le 11 Janvier 1989,  la Vierge dit à la voyante Gladys Quiroga de Mota, « qu’elle apporte un peu du ciel de Lourdes. » 

Comme on le verra régulièrement, les apparitions de la Vierge se confortent les unes les autres : l’espace temps de Marie n’est pas le nôtre !

Pontmain et Bechouate au Liban

Dans les années 1900, quelqu’un apporte une copie de la statue de la Vierge de Pontmain, au Liban, dans le village de Béchouate. Lorsque la Vierge apparaîtra dans ce village, en 1976 et 2004, le père Claude Poussier, recteur du sanctuaire de Pontmain, rappellera l’origine française de cette statue, en faisant lui même le pèlerinage à Béchouate, en janvier 2005. À cette occasion, le message de la Vierge de Pontmain, traduit en arabe, sera inscrit sur le sanctuaire de Bechouate.

Gietrzwald et Lourdes

A cause de la source et des guérisons miraculeuses, on dit que Gietrzwald est « le Lourdes de la Pologne ».

Beauraing et Banneux

La Vierge est déjà apparue, en Belgique, du 15 Janvier 1933 au 2 Mars 1933 à Beauraing. Quelle signification à deux apparitions si proches, sinon la montée des périls qui annonce la deuxième guerre mondiale ? 

Amsterdam, miracle eucharistique de 1345, Fatima, Lourdes, Rue du Bac à Paris, Akita

Pourquoi l’apparition d’Amsterdam est-elle « centrale » ? 

Amsterdam (1945/1959)  selon nous, est une apparition centrale parce qu’elle fait lien avec quatre autres apparitions : Fatima, Lourdes, Rue du Bac à Paris et Akita au Japon. 

Le premier message de la Vierge à Ida Peerdeman à Amsterdam, a été donné le 25 mars 1945, fête de l’Annonciation, et également jour anniversaire de celui où la « Belle Dame » de Lourdes (1858) révélait solennellement son identité en patois des Pyrénées, à Bernadette Soubirous : «Que soy era Immaculada Councepciou !» (en français : « Je suis l’Immaculée Conception ».

A Amsterdam, la Vierge fait allusion à un miracle eucharistique* qui s’est déroulé dans la ville d’Amsterdam en 1345 ! Soit 614 ans plus tôt ! 

Amsterdam fait également lien avec la rue du Bac à Paris, quand la Vierge a révélé à Ida, dans la chapelle de la rue du Bac à Paris où elle s’est rendue à deux reprises* : « Ce qui a commencé ici,(apparition de la rue du Bac à Paris en 1830), la Dame de tous les peuples l’a poursuivi ! »

Enfin, la statue d’Akita (Japon), objet de phénomènes extraordinaires (sudation et lacrimations), est une reproduction, en sculpture bois, du tableau la représentant, demandé par Marie, à Amsterdam, à Ida Peerdeman. (1973 à 1981)

* Le miracle eucharistique d’Amsterdam, 600 ans avant l’apparition d’Amsterdam

« C’est Amsterdam que j’ai choisie pour être la ville de la Dame de tous les Peuples. C’est aussi la ville du Sacrement. » (Message du 20 mars 1953) Que signifie cette phrase de la Vierge ? Le miracle eucharistique d’Amsterdam a eu lieu le 15 mars 1345, soit 600 ans avant la première apparition de la Dame de tous les Peuples. Voici le récit :

dans sa maison de la rue Kalverstraat, un malade était mourant. On lui administra l’extrême-onction, mais il ne put conserver la sainte communion et rendit l’Hostie. La femme qui le soignait, jeta au feu la vomissure. Alors que le lendemain matin elle rallumait le feu, elle vit planer l’Hostie au-dessus des flammes. Elle la déposa sur un tissu qu’elle mit dans un coffret et fit venir un prêtre. Ce dernier prit l’Hostie et la porta discrètement à l’église Saint-Nicolas, l’actuelle Oude Kerk. À l’étonnement de tous, l’Hostie se trouvait le lendemain matin de nouveau dans le coffret. Le prêtre vint prendre une seconde fois l’Hostie et répéta les gestes de la veille. Quand, le jour suivant, on retrouva pour la troisième fois, et de façon tout aussi inexplicable, l’Hostie dans le coffret, on en conclut à l’intention du ciel de rendre le miracle public.

