Les Attitudes de la Vierge repérées au fil des Apparitions

Tepeyac 

Quand il atteignit le sommet il vit une Dame qui s’y tenait debout et qui lui dit de s’avancer. Il descendit la colline immédiatement et porta les différentes roses qu’il avait cueillies à la Dame du ciel qui, en les voyant, les prit entre ses mains et les plaça à nouveau dans son tilma. 

Le Laus 

« Permettez que je mette mon tablier sous vos pieds » dit Benoite à celle qu’elle appelait sa Bonne mère, en ajoutant : « Il est tout blanc de lessive ». La Vierge, en refusant, lui sourit.

Rue du Bac 

Le 18 Juillet 1830, Marie s’assied dans le fauteuil de l’aumônier ; Catherine se jette à ses genoux. Et pendant deux heures, la Vierge Marie parle à Catherine comme une mère qui se confie à son enfant. Catherine a les mains jointes sur les genoux de Marie ! Le 27 Novembre 1830, la Sainte Vierge revient. Catherine l’aperçoit, debout, les pieds posés sur un globe terrestre, où s’agite un serpent de couleur verdâtre. La Vierge avait le pied posé sur la bête immonde. La Vierge tenait entre ses mains un globe plus petit surmonté d’une croix d’or. Elle l’offrait à Dieu d’un geste suppliant. (symbole de sa médiation universelle) Tout à coup les doigts de ses mains se remplissent d’anneaux porteurs de diamants qui jettent des rayons de tous côtés. Les yeux de la vierge, tantôt élevés vers le ciel, tantôt baissés, sont le symbole scripturaire de la piété, et du recours à Dieu.

Dans un des tableaux  relatés par Catherine, les mains de la Vierge se sont étendues, dans l’attitude reproduite par la médaille miraculeuse. C’est cette attitude que reproduira la Sainte Vierge, à Lourdes, au jour de la grande apparition (25 mars 1858) ; c’est celle que Marie prendra encore, durant l’apparition de Pontmain (17 janvier 1871), au témoignage réitéré de Joseph Barbedette. C’est de voir Marie implorer la Miséricorde divine qui a le plus ravi Catherine Labouré : «  Ses traits étaient alors empreints d’une gravité mêlée de tristesse qui disparaissait lorsque le visage s’illuminait, surtout à l’instant de sa prière  ».

Evoquant les futurs évènements tragiques et le sang qui coulera dans les rues, note sœur Catherine, la Sainte Vierge ne pouvait plus parler, la peine était peinte sur son visage. Que faut-il entendre par cette boule d’or, surmontée d’une petite croix d’or, que Marie portait dans ses mains et offrait à Dieu? « Cette boule que vous voyez représente le monde entier, la France particulièrement et chaque personne en particulier. » Ne serait-elle point la terre virginale, bénie par Marie, sur lequel est planté l’arbre de la croix, par opposition à la terre maudite, qui est sous les pieds de l’apparition, terre qu’enveloppe de ses replis tortueux l’infernal

Rome 

« La Vierge m’a fait signe, de la main, de m’agenouiller ; une force irrésistible m’a poussée vers elle ; la Vierge a semblé me dire : c’est bien ! Elle ne m’a point parlé, mais j’ai tout compris.»

Lourdes

Bernadette fait le signe de la croix et récite le chapelet avec la Dame. Deuxième apparition.  Quand Bernadette lui jette de l’eau bénite, la Dame sourit et incline la tête. A la cinquième apparition, la Dame a appris une prière personnelle à Bernadette. A la septième apparition, l’Apparition lui révèle un secret « rien que pour elle « . A la dixième apparition, la Vierge reste silencieuse. Elle ne parlera qu’à la troisième apparition. A la onzième apparition, sans doute à la demande de la Vierge, Bernadette prie, baise la terre et rampe sur les genoux en signe de pénitence. 

A la quatorzième apparition, dès 7 h le matin, Bernadette se rend à la Grotte, mais la vision n’apparaît pas ! Après l’école, elle entend l’invitation intérieure de la Dame. Elle se rend à la Grotte et lui redemande son nom. La réponse est un sourire. A la quinzième apparition, la foule toujours plus nombreuse (environ huit mille personnes) attend un miracle à la fin de cette quinzaine, mais la Vierge est silencieuse. Pendant vingt jours, Bernadette ne va plus se rendre à la Grotte. A la seizième apparition, la vision révèle enfin son nom, mais le rosier (ou églantier) sur lequel elle pose les pieds au cours de ses Apparitions ne fleurit toujours pas. (c’est une demande de miracle qu’on lui avait faite ) Bernadette raconte : « Elle leva les yeux au ciel, joignant en signe de prière ses mains qui étaient tendues et ouvertes vers la terre, et me dit : Que soy era immaculada councepciou« .

Champion

La Vierge pose son regard sur les amies de la jeune femme et dit : « Heureux ceux qui croient sans voir ! » La Dame dit : « Vas et ne crains rien. Je t’aiderai ». Juste avant de partir, Notre-Dame éleva les mains comme pour implorer une bénédiction sur les personnes présentes, et disparut lentement, laissant Adèle prosternée sur le sol. 

Pontmain

Eugène voit une ‘Belle Dame’ qui tend les bras comme dans un geste d’accueil et qui lui sourit. « Prions ! » ajoute M. le curé. Sœur Marie-Edouard commence le chapelet. Aussitôt, la Dame sourit à nouveau. « Chantons notre cantique à Marie » dit alors M. le curé et les paroles s’élèvent joyeuses vers le ciel. Au début, la Vierge lève les mains à hauteur de ses épaules et agite les doigts au rythme du cantique. Mais les enfants, joyeux jusque là, deviennent subitement tout tristes. C’est que la Vierge elle aussi est devenue toute triste. Elle ne pleure pas mais un frémissement au coin des lèvres marque l’intensité de sa douleur. C’est alors qu’une croix d’un rouge vif apparaît devant la Vierge. Sur la croix, Jésus, d’un rouge plus foncé. La Vierge prend la croix à deux mains et la présente aux enfants. Puis sœur Marie-Edouard chante l’Ave Maris Stella*. Le crucifix rouge disparait et la Vierge reprend l’attitude du début. Le sourire, un sourire plus grave, revient sur ses lèvres.

Gietrzwald

Après cette prière, la silhouette se lève de son trône et monte au ciel aux côtés de l’ange. Le 8 septembre 1877, la Vierge bénit une source où les pèlerins vont, depuis, se procurer de l’eau pour les personnes souffrantes.

Fatima

La vierge utilise ses mains ouvertes pour « engloutir » de lumière les 3 voyants, pénétrant en eux par la poitrine jusqu’au plus intime de leur âme, les faisant se voir ; elle s’en sert pour pénétrer le centre de la terre pour y découvrir l’enfer. Elle s’en sert aussi pour déclencher le miracle du soleil tournoyant : « Ouvrant alors les mains, elle les fit se refléter dans le soleil, puis, pendant qu’elle s’élevait, le reflet de sa propre lumière continua à se projeter dans le soleil ». Plusieurs fois, la Vierge apparaît triste mais la bonté n’est pas absente. Comme d’habitude, elle s’élève en direction du levant jusqu’à disparaître dans l’immensité du firmament.Comme dans le revers de l’image miraculeuse de la rue du Bac à Paris, son cœur apparaît transpercé…..

Beauraing

Elle se tient mains jointes et ne les écarte que lorsqu’elle disparaît comme pour dire « venez à moi ».Elle utilise très peu de mots et sourit. Elle a les mains jointes, puis elle a baissé les yeux et sourit doucement. Elle disparaît chaque fois en écartant les bras.

Banneux

La première fois : « Elle me sourit ». La Dame lui a fait signe de s’approcher. La seconde fois : la Dame lui tend les mains et fait signe à Mariette de la suivre. Une autre foisla Vierge répond avec un sourire. La Vierge étend ses mains et de la main droite bénit l’enfant. La Vierge souriante, comme à l’ordinaire, lui dit… Après quoi, elle cesse de sourire et lui parle, avant de partir, d’une voix plus grave.  Avant de la quitter, la Vierge lui a imposé les mains. 

Amsterdam

  • La vierge, dispensatrice de grâces : la Vierge tenait les bras légèrement écartés. Une autre fois, elle se tenait debout, les bras tendus vers le bas et les paumes des mains tournées vers l’extérieur, tournées vers moi. 
  • La douceur et la pédagogie de la Vierge : soudain, la forme s’est mise à me parler ; elle a dit : “Répète après moi.” Je me suis donc mise à répéter mot à mot ce qu’elle disait. Elle parlait très lentement. Elle souriait en disant ces mots. La forme a souri.  En prononçant les deux mots “la Dame”, elle a avancé légèrement la tête vers moi. La Dame de tous les Peuples lui dictait des paroles empreintes d’une grande douceur. En prononçant ces mots, la Dame joignit les mains comme si elle voulait nous montrer comment prier. Message 50 du 31 Mai 1954 «Je suis venue dans ce monde sous toutes sortes de formes. » 
  • Le découragement de la Vierge : la Dame regarde alors le globe terrestre et, l’air triste, secoue la tête de gauche à droite. « À présent, je le demande : cela a-t-il servi à quelque chose ?  
  • La piété de la Vierge : je vois la Dame joindre tout à coup les mains dans un geste gracieux. Elle s’arrête de parler et, des yeux, attire mon attention sur ce qui se passe au loin…. La Dame regarde en direction de l’autel dans une expression de fervente piété. On dirait qu’une éclatante lumière descend sur elle. (31 Mai 1955) 
  • La détermination de la Vierge : à la fin de la sainte Messe du matin, dans l’église Saint-Thomas, j’entends soudain la voix de la Dame, pressante et nette. Elle dit : «Je viens aujourd’hui. Demande à ton évêque de ramener le tableau à l’église avant que la troisième heure ne soit là. » (Un an auparavant, le curé de saint Thomas avait remisé le tableau dans la cure. L’évêque d’Amsterdam Haarlem ayant décidé de suspendre l’autorisation de l’exposition, le temps de vérifier l’authenticité des apparitions)Je réponds : « Je ne le ferai pas. De toute façon, ils ne me croient pas. ».  La Dame dit alors d’un ton très fâché :  « Fais ce que je te dis ! » (La voyante avait promis à son directeur spirituel de ne pas venir à saint Thomas ce jour là. Sur l’insistance d’Ida, le directeur spirituel fit porter le message de la Dame à l’évêque qui répondit qu’elle devait suivre les instructions de son directeur spirituel).  
  • Dans l’après-midi, nous prions en famille le chapelet. Au troisième mystère glorieux, à trois heures précises, j’entends tout à coup la voix de la Dame. Elle dit : « Va au Wandelweg. » (le terrain où la vierge a demandé qu’on construise une chapelle)  Je sursaute et je dis : « Je ne le ferai pas. Je dois obéir au Père Frehe ; je lui ai donné ma parole. Faites autre chose, car il faut que vous nous aidiez. » (Malgré l’insistance de la voyante, son directeur spirituel refuse qu’elle s’y rendât). Le soir, vers huit heures et demie, j’entends de nouveau la voix de la Dame. Elle dit : « Je viens quand même aujourd’hui. ». Je demande : « Où donc ? » La Dame répond : « Ici. Avertis-les et dis-le à ton curé. ».  Je dis : « Je ne le ferai pas parce que je ne peux rien faire sans le Père Frehe.» Effectivement, je ne l’ai pas fait. (Message du 31 Mai 1956).

L’Île Bouchard

  • La Vierge leur sourit.
  • La Dame fait glisser les grains blancs du chapelet, mais on n’entend pas sa voix. 
  • Le visage de la Vierge est voilé de tristesse. 
  • La Vierge baisse le bras vers les enfants : « Donnez-moi votre main à embrasser ». Laura et Jeannette sont trop petites. Jacqueline les soulève sans aucun effort. Les quatre enfants ont senti le doux contact et la tiédeur des lèvres de Notre-Dame.
  • De l’index droit, la Vierge lui fait signe d’approcher. La Vierge disparaît au moment où la clochette annonce l’arrivée du Saint Sacrement
  • La Dame et l’ange réapparaissent alors, dans la lumière. Et Notre-Dame bénit l’assistance d’un grand signe de croix.
  • La Vierge invite les voyantes à embrasser la croix de son chapelet.
  • Chantez le « Je vous salue Marie », leur demande la Vierge, qui les invite à faire réciter à tous une dizaine de chapelet.
  • Humour Comment faire cette grotte? En papier pour commencer ! 
  • Le 12 Décembre, Elle leur fait chanter et rechanter le « Je vous salue Marie », de manière lente et douce, leur fait baiser sa main.
  • A propos des fleurs que lui tendent les enfants : Je les embrasserai, mais je ne veux pas les prendre. Vous les emporterez. Jacqueline lui présente tour à tour les quatre bouquets à embrasser. Puis, elle fait réciter une dizaine, les bras en croix, par toute la foule. 
  • Notre-Dame bénit l’assistance d’un grand signe de croix.

Akita

Elle leva les yeux et vit l’ange qui lui parla : « Marie est encore plus triste que lorsqu’elle versait du sang. Essuie la sueur. » Après le dîner, on retourne voir la statue : elle est à nouveau en sueur. Je me trouvais au presbytère quand la nouvelle me fut annoncée précipitamment:  » La statue de la Vierge pleure! « . Cette fois-ci, les larmes ne s’écoulaient plus par accumulation et débordement, elles ruisselaient les unes après les autres. Elles affluaient, affluaient… En un flux continuel, elles formaient des filets sur les joues, le menton, jusque sur la poitrine, et tombaient goutte à goutte. » La vierge adopte un ton très affectueux vis à vis de la sœur ; elle l’appelle «  sa fille » et même « ma fille chérie », s’enquiert de savoir si ses oreilles et sa main lui font mal ; l’invite à prier avec elle. 

Betania

« Il y a quelques secondes, vous m’avez vue monter au ciel, les bras ouverts, sous une pluie de roses rouges, représentant le cœur de mon divin fils. » (15/8 /89).

« Les bras ouverts » sont une attitude qu’on reconnaît à la Vierge depuis la médaille miraculeuse et Amsterdam. 

Kibeho

Les voyantes disent avoir été fort surprises de voir pleurer la vierge le 15 août 1982. La Mère du Verbe est fort affligée à cause de l’incrédulité et de l’impénitence des hommes. Elle se plaint de notre mauvaise conduite, caractérisée par une dissolution des mœurs, des dissensions, une complaisance dans le mal, une désobéissance continuelle aux commandements de Dieu. Dans d’autres visions cependant, la Vierge apparaît souriante et invite les hommes à l’aimer comme une mère empressée auprès de ses enfants : «Il ne faut pas avoir peur de sa maman» dit Marie. 

Alphonsine explique qu’elle entendit une voix qui l’appelait avec tendresse en disant : « Mwana » (enfant). Alphonsine demande : « Qui es-tu femme ? » Et la Dame de répondre : « Je suis la mère du Verbe. » Un dialogue s’engagea… La Dame demanda : « Dans ton existence, qu’est-ce que tu tiens le plus en estime ? » Alphonsine répondit à peu près ceci : « J’aime Dieu et sa mère qui a mis au monde un Rédempteur. » La Dame reprend : « Vraiment ! » Alphonsine dit :        « Oui, c’est bien ainsi ». La Dame déclare alors : « S’il en est ainsi, je viens te consoler, car j’ai exaucé tes prières. Je veux que tes compagnes aient la foi, car elles n’en ont pas suffisamment. ». Le 1er décembre, l’apparition a lieu un mardi soir, dans le dortoir, et la Vierge donne à Alphonsine un ruban blanc. 

San Nicolas de Los Arroyos

Lors des premières apparitions, la Vierge ne parle pas, mais elle sourit ou devient triste. La Vierge fait preuve de volonté et de pragmatisme en approuvant les plans du sanctuaire. Comme souvent, la Vierge fait preuve de fermeté : « Ma fille, il faut lire lentement mes messages pour les assimiler comme je le veux !»

La Salette

« À ce moment, la clarté mystérieuse s’entrouvrit, et une «  belle Dame  » apparut, assise sur les pierres superposées, dans l’attitude d’une inconsolable affliction, la tête dans ses mains et les coudes sur ses genoux… Bientôt, elle se lève de son siège rustique  ; Maximin avait deviné, à l’accent désolé de la voix, qu’il s’agissait d’une âme affligée, «  d’une maman que ses enfants auraient battue et qui se serait ensauvée dans la montagne pour pleurer à son aise  !  » Mélanie vit aussi des larmes qui tombaient des yeux de la Sainte Vierge pour s’évanouir dans la lumière comme des étincelles de feu. 

L’Escorial 

le 14 Juin 1981, des larmes silencieuses coulent sur ses joues.

Le magistère de la Vierge, sa tâche d’enseignement,  s’appuie sur la matière première constituée par l’analyse de la totalité de ses messages. Nous en donnons ci après une synthèse ; « tentative de synthèse » serait plus approprié, tant ils sont denses et peuvent parfois contenir une signification qui nous échappe, du fait de leur symbolisme et de difficultés de transmission ; mais ils restent, dans l’ensemble, d’une grande clarté. Si besoin, leur forte redondance empêche qu’on commette beaucoup d’erreurs. 

SYNTHESE GENERALE DES MESSAGES

1 – L’Homme est sur la mauvaise pente et doit urgemment se convertir.  

La Vierge en profite pour admonester les membres du clergé qui ont trahi leur vocation. 

2 – Le manque d’amour et les péchés sont la cause des malheurs de l’Homme.

C’est, par exemple, le manque d’amour entre conjoints qui dissout les liens ; ce sont les péchés et en particulier le péché d’orgueil qui est cause de la corruption de l’homme ; Satan sait à merveille utiliser les faiblesses de cet homme détaché de Dieu qui a perdu sa boussole et s’abandonne. Corollaire : il faut revenir à l’humilité et à la modestie. Dieu aime les modestes. 

3 – La prière est capitale. 

C’est elle qui permet à l’Esprit de nous améliorer et surtout qui permet de sauver les âmes ; corollaire : il faut construire des lieux de prière et pratiquer assidument le Rosaire. 

4 – La pratique des sacrements ( et en particulier celui de l’Eucharistie) est indispensable

Elle est indispensable pour permettre à l’Esprit de Dieu de nous « nourrir » et de nous accorder sa force. Le respect des commandements de Dieu et l’obéissance à Rome doivent être effectifs.

5 – L’essentiel n’est pas notre vie sur terre ; l’âme est donc l’élément le plus important de notre vie !

Le corps est second.

6 – Les femmes doivent retrouver leur dignité ;

7 – l’Eglise de Rome est la « seule » église, mais doit absolument se moderniser, tout en préservant la doctrine

6 – La Vierge nous entoure de toutes les façons possibles :

Si nous nous adressons à elle, Marie nous aide, nous soutient, transforme nos cœurs et même les modèle, pour laisser mieux entrer l’Esprit ; elle apporte la paix, protège,, encourage, éduque ; comme le ferait une mère,  elle nous  entoure de son affection et avoue même vouloir nous « bercer » dans ses bras ! 

7 – Marie rappelle ses rôles essentiels de médiatrice des grâces et d’avocate de l’humanité ; elle souhaite lui ajouter celui de co-rédemptrice,

La synthèse ultime des messages de la Vierge pourrait être contenue dans les 4 verbes utilisés par le pape saint Jean Paul II à propos de la carmélite sainte Thérèse des Andes (1900/1920) : aimer, souffrir, prier, servir. 

SYNTHESE DES MESSAGES SELON LES LIEUX D’APPARITION

Le Laus

Il faut construire un lieu de prière pour la conversion des pécheurs

Paris / rue du Bac

Suivre les commandements est chemin de perfection ; il faut obéir aux ecclésiastiques et observer les Règles parce que l’obéissance au Père est chemin de perfection (He 5,7-9) .

Rome/ Alphonse Ratisbonne

Marie à travers son image, nous dispense un message muet : elle est dispensatrice de grâces.

Lourdes

Marie est l’Immaculée conception. Il faut faire pénitence pour se sauver car le salut de l’âme passe bien avant celui du corps. Importance du silence. Marie, médiatrice de toutes les grâces, guérit Catherine Latapie et 70 autres personnes (jusqu’en 2018) avec de l’eau de Lourdes (c’est l’eau du baptême qui sauve l’âme). Le bonheur n’est pas de ce monde, mais de l’Autre.

Champion/ USA

Marie se présente comme la Reine du Ciel. La mission d’Adèle Brise est de prier pour la conversion des pécheurs, mais c’est tout le monde qui doit travailler à la vigne du Seigneur, c’est à dire se mettre à son service, collaborer à son œuvre, se faire catéchiste, afin de recevoir le salaire de la vie éternelle. La Vierge nous incite à recourir aux sacrements afin que l’Esprit de Dieu nous pénètre et travaille à notre perfection. Elle promet de nous apporter son aide.

Pontmain

Marie se montre comme une mère sensible et humaine : les émotions de Marie, sa douleur (frémissement des lèvres) au moment où elle brandit la croix, rappellent sa participation au sacrifice du Fils, qu’il ne faut pas oublier, en se comportant à son exemple. La prière est le moyen de recevoir du Fils : il faut prier pour recevoir : « Si on prie mon fils, il vous exaucera en peu de temps. »

Gietrzwald

La prière est la condition pour que les choses aillent mieux (réciter le Rosaire). Marie apparaît sur un trône : elle est bien la reine de la Terre et des cieux. 

Fatima

Visions de l’enfer, du ciel et du purgatoire. La souffrance offerte, les sacrifices et la prière intense sont les moyens de guérir les malades et d’obtenir la paix, parce qu’ils réparent les offenses faites à Dieu. La prière sauve les âmes qui souffrent en attente du Paradis. La dévotion à Marie est une voie de salut ainsi que la dévotion d’un pays (Russie) au cœur de Marie. Si les hommes ne se convertissent pas, ils périront.

Beauraing

La Vierge se présente comme la mère de Dieu et la Reine des cieux. Elle réclame qu’on l’aime et même qu’on se sacrifie pour elle parce qu’elle fait « Un » avec son Fils. (cf co-rédemptrice)

Banneux

Marie se déclare « Vierge des Pauvres ». Elle vient pour soulager la souffrance. Elle insiste sur la prière. Marie demande aussi qu’on croie en elle. Elle désigne une source et demande une chapelle pour prier

Amsterdam

La Vierge met en garde contre les malheurs et menaces qui guettent l’humanité : le monde est corrompu et court à sa perte. L’auteur de cette corruption est Satan. A la fin, Satan sera vaincu parce que le Père sait tout et peut tout en une seconde ; Lui seul permet ce qui se produit dans le monde. Marie déclare que les guerres et calamités sont la conséquence de la corruption de l’humanité, dont l’esprit est devenu confus et qui renie son créateur. La croix du Christ dressée sur le Monde est la seule assurance de la paix ! Marie réclame la reconnaissance du  5ème dogme de co-rédemptrice, médiatrice et avocate. Elle exhorte les chrétiens à observer le grand commandement de l’Amour, à plus d’ouverture et de largeur d’esprit. « Il faut avoir plus de largesse d’esprit » ; l’esprit ancien doit disparaître ; il faut être bon avec les hommes, penser à l’amour, parce que l’Amour est Premier ! Il faut œuvrer par des actes, insister sur les droits sociaux, l’équité et la Charité, agir plus ! Il faut recourir aux moyens modernes de communication (sous entendu : pour transmettre le message évangélique).

Marie appelle à l’unité des chrétiens : une seule et grande Eglise (fait allusion à l’église d’Angleterre). Elle insiste sur l’Eucharistie et la présence réelle du Christ. La Vierge vient pour vaincre la corruption et le déclin spirituel ; afin qu’elle soit plus efficace, il faut lui reconnaître le titre de co-rédemptrice. Elle invite les églises et les catholiques à de profonds changements. Il faut s’appuyer sur Rome qui est la seule église et qui a « une chance à saisir », mais des changements sont nécessaires. Il faut observer les encycliques, écouter sa conscience, les prêtres et les pasteurs. Il faut appeler l’Esprit saint en pratiquant les sacrements et surtout celui de l’Eucharistie.

Il faut éduquer les enfants dans la Foi et adopter une formation des prêtres plus moderne. Il faut changer les lois mais garder la doctrine. Il faut revenir à une foi simple parce que Dieu cherche toujours ce qui est petit et simple. Les femmes doivent donner l’exemple, retourner à la femme qui est en elles. L’Europe doit s’unir, les blancs respecter les noirs. Le combat à mener est spirituel (est dans les têtes). Il faut y faire pénétrer l’Esprit ; c’est lui qui sauve le monde. La paix passe par le retour à la Croix ! La Vierge dessine l’essentiel : 

  1. Être reconnaissant aux Christ d’être mort pour nous sauver
  2. Suivre son exemple
  3. Pratiquer les sacrements parce que c’est à travers eux que l’Esprit dispense sa grâce
  4. L’Eglise de Rome a un rôle primordial

L’Île Bouchard

Marie parle pas moins de 11 fois de la prière. Elle rappelle qu’elle a été conçue sans péché. Elle montre son attachement à la France. Elle inscrit ses apparitions dans l’histoire humaine et se moque du temps : création humaine. (Par exemple en invoquant Jeanne Delanoue ou la ville du sacrement),

Akita

Le Christ est présent dans l’Eucharistie. Le Père est courroucé : les hommes sont ingrats ; elle réclame des âmes souffrantes et pauvres pour le consoler ; elle même est intervenue pour apaiser ce courroux en lui offrant les souffrances du Christ sur la croix. Elle rappelle l’importance de la prière, de la pénitence, des sacrifices pour apaiser la colère du Père, de la récitation du Rosaire et de l’Eucharistie. Elle rappelle à Agnès Sasagawa les 3 clous de la pauvreté, de la chasteté et de l’obéissance pour les religieux. Elle dénonce les attaques officielles contre les âmes consacrées à Dieu ; Satan s’introduit même dans l’Eglise et oppose les membres du clergé entre eux. 

Betania 

Marie, comme à Amsterdam, vient pour réconcilier les peuples et leur donner les conditions de la vraie paix qui suppose la miséricorde : une générosité conduisant au pardon et beaucoup de volonté. Elle redit l’importance du rôle capital de la famille et du respect de la vie. Elle vante la beauté du monde. Elle appuie sur la réalité des apparitions et nous demande de la « sentir » physiquement pour que la grâce de l’Esprit nous pénètre. C’est à travers Marie, aussi, que passe la grâce de l’Esprit et que nous arrive la Foi. Marie se veut mère protectrice et encore plus de ceux qui souffrent. Elle se veut mère éducatrice et se compare à un semeur. La Vierge encourage à l’optimisme et à l’engagement, y compris dans les médias. Message d’espoir : même si la spiritualité baisse, rien n’est perdu si on observe le commandement d’amour ; à la fin, tout le monde sera sauvé mais il faut se convertir et pratiquer l’Eucharistie. Elle rappelle l’importance de l’Eucharistie et de la prière pour réparer les infidélités des pécheurs.

Kibeho

« Je suis la Mère du Verbe ». Marie nous adresse un appel urgent au repentir et à la conversion des cœurs. « Le monde court à sa perte car il est en rébellion contre Dieu. » L’incroyance vient sans qu’on s’en aperçoive : appel à la vigilance.  Personne n’arrive au ciel sans souffrir ; il faut accepter la souffrance dans la Foi et la joie.  Il faut prier sans cesse et surtout pour ceux qui ne prient pas. Il faut faire acte de dévotion envers Marie en récitant le chapelet (des 7 douleurs)  Marie associe la prière et le sacrifice à la capacité à recevoir l’Esprit saint.  Elle désire qu’on lui construise une chapelle. Elle appelle à l’humilité. Elle fait toucher du doigt la réalité de l’enfer, du purgatoire et du Paradis. 

Saint Nicolas de Los Arroyos

L’humanité est en train de se perdre ; Marie souhaite que personne ne soit condamné et que nos âmes vivent pour toujours en nous guérissant du matérialisme, en faisant découvrir le Christ. Le travail de Dieu s’accomplit et la Justice de Dieu sauvera le Juste. Satan sait que sa fin est proche  et dispense ses dernières forces. Il faut que le monde se convertisse et récite le Rosaire. L’homme doit puiser la force de se convertir dans l’Eucharistie, suivre le pape, prier et jeûner. Le Fils rédempteur offre à l’humanité sa mère médiatrice de toutes les grâces

L’Escorial 

  • Priez ! Pour les incrédules, les infidèles à Dieu, mon fils bien aimé le pape Jean Paul II. Priez le Rosaire chaque jour ; offrez le pour la paix du monde, pour l’Espagne (sur le point d’être châtiée), pour les âmes, condamnées parce que personne n’a prié pour elles ; priez pour nous aider, mon fils et moi, à sauver beaucoup d’âmes – la prière est l’aliment de l’âme- Faites pénitence ; faites pénitence et communiez ! Communiez tous les 1er vendredis du mois. La cause du malheur de l’homme, y compris le manque de travail, réside dans le péché et son manque d’amour ; pour obtenir le ciel, il faut obéir aux règles que le Père a établies (Les 10 commandements, la prière au Père et le commandement de l’amour de Jésus). « Je vois comment les âmes se précipitent en enfer, je ne peux rien faire ! » Mais l’Homme a voulu être au dessus de Dieu ; mais l’Homme persiste à ne pas voir et à ne pas entendre. « Regarde la place privilégiée à tous ceux qui ont tout abandonné pour Dieu ! »
  • Les plaisirs du monde ne mènent pas au ciel mais la Charité. Pour aller au ciel, il faut imiter le Christ et observer l’évangile. Ou vous êtes de Dieu ou vous êtes du Monde ! On vous donnera selon vos œuvres et cent pour un. Les hommes oublient Dieu et ses lois ; ils aiment le plaisir et Dieu est servi toujours le dernier ; si les hommes observaient les lois du Père, aucun fléau ne viendrait sur terre ; occupez vous de vos âmes et mon fils s‘occupera de vos affaires ! Vous rendez vous compte que l’âme est le plus important ?  La charité est la vertu éternelle, celle de l’amour. (Ne vous découragez pas) les grands saints furent de grands pécheurs ! 
  • Clergé et faux prophètes : « Nombre de prêtres offensent constamment mon fils ; un grand châtiment va s’abattre sur eux ; leur orgueil les remplit de vanité ; malheur aux pasteurs qui gouvernent l’église et qui changent les lois que le Christ a instituées ; ils n’obéissent pas au Vicaire du Christ et entraînent les âmes vers l’abime ! » 
  • Le monde est corrompu ; les églises vides ; celles de l’ennemi sont pleines ; Satan veut s’emparer de toute la Terre et est en train de s’emparer de l’Eglise. Les chrétiens ne sont chrétiens que de nom ! L’Eglise passera par une crise affreuse. 
  • Souffrance : édifiez une chapelle appelée Notre Dame des douleurs pour qu’on vienne partager avec moi ces douleurs que j’endure pour toute l’humanité. Mérite de la souffrance ouverte ; «  Offre les ma fille …ceux qui sont fils de Dieu devront souffrir avec lui pour partager sa gloire. Il est très important de sauver l’âme ; le corps n’a pas d’importance ; il vaut la peine de souffrir pour jouir « ici » éternellement ; mon fils et moi souffrons constamment à cause de la perversité du monde ; tu dois beaucoup souffrir pour sauver les âmes. 
  • Humilité : le péché d’orgueil conduit à tous les péchés du monde ; l’humilité est le principal fondement de tout ; seuls les humbles peuvent me plaire ; l’enfer est rempli d’êtres orgueilleux ; obéis à ton père spirituel ; baise le sol en acte d’humilité. 
  • En dehors de l’Eglise, pas de salut ! 
  • La seule politique c’est l’Amour ! 
  • Le rôle de Marie : aimer et prendre soin de l’homme (c’est ce que mon fils m’a dit au pied de la croix) « Je verse des grâces à toute l’humanité mais l’humanité me répond par toutes sortes de péchés, de crimes et moqueries ; il m’envoie en messagère pour sauver l’humanité et répandre ses grâces dans les cœurs ; je m’offe co-rédemptrice de mon fils et ancre du salut pour les âmes » (P 66 )
  • « Ma virginité est intacte »
  • Visions de l’enfer et du paradis ; vision de paradis, préparé depuis la création du monde pour tout homme de bonne volonté.
  • Familles et femmes : Les hommes (familles) ont oublié l’unité du sacrement de mariage ; il n’y a pas de paix dans les foyers parce qu’il n’y a pas assez d’amour, de respect réciproque entre homme et femme, pas de prière. Satan les fait se sentir gravement offensés par leur conjoint et grossit cette offense pour que l’un n’aille pas vers l’autre ; ils n’ont pas de mansuétude l’un pour l’autre. Les femmes ont perdu le sens de la pudeur et de la modestie. Satan leur a fait perdre leur dignité par des modes immodestes, le péché de la chair et la luxure. Le péché d’impureté offense beaucoup le Seigneur. 

ANALYSE DETAILLEE DES MESSAGES SELON LES LIEUX D’APPARITION

Tepeyac

Marie se déclare mère aimante, attentive à nos peines. « …parce que je suis votre mère miséricordieuse, à vous, à tous les habitants de cette terre et à tous ceux qui m’aiment, m’invoquent et ont confiance en moi. J’écoute leurs lamentations et je remédie à leurs misères, leurs détresses et leurs peines. » 

  • Marie souhaite que soit édifié un lieu de prière, lieu « d’échange d‘amour réciproque » avec nous « Afin d’accomplir ce qu’exige ma clémence, va au palais de l’évêque de Mexico et tu lui diras que je manifeste un grand désir qu’ici, sur cette plaine, une église soit construite en mon honneur afin que je puisse vous montrer et vous donner mon amour.»
  • Marie a choisi « un petit » pour porter se demande de construction d’une église. « Tu dois comprendre que j’ai de nombreux serviteurs et messagers à qui je peux confier l’accomplissement de mon message et l’exécution de mon désir, mais c’est toi précisément que je sollicite et demande de m’aider afin que, par ta médiation, mon voeu soit accompli. »
  • Marie insiste sur « sa » Virginité (qui lui est parfois contestée) : « Dis-lui aussi que c’est Moi, en personne, la toujours-vierge, Sainte Marie, Mère de Dieu qui t’ai envoyé”…le voyant doit révéler à l’évêque ce qu’il a vu et lui expliquer de quelle façon elle l’avait guéri miraculeusement ; il doit également lui dire qu’ elle voulait être appelée « La toujours vierge Sainte Marie de Guadalupe »

Le Laus

Marie demande la construction d’un lieu de prière « pour la conversion des pécheurs » et prône la réconciliation : « Laissez vous réconcilier ! »

Rue du Bac, Paris

  • La Vierge regrette que la règle ne soit pas observée dans les deux communautés de saint Vincent de Paul et des Filles de la Charité. Marie insistera plusieurs fois, dans ses apparitions, sur l’importance de l’obéissance*des voyants envers les ecclésiastiques du lieu.  Je me suis beaucoup interrogé pour savoir pourquoi Marie insistait autant sur l’obéissance, J’ai trouvé la réponse dans l’épître aux hébreux (He 5,7-9) relatant l’agonie de Jésus, à Gethsémani « Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances, l’obéissance et, conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent, la cause du salut éternel. » L’obéissance au Père est vertu en ce qu’elle est chemin de perfection !
  • La Vierge annonce rue du Bac, que pendant les évènements difficiles qui s’annoncent (journées de Juillet et guerre franco allemande de 1870) elle sera présente et dispensera ses grâces. Elle invite grands et petits à venir « au pied de cet autel recevoir les grâces qui seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur ! » (L’iconographie de la médaille miraculeuse montre la vierge mains tendues répandre ses grâces sur le monde et à contrario elle explique l’absence de rayons du fait des grâces qu’on ne lui demande pas !) L’apparition de la rue du Bac inaugure un des grands rôles que Marie ambitionne de jouer : celle de médiatrice de toutes les grâces.

Rome / Alphonse Ratisbonne

La Vierge, en apparaissant à Rome en 1842, à Alphonse Ratisbonne, sous les traits de la Vierge de la médaille miraculeuse reproduite dans l’église Sant’Andrea delle Fratte, voulait sans doute confirmer son apparition à Catherine Labouré rue du Bac à Paris en 1830, sans attendre les conclusions toujours très longues de l’enquête en cours. Elle voulait surtout rappeler son rôle de dispensatrice des grâces (sachant que la première grâce qu’elle faisait à Alphonse Ratisbonne, de confession juive, était celle de sa conversion au christianisme) et de co-rédemptrice de l’humanité (on en reparlera). 

Lourdes

  • A Lourdes, Marie révèle au monde pour la première fois qu’elle est née préservée de la faute originelle. « Que soy era immaculada councepciou : Je suis l’Immaculée conception ! »
  • Elle rappelle avec force la nécessité de faire pénitence, pour se sauver, mais surtout sauver l’âme des pécheurs.
  • Les gestes qui nous paraissent effarants, qu’elle demande à Bernadette : ramper, manger de l’herbe….nous disent que l’important sur terre n’est pas, à travers la symbolique de ces gestes, notre corps et le monde physique, mais le salut de notre âme et celui des autres. Ils disent aussi l’importance de l’attitude d’humilité ;
  • En demandant la construction d’une église, elle souligne l’importance de la prière.
  • Dans l’économie de ses mots, la Vierge nous signifie en creux l’importance du silence (donc de la méditation).
  • Cette fois encore – comme à toutes les Apparitions – la Vierge fait preuve de caractère et répond, à sa manière, aux questions ou requêtes qu’on lui pose. Non ! Elle n’écrira pas son nom ; non, l’églantier ne fleurira pas, mais Catherine Latapie verra son bras déboîté reprendre sa souplesse dans l’eau de la source, à la douzième apparition. Car la Vierge est aussi médiatrice de toutes les grâces et pas seulement spirituelles.
  • La Vierge rappelle à Bernadette que la vie humaine n’est pas le lieu du bonheur : « Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre.» Bernadette mourra à 35 ans, après avoir passé l’essentiel de sa vie à l’infirmerie du couvent.
  • Par les guérisons miraculeuses opérées par l’eau de Lourdes, la Vierge indique qu’elle se préoccupe de notre bonheur terrestre, mais c’est surtout un rappel qui nous est envoyé de nous souvenir que c’est l’eau du baptême qui sauve et que les baptisés doivent honorer les promesses de leur baptême d’aimer Dieu et d’aimer les autres « comme soi-même. » 

Champion

La Vierge se présente comme la Reine du Ciel. Elle confirme sa mission à Adèle : prier pour la conversion des pécheurs. Elle demande à Adèle (et à nous) de faire plus que de communier : il nous faut travailler à la vigne du Seigneur (dont il est question dans la parabole de la vigne (Mt 20, 1-16a), c’est à dire se mettre à son service, collaborer à son œuvre, afin de recevoir notre salaire : la vie éternelle.

Car « le patron » ne tolère pas que nous ne travaillions pas à ouvrir les portes du Royaume à tous nos semblables. Marie rappelle aussi la parole de Jésus à Thomas qui voulait vérifier qu’il était bien ressuscité : « Heureux ceux qui croient sans voir ». Elle demande à Adèle de se faire catéchiste et d’inciter ses semblables à recourir aux sacrements, nous rappelant que c’est par les sacrements que l’Esprit de Dieu nous pénètre et travaille à notre perfection. Elle promet de nous apporter son  aide.

Pontmain

Une fois de plus, la vierge demande de prier et atteste de l’efficacité de la prière : si on le prie, son fils nous exaucera en peu de temps ! La croix brandie devant les enfants par la Vierge rappelle l’importance du sacrifice de son fils et, sans doute, la nécessité de commémorer ce sacrifice en pratiquant le rite de l’Eucharistie et la prière du Vendredi de la Passion, tous les 1er vendredis du mois. 

L’Eucharistie signifie aussi que le sacrifice de son fils Jésus, sur la croix, a toujours tout son sens, au cas où les hommes sembleraient l’oublier. 

La phrase écrite « mon fils se laisse toucher » insiste sur la capacité de compassion de son Fils Jésus à l’égard de ceux qui invoquent son pardon. 

L’émotion et les attitudes de la Vierge nous rappellent qu’elle est profondément humaine. Elle sourit à plusieurs reprises et bat même des mains en mesure au rythme du cantique ; puis, elle devient triste avant de sourire à nouveau et redevenir triste un peu plus tard 

Le frémissement au coin des lèvres devant la croix du Fils, souligne que sa douleur de mère est toujours aussi intense et que c’est à aussi à ce titre qu’elle a participé au travail de rédemption du Fils. 

Gietrzwald

La prière est la condition pour que les « choses aillent mieux ! » Le 30 juin 1877, l’apparition dit, en polonais : « je désire que vous récitiez le rosaire*  tous les jours ». Sollicitée, la réponse de la Vierge Marie fut toujours : « Priez et récitez le rosaire ; les prêtres seront libérés ; les malades guériront ; la Pologne regagnera son indépendance. »

Fatima

Le message de Fatima porte sur la prière* et les fins dernières**.

Notre Dame de la Prière

Notre Dame du Rosaire est dans le catholicisme une des nombreuses dénominations de la Vierge Marie, donnée depuis qu’elle s’est présentée sous ce vocable à saint Dominique, au XIIIe siècle à Prouille. L’Ordre dominicain en fut un ardent propagateur. Tout commence lorsque saint Dominique, originaire d’Espagne, entame ses prédications dans le pays cathare et décide pour cela de se fixer dans la ville proche de Fanjeaux. Il a en 1208 une apparition de la Vierge Marie qui se présente sous le vocable de Notre-Dame du Rosaire et qui lui tend un chapelet. Les dominicains seront d’ardents propagateurs du Rosaire

** Les fins dernières 

Cette expression concerne les questions, parfois regroupées sous le vocable général d’eschatologie : la fin des temps, le jugement, le ciel, le purgatoire, l’enfer et la résurrection de la chair. A Fatima, la Vierge confirme l’existence du ciel et du purgatoire. Deux notions qui, après avoir effrayé les chrétiens des siècles précédents, avaient pratiquement disparu du culte chrétien contemporain. La souffrance offerte, les sacrifices et la prière intense, sont le moyen de guérir les malades, d’obtenir la paix, de sauver les âmes de l’enfer, parce qu’ils interviennent en réparation des offenses commises envers Dieu. La dévotion à Marie est un moyen d’obtenir le salut : Marie déclare en effet que non seulement son fils veut se servir de Lucie Dos Santos         (voyante de Fatima) pour faire connaître et aimer la Vierge, mais aussi « veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé. À ceux qui s’y adonneront, je promets le salut et ces âmes seront chéries par Dieu. Les malades peuvent guérir, mais ils doivent se convertir et demander pardon. 

Le message religieux de Fatima

Selon sœur Lucie (dans son dernier livre publié en 2006), tout le message sous-jacent aux apparitions de Notre-Dame de Fatima est le suivant : « Pendant l’intégralité du message, en commençant par les « apparitions de l’Ange », nous trouvons un appel à la prière et au sacrifice offerts à Dieu par amour et pour la conversion des pécheurs. » En 1967, le pape Paul VI exprimait cette même idée dans l’Exhortation apostolique Signum Magnum : « La contemplation de Marie nous encourage, en fait, à la prière confiante, à la pratique de la pénitence, à la crainte de Dieu et nous rappelle souvent ces paroles par lesquelles Jésus-Christ a annoncé que le royaume des cieux est proche : « repentez-vous et croyez à l’Évangile » (Mc 1, 15 ; Mt 3, 2 ; Mt 4, 17), et son avertissement sévère : « à moins que vous vous repentiez, vous périrez tous de même » (Lc 13, 5). »

La consécration de la Russie et du monde à Marie, demandée par sœur Lucie, en 1940, au pape Pie XII, est considérée par l’Église catholique comme une demande émanant de Notre-Dame de Fátima. Si l’on confie la Russie au cœur de Marie et si l’on communie « les premiers samedis », la Russie se convertira. Sinon elle répandra ses erreurs à travers le monde et une autre guerre (1939/45) commencera. Le pape Pie XII répond à cette demande et consacre le monde en 1942 au Cœur immaculé de Marie. Le pape Jean-Paul II réitère cette consécration en 1982, 1982 et 1984. Le pape François le fait à son tour en 2013. Le 16 juin 2010, le Liban et le Moyen-Orient sont consacrés au Cœur Immaculé de Marie. Cette célébration s’est déroulée au sanctuaire de Notre-Dame du Liban en présence de représentants de l’épiscopat libanais, du nonce apostolique Mgr Gabriele Giordano Caccia, ainsi que de personnalités politiques. 

A travers les révélations de ce qu’on nomme le secret de Fatima, Dieu nous rappelle que si les hommes ne se convertissent pas et ne reviennent pas à l’Evangile, ils périront (vision de l’enfer*) ou subiront les affres de régimes athées (communisme). Il nous rappelle aussi que seules la prière (voir prière de l’ange de Fatima**) la pénitence et l’intercession de la Vierge, (consécration d’un pays au cœur de Marie), peuvent conduire au salut et à la paix, et « sauver » les pécheurs, sachant que ce sont les hommes qui préparent eux-mêmes leur châtiment. (Dieu nous incite seulement à prendre le bon chemin, mais respecte la liberté qu’il nous a donnée). 

La Vierge sous entend que les prières peuvent sauver les âmes qui souffrent en enfer (au Purgatoire) : « Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs ; pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé. Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’âmes seront sauvées et il y aura la paix. »

Le message de l’ange de Fatima

Les apparitions de la Vierge ont été précédées de trois apparitions d’un ange en 1915 et 1916. Cet ange qui s’est présenté aux voyants sous le titre de « l’ange du Portugal » invite les enfants à prier et leur enseigne une prière : la prière de l’ange de Fatima.


Statue de « l’Ange du Portugal »sur le lieu des apparitions de Fátima.
Par Castinçal — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=26653733

Cette « prière » est composée de deux courtes phrases. « Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je vous aime. Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et ne vous aiment pas. » D’autres prières rapportées par les enfants, et qu’ils ont dit être communiquées par la Vierge Marie sont parfois associées ou confondues avec la prière de l’ange.

Les secrets de Fatima

Les secrets de Fátima sont trois révélations, ou visions, qui auraient été adressées en 1917 par la Vierge Marie à Lúcia dos Santos et ses cousins Jacinta et Francisco Marto dans la petite ville de Fátima au Portugal. Le terme des trois secrets de Fátima est régulièrement utilisé, mais il s’agit en fait des trois parties d’une unique révélation (ou vision) donnée le 13 juillet 1917, révélation que la Vierge Marie aurait demandé de ne pas divulguer immédiatement. En juillet-août 1941, rédigeant son troisième Mémoire sur les apparitions, Lúcia dos Santos (devenue sœur Lucie) précise, pour la première fois, que ce secret comprend trois éléments différents : « Le secret comprend trois choses distinctes, écrit-elle, et j’en dévoilerai deux ». Les deux premiers secrets sont officiellement publiés en 1941, le troisième n’est révélé qu’en l’an 2000 par le pape Jean-Paul II. Celui-ci, révélé tardivement, a entraîné de nombreux débats avant et après sa divulgation. 

Les trois parties du secret de Fatima

La première partie est une vision de l’enfer. « Cette vision dura un moment, grâce à notre bonne Mère du Ciel qui auparavant nous avait prévenus, nous promettant de nous emmener au Ciel (à la première apparition). Autrement, je crois que nous serions morts d’épouvante et de peur. Puis nous avons levé les yeux vers Notre Dame qui nous a dit si gentiment et si tristement : « vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs, pour les sauver*, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé. Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’âmes seront sauvées et il y aura la paix. »

Commentaire : est-ce à dire qu’on peut sauver les âmes condamnées à l’enfer par la prière ou est ce que la Vierge utilise ici le sens du mot « enfers » dans celui qu’il avait à l’époque judaïque de royaume de la Mort ?

La deuxième partie du secret concerne une révélation privée faite oralement par la Vierge aux trois enfants. Ce secret concerne la Russie et la consécration de la Russie au Cœur immaculé de Marie –  la guerre va finir, nous sommes en 1917 – mais si l’on ne cesse d’offenser Dieu, sous le pontificat de Pie XI*, en commencera une autre pire encore. « Lorsque vous verrez une nuit illuminée par une lumière inconnuesachez que c’est le grand signe que Dieu vous donne, qu’Il va punir le monde de ses crimes par le moyen de la guerre, de la faim et des persécutions contre l’Église et le Saint-Père. Pour empêcher cette guerre, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis. Si on accepte mes demandes, la Russie se convertira et on aura la paix ; sinon elle répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l’Église. Les bons seront martyrisés ; le Saint-Père aura beaucoup à souffrir ; diverses nations seront détruites. À la fin, mon Cœur immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie, qui se convertira, et il sera concédé au monde un certain temps de paix. Au Portugal se conservera toujours le dogme de la Foi, etc. »

* Pie XI

Né Ambrogio Damiano Achille Ratti le 31 mai 1857 à Desio, dans le royaume de Lombardie-Vénitie, dans la province de Monza et de la Brianza (Italie) est le 259e pape de l’Église catholique. Élu le 6 février 1922, son pontificat est marqué par le règlement de la question romaine, avec la reconnaissance et l’institution de l’État de la Cité du Vatican, par les accords du Latran, en 1929. Il est confronté à la montée du communisme, du fascisme et du nazisme en Europe. Il meurt au Vatican le 10 février 1939. Le 2 Février, Benito Mussolini accepte la proposition d’Adolf Hitler de transformer le pacte anti-Komintern en une alliance militaire défensive. Le 6 Février, Neuville Chalmberlain déclare aux Communes que toute menace contre les intérêts vitaux de la France entraînera l’assistance du Royaume-Uni.

La troisième partie du secret se présente comme une vision allégorique susceptible de diverses interprétations. Sœur Lucie écrit au pape Jean-Paul II,  le 12 mai 1982, son interprétation du secret : « La troisième partie du secret se réfère aux paroles d’avertissement de la Vierge contenues dans le deuxième secret : « Sinon la Russie répandra ses erreurs à travers le monde, favorisant guerres et persécutions envers l’Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, diverses nations seront détruites« . ».

La religieuse estime que cette vision était conditionnée par le fait que nous acceptions la demande de la Vierge de consacrer la Russie à son Cœur Immaculé. Sœur Lucie conclut : « Comme nous n’avons par tenu compte de cet appel du message*, nous constatons qu’il s’est réalisé ». Mais dans son courrier, elle précise bien que, pour elle, ce n’est pas Dieu qui a puni le monde, mais que les malheurs sont les conséquences des actes des hommes. Elle écrit : « Et ne disons pas que c’est Dieu qui ainsi nous punit ; au contraire, ce sont les hommes qui préparent eux-mêmes leur châtiment. Dans sa sollicitude, Dieu nous avertit et nous incite à prendre le bon chemin, respectant la liberté qu’il nous a donnée ; c’est pourquoi les hommes sont responsables. 

PS) En 1942, le pape Pie XII avait bien consacré le monde au coeur de Marie, mais pas la Russie ; il faudra attendre Jean Paul II et les papes suivants.

Que faut-il en penser ?

D’après le Cardinal Bertone, les deux premiers secrets, dévoilés depuis longtemps, ne posent pas de problème d’interprétation et « concernent avant tout la vision épouvantable de l’enfer, la dévotion au Cœur immaculé de Marie, la deuxième Guerre mondiale, ainsi que la prédiction des très graves dommages que la Russie, abandonnant la foi chrétienne et adhérant au totalitarisme communiste, devait apporter à l’humanité.

D’après le cardinal Ratzinger, les enfants ont fait l’expérience d’une vision de l’enfer pendant « un instant terrible » ; le but de cette vision était de leur permettre de (ou les aider à) « sauver les âmes des pécheurs ». Ratzinger précise que le « critère pour la vérité et pour la valeur d’une révélation privée est son orientation vers le Christ lui-même ». Ce type de message est crédible uniquement s’il renvoie « à l’unique révélation publique » qui est Jésus-Christ. Il ajoute que dans les révélations privées reconnues par l’Église (et donc aussi dans celle de Fatima) leur but est de nous aider à comprendre les signes des temps et à trouver pour eux la juste réponse dans la foi.

Toujours selon le cardinal, « les visions ne décrivent pas de manière photographique les détails des événements à venir, mais résument et condensent sur un même arrière-plan, des faits qui se répartissent dans le temps en une succession et une durée qui ne sont pas précisées ». Ainsi, pour l’Église, les visions sont un condensé « de temps et d’espace en une image unique » qui, en règle générale, ne peuvent être déchiffrées qu’a posteriori. C’est pourquoi les éléments visuels de la vision n’ont pas un sens historique concret : c’est la vision dans son ensemble qui compte, et celle-ci ne peut être comprise qu’après coup. 

Dans le déroulement des événements de l’attentat dont il a été victime, le pape Jean-Paul II voit « une main maternelle (de la Vierge Marie) pour guider la trajectoire du projectile », permettant au « Pape agonisant » de s’arrêter « au seuil de la mort », et ainsi éviter que la mort du pape, vue par des enfants de Fatima, ne se réalise jusqu’au bout. Pour le pape, « les situations auxquelles fait référence la troisième partie du secret de Fatima semblent désormais appartenir au passé ».

Mais il ajoute : « l’appel de la Vierge de Fatima à la conversion et à la pénitence, lancé au début du XXe siècle, demeure encore aujourd’hui d’une actualité stimulante. L’invitation insistante de la très Sainte Vierge Marie à la pénitence n’est que la manifestation de sa sollicitude maternelle pour le sort de la famille humaine, qui a besoin de conversion et de pardon. 

Beauraing

La Vierge se présente avec le titre de mère de Dieu et Reine des cieux. Elle promet de convertir les pécheurs. Elle réclame qu’on l’aime et qu’on aime son fils et même qu’on se sacrifie pour elle. Cet amour et ce sacrifice qu’elle réclame pour elle et son fils peuvent être interprétés comme le souhait de la Vierge de considérer qu’elle fait « Un »avec son fils, de la même manière qu’à Amsterdam, plus tard, elle réclamera d’être co-rédemptrice de l’humanité avec son fils.  

Banneux

La Vierge déclare son identité : mère du sauveur, mère de Dieu. Au nombre des qualificatifs qu’elle choisit au cours de ses apparitions, ici, elle se déclare vierge des pauvres et vient pour soulager la souffrance.  Comme à chaque apparition, elle insiste sur la prière. La Vierge demande qu’on croit en elle ! Elle, croit en Mariette Beco. Enfin, comme presque à chaque fois, elle désigne une source et demande une chapelle : une source pour guérir les souffrances, une chapelle pour prier.

L’île Bouchard

La Vierge invite pas moins de 11 fois à la prière récitée ou chantée et mentionne le fait qu’elle est bien conçue sans péché, l’Immaculée conception. En demandant de prier pour la France, Marie marque son attachement à la « fille aînée de l’Eglise ». En rappelant que Jeanne Delanoue*  a implanté ici une congrégation des sœurs, et qu’il faut prier pour la France, Marie signifie qu’elle s’inscrit dans l’histoire humaine et dans l’histoire chrétienne de la France. 

  Akita 

La vierge insiste sur la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie confirmant les visions d’Ida Peerdeman à Amsterdam. « Dorénavant, tu ajouteras réellement », dit-elle en insistant sur le mot réellement. »

A plusieurs reprises, la vierge demande à la sœur de prier pour le clergé  et d’obéir à son supérieur. Comme à Amsterdam, la vierge parle du courroux causé au Père par l’attitude des hommes, laisse planer la menace d’un grand châtiment (plus grand que le déluge) n’épargnant personne, et souhaite des âmes pour consoler le Christ, qui réparent, par leur souffrance et leur pauvreté, l’ingratitude des pécheurs. Elle précise qu’avec son Fils, elle est intervenue souvent pour apaiser le courroux du Père en lui offrant les souffrances du Fils sur la Croix, son précieux Sang ; les âmes bien-aimées qui le consolent et forment la cohorte des âmes victimes y contribuent aussi.