On ramena l’Hostie à l’église Saint-Nicolas, mais cette fois en grande pompe, dans une procession. L’évêque d’Utrecht, après enquête, reconnut le miracle en 1346. La solennité du Saint Sacrement devint une fête liturgique et urbaine au cours de laquelle, d’une année à l’autre, on renouvelait solennellement la procession. De la maison où était décédé le malade, on fit une chapelle. Les pèlerins affluèrent au cours des années et, parmi eux, se trouva, un jour, l’empereur Maximilien d’Autriche qui venait à Amsterdam pour demander la grâce de sa guérison. Il fut exaucé et, en reconnaissance, accorda à la ville d’Amsterdam le privilège d’ajouter la couronne impériale à ses armoiries.

En 1578, la procession annuelle fut interdite par la municipalité protestante d’Amsterdam et les catholiques ne purent plus se rendre à la chapelle. Néanmoins, les processions continuèrent en secret et en silence et ainsi fut créée «la marche silencieuse». Remise à l’ordre du jour et autorisée en 1881, la «marche silencieuse» a lieu depuis lors, le soir du premier samedi suivant le 15 mars. De nos jours chaque année environ 10.000 personnes venant de toutes les parties des Pays-Bas y participent, en priant en silence et suivant le chemin historique de la toute première procession. En dépit de nombreuses protestations, on démolit en 1908 la chapelle désaffectée. À sa place, on a choisi la chapelle du Béguinage pour commémorer le Miracle d’Amsterdam.

** L’Apparition de la rue du Bac à Paris (1830)

Elle préfigure Notre Dame de tous les Peuples, cent trente six ans plus tard ! Le 25 mai 1966, le tableau de la « Dame de tous les peuples » arrivait à Ville d’Avray, aux portes de Paris. Et le même jour, pour la première fois, on priait, devant l’image, la prière de la Dame de tous les peuples en différentes langues, en présence d’Ida Peerdeman, qui participait également à la messe du soir.

Quelques jours plus tard, le 31 mai, au moment où elle s’avançait pour recevoir la communion, elle vit la lumière habituelle et entendit intérieurement la voix qui lui disait : « C’est bien ainsi ! » Par ces mots, la Vierge Marie entendait donner son accord pour la venue de l’Image en France, dans une église dédiée à saint Nicolas, saint patron également de la ville d’Amsterdam. Dès le 19 juin 1966, le premier groupe de pèlerins hollandais arrivait à Paris et se rendait auprès de ‘leur’ image ; la voyante était du nombre.

Le lendemain, elle visitait la chapelle des Apparitions de la rue du Bac ; là avait débuté en 1830 l’ère des apparitions mariales lorsque la Sainte Vierge révéla la Médaille miraculeuse à Catherine Labouré. « Ensuite nous avons assisté à la messe, et lorsque je retournai à ma place au moment de la communion, la sainte Eucharistie se mit à vivre dans ma bouche. J’entendis très distinctement une voix qui disait au fond de moi : Comprenez-vous maintenant le chemin que j’ai voulu ? C’est pour cela que j’ai dit : c’est bien ainsi !’” ».

En sortant de la chapelle, tous furent touchés au récit de la voyante qui raconta ce qu’elle avait vécu. Ils retournèrent à l’église saint Nicolas et remercièrent la Dame de tous les peuples devant son image – avec des prières et des fleurs – de la confirmation reçue.

Trois ans plus tard, le 31 mai 1969, Ida se trouvait une nouvelle fois à Paris. Elle décrit ainsi son expérience : « Pendant que je communiais dans la chapelle de la rue du Bac, je vis à nouveau la lumière et j’eus la forte impression que le Seigneur était à nouveau sensiblement présent en moi. Je perçus les paroles suivantes qui s’imprimèrent profondément en moi, mais sans qu’elles aient été prononcées : « ce qui a été commencé ici, a été continué par la Dame de tous les peuples ». Dieu s’est servi d’un concours de circonstances particulier afin que le tableau de la Dame de tous les peuples vienne en France pour quelques temps : le père Crijns, originaire de Hollande, s’était engagé en France en tant que membre de la ‘Milice du Christ’. Il avait appris que l’image de la Dame de tous les peuples n’était plus exposée au public dans la ‘Thomaskirche’ (église Saint Thomas) à Amsterdam. Aussi demanda-t-il à la voyante et à son directeur spirituel l’autorisation de la faire venir en France, dans son église paroissiale, ce qui lui fut accordé. C’est ainsi que le 25 mai 1966, le tableau arrivait à Ville d’Avray, aux portes de Paris. 