Une fois de plus, elle rappelle l’importance de la prière, « même sans trop vous attacher à la forme », de la pénitence, des sacrifices pour adoucir la colère du Père, de la récitation du Rosaire et de l’Eucharistie ; même dans un Ordre séculier, la prière est nécessaire. Elle prévient la soeur qu’en prononçant ses vœux, ce sont les trois clous de la pauvreté, de la chasteté et de l’obéissance qu’elle s’inflige, sachant que l’obéissance est le fondement. La Vierge dénonce aussi l’action du diable, vigoureuse « surtout à l’égard des âmes consacrées à Dieu », qui s’infiltre même dans l’église et oppose les membres du clergé entre eux et les conduit à des « compromis » 

Betania / Paroles et messages de la Vierge

 (Traduction effectuée à partir de l’anglais sur le site miracle hunter)

  • Marie, comme à Amsterdam, vient pour réconcilier les peuples et leur donner les conditions de la vraie paix ; mais la tâche est ardue et suppose la miséricorde : générosité entraînant le pardon et beaucoup de volonté.  « Je viens les réconcilier, les rechercher, leur donner la foi qui a disparu dans les bruits et le fracas d’une ère atomique qui est sur le point d’éclater. Mon message est un don de foi, d’amour et d’espoir ; plus que tout, il apporte la réconciliation entre peuples et nations. C’est la seule chose qui peut sauver ce siècle de la guerre et de la fin éternelle ; si un changement ne s’opère pas et qu’il n’y a pas de conversion, le monde périra sous le feu, la guerre et la mort » ( 1984 )
  • Betania au Venezuela, c’est un lieu pour tous, même ceux qui ne sont pas catholiques. 
  • « Je suis la réconciliatrice des peuples … Je viens vous réconcilier (25 Mars 76). Ma fille, je souhaite que vous leur fassiez sentir ….l’importance de ma nouvelle apparition en tant que réconciliatrice des peuples et des nations (22 /8 76). Ta tâche est ardue de transmettre mon message d’amour et de réconciliation à tous les peuples  (25 3 78). Je viens appeler l’humanité à se réconcilier avec ses frères … Je viens donner la paix au monde » (8 12 86)
  • « C’est de miséricorde dont ce pays a besoin … c’est ce dont les familles ont besoin … c’est aussi ce dont les enfants et les mères abandonnées ont besoin … »
  • « Voici qu’ils naviguent contre le courant divin de la paix, de l’amour et de l’unité fraternelle ..! Pensez qu’il suffit de construire l’amour dans chaque acte. Beaucoup de volonté est nécessaire. »
  • « Enfants, je touche le cœur de mes fils et de mes filles afin qu’ils puissent augmenter leur foi, afin qu’ils puissent ouvrir leur cœur à l’amour de mon divin fils, et à la grâce de l’Esprit Saint. Les enfants, celui qui sait vivre selon la doctrine de « mon Jésus » a trouvé son trésor et en le trouvant, il brisera les chaînes du passé qui l’ont embourbé … laissant la lumière s’approcher de lui … ouvrant les yeux … pour commencer à fraterniser avec tous ses frères ..!  » 8 11 89
  • La Vierge redit l’importance capitale de la famille et du respect de la vie et attire l’attention sur la préservation de l’innocence des enfants et le sort des mères célibataires. 
  • « Mes petits, comme la créature innocente est belle … aidez les enfants, souriez aux mères solitaires… mais elles ne sont pas seules, je suis avec elles. »  (25 5 89) …car la famille sera l’espoir d’un monde nouveau ..! »  (25 3 76) … » Ainsi, avec courage, efforcez-vous d’accomplir vos actes avec la vérité de l’amour qui exprime le respect envers la vie et envers la dignité de la famille ..  »  (13 5 89) 
  • Profitant du cadre paysager de l’apparition, Marie vante la beauté du monde et la nécessité de la préserver. « Que la nature est belle ! » (25 5 89) « Je vous invite, au crépuscule, à la prière, à méditer, à penser et sentir dans vos âmes la beauté de l’amour, la beauté de la vie, et celle des couleurs variées des plantes, des fleurs et les fruits …Fils et filles, vous êtes pèlerins … prenez soin de notre terre avec dévotion » (2 4 89)
  • Marie insiste pour nous dire que son apparition est bien réelle et non le fruit de notre imagination ; mais nous ne connaîtrons la vérité de certaines choses « qu’au fil du temps ».
  • « Ma présence parmi vous n’est pas un rêve, elle est réelle. Il y a quelques secondes, vous m’avez vue monter au ciel avec mes bras ouverts, avec une pluie de roses, de couleur rouge, qui représentent le cœur de mon divin Jésus. Fils et filles, tout cela vous semble un rêve … mais c’est une vérité vivante, et unique »  (15 8 89)
  • « Ma fille, mes enfants, Je vois qu’il est très difficile pour vous de comprendre certaines choses, mais au fil du temps, vous comprendrez la vérité. »
  • Marie est notre mère protectrice et encore plus de ceux qui souffrent et utilise les mots d’une mère. Mère éducatrice, elle compare aussi son rôle à celui du semeur, une image qu’on retrouve dans les évangiles ; de manière très poétique, elle nous demande de la « sentir » afin de laisser  la grâce de l’Esprit nous atteindre. (les gens témoignent d’effluves très agréables). Ses apparitions sont comme la graine du semeur. Le 13 mai … « Je vais vous bercer dans mes bras ( 27 11 78) Je vous laisse me sentir … ainsi la grâce du Saint-Esprit peut entrer pleinement en chacun de vous ( 25 1 85). Mon chagrin est le chagrin de chacun d’eux, leur chagrin est mon chagrin … leur joie est ma joie, leur peine est ma tristesse. »  (25 5 89)
  • « Enfants, je suis la mère des affamés … Je suis l’espoir des assoiffés … et des affligés qui ont besoin d’aide et de protection. » ( 21 6 89 ) 
  • « Oui, fils et filles, je veux vous protéger des tentations du monde, afin que vous puissiez suivre la volonté de Dieu pour être digne de sa miséricorde et de son amour infini. » (8 9 89) 
  • « La seule vérité existante devrait être de pratiquer ce qui est bon et de mener une vie généreuse ..! Je te garde ici dans mon coeur ..! » ( 5 1 90) 
  • « Fille, partout où je place mes pieds, c’est comme semer la graine … »
  • Marie nous prodigue ses conseils avec beaucoup de franchise, de liberté et de modernité et nous encourage à l’optimisme et à l‘engagement, y compris dans les médias.  Elle rappelle l’importance de l’Eucharistie et de la prière pour réparer les infidélités des pécheurs.  
  • « Voici venir le grand moment du grand jour de la lumière ; la conscience de ce peuple bien aimé doit être violemment secouée afin que les gens mettent de l’ordre dans leur maison et offrent à Jésus la juste réparation pour les infidélités journalières qui sont perpétuées par les pécheurs. » 
  • « Vous êtes ici pour apprendre et me laisser entrer dans vos coeurs pour les modeler et les rendre dignes du corps mystique ..! »  (21 6 87) 
  • « N’arrêtez pas de porter ma médaille miraculeuse afin d’être protégés … distribuez-la, aussi, généreusement, afin que les pécheurs soient convertis ; les malades peuvent être guéris et les valeurs morales du monde d’aujourd’hui peuvent être rétablies ..! »  (6 7 87)
  • « Mes enfants, je prie chacun d’entre vous de réparer vos vies, avec la pénitence et la prière nécessaires pour mériter la justice de Dieu, offensée de nos jours par les hommes … de l’autre, il est très important pour vous d’assister fréquemment à la sainte messe et de recevoir l’Eucharistie … afin que la nourriture de mon divin fils puisse vous aider de telle sorte que vous vous sentiez éclairé intérieurement par une lumière inconnue. » (28 3  89)
  • « Vous devez vous préparer le plus tôt possible … par exemple : semer la doctrine, le catéchisme, pratiquer les exercices spirituels, l’évangile et surtout l’Eucharistie. La communion est la nourriture de l’âme » (1 4 89)
  • « Enfants, je suis encore ici parmi vous pour vous appeler à être optimistes, constructifs, 9 4 89, votre tâche doit être de transmettre la foi, de prier, d’être charitables  de prendre des positions claires dans les médias des communications sociales … » 
  • « Votre position doit être libérée du conditionnement humain, de votre jugement de base sur la vie, de votre activité personnelle, pour être un témoignage de foi, d’espoir et de la charité. » 
  • « Ma fille, je souhaite que vous leur fassiez sentir la valeur de la prière. »
  • Marie nous livre un message d’espoir : bien que la spiritualité ait baissé, rien n’est perdu si on observe le commandements d’amour du Fils. Ce fils qui est venu surtout pour les rebelles et qui aime chacun pareillement « quelle que soit sa caste,  sa race ou sa religion ! ».
  • A la fin, nous dit la Vierge : « Vous serez tous sauvés ! » mais il faudra nous laver (nous convertir) et pratiquer l’Eucharistie. C’est à travers Marie que nous bénéficions de la grâce de l’Esprit et que nous arrive la foi. 
  • « Les hommes ont diminué leur potentiel, en ce qui concerne leur spiritualité ..! C’est pourquoi, obéissez humblement aux enseignements des commandements de mon Fils. Il vient redonner la vie ..! N’importe qui, indépendamment de sa race, de sa caste, de sa religion, est pour Lui,  le même … « 
  • « La doctrine et l’Évangile sont accomplis par la foi qui vient du cœur de ceux qui me cherchent .. Et je vous le dis, vous serez tous sauvés ; le Seigneur vous répète :  » Celui qui mange Mon Corps et boit Mon Sang sera sain et sauf … » 
  • « Il ne vient pas pour rassembler seulement les bons, mais aussi les rebelles, pour les faire boire à la fontaine des eaux saintes afin qu’ils puissent laver leurs têtes, leurs mains et leurs pieds, pour leur conversion ..! »  (6 3 88) 
  • « Jésus, mon fils bien-aimé, souhaite que vous viviez tous dans mon cœur maternel, avec les charismes et les grâces du Saint-Esprit. » (16 2 89) 

Kibeho

La Vierge se présente en disant «Ndi Nyina wa Jambo» (Je suis la Mère du Verbe) : ce qui est synonyme de «Umubyeyl w’Imana» c’est à dire «Mère de Dieu». Les paroles et messages de la Vierge, à Kibeho, peuvent être condensés ainsi :

1° Un urgent appel au repentir et à la conversion des cœurs : « Repentez-vous, repentez-vous, repentez-vous ! » «Convertissez-vous quand il en est encore temps ! »« Si vous ne vous repentez pas et ne convertissez pas vos cœurs, vous allez tous tomber dans un gouffre ».

2° Un diagnostic de l’état moral du monde : «Le monde se porte très mal » (« Ngo isi imeze nabi cyane »). « Le monde court à sa perte, il risque de tomber dans un gouffre («Ngo isi igiye kugwa mu rwobo »), c’est-à-dire « être plongé dans des malheurs innombrables et incessants ». Le monde est en rébellion contre Dieu, (ubu isi yarigometse), trop de péchés s’y commettent. Il n’y a pas d’amour ni de paix ». 

3° Appel à la vigilance : « L’incroyance vient sans qu’on s’en aperçoive. » (Ngo ukwemera n’ubuhakanyi bizaza mu mayeri). C’est une des paroles mystérieuses dites plus d’une fois par la Vierge à Alphonsine dans les débuts des apparitions, avec demande de la répéter aux hommes.

4° La souffrance salvifique  

Ce thème est un des plus importants dans l’histoire des apparitions de Kibeho. Surtout chez Nathalie Mukamazimpaka. Pour un chrétien, la souffrance, par ailleurs inévitable dans la vie d’ici-bas, est un chemin obligé pour parvenir à la gloire céleste. La Vierge a dit à ses voyantes, notamment à Nathalie le 15 mai 1982 : « Personne n’arrive au ciel sans souffrir ». Ou encore : « L’enfant de Marie ne se sépare pas de la souffrance ». Mais la souffrance est aussi un moyen d’expier pour le péché du monde, de participer aux souffrances de Jésus et de Marie pour le salut du monde. Les voyants ont été invités à vivre ce message d’une façon concrète, à accepter la souffrance dans la foi et dans la joie, à se mortifier (« kwibabaza ») et à renoncer aux plaisirs (kwigomwa) pour la conversion du monde. Kibeho est ainsi un rappel de la place de la croix dans la vie du chrétien et de l’Eglise.

5° Priez sans cesse et sans hypocrisie

Les hommes ne prient pas ; et même parmi ceux qui prient, beaucoup ne prient pas comme il faut. La Vierge demande aux voyantes de prier beaucoup pour le monde, apprendre aux autres à prier, et prier à la place de ceux qui ne prient pas. La Vierge nous demande de mettre plus de zèle à prier, et à prier sans hypocrisie. « Priez sans relâche pour l’Eglise, car de grandes tribulations l’attendent dans les temps qui viennent. » Ainsi parlait la Vierge à Alphonsine, le 15 août 1983, puis le 28 novembre 1983.Marie lance également des appels à la conversion, à l’humilité et à l’amour du prochain.

6° Il faut faire acte de dévotion envers Marie, 

Celle ci est concrétisée notamment par une récitation régulière et sincère du chapelet et en particulier le chapelet des sept douleurs*. La voyante Marie Claire Mukangango dit avoir reçu des révélations au sujet de ce chapelet. La Vierge aime ce chapelet. Connu autrefois, celui-ci était tombé dans l’oubli. Notre-Dame de Kibeho désire qu’il soit remis en honneur et répandu dans l’Eglise. (Mais le Chapelet des Douleurs ne supplante pas le Saint Rosaire).  Marie associe une fois de plus la prière et le sacrifice à la capacité des hommes à recevoir la grâce de l’Esprit qui leur permettra de surmonter les tribulations du monde. Le titre souligne l’association de la mère à la souffrance de son fils et vient conforter sa demande à Ida Peerdeman, à Amsterdam, à être reconnue comme co-rédemptrice.

7° La Vierge désire qu’on lui construise une chapelle en souvenir de son apparition à Kibeho. Ce thème remonte à l’apparition du 16 janvier 1982 à Alphonsine et revient à plusieurs reprises au cours de cette année-là, surtout chez Nathalie avec de nouveaux développements.

San Nicolas de los Arroyos

1 – L’humanité est en train de se perdre 

« En ce moment, l’humanité tient à un fil. Beaucoup de coeurs n’acceptent pas mon invitation à la prière et à la conversion. Je veux guérir mes enfants de cette maladie qu’est le matérialisme ; toute l’humanité est contaminée. Partout où mes messages ont été rapportés, il semblerait que l’on ait prêché aux cimetières. Il n’y a pas eu la réaction attendue. Il y a l’obscurité partout et des « distractions» qui se répandent. L’athéisme inonde les nations. Partout, Dieu est absent. Aujourd’hui, tant de cœurs sont victimes de Satan ! Mes visites se prolongent car l’humanité est entrée dans une période dramatique. L’homme n’a-t-il pas compris qu’il doit être au service de Dieu ? Beaucoup d’entre vous se détruisent dans le péché. Quand Il était sur la terre, mon Fils vivait seulement des choses du Ciel. Jonas 4 :11 : «Et moi je n’aurai pas pitié de Ninive la grande ville où il y en a plus de cent mille êtres humains qui ne savent distinguer la droite de leur gauche et des bêtes sans nombre»

2 – Ce n’est pas ce que souhaite Marie

« Que personne ne soit condamné et puisse chercher la force du Seigneur. Je veux guérir mes enfants de cette maladie qu’est le matérialisme ; Je veux les aider à découvrir le Christ et je veux leur faire connaître que le Christ l’emporte sur tout. Que personne ne soit condamné et puisse chercher la force du Seigneur. Mais le travail de Dieu s’accomplira. La justice de Dieu sauvera le juste. Mes pauvres enfants, mon cœur désire que vos âmes vivent pour toujours.

3 – Satan, qui sait sa fin proche, dépense ses dernières forces

« Le prince du mal sait que son triste royaume arrive à sa fin. C’est pourquoi il répand son poison avec toute sa force. Il en aura encore un peu. Sa fin approche. L’ennemi a déjà été combattu ; sa fin est proche. Il profite de sa dernière chance qui réside dans la faiblesse de l’homme orgueil. »

– Il faut que le monde se convertisse

« Vous avez été choisie pour rapporter la demande urgente du Christ Jésus pour que le monde se convertisse. Mon Fils Jésus demande la conversion. Récitez le Rosaire, et faites savoir au Seigneur que votre conversion l’accompagne. » 

5 – L’homme doit puiser sa force pour se convertir dans l’Eucharistie, l’obéissance au pape, la prière et le jeûne.

« C’est dans l’Eucharistie qu’il devient encore Sang et Corps. Les prêtres doivent suivre le pape, car marcher avec lui c’est marcher avec mon Fils lui-même. C’est seulement par la prière et la conversion que vous retournerez à Dieu. Je demande d’eux la prière, le jeûne et la conversion. Vous êtes tous une partie du corps mystique qui est l’Eglise dont la tête est le Christ. Sur terre, le vicaire de mon Fils est responsable de la continuité de ce Corps. C’est pourquoi vous devez suivre votre pape. Voilà ce que je dis à ceux qui me sont consacrés. Renouvelez-vous par la prière, une prière intense. Beaucoup d’âmes refusent mon invitation à la prière et à la conversion. »

6 – Marie confirme les propos de son fils : « Le Rédempteur offre à l’humanité sa propre Mère, Médiatrice de toutes les grâces. 

Mon cœur de mère a déjà préparé les cœurs pour les convertir. Je viens du Ciel afin de vous guider vers le Christ. Je viens du ciel afin de vous conduire vers le Christ. Faites-le savoir. »

La Salette 

Le Fils est courroucé par l’attitude « du peuple ». Objet du « courroux » du Fils : les gens travaillent le dimanche et offensent le nom de Dieu par leurs jurons. L’été, il ne va que quelques femmes un peu âgées à la messe. Les autres travaillent le dimanche tout l’été, et l’hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont à la messe que pour se moquer de la religion. Le carême, ils vont à la boucherie, comme les chiens. » 

Cette offense est la cause des mauvaises récoltes, de la sécheresse, de la famine et de ses conséquences (la mort des petits enfants), est la faute des hommes. (ce n’est rien que pour vous autres). Le prophète Aggée mettait déjà les mauvaises récoltes en lien avec l’absence de vigueur à redonner sa place centrale à Dieu (cf. Aggée 1,6. 10-11 ; 2, 15-19). L’Apocalypse parle de la sécheresse qui au lieu de provoquer la conversion pousse au blasphème (Apocalypse 16, 8-9), exactement comme la pénurie de pommes de terre provoque les jurons ! 

La Vierge est obligée de prier dans cesse pour retenir le bras de son fils elle a tellement prié que jamais « nous » ne pourrons compenser la peine qu’elle a pris ! 

Marie suggère que la fin de la disette est conditionnée par la prière et la conversion : «  S’ils se convertissent, les pierres et les rochers se changeront en monceaux de blé, et les pommes de terre seront ensemencées par les terres.  » « Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous » avait déjà annoncé l’apôtre Luc 13, 3. 

La Vierge associe les enfants à sa mission de messagère, nous rappelant cette phrase de Jésus rapportée par l’apôtre Mathieu : « Je te bénis, Père, ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout- petits. » (Matthieu 11, 25) – Eh bien, mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple », conclut-elle en français. Allons, mes enfants, faites-le bien passer à tout mon peuple. Notre Dame de La Salette est convaincue que la prière change le monde, mais aussi que, sans conversion, elle ne peut contenir le danger. 

Interrogé un jour sur le contenu du message de la Salette, par le R. P. Giraud, supérieur général des Missionnaires de La Salette, Pie IX répondit  : «  Vous voulez connaître les secrets de La Salette  ? Eh bien, les voici  : “ Si vous ne faites pénitence, vous périrez tous  ! ”  » Le mouvement de conversion dépassa le canton de Corps et suscita un renouveau spirituel en France.

L’Escorial

1 – Priez

« Priez pour les prêtres et les religieux car mon Fils porte une croix très lourde pour tous ceux qui ne sont pas fidèles à Dieu ; priez pour les incrédules ; ma fille, demande à tous de prier beaucoup pour mon fils bien-aimé le Pape Jean-Paul II et pour la paix en Espagne. Le Rosaire, récité avec dévotion, a une grande force ; priez le Rosaire chaque jour avec une grande dévotion ; faites une brève méditation après chaque mystère, offrez-le pour la paix du monde, particulièrement pour la paix en Espagne, car l’Espagne est sur le point d’être châtiée. Priez beaucoup, mes enfants, priez pour qu’il n’y ait plus de guerre, car le monde est au plus mal. Mes enfants, Je vous demande de beaucoup prier, car mon Fils attend vos prières.

Priez beaucoup, mes enfants, parce que beaucoup d’âmes se condamnent, n’ayant eu personne qui ait prié pour elles.  Moi qui te parle, je suis ta mère, tu seras contente, ma fille, de la récompense que je t’ai donnée de voir ta maman de la terre ; elle est au paradis, grâce à tes prières. Beaucoup d’entre eux n’ont pas connu mon Fils; ce n’est pas de leur faute s’ils sont, de fait, en état de péché mortel ; ils n’ont eu personne qui leur enseigne la doctrine, prie pour eux tous, comme moi-même.  Je supplie mon Fils. Oui, Ma fille, tu ne sais pas combien d’âmes montent au ciel par l’intermédiaire de vos prières; elles montent en une foule lumineuse, en bandes lumineuses vers le ciel. Priez beaucoup pour le salut du monde.

Priez pour ceux qui ne prient pas et faites pénitence pour ceux qui ne le font pas.  Priez pour l’Espagne parce qu’elle est en grand danger. Je vous demande de ne pas abandonner la prière mes enfants ; adonnez-vous à la prière, ne l’abandonnez pas. Ma fille, je t’ai souvent dit que la prière est l’aliment de l’âme. Si l’âme n’est pas alimentée, elle tombera malade. Prie beaucoup pour les pauvres pécheurs et offre-toi en victime de réparation pour ces pauvres âmes, souffre en silence. Je t’ai déjà dit que ta maladie ne guérira pas, tu pourras seulement être soulagée de ta douleur. Tu peux aider tant d’âmes qui s’écartent chaque jour du chemin de l’Evangile ! 

Ma fille, je vous souris car vos prières me plaisent et celles de tous ceux qui viennent ici. Ma fille, un sourire pour tous ! Je vous demande très peu de chose : de prier et, par votre oraison et votre pénitence, de nous aider, mon Fils et moi, à sauver beaucoup d’âmes qui sont errantes, dans l’attente de quelqu’un pour les sauver. Priez beaucoup et faites beaucoup pénitence pour vous sauver tous. Il est très important de communier les premiers vendredis du mois, avec beaucoup de dévotion. Ma fille, ne cessez pas de réciter le rosaire. Priez pour la paix en Espagne, particulièrement pour le pays basque. » 

2 – La cause des malheurs de l’Homme réside dans ses péchés et son manque d’amour. Les crimes, les jalousies, la mort…tout cela est le produit du péché.

« Le châtiment est très proche; dis-leur de m’écouter car je veux qu’ils se sauvent tous.  Si l’Espagne ne change pas, elle sera châtiée. Les demeures de ceux qui seront choisis, sont prêtes ; les cachots de l’enfer aussi (sont prêts) Tous les peuples de la terre se frapperont la poitrine quand ils verront le Fils. Dis-leur, Ma fille, que l’heure approche ; elle est très proche ; on ne fait pas cas de mes avertissements et certains n’auront pas le temps de se repentir. Pour obtenir le Ciel, il faut obéir aux règles que le Père éternel a établies pour toute l’humanité. Beaucoup d’entre vous, mes enfants, ne voulez pas obéir à ces règles : vous partez sur le chemin du péché et de la perdition de votre âme. Je vois comme les âmes se précipitent en enfer. Je ne peux rien faire ! Malheur aux pécheurs qui ne veulent ni aimer, ni s’amender. Je suis la Mère de la Divine Justice, Je dois coopérer avec Elle.

Mais l’homme avec sa malice voulut enlever ses attributs au Seigneur pour être au-dessus de Dieu ; mais à Dieu on ne peut enlever ses dons car il est tout et possède tout. Vois la partie réservée à l’homme dont il jouira s’il accepte avec humilité les lois de Dieu. Mais avec cet autre œil du temps, tu verras ce que l’homme a fait et continue de faire, la cause du péché et la destruction. Vois de grandes guerres sanglantes, de grands tremblements de terre, de forts ouragans, des mers furieuses, des tremblements de terre qui feront engloutir la plus grande partie de l’humanité. La cause c’est le péché de l’homme et son manque d’amour. Malheur à vous qui êtes infidèles aux grâces ! Malheur à vous qui ne vous laissez pas guider par l’Evangile! Il vaudrait mieux pour vous être morts, mes enfants, avant que n’arrive l’heure suprême de Dieu. Pendant trente ans (?), mon Fils a enseigné aux hommes. Il a laissé un Evangile, des commandements, des prophètes, pour expliquer aux hommes la vérité de la création.

Mais les hommes persistent à ne pas voir et à ne pas entendre; ils sont semblables à ceux de l’époque où le Christ s’est fait chair pour sauver les hommes.  Regarde, ma fille, la place qui est réservée à tous ceux qui ont abandonné père, mère, frères, sœurs, héritage et fortune ; c’est une place privilégiée qu’ils auront dans le ciel. Mais ceux qui remuent leurs lèvres et ne changent pas leur cœur, Satan est le maître de leur âme, et il viendra la chercher, ma fille, pour la conduire dans un lieu de ténèbres. Dis leur que s’ils ne m’écoutent pas, il y aura beaucoup de morts, l’Eglise s’affaiblira, il n’y aura pas de travail mais beaucoup de misères, surtout en Espagne. »  

3 – Le clergé et les faux prophètes.

« Nombre de prêtres offensent constamment mon Fils. Rendez-vous compte, mes enfants, que Satan s’efforce de parvenir à perdre les âmes ; il s’est introduit dans l’Eglise. Satan veut s’emparer de toute la Terre et il est en train de s’emparer de l’Eglise ; mes enfants, n’allez pas vous fourvoyer avec les faux prophètes; qu’aucune erreur ne trompe les élus. Beaucoup de prêtres ne méritent pas une prière, car ils ne cessent d’offenser mon Fils. Les péchés des personnes consacrées appellent le Ciel et attirent la vengeance.

Oui, Ma fille, certains prêtres offensent beaucoup mon Fils. Un grand châtiment va s’abattre sur eux, car ils ont encore plus de responsabilité que quiconque et parce qu’ils condamnent beaucoup d’âmes. Il peut arriver parfois que le corps de Mon Jésus bien-aimé ne soit pas consacré, parce que le prêtre avec ses mains souillées par le péché, a perdu la foi en Mon Fils.  Il ne descend pas parce que le prêtre ne croit pas en Lui.

Ma fille, leur orgueil les remplit de vanité et devient leur perdition. Des prêtres, des évêques, des cardinaux et la majeure partie du clergé, vont sur le chemin de perdition et à cause d’eux, beaucoup d’âmes sont en train de se condamner. Certains prêtres font du tort à beaucoup d’âmes. Malheur aux pasteurs qui se sont donnés la puissance pour gouverner l’Eglise et qui changent les lois que le Christ y avait instituées. Ils n’obéissent pas au Vicaire du Christ et entraînent les âmes vers l’abîme. »

4 – Le monde est corrompu

« Les demeures de mon fils sont presque vides ; celles de l’ennemi sont combles. »  

5 – La Russie, fléau de l’humanité.

« La Russie est le fléau de l’humanité ; priez pour qu’elle se convertisse.  Ma fille, offre tes douleurs pour la conversion de la Russie, ma fille. La Russie, la Russie détruira tout. »   

6 – La Vierge des douleurs souffre pour l’humanité.

« Je suis la Vierge des Douleurs ; dis à tous, ainsi qu’aux prêtres, que je désire en ce lieu une chapelle en mon honneur, pour que l’on y vienne de toutes les parties du monde partager avec moi ces douleurs que j’endure pour toute l’humanité. Que l’on vienne à cette chapelle, méditer la Passion de Mon Fils.  Dis-leur à tous que lorsque la chapelle sera édifiée, elle sera appelée chapelle Notre Dame des douleurs. » 

7 – L’Eucharistie et la pénitence

« Dis-leur à tous de s’approcher de l’Eucharistie. Faites pénitence et rendez visite au Saint Sacrement. »

8 – La souffrance est source de conversion

« Ma fille, Je sais comme tu souffres, mais tu sais quels mérites ont ces douleurs, combien de pécheurs se convertissent et s’approchent de la sainte Eucharistie. Je désire te le répéter ma fille: offre tout pour la conversion des pécheurs, mais surtout, ma fille, accepte et supporte avec humilité les souffrances que mon Fils t’envoie. Offre-les ma fille.  Vois, ma fille, rends-toi compte que ceux qui sont fils héritiers de Dieu et héritiers avec le Christ, devront souffrir avec Lui afin de partager avec Lui sa gloire. Il est très important de sauver l’âme, le corps n’a pas d’importance et ne sert de rien, pas même de fumier pour la terre.

Priez mes enfants, faites beaucoup de sacrifices pour les pécheurs, car beaucoup d’âmes sont en enfer parce qu’elles n’ont pas eu quelqu’un qui ait prié pour elles ; et comme c’est horrible d’être dans le lac de flammes. Je crois qu’il vaut la peine de souffrir pour jouir ici éternellement (le Paradis) Ma fille. Mon Fils et Moi, nous souffrons constamment à cause de la perversité du monde. Je suis la Vierge des douleurs. Je veux qu’on construise en ce lieu une chapelle en l’honneur de mon nom. Qu’on vienne de toutes les parties du monde y méditer la Passion de mon fils qui est complètement oubliée. Si on fait ce que je dis, il y aura des guérisons. Cette eau guérira. Quiconque viendra ici réciter quotidiennement le Rosaire sera béni par moi. Beaucoup seront marqués d’une croix au front. Faites Pénitence. Faites oraison. Je vous demande également le sacrifice ainsi que la prière.  Oui, Ma fille, tu dois beaucoup souffrir pour sauver les âmes. »

9 – L’humilité est au fondement de tout.

« Rends-toi compte que le péché d’orgueil est le péché qui conduit à tous les péchés du monde. Il faut être humble. Pense que Mon Fils a choisi ce qu’il y a de plus humble sur Terre ; l’humilité est le principal fondement de tout. Tu sais bien, Ma fille, que tu ne me plais pas, que tu ne saurais me plaire si tu n’es pas humble; dis-leur de s’humilier, car seuls les humbles peuvent me plaire, ma fille. Adieu, Ma fille, sois humble jusqu’au dernier instant, applique les conseils de ton Père spirituel, car tu le sais, c’est un bon enfant de Dieu; fais cas de mes conseils et des siens.

Ma fille, tu sais que l’humilité est la base principale de tout et c’est l’orgueil qui condamne tous les hommes, car l’enfer est rempli d’êtres orgueilleux et Satan a formé son armée avec l’orgueil.  Sois humble, Ma fille, obéis à ton père spirituel. Demande beaucoup d’humilité. Sois humble et demande à tous d’avoir beaucoup d’humilité, car sans humilité, on n’obtient rien.  Baise le sol, ma fille, baise le sol en acte d’humilité. Baise le sol, ma fille, en réparation de tant et tant d’outrages que l’on commet à l’égard de nos Cœurs, de tant de sacrilèges que commettent les hommes. Soyez très humbles car l’orgueil ferme les portes du Ciel. »

10 – Hors de l’Eglise, pas de salut !

« La loi de l’Evangile, c’est la loi que mon Fils a donnée à son Eglise, parce qu’en dehors de son Eglise il n’y aura pas de salut, ma fille. Dis-leur de m’écouter, car Je les aime tous. Quel chagrin ressent mon Coeur parce que les chrétiens ne sont chrétiens que de nom. Ils n’accomplissent pas leurs devoirs de chrétiens. Ne soyez pas des sépulcres blanchis, car lorsque la chaux disparaîtra, il ne restera que les os et l’ordure. »

11 – La seule politique c’est l’amour

« Ma fille, pour moi il n’y a pas de politique, ma politique c’est l’amour et celle de mon Fils, la croix.  Moi, je ne fais pas de distinction de races ; la politique ne vous servira pas à vous sauver, Ma fille, mais à vous condamner. Je veux que vous vous aimiez les uns les autres; de cette manière vous pourrez parvenir au royaume des Cieux. »

12 – Le pape et l’Eglise souffriront.

« Le Vicaire de mon Fils aura beaucoup à souffrir, parce que, pendant un temps, l’Eglise sera livrée à de grandes persécutions; ce sera le temps des ténèbres ; l’Eglise passera par une crise affreuse. » 

13 – Le rôle de Marie. Ses grâces ; sa virginité.

« Mon Fils l’a dit alors que J’étais au pied de la croix: « Mère, voici mes frères, prends-en soin et aime-les ». Et II a dit aussi: « Vous n’êtes pas seuls, vous pour qui j’ai donné ma vie, vous avez maintenant une mère à laquelle vous pouvez avoir recours dans toutes vos nécessités ». Ma fille, je suis votre Mère et vous apporte paix à la Terre. Mais les hommes fomentent la guerre. Je viens emplie de douleur, mais je viens aussi emplie de miséricorde et d’amour pour tous mes enfants. Je verse des grâces à toute l’humanité, mais l’humanité me répond par toutes sortes de péchés, de crimes et de moqueries. Je veux, ma fille, que tous se sauvent ; c’est pour cela que mon Fils descendit sur Terre, afin qu’ils le raillent et le mettent à mort par la Croix, afin que vous puissiez obtenir le Ciel. 

Il m’envoie en messagère pour sauver l’humanité et je répands des grâces dans les coeurs. Je m’offre Corédemptrice de mon Fils pour le genre humain. Je suis Corédemptrice avec le Christ, et en ces temps si graves, Il m’a placée comme une ancre de salut pour les âmes. Malheur si après tant d’avertissements et tant de grâces, elles ne se repentent pas et continuent à vivre dans l’hypocrisie. 

Comment les hommes peuvent-ils douter de ma Virginité, mes enfants. Je crie que ma Virginité fut intacte. Je fus immaculée, sans tache, afin d’être mère de Dieu et mère de l’Eglise. Mes enfants, prêtres aimés de mon Cœur Immaculé, enseignez aux hommes l’Evangile tel qu’il est écrit et aimez-vous les uns les autres comme le Christ vous l’a enseigné. 

14 – Vision de l’enfer

Luz Amparo : « Je vois une planète obscure et marécageuse qui est pestilentielle ; je vois beaucoup d’êtres abominables luttant les uns contre les autres, en train de blasphémer; ils sont embourbés jusqu’à la ceinture ; maintenant ça sent le soufre; on entend des gémissements de tous côtés; c’est horrible. »La Vierge : « Vois, il n’y a ni forêt, ni rivière, il n’y a qu’obscurité et ténèbres. Je ne veux pas qu’ils se condamnent. Mais ils sont  ingrats, ils ne veulent pas en tenir compte.»

15 – Vision du Paradis

« Vois, Ma fille, comme cette planète est différente ; ces planètes sont distantes de la Terre, ce sont les demeures, sur lesquelles il y a la vie éternelle. Vois à quelle distance immense elles se trouvent par rapport à la Terre ; regarde ces lacs aux couleurs immenses; vois  ces âmes si pures. Vois ces prés remplis de belles fleurs ; ces arbres aux beaux fruits, comme tu n’en as jamais vus nulle part sur Terre. Ma fille, vois comme Dieu aime l’homme et ce qu’il a créé pour lui. Regarde par l’œil du temps : regarde, quel paradis ! Ce paradis préparé depuis la création du monde, pour tout homme de bonne volonté. Vois comment paissent le taureau et la vache, l’agneau et la brebis, vois comment le serpent le plus venimeux est entre l’homme et l’enfant sans lui faire mal. Vois quels ruisseaux de beauté en ces univers ! Cela était et continuera à être pour l’homme. » 

16 – La paix 

« Mes enfants, j’apporte la paix à la Terre, je veux qu’il y ait la paix sur Terre. Mes enfants, Je viens vous demander d’avoir la paix et l’amour. Sans paix et sans amour entre vous, vous n’obtiendrez pas le Ciel. Voilà pourquoi Je te demande l’humilité ; l’humilité, Ma fille. Il vaut la peine d’être humble pour ensuite obtenir cela, Ma fille. »

17 – Les grands saints furent de grands pécheurs

« Ils pensent aussi que tu ne peux pas avoir été choisie par le Christ. Si le Christ t’a choisie parmi eux, ce n’est pas pour ta sainteté ou ta bonté, ma fille, mais parce que tu étais une grande pécheresse, car les grands saints furent de grands pécheurs. »

18 – Les plaisirs du monde ne mènent pas au ciel, mais la charité. 

« Vous tous qui jouissez des plaisirs du monde, mes enfants, ne croyez pas que vous allez réussir à monter au Ciel pour jouir aussi de la Gloire. Pour parvenir au ciel, il faut imiter le Christ et observer L’Evangile. Que celui qui a deux tuniques, en donne une à son frère car le Christ allait de village en village sans avoir de tunique de rechange. Tous ceux qui observeront les dix commandements de la Loi de Dieu, se sauveront. Ma fille, je ne condamne pas les ignorants, mais ceux qui me connaissent et me méprisent.  Ne soyez pas lâches: ou vous êtes de Dieu ou vous êtes du monde. Pensez qu’on vous donnera selon vos oeuvres et cent pour un. Ma fille, mon coeur est encore triste, car les hommes vivent dans l’oubli de leurs obligations envers Dieu. Ils n’observent pas les lois que Dieu institua pour les hommes. Ils ne sanctifient pas les fêtes.

La plupart ne mettent pas les pieds dans les temples de Dieu et oublient ses lois. Le Dimanche, beaucoup d’églises sont vides ; on ne pense qu’à se divertir, et cependant, mon coeur continue à répandre des grâces dans tous les coeurs. Quelle tristesse ressent mon coeur, car je vois beaucoup de mes enfants tomber dans les profondeurs de l’enfer.  Ils oublient Dieu, ils aiment le plaisir, le Monde, et Dieu est toujours le dernier. Crie-leur de se remettre en nos mains, ainsi, les jalousies, les crimes cesseront, et la paix reviendra dans les foyers. Ils ont oublié les lois que Dieu institua ; si les hommes observaient ses lois, aucun fléau ne viendrait sur la terre. Les hommes s’entretiennent des choses du monde et ne s’occupent pas de Dieu. » 

19- L’âme est le plus important et la charité : « la vertu éternelle » !

« Beaucoup d’entre vous êtes inquiets, nerveux. Savez-vous pourquoi ? Parce que vous vous préoccupez des affaires du monde plus que de votre âme. Occupez-vous de votre âme et mon Fils s’occupera de vos affaires, mais, vous vous préoccupez de votre nourriture et de votre vêtement, et vous oubliez le royaume de Dieu. Ne vous rendez-vous pas compte que l’âme est le plus important ? Votre liberté vous condamne. Demandez tous les jours à la Divine Majesté de Dieu, au Divin Consolateur, qu’Il vous maintienne fermes dans votre Foi, dans votre Espérance, dans votre Charité.

Soyez charitables les uns envers les autres. Mes enfants, s’il n’y a pas de charité, vous ne pourrez parvenir au ciel. La charité est la vertu éternelle, celle de l’Amour. Le Père t’a montré que son cœur débordait d’amour, jusqu’à se partager en Trois. Que chacun a une fonction, mais que les Trois ont cet Amour : le Père crée, le Fils sauve, l’Esprit sanctifie. Aimez-vous les uns les autres, c’est le commandement de la Loi de Dieu. Partagez avec vos frères, non le superflu, mais ce que Dieu vous a donné. »

20 – Les familles

« Dans les familles, l’amour et l’union ont disparu. Ma fille, si les hommes imitaient la science de Dieu, les familles seraient plus unies. Les hommes ont  oublié l’unité du sacrement de mariage, c’est pourquoi il y a une haine infernale dans leur cœur. La  femme doit être soumise à l’époux. Je vous donne mon exemple. L’homme doit se donner à sa femme et la femme doit se donner à l’homme en toute humilité et mansuétude. Savez-vous, mes enfants, pourquoi il n’y a pas de paix dans les foyers ? Parce qu’il n’y a pas de  sacrifice, ni de prière, ni de pénitence. Les foyers vivent dans la tiédeur. Il n’y a pas d’amour, mais de  l’orgueil. L’ennemi les fait se sentir gravement offensés par leur conjoint et leur fait sentir l’offense plus grande pour que le conjoint n’aille pas vers l’autre. Ma fille, as-tu vu comme mon saint époux s’agenouilla devant moi avec mansuétude et humilité, et comme la mère de Dieu s’agenouilla devant  l’époux que Dieu lui donna, avec mansuétude et humilité ? Les foyers sont détruis par le manque d’amour. »

21 – Les femmes, la pudeur et la modestie

« Regarde mon visage rougi de honte : les femmes ont perdu le sens de la pudeur et de la modestie. Satan leur a fait perdre leur dignité. Par les modes immodestes et le péché de la chair, par la luxure il fait de grands ravages dans l’humanité. »

22 –  L’impureté

« Le péché d’impureté [= le péché sexuel] offense beaucoup le Seigneur. »

Amsterdam

Synthèse des messages

De la corruption du monde naissent guerres et calamitésSi l’on analyse bien les messages de la Vierge à Ida, on comprend que, même si le monde a sa propre logique (séismes, irruptions volcaniques, tempêtes…) c’est la corruption de l’homme, détaché de Dieu, qui est la cause des guerres et des calamités ! La source de cette corruption est Satan, l’esprit du Mal s’opposant à l’esprit du bien incarné par Jésus. Marie revient visiter les hommes pour les aider à vaincre le déclin et la corruption spirituels. La Vierge est légitime à conduire ce combat, à côté du saint Esprit et souhaite se voir reconnaître la triple qualité de co-rédemptrice de l’humanité, d’avocate et médiatrice de toutes les grâces.

Commentaires : quand on lit les théologiens actuels, on a beaucoup de peine à comprendre la ou les définitions qu’ils donnent du « Mal »; dans tous les cas, on peine à discerner l’incarnation du mal dans un être spirituel appelé Satan ou le démon ; or, Marie ne cesse de personnifier le mal dans un être puissant et rusé qu’elle nomme l’Autre ou Satan.

Marie souhaite ajouter le dogme de co-rédemptrice aux autres dogmes. Ce titre est justifié, selon la Vierge, parce qu’elle a souffert avant, pendant et après son fils Jésus. Et parce que Jésus lui a confié la Terre en héritage sur la croix : « Mère voici ton fils ; Fils, voici ta mère. »

Elle nous demande de vaincre notre scepticisme et de changer : « Il faut me croire, s’appuyer sur Rome (l’église catholique) mais des changements sont nécessaires. Rome a une grande chance à saisir mais tout est miné ! Anticipation du « ménage » à faire dans la Curie romaine et auquel s’est attelé le pape François ?  Il faut que beaucoup de choses changent : par exemple, avoir plus de largeur d’esprit en plaçant l’amour en premier*, obéir au pape, changer les lois mais garder la doctrine (validation à priori des réformes du concile Vatican II ?), recourir aux moyens modernes pour évangéliser, que clergé régulier et séculier s’entendent mieux, revenir à une foi « simple ».

Tout le monde doit changer, pas seulement l’Eglise romaine : les femmes, les dirigeants, les européens, les gens de race blanche, chacun, en se défaisant de son égoïsme et de sa vanité. Ce combat est de nature spirituelle et pour le gagner, il faut suivre « la croix. » Autant dire suivre le Christ et son exemple.

La Croix est l’élément le plus présent dans toutes les visions d’Ida. La Vierge s’en sert comme Jeanne d’Arc, son étendard : elle la plante sur les parties du monde en disant souvent : « C’est Lui, qu’il faut ramener ici ! » Dans son message 39 du 17 Février 1952, la Vierge dit : Vous, chrétiens, prenez donc, chacun d’entre vous, la croix dans la main.

La croix dans la main, vous possèderez le Royaume. La croix dans la main, vous irez au-devant de votre prochain. La croix dans la main, vous vaincrez votre ennemi. Ainsi les chrétiens de ce monde auront conscience de ne faire qu’un avec l’Église et avec la Croix. Il faut porter davantage la mémoire de Notre Seigneur Jésus-Christ parmi les peuples. A la fin, Satan sera vaincu. Et tous les hommes pourront bénéficier de la vraie paix : celle du Royaume de Dieu. Dieu le Père sait tout et permet tout : créateur de la Terre et de l’univers, il en contrôle la course. L’Amour embrasse tout**

* Le pape François à propos des homosexuels : « Qui suis je pour les juger ? 

** « Et aux apôtres de ce temps, je dis : soyez larges d’esprit, soyez cléments. Soyez bons pour les hommes.

Condamnez et jugez comme le Seigneur Jésus-Christ le faisait. Comprenez votre temps, comprenez le combat. Sachez que l’esprit mène un combat. Ce temps est celui de l’Esprit. Le combat est dur et pénible, mais le vrai Esprit vaincra à condition que vous coopériez tous. Église de Rome, saisis ta chance ! Le Père, le Fils et le Saint Esprit veut à présent rendre grande son Église. Comprenez bien votre doctrine. Il est nécessaire que la Dame vienne dire toutes ces choses. Pensez au premier et principal commandement : l’Amour. Il embrasse tout. » (Message 43 du 5 Octobre 1952)

Les vingt-cinq premiers messages : de nombreuses prédictions se réalisent

Ils couvrent la période 1945-1950 et ne sont pas toujours faciles à suivre. Au début, le sens de nombreuses images et paroles est difficile à discerner. À une époque où personne n’était en mesure de prévoir les incroyables tempêtes qui allaient s’abattre sur l’Église et sur le monde, la Dame nous mettait déjà en garde contre les malheurs et les menaces qui guettaient l’humanité. Ceci nous paraît  d’autant plus surprenant qu’on est bien obligé de reconnaître, après bien des années, le bien-fondé de nombreuses images et l’accomplissement de nombreuses prophéties : la fondation de l’État juif d’Israël (2ème message),la chute du communisme (5ème message), le premier alunissage (7ème message), la crise monétaire (14ème message),la guerre des Balkans et les risques d’une guerre chimique (17ème message),  la guerre froide et les boycotts économiques (23ème message), le Concile. (27ème message).

Ces prédictions, contenues dans les paroles de la Dame, sont les signes qu’elle nous donne, et qui étaient tellement réclamés par ceux qui ne voulaient pas croire les dires de la voyante. La Dame en effet disait: « Cela se vérifiera avec les années » (19ème et 49ème messages) Peu à peu en effet, le sens des messages apparaissait, y compris dans les nombreux avertissements que la Dame adressait à l’Église.

 » La Dame » annonce une grave crise dans l’Eglise ; Alors que rien n’annonçait une crise dans l’Église, la Dame attirait avec force l’attention des catholiques sur leurs manques d’amour, de foi et de justice, les invitant à procéder à des changements fondamentaux; elle montrait aussi les nuages qui s’accumulaient au-dessus de l’Église. (4ème, 5ème et 7ème messages). Tandis qu’après les désastres de la seconde guerre mondiale beaucoup d’Etats essayaient de se reconstruire, la Dame révélait un monde qui courait vers l’abîme et menaçait de s’autodétruire.

Marie annonce une humanité emportée par la corruption et la confusion des esprits. Elle insiste beaucoup sur le fait que les guerres et les calamités qui surviendraient, seraient les conséquences de la corruption d’une humanité emportée par la confusion des esprits, d’une humanité qui reniait son Créateur. La Dame voulait ramener tous les hommes à Jésus-Christ, à sa Croix, à son amour, à sa vérité et à sa justice. La Croix du Christ, dressée au milieu du monde, est la seule assurance de la paix sur la Terre.

Mais la Dame promet d’aider le monde, en disant: « Je pose le pied sur le monde. Je les aiderai et les conduirai au but, mais il faut qu’ils m’écoutent. » (5ème message) 

Les messages (26 à 49), de 1950 a 1954, s’adressent à l’Eglise et aux chrétiens

Le 1er novembre 1950 Pie XII avait proclamé le dogme de l’Assomption de la Sainte Vierge. Le 11 février 1951, pour la première fois,  dans son 27ème Message à Ida qui était en Allemagne, apparaît Marie comme la Dame, Mère de tous les Peuples, et lui donne sa prière. Elle parle aussi du dernier dogme marial la concernant : Marie Co-rédemptrice, Médiatrice et Avocate.

Observer le grand commandement de l’amour. Durant cette période, qui concerne ce que l’on peut appeler la 2ème série des messages, la Dame s’adresse plus spécialement à l’Église et aux chrétiens, les exhortant à observer le grand commandement de l’amour qui, seul, peut secourir notre monde en désarroi. (35ème message) Elle invitera aussi les chrétiens à plus d’ouverture et de largeur d’esprit et réitérera constamment l’appel à l’unité.

Les messages (50 à 56), de 1954 a 1959, concernent des détails pratiques et le sacrement de l’Eucharistie

Les derniers messages ont tous été donnés un 31 mai. Dans ses derniers messages, la Dame donnera des conseils pratiques concernant l’Église, qu’elle appelle souvent “la Communauté ». Amsterdam aura une place particulière, car c’est là que la Dame veut qu’on construise une église et c’est là aussi qu’elle désire voir les peuples se réunir tous les ans, en sa grande solennité du 31 mai, autour de son trône. Elle indique l’endroit où cette église doit être construite et donne des instructions détaillées sur l’aspect qu’elle devra avoir (52ème message). Malheureusement cette église n’est toujours pas construite!

Dans ses derniers messages, la Dame insiste beaucoup sur l’Eucharistie et sur la présence réelle du Seigneur sous les espèces du pain et du vin (53ème message). Dans la vision céleste du 31 mai 1959, une « forme », le Seigneur lui-même, dans toute sa grandeur et toute sa majesté, sort d’une Hostie de feu blanc. La voyante entend retentir ces paroles: « Celui qui Me mange et Me boit, prend en lui la vie éternelle et reçoit le véritable Esprit! » (56ème message) La Dame s’adresse à tous les peuples de la terre et montre à l’humanité le chemin à suivre. La dernière vision est grandiose: elle montre le Seigneur dans sa gloire divine et la Dame couronnée dans le ciel.

Analyse détaillée des messages de la Vierge à Ida Peerdeman, à Amsterdam.

I – Le monde est corrompu ; cette corruption est la source de tous ses malheurs : dégradation des mœurs, guerres et calamités

Jamais le monde n’a connu une telle période de déclin de la Foi ; le monde va mal et fait dans la superficialité ; le monde entier tombe dans la corruption ; « si vous continuez ainsi le monde va s’auto détruire » ; les gens regardent la croix et la rejettent ; les bancs sont vides dans les églises ; le monde ne sait plus vers quoi aller ; le monde entier est en état de corruption ; le faux esprit domine le monde ; « méfiez vous des faux prophètes » ; la science a appris au monde à oublier ce qu’est la reconnaissance ; ils ne connaissent plus leur créateur ; équité, justice, où sont elles donc ?

Encycliques : elles sont sur la bonne voie mais on ne les fait pas siennes. Les encycliques ne sont pas appliquées ; les gens tournent le dos à la croix ; les gens sont comme des agneaux errants ; en Allemagne, on ne voit pas les jeunes dans les églises ; la France va mal ; le monde est tellement matérialiste qu’il faut ramener une foi simple parmi les hommes ; « France tu seras et tu es détruite dans ta foi » ; Humanisme et paganisme athée vont essayer de régner sur le monde ; l’humanisme, le réalisme, le socialisme et le communisme exercent leur emprise sur le monde ; la Hollande est sur la voie de la corruption ; vraiment ça vaut la peine de quitter ce monde ; le monde court à sa perte. 

II – L’auteur de cette corruption est un esprit : celui de Satan. La Dame de tous les peuples vient pour vaincre le déclin et la corruption spirituels 

L’Autre esprit s’infiltre ; l’esprit va s’insinuer si subtilement que les peuples ne le reconnaissent pas ; tous les peuples gémissent sous le joug de Satan ; l’esprit de fausseté, de mensonge et de tromperie entraîne un grand nombre de personnes ; Satan est encore le prince de ce monde ; le monde est enveloppé d’un faux esprit, de Satan ; je viens mettre en garde les peuples ; Satan n’est pas encore expulsé. La Dame est envoyée pour vaincre le déclin et la corruption spirituels ; c’est elle qui a sauvé le monde cette fois (en 1945).

III – Mais pour lui permettre d’agir plus efficacement, il faut lui reconnaître le dogme de co-rédemptrice. 

Marie et son Fils Jésus ont la souffrance en partage :de même qu’Il a souffert, j’ai souffert ; la Dame se tient devant la croix en tant que co-rédemptrice et avocate ; dès le moment où le père l’a élue, elle a été co-rédemptrice ; la mère a souffert tant spirituellement que physiquement ; elle L’a toujours précédé. « J’ai précédé le Christ vers la Croix. »

C’est le testament de Jésus sur la croix les hommes ont été confiés à la Mère par les mots de Jésus sur la croix : « Femme voici ton fils et Fils voici ta mère », donc co-rédemptrice, médiatrice et avocate. C’est au départ de JC qu’a commencé la co-rédemption.

Les théologiens peuvent tout trouver dans les livres : ce dogme sera l’objet de beaucoup de luttes !Co-rédemptrice, avocate et médiatrice : les 3 notions et pas une seule comme le veulent certains ! Je suis déjà venue dans le monde sous toutes sortes de formes.

Jésus veut accorder une grande faveur au monde et c’est la parole, la voix de leur Mère.

Conséquences de cette reconnaissance : image et prière tomberont dans les cœurs comme flocons de neige. J’aiderai ; présentez donc vos demandes à la Dame de tous les peuples ; il faut diffuser l’image et la prière sinon le monde se détruira ; une nouvelle église est à construire au bord du Wandelweg ; la Vierge précise l’endroit (terrain) et les détails concernant la construction de la nouvelle église.

Il faut me croire ! Votre mère a été humaine avant vous les signes sont contenus dans mes paroles ; il suffit de voir la réalisation de ses prédictions. Votre mère sait ce qu’est la vie ; le chemin, elle l’a emprunté avant vous ; vous êtes comme un enfant qui réclame un feu d’artifice mais la vraie lumière, le vrai feu, vous ne le voyez pas ; la Vierge n’ignore pas qu’elle a des êtres humains devant elle.

IV- Il faut s’appuyer sur Rome, mais des changements sont nécessaires 

  • Rome a une grande chance à saisir aucune église n’est mieux construite que Rome ; sais-tu Rome l’étendue de ton pouvoir ? Il n’y a pas de place pour la bagatelle. Le pape est sur la bonne voie ; le pape est le combattant ; dis au pape que le Seigneur et la Dame l’assistent ; Rome s’affermira au fur et à mesure que la lutte sera plus acharnée ; Observez les encycliques ; n’écoutez pas de faux prophètes, écoutez uniquement vos pasteurs catholiques et vos ministres protestants et la voix de votre conscience : un être supérieur ; le célibat reste la grande force de l’église ; il ne faut pas l’abandonner sauf circonstances exceptionnelles ; appelez l’Esprit qui s’exerce à travers les sacrements (vous avez des pratiques curieuses sous ce rapport) mais le saint Esprit ne vient que si vous le demandez ; pensez à vos sacrements, au miracle quotidien de chaque jour sous les espèces d’un petit morceau de pain, de vin : l’avant goût de la vie éternelle. Elevez les enfants dans la doctrine chrétienne.
  • Mais beaucoup de changements sont nécessaires et difficiles (parce que tout est miné). Tout est miné ! Sais tu à quel point Rome tout est miné ? Une action de sape spirituelle est engagée ; Rome se croit fort, elle est minée. Beaucoup d’églises différentes : Rome sois sur tes gardes ! 
  • Il faut que beaucoup de choses changent : Il faut et il faudra que beaucoup de choses changent au sein de la communauté et de l’église ; il faut tout transformer à Rome ; il faut œuvrer par les actesinsister sur les droits sociaux, l’équité et la Charité ; plus d’action ! 
  • Il faut avoir plus de largesse d’esprit : la formation des prêtres doit être plus moderne ; du changement ! Plus de largesse d’esprit, plus de social (4 ème message). L’esprit ancien doit disparaître ; voir les choses avec largeur d’esprit ; avoir plus de largesse d’esprit ; pourquoi se cramponner comme ça ? Saint Père : que tes sujets aient de l’ouverture et de la sagesse d’esprit ; soyez larges d’esprit, soyez bons pour les hommes ; jugez comme le seigneur, pensez à l’amour. Rome sois large d’esprit et n’agis que par amour. 
  • Parce que l’Amour est le 1er commandement ! L’amour, 1er commandement. La charité et l’amour avant la justice ; l’amour est premier ; avant la vérité et la justice ; l’amour, principal commandement. Être de bonne volonté, c’est observer le 1er commandement : l’Amour. Et c’est ce qui manque au monde : l’amour de Dieu et du prochain. Un seul commandement : l’Amour. (Commentaires : « Qui suis je pour le juger ? »  A dit le pape François à propos des homosexuels.) 
  • Il faut changer les lois mais garder la doctrine : clergé, religieux, étudiants : ils sont bons à rien ; la doctrine est juste mais il faut changer les lois ; il faut réveiller les hommes d’église et ramener le petit peuple à Lui (Allemagne) la doctrine est bonne ce sont les lois qui peuvent et doivent changer. Exemple : le décret à jeun pour communier ; il n’y a qu’un petit nombre à communier. JC a donné au monde un miracle quotidien : combien, savent- ils que ce miracle existe ? 

Beaucoup de changements ne touchant pas la doctrine sont encore possibles et nécessaires dans l’Eglise catholique.