Similitudes entre les deux apparitions d’Amsterdam et de la rue du Bac (Etude du Comité de la Dame de tous les peuples en 1973)

Dans les deux cas, les personnes qui reçoivent les messages confiés par la Sainte Vierge sont des femmes d’une grande simplicité et sincérité ; toutes deux ont perdu leur mère à un jeune âge et ont été préparées à leur vocation par de multiples expériences d’ordre surnaturel. 

Les voyantes reçoivent de Marie la révélation d’une prière rattachée à une image, avec la mission de les diffuser conjointement. Catherine Labouré entend de la bouche même de la Vierge Marie une invocation inconnue jusque-là : « O Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ! » A Amsterdam, la Dame de tous les peuples énonce solennellement, en la faisant répéter, une prière dont la formulation inhabituelle « qui fut un jour Marie » suscite dans un premier temps une vive surprise.

De même, les deux voyantes non seulement entendent la prière ainsi révélée, mais en même temps elles la voient écrite. Dans sa vision, Catherine Labouré voit la prière inscrite dans son entier avec le nouveau titre de l’immaculée conception ; l’inscription forme un arc de cercle allant de la main droite de Marie à sa main gauche en passant par-dessus sa tête. A Amsterdam Ida relate le 11 février 1951 qu’elle vit la prière s’inscrire en majuscules sous ses yeux. Au cours d’une vision, elle voit le nouveau titre : « La Dame de tous les peuples » disposé en un demi-cercle lumineux autour de la tête de Marie.

Pour signifier l’importance que la Mère de Dieu octroie à la représentation exacte de son image, elle apparaît trois fois à la rue du Bac – et même six fois à Amsterdam – aux seules fins de donner des directives précises à ce sujet. Sur la Médaille miraculeuse, comme sur l’Image de la Dame de tous les peuples, la Vierge Marie se tient debout sur le globe terrestre comme “la Femme revêtue de Soleil”. Elle a les bras ouverts. Sœur Catherine voit des rayons lumineux venant des anneaux qu’elle porte à ses doigts, alors qu’elle entend une voix lui expliquer : « Ces rayons sont le symbole des grâces que Marie obtient aux hommes. » A Amsterdam, les trois rayons qui proviennent des plaies transfigurées des mains de Marie représentent : la Grâce du Père, la Rédemption du Fils et la Paix de l’Esprit Saint.

Les apparitions de la rue du Bac sont données à la France mais aussi pour le monde entier ; la Vierge Marie insiste clairement sur ce fait, lorsqu’elle dit entre autre : « Le globe que tu vois représente le monde entier, la France et chaque personne en particulier. » La même chose vaut pour Amsterdam où la Mère de Dieu souligne à maintes reprises que des Pays-Bas, elle veut être portée aux peuples du monde entier.

Les deux pays, la France et la Hollande, sont sans le savoir au bord du gouffre, lorsque la Vierge Marie y apparaît. Elle vient pour porter secours et pour indiquer une issue.

Dans les deux lieux de grâce, la Vierge Marie expose clairement la gravité de la situation, tant du point de vue religieux que politique. A Paris, elle dit : « Les temps seront mauvais.» « Les malheurs viendront fondre sur la France. » « Le monde entier sera renversé par des malheurs de toutes sortes». De façon analogue, Marie nous met en garde à Amsterdam : « Au cours des siècles, le monde n’est jamais passé par une telle période, un tel déclin de la foi.» (28.03.1951) « Le monde entier va se détruire… » (19.11.1949)

Les deux révélations signalent le mépris que l’on a de la Croix. Sœur Catherine entend : « Mon enfant, la croix sera méprisée. On la mettra par terre.» Et de même, il est dit dans les messages d’Amsterdam : « Tout à coup, je vois la croix redevenue intacte, plantée au milieu du monde. Toutes sortes de gens l’entourent, mais ils détournent la tête. » (29.03.1946) : « C’est un dur combat spirituel. …Cette croix, ils veulent la changer en d’autres croix. » (3.01.1946) « Elle montre la croix et dit : “Il faudra bien que le monde entier y revienne, des grands aux petits, des pauvres aux riches, mais ça demandera un effort.” » (7.10.1945) : « Que tous reviennent à la croix, c’est la seule façon de ramener la paix.» (11.02.1951)

Nous savons qu’en 1854 le pape Pie IX prononçait solennellement le dogme de l’Immaculée Conception. Mais 24 ans plus tôt déjà, ‘L’Immaculée Conception’ en personne se révélait à Catherine, une simple novice, demandant aux fidèles de l’invoquer en ces termes : « O Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ». A Amsterdam, la Vierge Marie invite les croyants à l’invoquer dès à présent comme la Co-rédemptrice, Médiatrice et Avocate. Comme à Paris, sa Prière et son Image anticipent un dogme, le plus important et «le dernier dogme marial» (15.11.1951) de l’Histoire. On le verra un jour proclamé solennellement, comme la Sainte Vierge nous le promet dans ses messages : « Ce dogme sera très contesté ; cependant, on le fera aboutir. » (31.05.1951)

A Paris, la « voix céleste » reste audible, même après que les visions eurent cessé : « Ma fille, vous ne me verrez plus, déclare Marie à sœur Catherine, mais vous entendrez ma voix pendant vos oraisons.». Le même phénomène survient à Amsterdam où la voyante Ida, après l’interruption des messages de Marie proprement dits, continua de percevoir une voix divine au cours de ce que l’on a appelé les ‘Expériences Eucharistiques’. Il y a une forte correspondance entre l’attitude de la Vierge sur la médaille miraculeuse et l’image demandée par la Vierge à Ida à Amsterdam.

Amsterdam est la poursuite de ce qui a été commencé à Paris, rue du Bac : « « Ce qui a commencé ici, la Dame de tous les peuples l’a poursuivi ! » disait la Mère de Dieu à Ida Peerdeman dans la chapelle de la rue du Bac. Compte tenu des paroles de la ‘Dame’ et au vu de ce qui précède, on peut dire que si la rue du Bac constitue « le commencement ». Amsterdam, par contre est le couronnement ou – comme la Vierge Marie elle-même l’a défini : « la clef de voûte de la pensée mariale » (4.04.1954). Si l’Immaculée de la Rue du Bac nous fait entrer dans une époque véritablement mariale, il est donné à la Dame d’Amsterdam de se révéler comme Co-rédemptrice, Médiatrice et Avocate universelle, « … à la Dame de venir aussi auprès de ses apôtres et ses peuples du monde entier pour leur apporter une nouvelle fois le Saint Esprit ». (31.05.1954)

L’Île Bouchard et de grands témoins de l’Eglise : Jeanne Delanoue* et Marthe Robin**

Le lieu de l’Apparition n’a pas été choisi au hasard. A la question de savoir pourquoi la vierge a choisi d’apparaître à l’Île Bouchard, la Vierge répond que c’est parce qu’il y a ici des personnes pieuses et que Jeanne Delanoue y est passée.

Jeanne Delanoue (Saumur18 juin 1666 – Saumur17 août 1736) est une religieuse française fondatrice des servantes des pauvres et reconnue sainte par l’Église catholique. Au cours de l’une des apparitions de l’Île-Bouchard (8-14 décembre 1947), la Sainte Vierge fait allusion à Jeanne Delanoue, qui vient d’être béatifiée et à son passage à l’église St Gilles, lieu des apparitions).

*Coïncidence avec une révélation de la Vierge faite à la mystique Marthe Robin 

Dans une lettre du 21 septembre 1983, le Père Finet, guide spirituel de Marthe Robin***, qui avait des antennes, témoigne de son intuition d’alors : « Marthe a beaucoup prié, car elle était très douloureuse, constatant le progrès du communisme en France et redoutant les pires catastrophes. Le vendredi 12 décembre, après la Passion, Marthe m’a dit que la Sainte Vierge lui avait montré qu’en ce jour, elle avait arrêté le communisme, qui n’avait pu réaliser l’attaque que ses membres devaient faire contre le gouvernement et finalement contre la France, pour s’emparer avec violence du pouvoir. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque, peu après, j’ai appris que la Sainte Vierge était apparue à l’Ile Bouchard ! Dès le 31 mai 1949, le curé Vivian, archiprêtre de Chinon, confirmait ce témoignage de Marthe Robin : bien qu’ignorant les faits de l’Ile Bouchard, elle a déclaré que « la Vierge aurait dit qu’elle était intervenue très spécialement le 8 décembre pour sauver la France d’un grand péril » (Anthonioz, p. 48).