  • Il faut recourir aux moyens modernes : pourquoi Rome ne recourt pas davantage aux moyens modernes ? Soyez de votre époque, adoptez des méthodes modernes. Pape : recourez davantage aux moyens modernes !Clergé régulier et séculier doivent s’entendre.
  • Il faut une seule et grande église : Angleterre tu dois retourner au Très haut ; chrétiens, il est grand temps de s’unir. L’Eglise peut-elle être grande si elle est divisée ? Les églises vont être encore plus minées. Formez une unique communauté ! (Commentaires : il est temps pour l’église anglicane de revenir vers Rome ! )
  • Il faut revenir à une foi simple : il faut que la théologie cède le pas à la cause de mon fils ; le Fils cherche toujours ce qui est petit et simple. Aux théologiens je dis : le Fils cherche toujours ce qui est petit et simple pour sa cause. Retournez vers une foi simple et le monde retrouvera la paix ; une foi simple ; peuples, revenez et essayez de retrouver votre simple foi. Qu’entend la Vierge par foi simple ? Je ne peux m’empêcher de penser à ce tableau de l’Angélus de Millet, où deux paysans, sur le lieu de leur labeur, s’interrompent un instant à la cloche de l’Angelus* (19H) pour dire à Dieu, quelques secondes, qu’Il reste présent dans leur esprit, quel que soit l’heure et le lieu ! 

L’angélus 

L’angelus commémore les moments de l’Incarnation de Jésus, dont le nom signifie en hébreu « Dieu sauve » : annonce donnée par l’ange Gabriel à une jeune fille juive d’Israël nommée Marie ; Marie accepte que le Verbe, la parole (qui est Dieu lui-même selon l’évangéliste Jean), prenne chair en elle à l’instant par le seul effet du Saint Esprit, pour donner naissance à Jésus.Cette prière est récitée dans l’Église latine trois fois par jour, à six heures, à midi et à dix-huit heures, mais cet horaire peut varier selon le travail et les régions. Ainsi, en France, les cloches sonnent généralement à sept heures, midi et dix-neuf heures. À ces heures, une « cloche de l’angélus » est sonnée — l’angélus se sonne par trois séries de trois tintements suivis d’une « pleine volée ». En Irlande, la chaîne de télévision publique RTE 1 diffuse la cloche de l’angélus tous les jours à 18 heures, juste avant le journal télévisé du soir.

JEAN-FRANÇOIS MILLET – El Ángelus (Museo de Orsay, 1857-1859. Óleo sobre lienzo, 55.5 x 66 cm)
Par Jean-François Millet — Google Art Project: Home – pic Maximum resolution., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20110808

Mais tout le monde est concerné ; pas que Rome : les femmes, les «dirigeants du monde, les européens, les « blancs », chaque personne. 

  • Les femmes doivent donner l’exemple ! « Vous femmes, donnez l’exemple ; retournez à la femme en vous !  Et maintenant, je m’adresse aux femmes de ce monde. Femmes de ce monde, savez-vous ce que cela veut dire, être femme ? Cela signifie faire des sacrifices. Défaites-vous de tout votre égoïsme et de toute votre vanité et essayez d’amener au centre, à la Croix, tous les enfants ainsi que ceux qui sont encore là en train de paître. Prenez part vous-mêmes à ce sacrifice. Et maintenant, je m’adresse aux hommes de ce monde. Je leur dis : hommes, c’est de vous que doit partir la force et la volonté d’amener le monde à l’unique Prince de ce monde, le Seigneur Jésus-Christ. » (Message du 31 Mai 1951) 
  • Que veut dire Marie à travers cette phrase « Vous femmes, donnez l’exemple ; retournez à la femme en vous ! Eliette Abécassis, l’écrivaine, dans un entretien au magazine « Pèlerin » le 2 Novembre 2017, formule un commentaire qui nous semble tout à fait approprié pour illustrer cette phrase : « La femme a un rapport au monde particulier et une sensibilité différente, une relation plus émotionnelle aux choses, et c’est bien ainsi. Je souhaite défendre ce qui fait la féminité : les habits, les gestes, l’apparence…la maternité aussi. La femme, qu’elle ait des enfants ou non, porte la possibilité du monde en elle. Je ne crois pas du tout à la théorie des genres, qui confond tout le monde et qui fait comme si nous étions, hommes et femmes, interchangeables. » Les femmes sont d’abord des mères rappelle la Vierge ! Et avec la maternité, il faut ajouter l’éducation et notamment la transmission de la foi chrétienne ! 
  • Marie s’adresse à tous grands de ce monde, ne dupez pas vos enfants : vous êtes responsables ! L’Europe doit s’unir : Peuples d’Europe, rassemblez vous ; défaites vous de votre égoïsme et de votre vanitéVous les blancs, reconnaissez les droits des noirs !
  • le combat est spirituel ; c’est un chemin difficile pour les humains, qui doit suivre la Croix : l’enjeu du combat, c’est l’esprit ; c’est l’Esprit qui sauve le monde car le monde est gouverné par les idées ; c’est un chemin long et difficile ; le combat spirituel est le pire ; la paix passe par le retour à la Croix. Vous les chrétiens, prenez donc la croix dans la main ; alors les païens ne l’emporteront pas sur vous ! Vous aussi, par votre chemin de croix vous montez au père et au fils ; le saint esprit vous aidera. Faites pénitence ! Placer la croix au centre, pas de paix avant !

V – Satan sera vaincu ; la vraie paix est celle du Royaume de Dieu

  • A la fin, la Vierge vaincra ! J’ai écrasé le serpent sous mes pieds ; chrétienté, tu es menacée mais la victoire est à nous ! Les forces de l’enfer vont se déchainer mais elles ne l’emporteront pas ! Il est donné à la Dame de tous les peuples de venir à présent et expulser Satan ; elle le vaincra ! Il faut bien que vous veniez tous au Ciel ! 
  • La vraie Paix est celle du Royaume de Dieu justice, vérité et amour ne viennent pas des hommes (vision de l’enfant dieu) ;ce n’est que lorsque lui (l’enfant) sera ramené sur terre qu’il y aura la vraie paix. La vraie paix, peuple, c’est le royaume de Dieu.
  • Le Père sait et permet tout ce qui va se produire dans le monde : Dieu le Père est celui qui a pouvoir sur tout : il sait et permet tout ce qui se produit dans le monde.

VI – A Amsterdam, La Dame insiste sur ce qui lui paraît « essentiel » 

  • Être reconnaissant au Christ d’être mort sur la croix pour nous sauver. Avoir recours sans cesse  la prière. Recourir aux sacrements. Rester fidèle à l’Eglise de Rome. 
  • La croix est au centre de tous les propos de la Vierge, rappelant ainsi que « ce » monde doit tout au sacrifice rédempteur de son fils Jésus sur la croix pour sauver l’humanité condamnée à errer depuis la faute originelle. Or le monde sauvé par ce sacrifice détourne la tête ! Cause de la colère du Père ! Souvent la Vierge  qui tient la croix dans sa main la « plante » dans tous les endroits où ce qu’elle « porte avec elle » fait défaut. C’est la croix qui fait souffrir physiquement Ida, souvent, sauf quand la Vierge l’en protège en se plaçant devant ; c’est la croix qui fait pleurer la vierge ; Ida revoit même des scènes de la Passion.
  • La Vierge rappelle à maintes reprises et avec force que seule la prière peut sauver le monde : prier et en particulier réciter « sa » prière peut sauver le monde du scandale, de ses calamités et de ses guerres. C’est l’Esprit invoqué dans cette prière qui peut seul sauver le monde de la guerre et de ses calamités. Il faut réciter sa prière afin que jésus envoie son Esprit sur la terre pour habiter les cœurs des peuples et les préserver des maux qui les accablent. Elle répète à plusieurs reprises, et vivement, que le monde va au devant de grandes catastrophes s’il ne change pas, ne retrouve pas « l’Esprit ». C’est la prière qui, provoquant l’intervention de l’Esprit dans les cœurs, peut, seule, sauver le monde ! 
  • La Dame rappelle l’importance des sacrements, et en particulier celui de l’Eucharistie. Car c’est par eux que l’Esprit de Dieu s’exprime. Elle se demande pourquoi on semble avoir un problème « avec ça » ;  elle insiste sur le privilège pour les hommes de pouvoir bénéficier de ce miracle quotidien de la présence « réelle » de son fils dans l’hostie de l’Eucharistie ; cette hostie qui  devrait être notre nourriture quotidienne. Une vision de l’hostie révèle la présence de la Trinité  (puisque Dieu est un) et le calice renversé laisse couler un flot de sang sur le monde ! Surtout, c’est par les sacrements que l’Esprit de Dieu vient en nous.
  • La Vierge tient sa force de l’Esprit: « Mes signes sont contenus dans mes paroles. Hommes de peu de foi, vous êtes comme un enfant qui réclame un feu d’artifice, mais la vraie lumière et le vrai feu, vous ne les voyez pas ! ». En disant cela, la Dame a adopté un sourire de compassion. « Vous n’arrêtez pas de chercher dans le para-ceci et le para-cela ! À cela aussi, la Dame de tous les Peuples va vous fournir une réponse. ». Et d’une voix retentissant formidablement dans l’église, la Dame a dit : «Tout cela, c’est le Paraclet qui l’opère ! ». Ne comprenant pas le sens du mot « Paraclet », j’ai essayé de le montrer à la Dame en secouant la tête et en haussant les épaules. Elle a souri et a fait un geste circulaire de la main. J’ai alors vu toutes sortes de membres du clergé autour d’elle. En montrant ceux-ci, elle a dit : « Vous, vous savez ce que la Dame veut dire. » (Note 87 : le paraclet = le saint Esprit) Elle a alors poursuivi : « Il est le sel. Il est l’eau. Il est la lumière. Il est la force qui a inondé de lumière la Dame. II est venu du Père et du Fils. De sa force, Il a irradié la Dame de tous les Peuples ; voilà pourquoi elle est en mesure et il lui est donné de vous dispenser la grâce. » (Message du 31 Mai 1957)

    VII- Marie rappelle enfin le rôle primordial de l’église de Rome (sous entendant que l’église catholique romaine est la « seule véritable église du Christ ». 
  • Elle répète que « Rome a sa chance », semble porter un jugement différent sur les églises d’Angleterre, d’Arménie, et de Russie,  lié à leur spécificité anglicane et orthodoxe ? Elle invite l’église d’Angleterre à « revenir ». Pourtant, elle enjoint les pasteurs protestants à s’unir aux prêtres catholiques pour répandre sa prière. C’est un vibrant appel à l’unité qu’elle adresse aux clergés régulier et séculier ainsi qu’aux différentes églises ; elle semble ne pas comprendre pourquoi clergé régulier et séculier ne s’entendent pas mieux entre eux. A un moment, elle a des mots sévères envers le clergé catholique qui serait incompétent ou ne comprendrait pas !  Elle rappelle que le célibat des prêtres est une force et qu’il faut conserver ce principe, sauf circonstances exceptionnelles. 
  • Remarquons que certains messages, rares, donnent des détails ou des dates qui peuvent prêter à confusion. Ainsi, dans la nuit du 18 au 19 février 1958, Ida reçoit l’annonce de la mort du pape Paul VI. En fait, il mourra le 6 Août 1978. La Dame dit aussi : “Son successeur proclamera le dogme.” Nous sommes en 2017, et le dogme sur la co-rédemption de la Vierge Marie n’est toujours pas proclamé. Alors ? Tout d’abord il convient de noter que la Dame n’a pas précisé de quel successeur il s’agissait. Par ailleurs il faut toujours se rappeler que le calendrier de Dieu et le nôtre sont différents, et que le temps de Dieu n’est pas le temps des hommes ; ce qui peut expliquer quelques très rares anomalies. Enfin, il n’est pas exclu de penser que les personnes qui ont relevé les messages aient fait quelques erreurs. Ceci étant dit, on reste en admiration devant la précision et l’exactitude des messages d’Amsterdam.

A quoi servent les apparitions ?  Que nous apprend Marie ?

Le mot magistère désigne le pouvoir d’enseignement, l’autorité doctrinale ou ceux qui les détiennent. Dans l’église catholique, le magistère désigne l’autorité en matière de morale et de foi de l’ensemble des évêques et spécialement du pape, sur  les fidèles catholiques.

On suppose que déclarée « Mère de l’Eglise catholique », Marie a l’autorité nécessaire pour exercer ce magistère.

Ci-après, nous allons voir ce que Marie, à travers ses Apparitions, fait de ce « pouvoir de nous enseigner » qui lui est donné. D’aucuns ne voient pas beaucoup l’intérêt spirituel de « s’intéresser » à Marie, qui selon eux, n’a été qu’une instrument exemplaire permettant l’incarnation de Jésus. Pourtant, l’examen des apparitions de Marie révèle beaucoup de choses intéressantes :

  • Marie confirme d’abord les quatre dogmes mariaux avant d’en solliciter un cinquième.
  • Ensuite, elle précise son rôle dans l’Eglise. Mère éducatrice et mère de l’Eglise, elle met le focus sur des vérités évangéliques qu’on a tendance à oublier.
  • Les Evangiles parlent peu de Marie et ne lui prêtent que peu de prises de parole : sept en tout !  Au contraire, ils nous vantent ses qualités de silence et de méditation : « Marie méditait ces paroles en son cœur ». Dans les Apparitions privées, c’est tout le contraire, Marie parle beaucoup et il nous a fallu nous livrer à un difficile exercice de synthèse pour les analyser toutes. Les Apparitions constituent un apport décisif à la mariologie*. 

    *La mariologie est la branche de la théologie chrétienne qui étudie la place de Marie, mère de Jésus-Christ, dans le mystère du salut du monde**. 

1 – Rappel : les sept prises de parole de Marie, dans les évangiles

Deux de ces paroles mariales s’adressent à l’Ange, deux à Elisabeth, deux à Jésus et une aux serviteurs des Noces de Cana.

La première parole de Marie est prononcée lorsque l’ange lui annonce la conception de Jésus et que Marie lui répond : « Comment cela se fera-t-il, je connais point d’homme ».

La deuxième parole de Marie à l’Ange suit la première : « Voici la Servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole ».

Les troisième et quatrième paroles de Marie sont prononcées lors de la visite à sa cousine Elizabeth.  Marie salua sa cousine Elisabeth à la manière dont on se disait bonjour chez les Juifs : « La Paix soit avec Toi !» La quatrième parole de Marie est aussi prononcée à ce moment, c’est le Magnificat. Egalement intitulé « Cantique de Marie » ou « Cantique de la Vierge »; le Magnificat est tiré de l’Évangile de Luc, 1, 46-56  

« Exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais. Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. »

La Cinquième Parole de Marie a été prononcée après les trois jours d’absence de Jésus et son recouvrement au Temple. C’est l’amour des retrouvailles, de l’inquiétude qui s’apaise : « Mon enfant pourquoi avoir agi ainsi envers nous ? »

Les deux dernières paroles de Marie ont été prononcées aux Noces de Cana. D’abord à l’adresse de son Fils Jésus : « Ils n’ont plus de vin ». Puis, à l’adresse des serviteurs : « quoiqu’il vous dise, faites-le ». 

** L’Histoire du salut

L’histoire du salut est le dessein bienveillant du Père (Ep 1, 9-14) se poursuivant dans le temps, avant de s’achever dans la Gloire. Elle est, en définitive, l’histoire des alliances (cf. Prière eucharisti­que 4). La création est son point de départ, vite déconcerté par le péché originel, refus de l’alliance première ; l’alliance avec Noé fonde, pour ainsi dire, les valeurs positives des religions natu­relles, et donc de leur liturgie, en dépit de leurs plus ou moins grandes dégradations. L’alliance avec Abraham est, historiquement, le vrai départ des relations d’amitié entre Dieu et les hommes ; elle aboutit à l’Alliance du Sinaï, acte de naissance du Peuple de Dieu, dans la grande liturgie du désert. Les infidélités d’Israël, dès le Veau d’or et dans toute l’histoire de l’Exode, dans celle des juges et des rois, amènent les prophètes à annoncer une Alliance nouvelle que le Fils de Dieu incarné scellera lui-même dans son sang. Après le Calvaire, l’histoire du salut intègre progressivement les fils adoptifs engendrés par l’Église, grâce à l’Esprit du Fils, dans la vie de Dieu, jusqu’à ce que la Jérusalem céleste soit au complet : « Lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même se soumettra à Celui qui lui a tout soumis, afin que Dieu soit tout en tous » (1 Co 15, 28). Le Sinaï, le Calvaire et la Jérusalem céleste sont les repères essen­tiels de l’histoire du salut.

2 – La Vierge confirme les quatre dogmes mariaux*. 

A pratiquement chacune de ses apparitions, Marie rappelle qu’elle est la mère de Dieu, reine de la terre et du ciel, vierge et conçue sans péché. A Tepeyac : « Je suis la toujours Vierge sainte et Mère de Dieu ». A Lourdes, Marie confirme son immaculée conception. A l’Île Bouchard, elle rappelle qu’elle a été conçue sans péché et montre son attachement à la FranceA Champion, Marie se présente comme la reine du ciel. A Beauraing, la Vierge se présente comme la mère de Dieu et la Reine des cieux. A Kibeho : « Je suis la Mère du Verbe. » A Lourdes, Champion, Gietrzwald, Beauraing, L’Île Bouchard et Kibeho, Marie se déclare reine de la Terre et du ciel. Enfin, elle avoue à une voyante que son corps n’avait pas subi la corruptibilité. 

* Les quatre Dogmes mariaux

En 431, le concile d’Ephèse proclame le dogme de la maternité divine. En 649, le pape Martin 1er, au synode de Latran, proclame le dogme de sa virginité perpétuelle. En 854, Pie IX définit le dogme de l’Immaculée conception : Marie n’a pas été atteinte par le péché originel. En 1950, Pie XII définit le dogme de l’Assomption. 

3 – Au cours des apparitions, Marie précise son rôle

Marie, mère de l’église

« Le pape François a décidé l’inscription au calendrier romain de la mémoire de la bienheureuse Vierge Marie, « Mère de l’Eglise », a annoncé le Bureau de presse du Saint-Siège, le 3 mars 2018. Cette décision, établie par un décret publié par la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, a pour objectif de développer la “vraie piété mariale“. A partir de cette année, tous les diocèses et les paroisses célébreront tous les ans la fête de “la bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Eglise“, le lundi de la Pentecôte.

Cette célébration officielle souligne une caractéristique de la Vierge Marie, qui est à la fois mère du Christ et de l’Eglise. Déjà présente dans la foi chrétienne des premiers siècles, avec saint Augustin et saint Léon le Grand, puis reprise par les auteurs spirituels et les papes, cette qualification de la Vierge Marie comme Mère de l’Eglise avait été établie officiellement par Paul VI en 1964, à la fin du concile Vatican II.

Marie, avocate de l’humanité auprès du Fils

Comme le dit le « je vous salue Marie » (la prière à Marie) Marie, à qui on demande de prier pour nous « maintenant et à l’heure de notre mort », Marie est notre irremplaçable avocate auprès de son Fils. A Fatima, il apparaît clairement que la dévotion à Marie est une voie essentielle de notre salut, et la dévotion à son cœur, la source du salut d’une nation (Russie). La prière et notamment la récitation du Rosaire (ou du chapelet des 7 douleurs) est le moyen le plus sûr de nous assurer son soutien. 

Marie, dispensatrice de grâces 

Marie, parce qu’elle est « pleine de grâces », nous les dispense généreusement. A Rome, Lourdes, San Nicolas de Los Arroyos, L’Escorial, elle nous rappelle ce rôle de dispensatrice de grâces. A Betania, elle demande de la « sentir » physiquement pour que la grâce de l’Esprit nous pénètre, car c’est à travers elle, aussi, que passe la grâce de l’Esprit et que nous arrive la Foi. A San Nicolas de los Arroyos, dans un message, le Fils rédempteur offre à l’humanité sa mère « médiatrice de toutes les grâces ». A L’Escorial, Marie nous confie que son rôle consiste à aimer et prendre soin de l’homme : « Je verse des grâces à toute l’humanité ; c’est ce que mon fils m’a dit au pied de la croix » ; même si  « l’humanité me répond par toutes sortes de péchés, de crimes et moqueries. » 

Marie souffrante et  co-rédemptrice

A Ida Peerdeman, à Amsterdam, Marie confie vouloir donner une impulsion très forte à son rôle auprès des hommes, en souhaitant que l’Eglise lui reconnaisse le 5ème dogme marial de « co-rédemptrice, médiatrice et avocate ! ». Sa légitimité de co-rédemptrice, elle la puise dans la souffrance endurée avant, pendant et après la venue du Fils sur terre, et même au ciel : à l’Escorial, Marie se déclare mère souffrante : « Edifiez une chapelle appelée Notre Dame des douleurs pour qu’on vienne partager avec moi ces douleurs que j’endure pour toute l’humanité. Il m’envoie en messagère pour sauver l’humanité et répandre ses grâces dans les cœurs ; je m’offre co-rédemptrice de mon fils et ancre du salut pour les âmes. » Notre quatrième partie sera consacrée à l’examen de cette requête de la Vierge.

Marie éducatrice

Mère se fait éducatrice pour guider les âmes vers le salut ; elle se compare à un semeur, une comparaison que ne renierait pas le Fils !  

Marie réconciliatrice en qualité de « Dame de tous les peuples« 

A Amsterdam comme à Betania, Marie vient pour réconcilier les peuples et leur donner les conditions de la vraie paix. A Amsterdam, elle choisit de se faire appeler « Notre dame de tous les peuples », sans doute en réponse aux souffrances des deux dernières guerres mondiales. A Betania (Venezuela), la Vierge dit à Maria Esperanza Medrano ce qu’elle devait dire quand des gens mettaient en cause sa mission :

« Si on vous demande quels messages vous avez reçus, répondez textuellement : “Notre Mère est venue sous le nom de Marie, Vierge et mère, réconciliatrice de peuples et nations, et son message est de nous engager pour rendre un meilleur service à l’Eglise catholique. Nous tous chrétiens nous devons accomplir ce service en nous réconciliant les uns les autres, car la réconciliation est promotrice des droits humains, de justice sociale, de renouvellement et de charisme. Et la réconciliation postule la vérité, l’amour, la réparation et la liberté de conscience, pour que nous puissions vivre en suivant la doctrine que Jésus nous a laissée” ».

Marie, prophétesse des temps modernes

D’une façon générale, les chrétiens ne croient que ce qui les intéresse dans la Bible. Celle-ci révèle que « Dieu est amour », qu’il envoya Son Fils mourir pour les péchés de l’humanité (Jean 3 :16). Jésus enseigna que nous devons aimer Dieu et notre prochain, y compris nos ennemis (Matthieu 5 :44 ; 22 :36-40). Au cours des siècles, ces nobles enseignements ont été accueillis, mais pas toujours suivis par ceux qui se disent chrétiens. Cependant, ce même Dieu a envoyé des prophètes pour avertir Son peuple, et le monde, que s’ils ignoraient Ses instructions et violaient Ses lois, ils en subiraient les terribles conséquences (voir Deutéronome 28). Cet aspect crucial des enseignements bibliques n’a jamais été populaire. 

Malheureusement, la plupart des avertissements que Dieu donna par Ses prophètes n’ont pas été pris en compte. Notre monde moderne devrait être prudent et tenir compte des prophéties bibliques, car leurs avertissements sont essentiellement focalisés sur la fin des temps – sur l’époque où nous vivons. Certains critiques affirment que le Dieu de l’Ancien Testament était un tyran sanguinaire, qui prit plaisir à détruire le monde par un déluge ; ils ignorent à quel point l’humanité était méchante et corrompue ; ils ne voient pas que Dieu cherchait, pour le bien des hommes à stopper leur mauvais comportement (Genèse 6 : 5-13).

Avant d’envoyer le déluge, Il envoya Noé, un prédicateur de la justice (2 Pierre 2 : 5), pour avertir le monde de ce qui aller arriver. Les avertissements de Noé durèrent environ cent ans (Genèse 5 : 32 ; 7 : 6). Cela s’accorde avec la façon d’agir d’un Dieu d’amour. Les Écritures proclament : « Car le Seigneur, l’Éternel, ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes » (Amos 3 : 7). Bien que Dieu ait donné un avertissement pendant tout un siècle, seuls Noé et sa famille tinrent compte du message. Les autres continuèrent à « vivre comme ils l’entendaient », jusqu’à ce qu’il fût trop tard et qu’ils périrent dans le déluge (Matthieu 24 : 36-39).

Plus tard, Dieu choisit de travailler avec la nation d’Israël. Il bénit les Israélites et Il leur donna Ses lois, afin qu’ils soient un exemple pour le monde (Deutéronome 4 :1-8). Cependant, les Israélites, à l’esprit rebelle et indépendant, oublièrent Dieu ; ils violèrent Ses lois et ils suivirent d’autres religions (Jérémie 7 :22-26). Loin de Se désintéresser de Son peuple choisi, Dieu envoya une série de prophètes pour les avertir que, s’ils ne changeaient pas leurs voies, ils récolteraient de graves conséquences, y compris de terribles défaites et la captivité.

Les prophètes de Dieu avaient reçu pour instructions : « Crie à plein gosier […] annonce à mon peuple ses iniquités, à la maison de Jacob ses péchés » (Ésaïe 58 : 1). Au lieu d’être attentifs aux avertissements divins, les Israélites ignorèrent, s’en moquèrent, persécutèrent et même assassinèrent les prophètes de Dieu. Ils demandèrent à Ésaïe : « Ne nous prophétise pas des vérités [des vérités désagréables] ; dis-nous des choses flatteuses » (Ésaïe 30 :10) – et par la suite, Ésaïe fut scié en deux par ses compatriotes.

Ils menacèrent aussi Jérémie : « Ne prophétise pas au nom de l’Éternel, ou tu mourras de notre main » (Jérémie 11 :21). Plusieurs fois, il fut jeté dans un cachot par son propre peuple (Jérémie 37 :14-16 ; 38 : 6). Pour avoir violé les lois de Dieu et méprisé Ses prophètes, les nations d’Israël et de Juda perdirent la protection divine ; ils furent vaincus par leurs ennemis et emmenés en captivité en Assyrie et à Babylone. Ils payèrent un lourd tribu pour ne pas avoir tenu compte des avertissements divins.

Mais quel rapport y a-t-il avec nous, aujourd’hui ? Jésus n’a pas seulement mandaté Ses disciples de prêcher l’Évangile au monde entier (Marc 16 :15), Il leur a aussi donné un message pour les « brebis perdues » de la maison d’Israël (Matthieu 10 : 6) Jésus a aussi dit à Ses disciples que ce ne serait pas un message populaire (Matthieu 10 :16-20). La plupart de ceux qui se disent chrétiens, aujourd’hui, croient à tort que les prophéties de l’Ancien Testament ont été accomplies, et qu’elles ne sont plus d’actualité. Jérémie appela cette époque « un temps d’angoisse pour Jacob », et il ajouta : « Vous le comprendrez dans la suite des temps » (Jérémie 30 : 7, 24).

Dieu veut que ce message d’avertissement soit délivré à Son peuple, parce qu’Il a déclaré : « Ce que je désire, ce n’est pas que le méchant meure » (Ézéchiel 33 :11).

D’autres voix commencent à sentir la dangereuse direction vers laquelle nos nations se dirigent. Des douzaines de livres et d’articles ont été publiés, ces dernières années, révélant le stupéfiant déclin dans la moralité, et l’augmentation du crime, de la violence, des divorces, de l’abus de drogues et de la confusion religieuse. Ces mêmes problèmes affligèrent les anciens empires grec et romain, avant leur effondrement.

Dieu envoie Marie nous prévenir de l’urgence que le monde a changé et qu’il faut mettre ses pas dans ceux du Seigneur, s’il veut s’épargner « corruption, calamités et guerre » et échapper au « châtiment final » dont elle montre à voir des images horribles aux voyantes, à plusieurs reprises (visions du purgatoire et de l’enfer). Tiendrons-nous compte de ces avertissements ou répèterons-nous les erreurs de nos ancêtres ? 

4 – Marie éducatrice rappelle avec force que le Monde risque de passer à côté du Salut

1 – Le monde court à sa perte. Si les hommes ne se convertissent pas ils périront. 

Le XXème siècle est le premier siècle où se produit une déchristianisation massive, particulièrement en Europe et qui se poursuit au début du XXI ème. C’est sans doute la raison pour laquelle les apparitions de la Vierge se font plus nombreuses et que ses messages prennent souvent la tonalité grave d’un avertissement sévère au Monde !  

Le monde est corrompu et court à sa perte ; c’est la corruption de l’humanité qui est la cause de nos malheurs. A Amsterdam, Marie confirme la cause de nos malheurs et donne la solution : « Les guerres et calamités sont la conséquence de la corruption de l’humanité dont l’esprit est devenu confus et qui renie son créateur….La croix du Christ dressée sur le Monde est la seule assurance de la paix ! »

Notre monde a divergé du chemin tracé par le Fils 

Le diagnostic de l’état du monde dressé par Marie rejoint un constat que tout le monde peut faire. Avec le triomphe du modèle capitaliste et de la société de consommation, le monde devient de plus en plus matérialiste et délaisse une spiritualité chrétienne s’inscrivant à contre courant des valeurs que cette société mondialisée promeut : réussite sociale, richesse, individualisme, égoïsme, matérialisme, jouissances diverses….ce faisant, les gens ne se rendent pas compte qu’ils ont bifurqué du chemin qui conduit à leur éternité ! Et si jamais ils conservent une spiritualité, celle ci ne se traduit pas assez souvent en actes. « Les chrétiens ne le sont que de nom », se désespère la Vierge.

La politique de la Russie, dont la Vierge demandait la conversion à Fatima en 1917, représente une réalité politique inspirant l’inquiétude, en 2018.

« La Russie est le fléau de l’humanité ; priez pour qu’elle se convertisse. Ma fille, offre tes douleurs pour la conversion de la Russie. La Russie, la Russie détruira tout. » Depuis Fatima, le destin de la Russie semble suspendu à sa dévotion au cœur de Marie. Tous les papes, depuis cette date, ont satisfait à cette demande de la Vierge.

Commentaire : l’actualité, en ce milieu d’année 2018, nous permet de comprendre pourquoi la Vierge, et même Jésus, ont dénoncé la Russie comme un fléau. Après les années du communisme, son athéisme, sa persécution religieuse et ses millions de morts,  c’est à un nationalisme ardent que la Russie semble s’être abandonnée sous Poutine, menaçant la paix mondiale : main basse sur la Crimée, guerre de Syrie, manœuvres permanentes d’intimidation aux frontières européennes, tentatives d’influencer le jeu démocratique au moment des élections. Curieusement, nous remarquerons qu’à aucun moment au cours de ses apparitions, la Vierge ne fait mention de l’Orthodoxie. Le patriarcat de Moscou, proche du pouvoir russe, ne lui donne sans doute pas très envie d’en parler…

Comme le dit la mystique Adrienne Von Speyr, le monde ne veut pas se laisser transformer !

« Le monde sait que la venue du Seigneur signifie pour lui une exigence en laquelle il découvre surtout les choses qu’il n’est pas prêt à donner : il ne veut pas renoncer à son propre point de vue, ne veut pas s’abandonner à la personne du Seigneur et se laisser ainsi transformer par Lui selon la volonté du Père. Le sens de cette transformation lui échappe, bien que Dieu, dans sa promesse, le lui ait précisé. Le monde qui tolérait en quelque sorte le Père, qui acceptait même sa loi et ne s’y opposait pas ouvertement, croit s’être acquitté ainsi du maximum. Se laisser initier à quelque chose de nouveau, qui ne cessera jamais d’être nouveau, il n’y consent pas.
Que peut exiger de plus l’auteur de la Loi ? Il faut que dans l’homme, la parole se transforme en vie, en quelque chose qui l’accompagne et le guide pas à pas et qui veut devenir plus important que son propre moi ; c’est une réalité qu’on ne peut jamais contrôler parce qu’elle demeure toujours quelque chose d’inachevé. Le monde ne veut pas de cela. Il veut être et rester ce qu’il est, sans se laisser transformer de cette manière dangereuse et incontrôlable. »

wikipedia

Résultat : le père est courroucé !

Marie nous dit qu’elle doit intervenir souvent, avec le Fils, pour calmer la colère du PèreDans la Bible, Yahvé était déjà souvent en colère contre le peuple élu ! A Akita : « le Père est courroucé ! »  « Les hommes sont ingrats » ; Marie réclame des âmes souffrantes et pauvres pour le consoler ; elle même est intervenue pour apaiser ce courroux en lui offrant les souffrances du Christ sur la croix. Marie rappelle l’importance de la prière, de la pénitence, des sacrifices, pour apaiser la colère du Père, de la récitation du Rosaire et de l’eucharistie. 

Les raisons qu’a Dieu d’être courroucé ! 

  • Déchristianisation de l’Europe ; évanouissement du spirituel ; laïcisme en France.      
  • Mariage gay et lesbien
  • Travail le dimanche
  • Matérialisme et consommation effrénée, produisant égoïsme et individualisme.
  • Pornographie et violences sexuelles, y compris dès l’école.
  • Pma et Gpa / eugénisme : qu’il s’agisse de femmes seules ou de couples de femmes, l’institutionnalisation par la société d’une prise en charge médicale de procréation à travers un don de sperme anonyme soulève de nombreuses questions d’ordre éthique. Tout comme le marché des gamètes : le New York Fertility Institute, qui vise le « service premium », recrute des donneuses à l’université Columbia, de préférence brillantes et de taille élancée. La London Sperm bank a créé une application vous alertant quand le donneur idéal correspondant au profil enregistré a été trouvé…(Le Point du 31 Mai 2018). Cependant, la vérité commande de dire, qu’en 2018, 95% des dons ne sont pas le fait d’un tiers, mais de l’un ou l’autre des parents. La gestation pour autrui qui fait disparaître la dimension co-créatrice puisée dans l’amour d’un homme et d’une femme et promeut la marchandisation du corps, soulève pareillement de graves problèmes éthiques. La sélection des embryons, le choix du sexe notamment, est déjà une première étape vers l’eugénisme. Grave aussi le problème des embryons surnuméraires ; ces vies, mises en conserve, sont bien plus qu’un phénomène biologique ; l’homme, doté par Dieu du pouvoir invraisemblable de pouvoir faire naître la vie, les congéler ou les détruire, c’est « congeler ou détruire » l’union sacrée qui s‘est nouée entre Dieu et les deux parents, co-créateurs de toute vie.    
  • Suicide assisté. 
  • Divorce et éclatement des familles
  • Evanouissement de l’éducation religieuse dans les familles (en Europe), 
  • Persécution des chrétiens dans de nombreux pays 
  • Militarisation et budgets d’armement colossaux, alors que règnent encore le manque d’éducation, la pauvreté, la maladies la faim…
  • Spéculation en tout genre. L’argent roi.
  • Racisme, sexisme, homophobie, harcèlements physiques et psychologiques 
  • Extrémisme des religions : excision, terrorisme religieux en tout genre
  • Politiques migratoires contredisant l’accueil chrétien aux déracinés et aux persécutés.
  • Maltraitance des enfants et des personnes âgées 
  • Personnes laissées sans toit (SDF) 
  • Chômage évacuant la dignité de l’homme, empêchant son épanouissement et le privant de ses moyens de subsistance.
  • Esclavagisme et exploitation de l’homme par l’homme
  • Pédérastie (dont celle du clergé)
  • Insuffisante attention portée aux plus faibles et aux handicapés.
  • Politiques ne protégeant pas assez la famille 
  • Politiques pro-avortement sachant que Dieu est seul maître de la vie.
  • Travail des enfants 
  • Comportement de certains prélats (Curie romaine) 
  • Lotos et jeux d’argent 
  • Manipulations génétiques d’embryons
  • Violence gratuite dans les films, les séries TV, les jeux vidéo.
  • Incivilités touchant tous les aspects de la vie et signifiant un recul proportionnel du respect dû à l’autre. 
  • Mise en avant, comme une normalité, de la théorie du genre et des pratiques sexuelles déviantes, même si certaines sont à la source de vraies souffrances et méritent compréhension et tolérance.   
  • Ecarts de richesse en augmentation entre les pays et les individus
  • Manque de respect envers Dieu, ses prêtres et ses croyants

L’Auteur de cette corruption est Satan ; il a même réussi à s’introduire dans l’Eglise ; mais à la fin, Satan sera vaincu !

« L’Auteur de cette corruption est Satan. » (Amsterdam et Kibeho). A Akita, Marie dénonce les attaques officielles contre les âmes consacrées à Dieu : Satan s’introduit même dans l’Eglise et oppose les membres du clergé entre eux. A San Nicolas de los Arroyos : « Satan sait que sa fin est proche et dispense ses dernières forces. » « A la fin, Satan sera vaincu parce que le Père sait tout et peut tout en une seconde ; lui seul permet ce qui se produit dans le monde. »

Oui, l’enfer et le purgatoire existent et il y aura bien jugement !

A Fatima, Beauraing, Kibeho, et San Nicolas de los Arroyos, la Vierge appelle à la conversion et prévient du pire si les hommes ne changent pas. A Fatima et Kibeho, à travers des visions, Marie fait toucher du doigt aux voyants la réalité de l’enfer, du purgatoire et du Paradis. 

5 – Mais comment faire ? 

5-1- D’abord prendre conscience que l’âme est le plus important !

« Occupez vous plutôt de vos âmes et mon fils s‘occupera de vos affaires ! Vous rendez vous compte que l’âme est le plus important ? » Marie nous dit qu’il faut privilégier l’âme, car elle seule compte, et pas le corps ni le Monde ! A Lourdes : « Il faut faire pénitence pour se sauver, car seule l’âme compte et que le bonheur n’est pas de ce monde ; le salut de l’âme passe bien avant celui du corps ;  le bonheur n’est pas de ce monde mais de l’autre. »

Saint Paul, dans sa deuxième lettre aux Corinthiens (2Co 4,13-5,1) nous dit en écho des propos de la Vierge, que l’important est « un édifice construit par Dieu », qui ne se voit pas, et non notre « tente » terrestre, qui se voit, mais n’est que du provisoire : « Même si en nous l’homme extérieur va vers sa ruine, l’homme intérieur se renouvelle de jour en jour ….et notre regard ne s’attache pas à ce qui se voit, mais à ce qui ne se voit pas. Ce qui se voit est provisoire, mais ce qui ne se voit pas est éternel…même si notre corps, cette tente qui est notre demeure sur la terre est détruit, nous avons un édifice construit par Dieu, une demeure éternelle dans les cieux qui n’est pas l’œuvre des hommes. » 

Marie nous rappelle l’ordre des priorités dans notre vie

Beaucoup prêtent à l’église catholique une sorte d’aversion pour le corps. En réalité, il s’agit, bien plus que du corps, de tout ce qui tire l’homme vers le bas. Si Marie force le trait en réduisant le corps à pas grand chose (saint Paul ne nous dit-il pas qu’il est le Temple de l’Esprit et Jésus, qu’il ressuscitera), c’est pour mieux souligner l’ordre des priorités.

C’est de notre âme dont il faut se préoccuper d’abord, et si nous le faisons, « Dieu s’occupera de nos affaires ». Jésus nous l’avait déjà dit dans une parabole à propos du lis des champs. Mais il est bon de nous le rappeler. A partir du moment où on comprend que ce qui est premier est le salut de notre âme et que Dieu s’occupe de nos affaires, il est clair qu’on ne peut plus vivre comme avant !  Dans l’histoire où Jésus est accueilli par deux soeurs appelées Marthe et Marie, Jésus préfère Marie, qui l’écoute, à Marthe qui s’affaire à préparer le repas, pour nous confirmer cette priorité. (Luc 10, 38-42) 

* La parabole du lis des champs 

« Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement ? Considérez comment croissent les lis des champs : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi ? Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas : Que mangerons-nous ? Que boirons-nous ? De quoi serons-nous vêtus? Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même. À chaque jour suffit sa peine. » Mathieu 6, 28-34

5-2- Redécouvrir le chemin qui mène au Père et au Salut 

5-2-1- Obéir aux commandements et recevoir la force de l’Esprit 

A Catherine Labouré (Paris)  : « Il faut obéir aux ecclésiastiques et observer les règles parce que l’obéissance au Père est chemin de perfection (He 5,7-9) ».

L’obéissance, nous dit la lettre aux hébreux, (He 5,7-9) est chemin de perfection. La religion catholique n’est pas «  à la carte ». On ne peut pas prendre ce qui nous plaît et laisser le reste. Par exemple s’éviter d’aller se confesser ou de communier, parce que ces pratiques nous paraissent désuètes ou sans intérêt. La phrase mille fois entendue : « Je suis croyant, non pratiquant » n’a pas de sens pour celui qui a compris que le Christ, en rejoignant son père, a laissé aux croyants l’Eglise et les sacrements afin de les guider et leur faire bénéficier de la Force de l’Esprit de Dieu. Sans prêtres, pas de sacrements ; sans sacrements, pas d’Esprit saint. Sans prêtres et sans Esprit Saint, pas de guide pour discerner sa vie et avancer sur le chemin qui conduit au Père.

Lettre aux hébreux He 5,7-9

« Le Christ, pendant les jours de sa vie dans la chair, offrit avec un grand cri, et dans les larmes, des prières et des supplications à Dieu qui pouvait le sauver de la mort, et il fut exaucé en raison de son grand respect. Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances, l’obéissance et, conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent, la cause du salut éternel. » 

5-2-2- Prier, parce que la prière est l’aliment de l’âme et l’arme privilégiée du chrétien

Pratiquement partout, Marie rappelle la nécessité de la prière. (Gietrzwald, Banneux, L’Île Bouchard, Betania, San Nicolas de los Arroyos). Ce faisant, elle ne fait que confirmer les propos de Jésus. (Mc 11,11-25) : « Ma maison sera appelée maison de prière…tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous l’avez obtenu et cela vous sera accordé. »  

  • Prier Dieu est la plus importante des actions humaines.

Comme beaucoup sans doute,  je n’ai pas compris, jusqu’à aujourd’hui, l’importance de la prière. Je ne voyais pas en quoi la furie récitatoire de formules, observée aux couvents, processions et pèlerinages, pouvait amener Dieu ou la Vierge à octroyer quoique ce soit à ses récitants. Cela heurtait ma rationalité ; c’était comme se mettre des amulettes, dans un autre genre. Rosaire et chapelet m’apparaissaient désuets. Pourtant, à force d’entendre la Vierge demander aux voyantes et voyants de prier instamment, je me suis mis à douter, au point que maintenant, moi même, je prie autant que je peux ! C’est aussi parce que j’ai compris une mécanique qui m’était restée voilée : ce sont les vivants qui, par leurs prières, peuvent sortir les morts du mauvais endroit où ils sont tombés. Effectivement, si on souhaite agir pour le bonheur éternel d’êtres qui nous sont chers, la prière se charge d’un intérêt tout différent ! Mais pas besoin d’être mort pour bénéficier des bienfaits de la prière ! La prière est aussi décisive pour les vivants.

C’est elle qui permet de bénéficier de l’aide de Dieu, directement ou par l’intermédiaire de la Vierge, pour débloquer des situations apparemment sans issue. Je présume que cette aide est plus facilement obtenue pour des avancées spirituelles que matérielles, mais Dieu qui veut notre bonheur tout court, s’il ne nous rendra jamais riche, peut favoriser des situations contribuant à notre bonheur terrestre. Surtout, la dévotion à Marie, par la prière, est une voie de Salut et doit donc être priorisée par rapport à d’autres actions humaines. C’est par la prière des vivants que les âmes du Purgatoire (de l’enfer ?) sont sauvées. Marie nous dit haut et fort que si les actes sont importants, (entendre les œuvres destinées à aider son prochain), le mieux qu’ait à faire un chrétien est de prier.

Pourquoi ? Parce que si n’importe quel homme généreux peut agir pour le bien de son prochain sur terre, seul un  chrétien, par sa prière, peut sauver une âme du Purgatoire et de l’enfer. Et le salut d’une âme, qui donne accès au bonheur éternel, est d’un prix sans commune mesure avec les améliorations apportées à la condition humaine ; même si, au nom de l’amour, il nous est interdit de les négliger, car le bien qu’on fait à nos semblables, c’est à Jésus qu’on le fait ! 

C’est la prière qui conduit à la conversion des pécheurs et qui sauve les âmes 

Au Laus : « Il faut construire un lieu de prière pour la conversion des pécheurs. » A Champion, la mission d’Adèle Brise est de prier pour la conversion des pécheurs. A Fatima, la prière peut sauver les âmes qui souffrent en enfer ; la dévotion à Marie est une voie de salut ( ainsi que la dévotion d’un pays (Russie) au cœur de Marie.) A Betania, Marie rappelle l’importance de l’Eucharistie et de la prière pour réparer les infidélités des pécheurs. A la fin, tout le monde sera sauvé, mais il faut se convertir et pratiquer l’Eucharistie. A Kibeho, il faut prier sans cesse et surtout pour ceux qui ne prient pas.

La prière catholique du « je vous confesse à Dieu » – on n’y fait plus attention – demande bien que la vierge, les anges et les saints et même nos semblables, prient le Seigneur en réparation de nos péchés ! 

Je confesse à Dieu tout puissant ; je reconnais devant mes frères que j’ai péché en pensée, en paroles, par action et par omission ; oui j’ai vraiment péché ; c’est pourquoi je supplie la bienheureuse vierge Marie, les anges et tous les saints, tt vous aussi mes frères de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.

La prière à Marie est assurément une voie de salut, ainsi que la dévotion d’un pays (Russie) à son cœur. (Fatima) Il faut prier sans cesse et faire acte de dévotion envers Marie en récitant le Rosaire (ou le chapelet des 7 douleurs). On demande à la Vierge de prier pour nous, parce que c’est l’arme principale de son intercession. Pourquoi lui répète- t-on à chacune des prières que nous lui adressons (le « Je vous salue Marie »), de « prier pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort », si ce n’est que c’est la prière qui est notre meilleure arme pour obtenir le pardon de Dieu, Père et Fils.   

Je vous salue, Marie pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

En conséquence, la vierge demande de construire des lieux de prière !  Le Laus, Banneux, Kibeho, Amsterdam…

On comprend mieux maintenant l’importance de tous ceux qui se sont retirés du monde, dans des monastères et les couvents, afin de se vouer à une vie de prière. Par sa pratique assidue, ils sauvent les âmes. Il importe de distinguer le clergé régulier et le clergé séculier* même si tous prient, bien évidemment ! 

* Le clergé régulier et séculier 

Le clergé séculier est le clergé qui vit « dans le « siècle » » (du latin : sæcularis) au milieu des laïcs, par opposition au clergé régulier qui vit « selon une « règle » de vie » (du latin : regularis) dans une abbaye, un couvent, ou un prieuré, et qui ont prononcé des vœux et vivent en communauté  (moines et religieux). Les membres du clergé séculier ont pris des engagements religieux, mais leur principale caractéristique est d’être engagés dans la vie séculière et non en communauté.

Alors que le clergé régulier s’engage dans les trois vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance, le clergé séculier ne prononce aucun vœu, seulement les engagements de célibat (de ne pas vivre en couple) et d’obéissance (de manière générale à l’Église, par l’intermédiaire de chaque supérieur hiérarchique). Les membres du clergé séculier sont soumis à la règle canonique et sont tenus de réciter les différentes prières de l’Office divin. Cependant il se peut qu’un clerc séculier, comme un prêtre, décide d’entrer dans une congrégation religieuse, et donc, en plus de ses engagements, s’ajoutent et se mêlent les vœux religieux. Ce clergé séculier est composé des diacres, des prêtres et des évêques diocésains.

5-2-3- Revenir à une foi simple et se faire humble.

Dieu cherche toujours ce qui est petit et simple. « Le péché d’orgueil conduit à tous les péchés du monde ; l’humilité est le principal fondement de tout ; seuls les humbles peuvent me plaire » ; « l’enfer est rempli d’êtres orgueilleux ; obéis à ton père spirituel ; baise le sol en acte d’humilité. » (Kibeho, Lourdes…).

La vraie lutte qui traverse le cœur humain, nous dit Monseigneur Luciano Alimandi, est celle entre l’humilité et l’orgueil. Jésus connaît parfaitement le cœur humain, c’est pourquoi son évangile, du début à la fin, est une exhortation à devenir petits, à « se faire pauvres en esprit », comme le proclament les Béatitudes, parce que les premiers seront les derniers ! Parce que celui qui s’exalte sera humilié et celui qui s’humilie, exalté ; parce que celui qui veut être le premier parmi vous doit être le serviteur de tous ; parce que « apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur. » (Mathieu 20,16 ; Luc 14,11 ; Marc 10,14 ; Mathieu 11,29). Parce que Marie dit à l’ange : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. »

5-2-4- Il faut œuvrer par des actes car l’Amour est premier.

L’amour est premier et il faut agir plus ! A Amsterdam, elle exhorte les chrétiens à observer le grand commandement de l’Amour, à plus d’ouverture et de largeur d’esprit. « Il faut avoir plus de largesse d’esprit » ; l’esprit ancien doit disparaître ; il faut être bon avec les hommes, parce que l’Amour est premier et pratiquer les sacrements.  Marie nous demande d’insister sur les droits sociaux, l’équité et la charité, d’agir plus ! L’Europe doit s’unir, les blancs respecter les noirs..

Il faut suivre l’exemple du Fils qui a montré comment vivre, combattre le matérialisme (Saint Nicolas de Los Arroyos), servir Dieu avant les plaisirs du monde et l’humanisme (qui fait de l’homme son but) ; « il importe de ne pas être chrétiens que de nom ! » Il faut éduquer les enfants dans la Foi. Au nom des actes, à Champion, Marie rappelle : «Tout le monde doit travailler à la vigne du Seigneur, c’est à dire se mettre à son service, collaborer à son œuvre afin de recevoir le salaire de la vie éternelle, se faire catéchiste. » 

Les familles doivent retrouver le moyen de leur plénitude 

Marie redit l’importance de la famille et du respect de la vie. « Dans les familles, il faut montrer plus d’amour et de respect réciproque entre homme et femme ; plus de mansuétude l’un pour l’autre, aussi. Homme et femme doivent fuir le péché de la chair et la luxure. Le péché d’impureté offense beaucoup le Seigneur. »

5-2-5- Accepter la souffrance dans la Foi et l’offrir à Dieu

Le rôle de la souffrance dans la religion catholique est ambigüe ; d’une part, comment Dieu pourrait-il avoir soif de notre souffrance s’il nous aime ? D’autre part, c’est bien par la croix, donc par la souffrance, que s’est manifesté l’amour du Fils pour ceux qu’il est venu sauver. Il nous a sauvés jusqu’à offrir sa vie en souffrance.

Il ne s’agit, bien sûr, pas de rechercher la souffrance, mais de porter un autre regard sur elle lorsqu’elle se présente. La vertu de la souffrance salvatrice de Jésus sur la croix*, cause de scandale pour beaucoup d’hommes d’aujourd’hui et mystère de Dieu, est rappelée par Marie.

A Kibeho : « Personne n’arrive au ciel sans souffrir ; il faut accepter la souffrance dans la Foi et dans la joie. Il faut offrir sa souffrance à Dieu. » « Offre tes souffrances, ma fille …ceux qui sont fils de Dieu devront souffrir avec lui pour partager sa gloire. Il est très important de sauver l’âme ; le corps n’a pas d’importance ; il vaut la peine de souffrir pour jouir, ici, éternellement. » La souffrance offerte et les sacrifices sont les moyens de guérir les malades, d’obtenir la paix, et de sauver les âmes, parce qu’ils réparent les offenses faites à Dieu.

Commentaire autour de la souffrance

Au delà de l’amour porté jusqu’au niveau d’une souffrance offerte, mériter le bonheur est une constante de la vie humaine. Dans le Bouddhisme, on paye dans la vie suivante ce qu’on a mal fait pendant la vie précédente. Et le principe d’éducation anglo-saxon : « no pain, no gain », nous rappelle avec bon sens que sans souffrance, il n’y a pas de gain. La Vierge nous informe qu’elle souffre (continue à souffrir) beaucoup pour le monde, afin d’atténuer la colère du Père et sauver les âmes. Elle nous invite à joindre notre souffrance à la sienne et, à défaut, nos prières, jeûnes et sacrifices.

Marie confirme une chose qu’on voudrait ne pas avoir entendu : on n’arrive pas au ciel sans souffrir ! J’avoue avoir été surpris d’entendre la Vierge répéter que nous parvenions au Ciel par la croix. Je croyais ce vocabulaire, utilisé longtemps par l’Eglise, dépassé. Or cette insistance de la Vierge ne peut être fortuite.  On constate d’ailleurs que c’est un véritable chemin de croix que nombre de voyantes et voyants ont dû emprunter toute leur vie ! Le petit voyant de Fatima, saint Francisco Marto, n’en est qu’un exemple parmi d’autres.

Ce qu’il faut comprendre c’est que les voyantes ont été choisies en raison de leur capacité à comprendre que leur souffrance avait un sens, celui de sauver nombre d’âmes ; elles sont aidées constamment dans cette tâche par Marie, qui les assure en permanence de son soutien. Mais toutes les voyantes n’ont pas été appelées à participer à cette « offrande ». Car être invité à joindre sa souffrance à celle du Christ est ….un honneur ! Je comprends ce que cette observation peut avoir d’inaudible dans notre société de confort et de jouissance et pourtant cela est ! Adrienne von Speyr** et Chiara Luce Badiano***  pour prendre deux exemples récents, illustrent bien l’alliance mystérieuse qui se noue, dans la souffrance, avec Dieu.

A leur propos, si Dieu a créé l’homme libre, un certain nombre d’humains est « élu par Dieu », c’est à dire destiné à une mission à laquelle ils peuvent se soustraire dans l’absolu, probablement, mais ne s’en soustraient généralement pas : ainsi de certaines personnes élues pour joindre leur souffrance à celles du Christ, parce que le Christ sait, à l’avance, qu’elles ont les moyens d’accepter et supporter cette épreuve. Mais nous ne sommes pas tous appelés à souffrir, dans notre chair, comme ces grands témoins.

En disant tout cela, j’ai bien conscience que les théologiens m’objecteront que je n’ai rien compris à la souffrance chrétienne ; mais je suis un  » petit » et comprends, « comme un petit », ce que dit Marie, qui ne s’adresse pas aux théologiens, mais bien à des gens comme moi et leur parle de manière à être comprise d’eux !

Le bouddhisme tibétain, aussi, accorde valeur à la souffrance ; la pratique du Tong-Len

Victor Frankl, un psychiate juif, emprisonné par les nazis durant la seconde guerre mondiale, déclara un jour:  » l’homme est prêt à toutes les souffrances, tant qu’il peut y déceler un sens. » il a déterminé que la survie ne reposait pas sur la jeunesse ou la force physique, mais sur cette force qui découle de la volonté et la faculté de trouver du sens ; dans le bouddhisme et l’hindouisme, la souffrance est le résultat de nos actions négatives passées ; Dans le Talmud, puisque  » Tout ce que Dieu fait, il le fait pour le mieux ! », la souffrance est une des voies mystérieuses de Dieu, pour notre bien ! la souffrance aguerrit et renforce, mais rend plus sensible, aussi, ouvre plus vers les autres ; la pratique bouddhique du Tong-Len, ( donner/recevoir), permet de prendre en charge la douleur de l’autre, y compris physiquement : par l’aspiration, on aspire la douleur de l’autre et par l’expiration, on lui redonne de la bienveillance et de la paix ;

Et si la souffrance était l’élément le plus fondamental qui nous lie aux autres ?

Quand Dieu choisit la souffrance de son fils comme moyen d’expiation de la faute originelle des hommes ( bien que les théologiens nous expliquent que Dieu ne fait qu’abandonner le corps de son fils à la méchanceté humaine) ne nous indique-t-il pas, en même temps, que souffrir est ce qui nous rapproche le plus les uns des autres ? C’est en souffrant que le Christ est le plus profondément homme et c’est en partageant notre souffrance avec lui, qu’on est, sans doute, le plus en communion avec lui.

Dieu se satisfait de notre souffrance à supporter avec amour et patience les difficultés que la vie nous ménage ! 

Pour la plupart d’entre nous, le chemin de croix dont parle la Vierge est à entendre comme nos efforts quotidiens pour vivre avec amour et patience, toutes les difficultés que la vie nous ménage – et elles sont nombreuses ! Mais pourquoi s’étonner de cette phrase de la Vierge, puisque l’apôtre Paul (Rm8,14-17) nous dit bien que puisque nous sommes devenus enfants de Dieu par l’Esprit saint (baptême et confirmation), nous sommes aussi ses héritiers, avec le Christ, « ….si du moins nous souffrons avec lui, pour être avec lui dans la gloire ». 

La mort de Jésus en croix est à la fois scandaleuse et le plus beau signe de l’amour d’un père pour ses  » autres enfants » que nous sommes !

Ce thème de la souffrance m’a beaucoup interrogé, car enfin, il y avait mille autres moyens pour Dieu de faire payer aux hommes le prix de leur rupture avec lui !

A-t-Il choisi d’imposer cette souffrance à une personne à laquelle n’importe quel père humain n’aurait jamais consenti : son  fils ? Le théologien Bernard Sesboüé dit plutôt que Dieu a laissé son fils libre de manifester son amour jusqu’à l’extrême de la souffrance et de la mort ; ce sont les hommes qui l’ont crucifié et l’agneau de Dieu a accepté de leur abandonner son corps en sacrifice ; et le pire n’est encore pas là ; il ne lui a pas demandé seulement de souffrir, il lui a demandé bien plus : d’abandonner son statut de fils de Dieu pour vivre comme un homme.