**Marthe Robin,

Née le 13 mars 1902 à Châteauneuf-de-Galaure et morte dans la même ville le 6 février 1981, Marthe Robin est une mystique catholique française, fondatrice des Foyers de Charité, connue pour des phénomènes tels que des visions religieuses, des stigmates et l’inédie que lui attribuent divers témoins de son époque. Son dossier en vue d’une éventuelle béatification a été déposé auprès des autorités diocésaines en 1987 puis transmis au Saint-Siège en 1996. Le 6 mai 2010 a été signée à Rome, à la Congrégation pour les causes des saints, la « Positio », recueil élaboré à partir de tous les éléments recueillis visant à authentifier sa réputation de sainteté ; elle a abouti à la reconnaissance de « l’héroïcité des vertus » le 7 novembre 2014. Selon le père Bernard Peyrous, Marthe Robin a accompagné, à des degrés divers, la constitution de nombreuses communautés nouvelles et associations.

Akita, Lourdes et Amsterdam

La statue de la Vierge à Akita ( Japon), objet des phénomènes, est une reproduction de la Dame de tous les peuples demandée par la Vierge à Ida Peerdeman à Amsterdam. 

A la fin des années 60, la mère supérieure de l’Institut des Servantes de l’Eucharistie, Sr Kotake tombe sérieusement malade. Elle est guérie avec de l’eau de Lourdes et décide alors de faire faire une statue à la sainte Vierge en action de grâces. L’une des sœurs du couvent possédant une image de Notre-Dame de tous les peuples, apparition d’Amsterdam condamnée alors par l’Église, la mère supérieure trouve cette image jolie et décide qu’elle sera le modèle de la statue. 

L’évêque d’Akita a influé puissamment pour faire reconnaître l’apparition de Notre-Dame de tous les peuples. 

Voici ce que dit un spécialiste et fervent partisan de Notre-Dame de tous les peuples, le Père Paul Sigl lors de la troisième journée internationale de prières à Amsterdam, en 1999 : « Le message d’Akita a été reconnu par l’Église. Il est inséparablement lié à celui de la Dame de tous les Peuples à Amsterdam. Mgr Ito d’Akita a très bien saisi le lien spirituel qui rattache les deux lieux d’apparition. Aussi, le 24 juin 1984, il s’est rendu personnellement à Amsterdam et a célébré la sainte Messe en présence de la voyante, Mère Ida Peerdeman, dans la chapelle de la Dame de tous les Peuples. Il y exprima sa conviction que par la reconnaissance officielle des évènements d’Akita, Dieu a voulu entériner les apparitions d’Amsterdam. »

(Madrid) Amsterdam et San Nicolas de Los Arroyos 

Comme à Amsterdam, Marie se présente comme « co-rédemptrice » de l’humanité. A L’Escorial ( Madrid), on enregistre des messages simultanés de Jésus et de Marie, comme à Amsterdam et San Nicolas de Los Arroyos. 

Betania et Lourdes, notre Dame du mont Carmel

« Mon enfant, je viens te donner une parcelle du ciel de Lourdes » ; Après avoir mentionné sa présence à Lourdes, Marie confirme qu’elle était aussi notre Dame du mont Carmel*. « Enfants, je suis la Mère du Mont Carmel, (16 juillet 89) ; Je vous garde ici dans mon coeur ..! »

L’Ordre du Carmel

Au XIIe siècle, des hommes choisissent de vivre en ermites dans les grottes du Mont Carmel, à la recherche de Dieu. Ils s’inspirent des prophètes Élie et Élisée, qui selon une tradition, vécurent dans les grottes du Mont Carmel, et y fondèrent une « École des prophètes ».