Ne faut-il pas qu’un tel Père nous aime plus que tout, pour s’imposer une telle épreuve à lui- même, et l’autoriser à Son unique Fils ? La légende de saint Augustin et l’ange* nous dit bien que le mystère de la Trinité, et donc de l’amour divin, est incompréhensible pour la raison humaine. Et comme l’Eglise est un même corps, ses branches que nous sommes – et c’est quand même un minimum – sommes invités à participer au sacrifice du Fils qui en est la tête, en joignant nos souffrances, même modestes, à la Sienne ! J’ai développé ce thème de la souffrance dans mon livre : « Souffrance, Sagesses et  Religions ».

Et ne faut-il pas que Jésus nous aime plus que tout pour consentir, par une mort aussi cruelle, à donner l’exemple de l’amour le plus parfait ?

Saint Augustin et l’ange : Augustin, originaire de Thagaste, fils de sainte Monique, fut maître de rhétorique à Milan où il menait une vie dissolue. Puis la Parole de l’évêque, le futur saint Ambroise, l’amena à se convertir et il fut baptisé à 33 ans. Revenu en Afrique, il fut sacré évêque d’Hippone en 395 ; c’est là qu’il mourut en 430. Sur la plage d’Hippone, Augustin réfléchissait un jour au mystère de la Trinité. Il repéra un enfant -était-ce un ange ?- qui, avec une coquille, s’appliquait à verser l’eau de la mer dans un trou creusé dans le sable. « O PVER QV/ ID HIC AG/IS, [ô enfant, que fais-tu ?] ET PUER RESPONDENS – TOTAM RIPAR/IAM IN FONTEM AP/PONERE PROPOSUI [Et l’enfant répondit : J’ai décidé de mettre toute l’eau de la mer dans ce trou] » L’évêque lui fit remarquer, en souriant, la vanité de ses efforts. L’ange lui répliqua qu’il était tout aussi déraisonnable de sa part de chercher l’explication du mystère de la Sainte Trinité. On ne peut pas en effet enfermer le mystère infini dans une formule, obligatoirement réductrice.

** Adrienne von Speyr

Adrienne von Speyr in Langenbruck, Switzerland
Par Photographe inconnu — http://www.ignatius.com/promotions/bookofallsaints/images.htm (see also http://www.vatican.va/news_services/or/or_quo/225q01.pdf pag. 9), Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=31538448

Adrienne von Speyr, née le 20 septembre 1902 à La Chaux-de-Fonds et morte le 17 septembre 1967 à Bâle, est un médecin suisse, auteur de plus d’une soixantaine de livres sur la spiritualité et la théologie. Seconde fille d’une famille protestante de quatre enfants, Adrienne von Speyr était très pieuse, du fait de sa proximité avec sa mère et sa grand-mère. Elle se marie en 1927 avec Emile Dürr, un historien veuf, père de deux jeunes enfants. Il meurt en 1934. Entre-temps elle est devenue la première femme suisse à devenir médecinl’aboutissement d’études entamées avant son mariage.

En 1936, elle se remarie avec Werner Kaegi. Aucun enfant ne naît de ces deux unions. Elle se convertit à la foi catholique après sa rencontre avec le théologien Hans Urs von Balthasar, qui demeura son confesseur tout au long de sa vie, et le confident auquel elle dicta la majeure partie de ses ouvrages. Elle reçut le baptême le jour de la Toussaint 1940. Avec le théologien, elle fonde l’Institut Saint-Jean, un institut séculier chargé de réinterpréter et de transmettre l’enseignement de saint Jean chez les Jésuites.

En 1954, la maladie la terrassant, elle cesse son activité médicale, et meurt en 1967. Mystique catholique, stigmatisée à partir de 1942, elle décrit dans ses ouvrages de nombreuses visions de la Trinité, de la Vierge Marie et des saints. Sa conversion est le point de départ d’une vie spirituelle remplie de grâces inouïes, de visions, de révélations, de souffrances offertes (elle reçoit les stigmates en 1942). Cette vie mystique lui apporta une remarquable connaissance de Dieu. L’œuvre d’Adrienne est d’une parfaite sobriété, mais aussi d’une grande beauté. Commentaires scripturaires, exposés théologiques ou spirituels, rien ne semble dicté par l’extase. Le merveilleux n’abonde pas dans son œuvre. Directement « initiée » par le ciel, Adrienne parle sous « l’action mystérieuse et impressionnante du Seigneur » (Jean-Paul II). Malade, épuisée, elle mène dès 1954 une vie recluse de prière, de souffrance et de silence. Elle meurt à Bâle en 1967. 

*** Chiara Luce Badiano

Chiara Badano dite Chiara Luce (Sassello29 octobre 1971 – Sassello7 octobre 1990) est une jeune femme ayant appartenu au Mouvement des Focolari, morte à 18 ans d’un cancer des os. Déclarée vénérable par l’Église catholique romaine le 3 juillet 2008, elle a été proclamée bienheureuse le 25 septembre 2010 au Sanctuaire de Notre-Dame du Divin Amour, à Rome

À la fin des vacances d’été de 1988, à la suite d’une partie de tennis, Claire, âgé alors de 17 ans, ressent une vive douleur à l’épaule. On croit alors à une déchirure musculaire, mais après trois mois la douleur s’amplifie et devient de plus en plus douloureuse. En 1989, les douleurs osseuses s’étant accrues, elle est admise à l’hôpital où on lui diagnostique une simple ostéosarcome en janvier 1989.

Mais les douleurs augmentant encore, de nouveaux tests sont faits et en février 1989, on lui diagnostique finalement une forme de cancer des os parmi les plus graves et les plus douloureuses ; ses parents lui cachent la maladie dans un premier temps. Ce n’est que le 14 mars 1989- elle n’a pas encore 18 ans quand elle part pour sa première chimiothérapie- qu’elle découvre la gravité de sa maladie. Les soins sont de plus en plus intensifs, les métastases cancéreuses se multipliant. En avril 1989 sa maladie empire et elle devient paralysée des jambes. Le 5 juin Chiara est de nouveau opérée pour laminectomie dorsale, les médecins et infirmiers sont marqués par son attitude, elle ne cherche pas à fuir la souffrance, elle y voit une occasion d’être avec Dieu ; après l’opération priant à voix haute elle dit : « Pourquoi Jésus? Si tu le veux je le veux aussi ».

Le 19 juillet 1989 elle est victime d’une hémorragie interne. Malgré sa maladie, elle reçoit des visites de ses amis et continue à suivre les activités des Focolari. Elle rencontre un ingénieur qui vit au Bénin et qui développe une mission pour les enfants ; Chiara se passionne pour son entreprise et fait don de toutes ses économies pour cette œuvre. Quand la souffrance diminue elle confectionne des petits objets qu’elle donne ou vend pour la mission au Bénin. Elle rentre chez elle et reste alitée chez ses parents à Sassello. Elle a alors une vie de prière importante, priant le rosaire et suivant la messe. Elle est convaincue que toute souffrance offerte à Dieu « porte du fruit », et décide alors de renoncer aux antidouleurs. Deux jours avant Noël 1989, elle a une crise et doit repartir à l’hôpital. Elle reçoit dans le même temps le sacrement des malades. Le 24 janvier elle est de nouveau opérée mais l’opération se révèle inutile. 

Par Davide Papalini — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20663378

Elle écrit alors sa vision de la souffrance : « Chaque instant est précieux et il ne faut donc pas le gaspiller. Si l’on vit ainsi, tout est pourvu de sens. Tout trouve sa juste dimension une fois qu’on l’offre à Jésus, même les moments les plus affreux. Donc, il ne faut pas laisser s’échapper la douleur : elle acquiert tout son sens en devenant une offrande à Lui ». Au cours des mois qui suivent, les douleurs aux jambes s’amplifient, au point qu’elle les appelle « mes jambes folles ». Peu de temps après les médecins considérant son cas désespéré décident de mettre un terme aux soins et le 18 juin elle sort de la clinique et rentre chez elle à Sasselo. Cependant Chiara Luce a souvent des moments de difficultés, elle répète souvent à ses amis : « Qu’il est difficile de vivre le christianisme jusqu’au bout ». De retour chez elle, elle reçoit une lettre de Chiara Lubich qui lui donne un nouveau nom focolari, celui de Luce (Lumière en italien). Cette amitié épistolaire est essentielle dans la vie de Chiara Luce Badano ; elle écrit à Chiara Lubich : « je dois tout à toi et à Dieu ».

La souffrance continue d’être importante, souffrance qu’elle trouve difficile à vivre. Avec sa maladie elle regrette de ne pas pouvoir faire don de ses organes, mais obtient de pouvoir tout de même faire don de sa cornée. Chiara sachant sa mort proche décide de préparer minutieusement ses obsèques, les considérant comme un mariage. Elle demande d’être vêtue de blanc avec une ceinture rose, et choisit les chants de messe. Le 10 septembre, elle envoie une dernière lettre de salutations à tous les membres de la communauté des Focolari, par le biais d’un enregistrement sur une cassette audio. Les derniers mots qu’elle dit à sa mère sont : « Maman, au revoir. Sois heureuse parce que moi je le suis ». Elle meurt le 7 octobre 1990, à 4 h 10, après une nuit d’agonie, à l’âge de 18 ans. .

5-2-6- Rome est bien la seule église, mais Marie invite les églises et les catholiques à de profonds changements et avertit le clergé. 

Il faut s’appuyer sur Rome qui est bien l’unique église du Christ et observer ses encycliques ; « Rome a une grande chance à saisir » répète la Vierge à Ida Peerdeman.

Depuis le concile Vatican 2, les changements à opérer au sein de l’Eglise catholique sont cause de profondes divergences au sein de l’église catholique. Avec une modernité étonnante, Marie convie les chrétiens à plus d’audace quant aux moyens d’annoncer l’Evangile, mais prévient, en même temps, que la doctrine doit rester ce qu’elle est.

A Amsterdam : « Il faut recourir aux moyens modernes de communication, que les chrétiens s’unissent : une seule et grande Eglise (fait allusion à l’église d’Angleterre). Il faut s’appuyer sur Rome qui est la seule église, mais des changements sont nécessaires. Il faut une formation des prêtres plus moderne ; il faut revenir à une foi simple parce que Dieu cherche toujours ce qui est petit et simple. L’Eglise de Rome a un rôle primordial dans ce changement. » 

Mais si l’église de Rome est la seule église du Christ, ses prêtres doivent être irréprochables ! 

Marie fustige le comportement de certains membres du clergé. « Nombre de prêtres offensent constamment mon fils ; un grand châtiment va s’abattre sur eux ; leur orgueil les remplit de vanité ; malheur aux pasteurs qui gouvernent l’église et qui changent les lois que le Christ a instituées ; ils n’obéissent pas au Vicaire du Christ et entraînent les âmes vers l’abime ! » Marie fait sans doute allusion à tous les schismes et hérésies qui ont parsemé l’histoire de l’église, mais aussi au scandale des prêtres pédophiles de ces dernières années, sans oublier la conduite de certains prélats de la curie romaine….Elle défend le célibat des prêtres, « sauf circonstances exceptionnelles. » 

5-3- Marie nous dispense un message d’espoir 

A Betania, elle encourage à l’optimisme et à l’engagement y compris dans les médias. Même si la spiritualité baisse, rien n’est perdu si on observe le commandement d’amour ; « à la fin, tout le monde sera sauvé » 

Mais il faut se convertir et pratiquer l’Eucharistie. Marie appelle à la miséricorde : une générosité conduisant au pardon et beaucoup de volonté. A San Nicolas de los Arroyos, Marie souhaite que personne ne soit condamné et que nos âmes vivent pour toujours en nous guérissant du matérialisme, en faisant découvrir le Christ. « Le travail de Dieu s’accomplit et la Justice de Dieu sauvera le Juste. »

Marie rappelle opportunément qu’après notre mort, un monde existe. Nous devons vivre de manière qu’on mérite d’y habiter « au meilleur endroit ». 

Comme beaucoup, je crois au ciel et enfant chrétien, j’avais peur de l’enfer dont les représentations m’effrayaient. Puis l’église catholique a semblé mettre en doute la réalité du Purgatoire et de l’enfer, peut être sous l’influence protestante (?) Et puis, catastrophe ! Dans plusieurs de ses apparitions la Vierge « emmène » avec elle des voyantes pour leur montrer le ciel, le purgatoire et l’enfer ! (Fatima, Kibeho)

L’enfer existerait donc et il y aura jugement ! Car, nous dit Jésus, si le Père est miséricordieux, il est juste !  Le ciel, cet endroit où tout chrétien, et même tout musulman, rêve de finir, est resté longtemps une abstraction. Ici, la Vierge lui donne de la consistance. En montrant son corps, elle nous découvre un peu le mystère : « Tête, visage et pieds sont ceux d’un humain, dit-elle, le reste c’est l’Esprit. » Est-ce l’annonce de notre futur état de ressuscité ? Oui, car Marie est l’anticipation de notre humanité future.

Premier humain ressuscité, elle est « montée au ciel » aussitôt, avec son corps, (dogme de l’Assomption) car, exempte du péché originel, son corps ne pouvait connaître la corruption.  En parlant de ceux qui meurent et qui désormais « font partie des nôtres », Marie donne un contour à cette communauté qu’est l’Eglise, ensemble de croyants vivants et morts.

Elle montre aux voyantes des endroits magnifiques, et reprend les termes de versets bibliques évoquant le Paradis.

A Fatima, Marie donne aux enfants qui la questionnent, des nouvelles de personnes déjà décédées : celle ci, grâce à leurs prières, se trouve bien au Paradis ; mais cette autre restera au Purgatoire jusqu’à la fin du monde ! Faut-il comprendre qu’à la seconde venue du Christ sur Terre (Parousie), les âmes qui sont encore au Purgatoire à cette date auront « automatiquement » accès au Paradis ? Dans cette hypothèse, j’espère pour eux (pour nous) que le Purgatoire n’est pas un endroit trop « invivable » et que le temps du purgatoire n’est pas le temps humain…J’ai déduit des exigences de la Vierge que peu, sans doute, accédaient directement au Ciel et que la majeure partie des humains faisait au moins un petit tour au Purgatoire ; en fait, je n’en sais rien ! 

Le Monde est dans les mains de Dieu. On l’avait presque oublié. C’est rassurant ! 

Ne vous énervez pas ! Le Monde est sous contrôle. Quand Marie dit que « Satan sera vaincu et que Dieu permet tout ce qui arrive et peut tout en une seconde », elle nous remet (si nous en étions sortis) dans une situation confiante vis à vis du futur de l’humanité. Ceci a aussi pour conséquence de nous faire regarder, d’un œil amusé, les tentatives humaines de l’Homme pour se soustraire au doigt de Dieu et son orgueil démesuré le conduisant à jouer au créateur d’un homme nouveau  et si possible éternel !

En apparaissant à Amsterdam, les pieds nus debout sur un globe, on mesure qu’à l’échelle du Cosmos, notre Terre n’est qu’une petite noisette dans l’Univers ; rien de neuf ; les scientifiques nous le disent déjà ; sauf que cette noisette là vient de Dieu et retournera à Dieu. Alors, inutile d’agrandir vos télescopes… 

En conclusion,

En conclusion, c’est à une « révolution spirituelle » que nous appelle Marie. Dans la prière d‘Amsterdam, la Vierge nous signifie qu’il faut demander à Jésus, fils du Père, de « faire habiter l’Esprit de Dieu dans les cœurs de tous les peuples, afin qu’ils soient préservés de la corruption, des calamités et de la guerre ! » Sous entendu, l’économie comme la politique ne sont pas premiers comme moyens d’action, mais la spiritualité !  

Si nous chassons le péché de nos vies, (qui entraîne corruption, guerres et calamités) et retournons à Dieu, Marie l’affirme et le répète « Lui s’occupera du bon déroulement de nos affaires ». Le combat à mener est donc spirituel.

Par la prière intense, il faut faire pénétrer l’Esprit dans le cœur des peuples, car seul le coeur des hommes, pénétré de l’amour divin, agira de telle sorte que la corruption (entendre les mauvaises actions des hommes ) disparaîtra et que les conséquences de ces mauvaises actions posées par les hommes, guerres et calamités, disparaîtront, également ! Deuxième enseignement : pour « aller au ciel », il faut imiter le Christ et observer l’évangile. « Ou vous êtes de Dieu ou vous êtes du Monde ! » On vous donnera selon vos œuvres et cent pour un. «Regarde la place privilégiée de tous ceux qui ont tout abandonné pour Dieu ! » dit Marie aux voyantes, en leur montrant « le paradis ».

De Marie de Nazareth à la Dame de tous les peuples

Désignations de la Vierge selon les apparitions

Sur 19 lieux d’apparition, 10 ont choisi d’appeler la Vierge du nom du lieu de l’apparition (Ex : Notre Dame de Lourdes). Deux portent le nom du lieu et un qualificatif (Notre Dame de Beauraing ou la Vierge au cœur d’or et Notre Dame de Banneux ou la vierge des pauvres).

Sept apparitions ne portent que le nom du qualificatif désigné par la Vierge elle même, ou retenu comme caractéristique par les fidèles : Notre dame de la médaille miraculeuse pour l’apparition de la rue du bac à Paris ;   Notre Dame du Bon secours pour Champion ; Notre Dame ou Mère de tous les peuples, à Amsterdam ; Notre Dame de la prière pour l’Île Bouchard ; Notre Dame réconciliatrice de tous les peuples et nations à Betania ; Notre Dame du Rosaire à San Nicolas de los Arroyos ; Vierge des douleurs ou vierge douloureuse à l’Escorial.

Dans une analyse plus fine de ces sept appellations, on notera que deux concernent la prière ou le rosaire, deux consacrent son rôle de réconciliatrice des peuples ; deux concernent l’aide ou le secours apporté par la Vierge, (Champion et rue du Bac) et la dernière désigne les souffrances de la Vierge devant la perdition du Monde. Somme toute, il s’agit, en résumé, de l’essentiel des messages que  la Vierge dispense sans se lasser, au cours de ses 19 Apparitions.

Apparences de la Vierge 

En entreprenant ce livre, j’avoue avoir été particulièrement curieux de découvrir « à quoi ressemblait vraiment la Vierge ». Car enfin, entre les merveilleuses représentations de la Vierge des peintres italiens de la Renaissance, les projections des artistes de commande, mélangées des voeux de l’ecclésiastique du lieu, les indications pas toujours précises des voyantes et voyants, le souhait de rendre grâce à la Vierge en lui donnant l’allure d’une reine de la Terre et des cieux, il y avait place à loger trente six modèles de Vierge !

Même si j’admets que Marie, selon les circonstances, le lieu de l’apparition, l’époque et la nature du message à illustrer, peut choisir de changer d’apparence, la réunion des commentaires des voyantes sur la physionomie de la Vierge permet de fixer les grandes lignes de son aspect extérieur, dégagé des accessoires et de sa compagnie éventuelle. Mais il faut prendre garde de ne pas vouloir absolument réduire l’image de la Vierge à une seule image. Nous allons en reparler plus loin. Essayons déjà de réunir les descriptions de la Vierge fournies par les voyants.es. 

Lourdes

Lourdes : Bernadette raconte : « J’aperçus une dame vêtue de blanc : elle portait une robe blanche, un voile blanc également, une ceinture bleue et une rose jaune sur chaque pied. » A la dix huitième apparition, Bernadette raconte : « jamais je ne l’ai vue aussi belle ! » D’après Bernard Billet, sainte Bernadette avait été surprise par la beauté de la « Dame » qui lui parlait avec un si beau sourire, et qui faisait si bien le signe de la Croix. Bernadette avait été saisie par la beauté de la « Dame » qui lui apparaissait, « bien plus belle que les plus belles dames de Lourdes « qui ne pouvaient y faire » (sic) : jamais triste, sauf lorsqu’elle parlait des pécheurs.

Champion 

Adèle Brise raconte avoir vu une femme vêtue de blanc, un blanc aveuglant, portant une ceinture jaune autour de la taille et une couronne d’étoiles sur la tête. Alors qu’ils approchaient du lieu de la troisième apparition, Adèle vit à nouveau la belle Dame vêtue de blanc. Sa robe tombait à ses pieds en plis gracieux. Elle avait toujours la couronne d’étoiles autour de sa tête, et ses longs cheveux clairs et ondulés tombaient sur ses épaules. Une lumière céleste rayonnait autour d’elle. 

Pontmain 

Tout à coup, en plein ciel, au dessus de la maison d’en face, Eugène Barbedette voit une ‘Belle Dame’. Elle est vêtue d’une robe bleue semée d’étoiles d’or (comme la voûte de l’église peinte ainsi en 1860). Sur la tête, elle a un voile noir surmonté d’une couronne d’or avec un liseré rouge au milieu. Aux pieds, elle porte des chaussons bleus avec une boucle d’or. 

Gietrzwald 

 selon les voyantes, la silhouette siège sur un trône orné d’or et de diamants. Au même endroit le lendemain, cette fois, deux anges escortent la Vierge Marie à son trône où elle s’assoit. D’autres anges encore tiennent une couronne scintillante au-dessus de la tête de la Vierge. Un ange apporte un sceptre en or et le brandit de la main droite au-dessus de la couronne. Le 30 juin, la Vierge apparaît cette fois seule, sans être escortée par des anges. 

Fatima 

 une dame vêtue de blanc, plus brillante que le soleil leur apparaît. « Peu après, nous avons vu le reflet de la lumière, puis Notre-Dame au-dessus du chêne vert. » «Notre-Dame une fois disparue dans l’immensité du firmament, nous vîmes saint Joseph près du soleil avec l’Enfant-Jésus et Notre-Dame vêtue de blanc avec un manteau bleu.»

Beauraing 

 nous avons résumé la description qu’en fait une des voyantes, Gilberte Degeimbre, dans une séquence vidéo disponible sur You Tube : « La vierge est à 50 cm ou 1 mètre du sol, au dessus d’un petit nuage ; on ne voit pas ses pieds mais on devine ses pas quand elle se déplace.  Elle est très très brillante. Elle porte une robe blanche toute droite avec un reflet bleu qui part de l’épaule gauche et rejoint le bas droit de la robe et des plis en bas. Elle porte un chapelet au coude droit qui descend très bas. Elle porte un voile léger sur la tête et elle a une auréole avec des rayons dorés comme ceux du soleil, lumineux, très légers. Sa voix est très douce, pénétrante ; son regard est doux et ses yeux sont bleus. Sa beauté est « au delà de tout. » ; l’apparition éclaire très fort, mais d’une lumière très douce qui ne gêne pas les yeux. ….elle est jeune comme « une jeune dame ». Elle a « une voix très douce ». Elle n’a pas de ceinture mais un chapelet. Certaines fois, un cœur d’or apparaît sur sa poitrine émettant des rayons d’or. »

Banneux 

 « Elle était très belle et une lumière éclatante l’enveloppait. Elle était pieds nus et portait une longue robe blanche avec une ceinture bleue. Une rose dorée se trouvait à ses pieds. » Mariette a remarqué que la Dame flottait à quelques centimètres au-dessus du sol. 

L’île Bouchard 

« Elle a sur la tête un voile blanc, qui laisse voir quelques cheveux blonds. Sa robe blanche bordée d’or est serrée par une ceinture bleu ciel dont les deux pans étalés descendent jusqu’à hauteur du genou. Elle a les mains jointes. De jolies mains aux doigts longs et fins. Au bras, un chapelet à gros grains très blancs, avec chaîne d’or. Elle est environnée de lumière. Elle apparaît dans une petite grotte. Ses pieds sont posés sur une grosse pierre rectangulaire. Devant elle, des roses. A sa droite, un peu plus bas, un ange au regard bleu, avec des ailes « couleur de lumière ». Le rocher qui porte les deux personnages ne touche pas le sol. Un ensemble merveilleusement beau et lumineux.

Le 12 Décembre, cette fois, la Vierge a une auréole qui scintille derrière sa tête. Jacqueline raconte : « J’ai vu une belle Dame, vêtue d’une robe blanche, ceinture bleue, voile blanc légèrement brodé autour. Le voile reposait sur le front. Les pieds de la Dame étaient nus et apparents et reposaient sur une large pierre rectangulaire formant le bas de la grotte dans laquelle elle nous est apparue. A son bras droit était passé un chapelet aux grains blancs montés sur une chaîne d’or. Les cheveux étaient blonds et longs et retombaient sur le devant, de chaque côté, en formant deux anglaises. La ceinture bleue était un large ruban et les manches de la robe étaient vagues. A ses pieds, cinq roses, lumineuses, formaient une guirlande en forme de demi-cercle qui se terminait par deux feuilles vertes reposant sur les deux extrémités de la pierre.

Sous les pieds, on lisait l’invocation : « O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ». L’ange se tenait sur une pierre plate de même couleur que la grotte mais en dehors d’elle, le genou droit à terre, à peu de distance de la Dame, et à sa droite. Il était vêtu d’une robe blanche et avait des ailes blanches aux bords dorés. Il tenait à la main droite un lys blanc et l’autre main reposait sur sa poitrine. Les cheveux étaient blonds en forme d’anglaises. » A l’une des apparitions, les enfants lisent bien sur la poitrine de la Dame, dont la tête est auréolée d’un arc-en-ciel lumineux, le mot Magnificat. 

Akita 

Cette description est intéressante pour ce qu’elle dit de la voix de la vierge. La sœur Agnès Sasagawa raconte : « J’ai senti soudain que la statue de bois prenait vie et qu’elle était sur le point de m’adresser la parole. J’ai regardé : elle était baignée d’une lumière éblouissante. Au même moment, une voix d’une beauté indescriptible a frappé mes oreilles totalement sourdes.  C’était une voix d’une beauté indéfinissable. L’office allait bientôt se terminer quand la statue devint à nouveau resplendissante de lumière. » Comme dans les autres apparitions, une lumière éblouissante baigne l’atmosphère. 

Kibeho 

 Alphonsine Mumureke décrit la Madone comme une femme d’une beauté incomparable, à la couleur de peau pas bien définie. Problème : après de multiples essais, aucune statue de la Sainte Vierge n’est « reconnue » comme étant un portrait fidèle de sa personne. Serait-ce-ce en raison d’un désaccord sur la couleur de peau de la Vierge ? 

San Nicolas de los arroyos 

La Vierge est apparue le 25 septembre 1983 portant l’Enfant Jésus et vêtue d’une robe bleue et d’un voile. Sa silhouette rayonnait de lumière.

La Salette 

La vierge a une coiffure brillante avec un diadème de rayons et une couronne de roses. Un fichu blanc jeté sur les épaules et croisé autour de la ceinture, avec une guirlande de roses pour bordure. Robe de lumière, toute blanche avec paillettes d’or. Sur la poitrine et plutôt à l’intérieur, un crucifix, avec tenailles et marteau «  qui tenaient sans rien pour les attacher  »; mais, pour soutenir la croix et son Christ, il y avait une petite chaîne passée autour du cou  ; puis, une seconde chaîne, en forme de galon et sans anneaux, semblait, de son poids très lourd, écraser les épaules. Enfin, un tablier jaune d’or et des souliers blancs avec boucle d’or et touffe de roses… Le visage était divinement beau, mais empreint d’une profonde tristesse. Mélanie observa aussi que non seulement les mains étaient croisées l’une sur l’autre dans les manches de la robe, mais que les oreilles aussi étaient cachées, comme les cheveux, sous une sorte de coiffe ou de bandeau…

Synthèse des descriptions

Tous les voyants et voyantes s’accordent pour dire que « la Dame » est d’une beauté exceptionnelle, que rehausse une silhouette nimbée d’une lumière éclatante « sans être éblouissante ».

Des effluves de parfum de roses et parfois des chants célestes se font sentir et entendre.

Sa robe est le plus souvent blanche, d’un blanc très brillant, parfois bordée d’un liseré d’or, parfois avec des reflets bleus, parfois avec des paillettes d’or, avec des manches amples. Sa robe est toujours blanche à l’exception de Pontmain où elle est bleue « semée d’étoiles comme la voute de l’église », et L’Escorial où elle apparaît une fois, vêtue d’une tunique grenat, symbolisant « la vierge des douleurs ».

Un voile lui couvre la tête, laissant apparaître son visage, sauf à La Salette, où elle porte une coiffure brillante avec un diadème de rayons et une couronne de roses masquant ses cheveux sous une sorte de coiffe. Son voile semble plutôt de lin, léger, blanc ou blanc cassé, parfois brodé autour, sauf à Pontmain où il est noir avec un liseré rouge au milieu. A L’Escorial, la Vierge ne porte pas de voile mais un manteau noir lui couvre la tête.

La ceinture de la robe, un large ruban, est plutôt de couleur bleu ou bleu ciel, sauf à Champion où il est jaune, et à Amsterdam, où la Vierge explique à Ida Peerdeman que sa ceinture est le linge qui recouvrait les reins de son Fils, appelé le périzonium.