Les premiers ermites, menés par Berthold, construisent une chapelle en l’honneur de la sainte Vierge Marie, et Lui portent une dévotion singulière. Ils la désignent rapidement comme sainte patronne. Ces ermites du Mont Carmel reçoivent, aux environs de 1209, une règle de vie élaborée par le patriarche Albert de Jérusalem. La prière est au centre de cette règle de vie. À la suite de la conquête de la Palestine par Saladin (chute de Jérusalem en 1187 par Saladin, jusqu’à la chute de Saint-Jean-d’Acre en 1291), les ermites, au cours du XIIIe siècle se réfugient progressivement en Europe car leur sécurité ne peut plus être assurée dans leur ermitage. Lors du Concile de Latran de 1215, la papauté voulant réorganiser les ordres mendiants en supprime un grand nombre, les rattachant à des ordres officiels (ordre de Saint François et ordre de Saint Dominique) et menace de supprimer l’ordre des Carmes. 

Honorius III, en 1226, admet que l’ordre des Carmes puisse être préservé. Le Concile de Lyon de 1274 supprime 22 ordres religieux nés après 1215, mais sursoit à la suppression des Carmes et des Ermites de saint Augustin. Le Pape Urbain VI, en 1379, confirme le titre, pour le Carmel, d’Ordre de la Bienheureuse Marie, Mère de Dieu, Notre-Dame du Mont Carmel. Le mont Carmel ( en hébreu Har HaKarmel, littéralement en français « le vignoble de Dieu ), est une montagne côtière d’Israël surplombant la mer Méditerranée. La ville de Haïfa se trouve en partie sur le flanc du mont Carmel, ainsi que quelques petites villes, comme Nesher ou Tirat Carmel.

Betania / Amsterdam / Coromoto

Marie se présente à Maria Esperanza ( Betania) comme « Mère Réconciliatrice des Peuples et des Nations » : une dénomination très proche de celle de « Dame de tous les peuples », utilisée par la Vierge à Amsterdam. Dans un message du 8 Septembre 1989, Marie se présente aussi comme NotreDame de Coromoto*, Patronne du Venezuela (message du 8/9/1989) 

* Notre Dame de Coromoto

Notre Dame de Coromoto est le nom donné à la Vierge Marie lors de son apparition à un indigène du Venezuela en 1652. C’est une figure catholique du continent américain. Le culte de la Vierge de Coromoto est particulièrement répandu au Venezuela, nation dont elle est la patronne

Quand la ville de Guanare, capitale de l’état de Portuguesa, fut fondée en 1591, les natifs qui habitaient dans la région, les Cospes, fuirent vers la forêt au nord de la ville pour échapper aux conquistadores, rendant difficile l’évangélisation que ces derniers avaient entrepris. La tradition place la première apparition de Marie le 8 septembre 1652, dans la forêt où s’étaient enfuis les Indiens. Elle aurait dit au cacique des Cospes, l’indien Coromoto, et à sa femme : « Vous allez à la maison des blancs et vous leur demandez qu’ils vous donnent l’eau sur la tête pour pouvoir aller au ciel », c’est-à-dire pour se faire baptiser.

Selon la tradition orale, le cacique raconta tout à son encomendero, don Juan Sánchez ; celui-ci lui demanda de se préparer avec sa tribu pour recevoir le baptême huit jours plus tard. Des Indiens Cospes se convertirent et se firent baptiser, mais pas le cacique qui fuit. La légende place à ce moment la seconde apparition de Marie : Coromoto, rendu aveugle par la colère, aurait levé le bras pour la saisir, mais elle aurait disparu. La tradition veut que l’apparition se soit matérialisée dans une marque faite de fibres d’arbre qui se trouve aujourd’hui dans le sanctuaire national de Notre-Dame de Coromoto. Dans le conte, Coromoto est mordu par un serpent venimeux ; blessé et sur le point de mourir, il revient à Guanare et y reçoit le baptême que lui administre un barinais. Guéri, il consacre ensuite le reste de sa vie à l’évangélisation des Cospes qui s’étaient, sous son commandement, opposés aux conquérants.

Statue de Notre Dame de Coromoto
Par Guillermo Ramos Flamerich — Travail personnel, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1464821

Le pape Pie XII déclara en 1950 Notre-Dame de Coromoto patronne du Venezuela. Le pape Jean-Paul II couronna la statue lors de sa visite au sanctuaire marial de Guanare et le pape Benoît XVI éleva le sanctuaire national de Notre-Dame de Coromoto au rang de basilique mineure.