En, ce qui concerne ses cheveux, les descriptions concordent : ils sont longs, ondulés, tombant sur les épaules, formant des anglaises ; la seule différence tient à leur couleur : bruns ou bruns foncés, le plus souvent, plus rarement clairs ou blonds.

Les pieds de Marie sont nus le plus souvent, parfois ornés d’une rose « dorée », reposant parfois sur une grosse pierre, mais toujours flottant à quelques centimètres au dessus du sol. A Pontmain et La Salette, la Vierge porte des chaussons bleus et des souliers blancs, ornés d’une boucle d’or et d’une touffe de roses. A ses pieds, les roses peuvent former une guirlande et une banderole porter un texte, comme à l’Île Bouchard.

Il arrive que la Vierge porte une couronne sur la tête, d’étoiles, comme à Champion, d’or, comme à Pontmain, scintillante et portée par deux anges comme à Giertzwald ; une couronne comme une auréole avec des rayons dorés, lumineux et très légers, comme à Beauraing.

Il nous faut aussi parler de la voix de la Vierge décrite comme très douce, pénétrante, et même d’une beauté indescriptible !

Son regard est qualifié de doux ou très doux, clair, emprunt de douceur.

A Fatima, Marie se montre avec Joseph et l’enfant Jésus et même un manteau bleu pour l’occasion ;

Maria Esperanza Medrano de Bianchini, à Betania, est la seule à préciser que la Vierge est jeune. (Bernadette Soubirous à Lourdes contestera la statue de grande et belle dame qu’on lui propose en arguant que la Vierge était jeune et de petite taille !) La description de Mariza Esperanza est très intéressante en ce qu’elle confirme celle d’Ida Peerdeman à Amsterdam.  

Quant à Gilberte Degeimbre (Beauraing), elle est la seule à nous parler de ses yeux bleus. 

Jacqueline Aubry (L’île Bouchard) est la seule à nous parler de manière précise de ses jolies mains aux doigts longs et fins…

Marie préfigure la future humanité

Bonne nouvelle ! Si Marie préfigure notre future humanité, alors nous serons tous beaux, nos corps seront comme le sien : un visage jeune, des mains et des pieds « humains » et un corps « appartenant à l’Esprit », comme La Vierge le dit à Ida Peerdeman ! Semblables aussi au corps du Christ au moment de la Transfiguration : ils resplendiront de lumière ! Ceux que nous considérons parfois avec dédain : les « moches », les estropiés, les handicapés de toutes sortes, brilleront de la même lumière que nous ! Raison de plus pour jeter sur eux, tout de suite, le même regard que celui que nous leur porterons « ce jour-là » !

Certaines apparitions apportent leur lot de spécificités 

A Giertzwald, c’est la reine de la Terre et des cieux qui apparaît sur un trône d’or et de diamants, au milieu d’une escouade d’anges portant sceptre et couronne ;

A l’île Bouchard, elle porte un chapelet au coude droit, qui descend très bas, avec des gros grains et une chaîne en or précise Jacqueline Aubry, l’une des voyantes ;  

Un cœur d’or apparaît parfois sur sa poitrine, émettant des rayons d’or comme à Beauraing, ou le mot « Magnificat » comme à l’Île Bouchard. Mais aussi un crucifix portant tenailles et marteau comme à La Salette, plus une lourde chaîne autour du cou. Il n’y a qu’à la Salette que  la Vierge est vue portant ces ustensiles ainsi qu’un tablier jaune d’or.

Jacqueline Aubry (L’île Bouchard) nous parle de l’ange qui l’accompagne, regard bleu et cheveux blonds,  avec des ailes couleur de lumière aux bords dorés, un genoux à terre, portant un lys d’une main et le cœur sous la main, de l’autre, une auréole scintillant derrière sa tête.

Une préférence pour Notre dame de tous les peuples

D’abord, chacun est libre d’aimer la Vierge Marie sous l’apparence dont il se sent le plus proche. En ce qui me concerne, ma religion est faite. La Vierge, définitivement, a pris les traits de celle de l’Apparition d’Amsterdam. Pourquoi me direz vous ? Eh bien parce que c’est la Vierge elle même qui s’est décrite, afin qu’Ida Peerdeman puisse réaliser un tableau d’elle même, à partir duquel son image pourrait être diffusée de par le monde, accompagné d’une prière.

Rappelons nous un instant en quels termes Ida Peerdeman décrit cet épisode tiré de ses très longues conversations avec la Vierge : « A la première apparition, j’ai vu soudain se détacher une forme, une forme vivante, une silhouette de femme ; je ne sais pas l’expliquer différemment. Elle était vêtue d’une robe blanche et portait une ceinture. Elle se tenait debout, les bras tendus vers le bas et les paumes des mains tournées vers l’extérieur, tournées vers moi. » 

Une autre fois, elle voit une lumière extraordinaire et, dans cette lumière, apparaît une dame qui lui fait penser à une femme juive…La jeune Ida pensa qu’il s’agissait peut-être de la Vierge Marie. Elle avait un regard clair, empreint de douceur. Elle ne disait rien, mais se contentait de rester debout dans l’éclat de la lumière. Ida n’avait jamais rien vu d’aussi beau. Pourtant, la même expérience se renouvela les deux samedis suivants.

La belle dame apparut de nouveau dans un soleil, souriante et silencieuse comme la première fois « Il y avait un espace vide sans fin et, de cet espace, j’ai vu soudain se détacher une forme, une forme vivante, une silhouette de femme ; je ne sais pas l’expliquer différemment. Elle était vêtue d’une robe blanche et portait une ceinture. » « Elle était tellement belle, telle que j’ai pu la voir. »

A Amsterdam, la Vierge définit elle même son apparence

Surtout, Amsterdam est la seule apparition où la Vierge, désirant qu’on fasse un tableau d’elle, décrit précisément l’image qu’elle souhaite. (Message du 4 Mars 1951) Puis, la Dame vient comme se placer en évidence devant moi et dit : « Regarde mon image et observe-la bien. » Et elle fait un geste comme pour dire : tiens, touche-la. Je peux réellement toucher les contours de sa forme, mais je les sens comme quelque chose d’immatériel. Elle a des cheveux épais et ondulés qui tombent sur ses épaules. On dirait par moments que c’est un être humain, et à d’autres moments, non. Je vois à présent que son voile est fait d’un genre de lin de couleur blanche, mais d’un blanc cassé. On dirait qu’elle l’a tiré en arrière pour montrer son visage. La Dame dit : 

«Voilà, grave la bien dans ta mémoire. Je me tiens sur le globe, les deux pieds fermement posés dessus. De même, tu vois bien distinctement mes mains, mon visage, mes cheveux et mon voile ». Le reste est comme dans le flou. 
C’est comme si je voyais, pendant quelques instants, du flou autour d’elle. « Regarde bien ce qui dépasse à hauteur de mes épaules, des deux côtés, et au-dessus de ma tête.»
 Je m’aperçois, toute étonnée, que c’est une croix et je dis à la Dame : « C’est une croix ; j’en vois dépasser les traverses et la poutre verticale. » La Dame sourit et dit : « Voilà, as-tu bien vu ? Je t’ai montré ma tête, mes mains et mes pieds, pareils à ceux d’un être humain. Fais bien attention : pareils à ceux du Fils de l’Homme. Le reste, c’est l’Esprit. » 

L’explication de l’image d’elle donnée par la Vierge à Amsterdam

La Dame garde un moment le silence ; je la vois très distinctement. Elle dit : « Je vais à présent t’expliquer pourquoi je viens ainsi, sous cette forme. (la vierge est devant la croix du Christ, les pieds sur un globe terrestre) Je me tiens devant la croix, en tant que Dame. La tête, les mains et les pieds pareils à ceux d’un être humain. Le corps, cependant, comme appartenant à l’Esprit. Mais à présent, l’Esprit va venir sur le monde ». La Dame marque une nouvelle pause ; puis elle dit : « Je me tiens sur le globe parce que ceci concerne le monde entier. ». La Dame fait ensuite comme un arc de cercle de la main et dit : « Regarde bien ! » Je vois alors se former un arc de cercle d’un côté à l’autre de la traverse. Le cercle semble être fait d’une étrange sorte de lumière et j’y vois apparaître des lettres d’imprimerie noires : à gauche,   « la Dame », en haut, au milieu, « de tous » et, à droite, « les Peuples ».

La Dame dit ensuite : « Pourquoi te donner cela ici ? J’ai un dessein particulier, ce sera clair plus tard. Transmets bien tout cela. Tel est mon message pour aujourd’hui. L’esprit de fausseté s’infiltre tellement qu’il est nécessaire de mettre vite cela à exécution. Le monde entier est en état de corruption ; c’est pourquoi le Fils envoie la Dame de tous les Peuples, qui fut un jour Marie. » «Regarde une fois de plus mon apparence.» C’est alors comme si la Dame s’approchait de moi et me faisait, une fois de plus, tout voir distinctement. Elle dit ensuite : « Voilà comment il va falloir la diffuser. Il ne faut rien changer au texte de la prière que j’ai dictée.» 

Elle précise à nouveau son image lors du 31e Message, le 15 avril 1951.« Je vois de nouveau cette grande lumière crue. Très lentement, la Dame avance et sort de cette lumière pour se retrouver distinctement devant moi. La Dame ne parle pas encore, mais elle me regarde en souriant. Au bout d’un moment, elle se met à parler. La Dame dit : « Mon enfant, regarde bien une fois de plus ! ». La Dame me montre la ceinture qu’elle porte à la taille. C’est cette ceinture que je dois bien regarder.

Sa ceinture : comme le linge qui ceint les reins du Fils

La Dame dit : « Tu as tout bien transmis. Tu es sur la bonne voie. Seulement, regarde bien une fois de plus ce linge. ». Je vois alors la Dame enlever la bande de tissu qu’elle porte à la taille*. C’est un linge très long ; elle me montre comment elle le noue. De la main gauche, elle en tient une extrémité ; de la main droite, elle le fait passer deux fois autour de sa taille jusqu’à ce que les deux extrémités se rejoignent. De la main gauche, elle rabat celle de gauche derrière la bande de tissu de manière à en laisser dépasser un bout. « Écoute bien ce que cela signifie », dit la Dame. « C’est comme le linge qui ceint les reins du Fils. C’est que je me tiens, en tant que Dame, (ou femme, terme utilisé par Jésus sur la croix. Le mot hollandais « vrouwe » est le même pour les deux), devant la croix du Fils. »

* Le périzonium (du grec: περίζωμα, autour de la ceinture), est un pagne qui servait de caleçon durant l’Antiquité. Ses plus anciennes attestations remontent à la civilisation minoenne dans l’île de Crète. Appelé aussi Saint Pagne ou pagne de pureté, il désigne avec cette dénomination le morceau d’étoffe qui aurait servi à cacher la nudité de Jésus de Nazareth

Image de la Dame de tous les peuples
Par Judgefloro (shifted, cropped & recoloured by Rabanus Flavus) — File:09894jfRoads Bigte Virgen Flores Quasi Parish Church Norzagaray villagesfvf 06.JPG, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=52287376

Une image qui traduit son triple rôle

Fait unique dans l’histoire des apparitions mariales, la Vierge Marie donne elle-même, dans ses messages, à Amsterdam, la description détaillée de son image. Elle traduit son titre de co-rédemptrice sous un triple aspect : elle se tient, toute irradiée de lumière, devant la Croix de son Fils à qui elle est inséparablement liée. « Mes pieds sont fermement posés sur le globe parce que, en cette période, le Père et le Fils veut m’envoyer en ce monde comme Co-rédemptrice, Médiatrice et Avocate. » (31.05.1951) « Ce temps est notre temps. » (2.07.1951) La Vierge Marie montre alors à la voyante une image biblique : des brebis groupées autour du globe terrestre, figurant tous les peuples et toutes les races de la terre. Certaines sont noires : elles figurent « les âmes à sauver ». Ces brebis ou ces peuples ne trouveront pas de repos, dit-elle, « tant qu’ils ne se coucheront pas là et ne lèveront pas les yeux paisiblement sur la croix, centre de ce monde. » (31.05.1951)  

• Un linge ceint ses reins. Elle-même explique: « C’est comme le linge qui ceint les reins du Fils. C’est que je me tiens, en tant que Dame, devant la croix du Fils. » (15.04.1951)

Le linge qui ceint ses reins est celui du Fils ;
De ses mains sortent les rayons de grâce, du Père, rédemption du Fils et paix de l’Esprit saint

• Ses mains portent de lumineux stigmates. Elle donne ainsi une expression plastique aux souffrances physiques et spirituelles par lesquelles elle s’est unie à son divin Fils pour la rédemption du genre humain.

À nouveau, la Dame porte l’attention d’Ida sur ses mains. C’est par elles qu’elle traduit son titre de médiatrice de toutes les grâces :  « Regarde à présent mes mains et dis ce que tu vois. » Ida voit comme si au milieu de ses mains il y avait une plaie et que jaillissaient de ses mains trois rayons qui tombent sur les brebis. La Dame sourit et dit : « Ce sont trois rayons, les rayons de Grâce, de Rédemption et de Paix » (31.05.1951), la Grâce du Père, la Rédemption du Fils et la Paix de l’Esprit Saint. 

Cette description est corroborée par celle de Maria Esperanza à Betania

Maria Esperanza raconte : « Quand elle s’est révélée, elle était au sommet de l’arbre ; elle était belle avec des cheveux bruns, marron foncé ; ses yeux étaient brun clair et elle avait de très jolis sourcils, une petite bouche, un nez très droit ; son teint était très beau : sa peau, bronzée, était de soie, comme celle d’une jeune fille ; ses cheveux descendaient jusque sur ses épaules. » Si vous regardez attentivement le portrait de l’image de la Dame de tous les peuples d’Amsterdam, vous reconnaissez aisément la description de Maria Esperanza. Sourcils, bouche et nez sont exactement ceux de l’image. En outre, sur cette image, Marie apparaît telle qu’elle était sans doute dans sa vie humaine : une jeune fille ou femme juive, sans doute pas très grande, en fait de la taille des jeunes femmes de l’époque, comme le dira Bernadette Soubirous, avec le teint légèrement mat et dont les mains longues et effilées soulignent la finesse des traits. Quant aux yeux, le brun clair est vraisemblable, même si Gilberte Degeimbre les a vus bleus ! 

Notre dame de tous les peuples ressemble à la Vierge de la Médaille miraculeuse

Les eux faces de la médaille miraculeuse
Par Xhienne — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2169454

Iconographie de l’avers

  • La Vierge Marie est représentée en pied, les bras légèrement détachés du corps et les mains ouvertes, étendues vers la terre, en geste d’ouverture et de don.
  • Le serpent, sous les pieds de Marie est écrasé, rappelant cette phrase de la Genèse (Gen. 3:15): « je mettrai l’hostilité entre toi et la femme […] Celle-ci te meurtrira à la tête et toi, tu la meurtriras au talon ». 
  • Les rayons de lumière émanant de ses mains symbolisent les grâces qui sont obtenues par l’intercession de la Vierge Marie.

La Vierge de Sant Andrea delle Fratte à Rome ressemble beaucoup à celle de la médaille miraculeuse

La Vierge peinte dans l’église Sant Andrea delle fratte à Rome
qui provoqua la conversion d’Alphonse Ratisbonne

Marie, étais-tu vraiment la plus belle ? La plus douce et la plus simple, sûrement ! De la simplicité qui parle au coeur, de la douceur qui apaise les tourments. Ceux qui t’approchaient, sans doute, devaient se sentir bien pour la route. Tu calmais la colère des uns, encourageais les autres ;
Mère de toutes et tous on te dit ; de là haut sur nous tu poses, sans cesse, ton regard et nous souris, prépares nos coeurs impurs à la félicité du monde à venir. Tu interviens à propos auprès du Fils, pour réparer un peu, de ce que nous cassons tous les jours ici bas.
En disant oui franc à l’ange, c’est notre oui timide à Dieu que tu confortais
En portant le fils, c’est de nous, aussi, que tu enfantas ; 
En requérant du vin à Cana, c’est un peu de notre soif de pardon que tu étanchais ;
En fuyant en Egypte, c’est un peu de nous que tu protégeas ;
Avec ta pureté et ta blancheur, c’est un peu de nos fautes que tu lavais ;
Avec ton sourire, c’est un peu de notre chagrin que tu chassas ;
Debout au pied de la croix, c’est un peu de nos souffrances que tu témoignais;
En quittant la terre, c’est un peu de notre corps que tu emportas ;
Et je ne doute pas que le jour venu, après nous avoir tant de ton regard couvés, tu seras là au pied du lit, à prier pour moi, me tenir la main, aider mon pauvre corps à gravir, les quelques marches qui nous séparent encore
Et me recommander au Fils
avec les mots de la mère ;
Tu l’es déjà tellement, que ce n’est pas une petite âme de plus, qui te gêneras vraiment, Toi qui portes déjà, le soleil sur les épaules et a mis la lune sous tes pas.

( JB / Assomption 15 Août 2017 )

La première comédie musicale racontant l’histoire de Bernadette Soubirous s’est achevée par une longue ovation des 1 400 spectateurs émus par le spectacle. Le 1er Juillet 2019.

( par Eric Bureau (texte) et Olivier Lejeune (photo), nos envoyés spéciaux à Lourdes (Hautes-Pyrénées) Le 1 juillet 2019 à 23h56)

 La jeune Eyma, 17 ans, interprète le rôle de Bernadette Soubirous dans le spectacle musical qui raconte l’histoire de la petite bergère bigourdane, à l' espace Robert-Hossein, à Lourdes.
La jeune Eyma, 17 ans, interprète le rôle de Bernadette Soubirous dans le spectacle musical qui raconte l’histoire de la petite bergère bigourdane, à l’ espace Robert-Hossein, à Lourdes. 
Le Parisien/Olivier Lejeune

lls ont longtemps prêché dans le désert. Il a fallu neuf ans à Roberto Ciurleo et Éléonore de Galard pour mener sur scène « Bernadette de Lourdes », la première comédie musicale racontant l’histoire de Bernadette Soubirous, la jeune fille qui en voyant apparaître la vierge le 11 février 1858, fit de Lourdes un lieu de pèlerinage mondial pour les catholiques.

On comprend que ce lundi soir, les deux producteurs, à qui l’on doit « robin des bois » et « les trois mousquetaires », aient fini la première de leur spectacle, bouleversés par la longue ovation offerte par les 1 400 spectateurs présents à Lourdes dans l’espace Robert-Hossein. Des prêtres, des religieuses, mais aussi beaucoup de non-croyants touchés par cette histoire unique et par la jeune artiste parisienne qui la porte sur ses épaules pendant 1h40.

Eyma bluffante en Bernadette Soubirous

Eyma, découverte lors de la 2e saison de « The Voice Kids », est la révélation du spectacle. Du haut de ses 17 ans elle habite avec un naturel et un talent bluffants, cette adolescente de 14 ans qui se battit, il y a 160 ans, contre les attaques, les moqueries et les jalousies, et mourut en retraite à seulement 35 ans. Autour d’elle, tout le monde est à sa place, son père (David Ban), sa mère (Sarah Caillibot), le curé de Lourdes (Christophe Héraut), le commissaire (Grégory Deck)…

La jeune Eyma, 17 ans, interprète le rôle de Bernadette Soubirous dans le spectacle musical qui raconte l’histoire de la petite bergère bigourdane, à Lourdes/Le Parisien/Olivier Lejeune
La jeune Eyma, 17 ans, interprète le rôle de Bernadette Soubirous dans le spectacle musical qui raconte l’histoire de la petite bergère bigourdane, à Lourdes/Le Parisien/Olivier Lejeune  

Les musiques de Grégoire donnent du souffle au spectacle, en particulier les chansons d’Eyma, « Pourquoi moi » et « Madame », et le collectif final « Allez dire ». Traduits en trois langues – français, anglais et italien – les textes poétiques Lionel Florence et Patrice Guirao – duo réputé du « Roi Soleil » aux « Trois Mousquetaires » – élèvent l’histoire au-delà de son strict caractère religieux.

Évidemment, « Bernadette de Lourdes » c’est du sérieux. Pas de chorégraphies et d’humour déplacés. L’Église n’aurait pas soutenu le projet et Lourdes héberge le spectacle s’il n’avait respecté sa sainte. La reconstitution de la grotte de Massabielle est très réussie – les apparitions sont moins convaincantes – et les lumières donnent des allures de peintures à certains tableaux de toute beauté. On est souvent touché. Et surtout on y croit.

La jeune Eyma, 17 ans, sur la scène lundi soir/Le Parisien/Olivier Lejeune
La jeune Eyma, 17 ans, sur la scène lundi soir/Le Parisien/Olivier Lejeune  

On a dit beaucoup de choses de Marie, la mère  » biologique » de Jésus. L’analyse de ses propos, au cours de ses nombreuses apparitions, permet de préciser la vision beaucoup trop simple que l’on donne d’elle.

Marie est d’abord une personne humble

Ceci est vrai ; c’est bien « en simplicité » que Marie apparaît au fil de l’Evangile ; dans ses messages, elle insiste pour dire qu’elle et Son fils choisissent les voyants et voyantes « parmi les petits et les humbles »et que ce sont ceux-là que son fils aime ! A lourdes, Bernadette refuse l’image qu’on veut fabriquer de l’Apparition ; elle répète qu’elle a vu une toute jeune fille très simple et non une  » Dame » en majesté, au port altier.

Ensuite, Marie est une personne obéissante ;

« Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole » Dit Marie à l’ange Gabriel lui annonçant sa mystérieuse maternité ; (Luc 1,38) la qualité d’obéissance est rappelée à maintes reprises par Marie dans ses messages ;  » Obéissez à votre père spirituel, à l’évêque, au pape », dit-elle souvent, sous-entendant que l’église catholique et ses clercs manqueraient parfois à cette vertu !  » D’aucuns y voient un symbole de soumission au mari et aux hommes ; Marie insiste pourtant pour évoquer le rapport mari/femme, en terme de respect réciproque.

Mais Marie est également une mère  » à toute épreuve ».

Quel amour maternel a dû déployer Marie ! A Bethléem, pour accoucher dans une grange ; sur un chemin caillouteux, pour fuir précipitamment en, Egypte devant les menaces d’Hérode, le bât d’un âne suffisant à emporter le strict nécessaire. Mère encore pour accepter les paroles de Jésus affirmant que ses vrais parents sont ceux qui écoutent la Parole du Père, pour accepter sa rebuffade aux noces de Cana ; mère toujours pour supporter la disparition de Jésus, pendant 3 jours, lors d’une visite au temple de Jérusalem ; enfin, que dire de l’épreuve du chemin de croix, de celle, insupportable à toute mère, même la plus indigne, du calvaire ?

Marie, patronne de l’église.

Je lis parfois que Marie n’était pas une intellectuelle, c’est aller vite en besogne ; et le fait qu’elle  » médisait tout cela en son coeur » ne suffit pas pour la priver d’intelligence conceptuelle, sauf à confondre instruction et intelligence ! Et qui était donc Pierre, le chef de l’église, sinon un pêcheur ? Et comment admettre que Marie, reconnue, depuis, patronne de l’Eglise, ne serait douée que de qualités de coeur ? Ce qui m’a frappé en lisant les innombrables messages de ses Apparitions, c’est tout au contraire qu’ils révèlent, à ma surprise, une femme de forte personnalité, parlant clair et parfois de manière rude, bien loin de l’image d’Epinal d’une jeune fille douce et plutôt introvertie ! La vision du monde qu’elle développe à maintes reprises, est tout sauf la vision d’une femme simple ; s’il restait un argument, regardons comment la petite Thérèse de Lisieux, quasi analphabète, a pu se faire reconnaître comme docteur de l’Eglise ! Car rien n’est impossible à l’Esprit !

Et puis, avons nous oubliés ce que dit Paul de la Sagesse ? Elle est donnée aux petits, pas aux savants ni aux sages !  » Le Seigneur est avec vous! » répétons nous à chaque prière du  » Je vous salue Marie » ; si le Seigneur est « avec elle », comment admettre que Marie ne serait « que » ce que nous, petits humains, voudrions voir en elle ?

La Marie céleste n’est pas la Marie humaine ; comme nous tous et avant nous, elle est ressuscitée dans la lumière du christ et son esprit comme son corps, ont bien peu à voir avec ceux de la petite jeune fille de Nazareth. Je crains que l’Eglise n’ait pas encore pris conscience que Marie de Nazareth n’est plus ; elle a été remplacée par la reine de la Terre et des cieux ; Dans la prière qu’elle recommande à Ida Peerdeman à Amsterdam, ne dit elle pas :  » Que la dame de tous les peuples  » qui fut un jour Marie » soit notre avocate » ! L’Eglise l’a déclarée Patronne de l’Eglise ? que ne lui accorde-t-elle plus de crédit, pour se contenter d’hommages !

Marie, messagère et avocate ;

 » Ecoutez ma mère » ne cesse de répéter Jésus dans des messages concomitants à eux de sa mère ; le concile lui a reconnu ce rôle d’intermédiaire privilégiée ; mais Marie ne s’en contente pas : à Amsterdam, elle revendique la reconnaissance d’un cinquième dogme : celui de co-rédemptrice et annonce qu’il y aura de fortes réticences pour l’Eglise à l’admettre ; ce qui est exactement le cas ; mais à choisir, je préfère écouter Marie de préférence aux propos d’une assemblée, même illustre, d’évêques et de théologiens.

Enfin, Marie est un être humain comme nous,

….aimante, tendre, qui pleure, qui sourit, qui laisse transparaître ses émotions ; elle est tout sauf un être froid ; aux voyantes et voyants, inquiets et souffrants, elle répète sans cesse qu’elle est toujours avec elles et ne les laissera jamais tomber ; elle accompagne pendant sa maladie et ses mois d’agonie, le petit Francisco Marto de Fatima, qui souffre de son douloureux cancer et lui annonce l’arrêt de ses souffrances ; mais il est vrai qu’elle demande beaucoup à ceux qui sont ses instruments, gage du rachat de beaucoup d’autres et gage de leur salut . JB

Les Augustins de l’Assomption (AA) constituent une congrégation de religieux catholiques (prêtres et frères) fondée à Nîmes par le père Emmanuel d’Alzon en 1845, approuvée par Rome en 1857 (décret de louange), en 1864 (décret d’approbation) et 1923 (décret d’approbation définitive des constitutions). La règle de la congrégation reprend celle de saint Augustin d’Hippone qu’elle complète par ses propres constitutions. 

Cette congrégation internationale est propriétaire du groupe de presse Bayard, basé en France mais aussi présent à l’international dont les titres les plus anciens sont le quotidien La Croix et l’hebdomadaire Le Pèlerin. Spécialisée dans l’organisation de pèlerinages depuis sa fondation, elle est en particulier impliquée dans l’organisation du pèlerinage à Lourdes le 15 août.

Les assomptionnistes sont présents sur presque tous les continents et se repartissent en provinces et en vicariats. La Province d’Europe des Assomptionnistes est une des plus anciennes et des plus importantes.

La spiritualité des Augustins de l’Assomption

Elle est centrée autour du royaume de Dieu, elle se traduit par la devise que lui a donné le Père d’Alzon, Adveniat Regnum Tuum. En y ajoutant ensuite le triple amour — amour du Christ, amour de la Vierge Marie et amour de l’Église — le fondateur y voyait l’expression la plus abrégée de l’esprit de l’Assomption.

Le Père Emmanuel d’Alzon, fondateur
Par Inconnu — Desconocida, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=16884656

Ce triple amour implique donc une spiritualité christocentrique, une place faite à Marie, un service de l’Église. Champ sans frontière, l’amour du royaume de Dieu est décliné autour de trois axes : l’unité, la vérité et la charité. Il ne se restreint donc pas à une activité précise mais a vocation à orienter l’existence de ceux qui vivent de ce charisme. 

Se voulant hommes de foi et hommes de leur temps, les Assomptionnistes sont appelés à se porter « là où Dieu est menacé dans l’homme et l’homme menacé comme image de Dieu ». Le Père d’Alzon dit qu’« un bon assomptionniste doit être hardi, généreux et désintéressé ». 

La congrégation est également marquée par l’esprit de saint Augustin dont elle suit la règle. À la source de celle-ci, l’unité de la communauté orientée vers Dieu : « Avant tout, vivez unanimes, ayant une seule âme tournée vers Dieu ».

Le but de la congrégation

Il est d’œuvrer à l’avènement du « règne de Dieu, en nous et autour de nous ». Très large, il ne peut donc se réduire à une œuvre précise. Le chapitre général de 2005 propose une reformulation du charisme apostolique : 

« Être des hommes de communion, qui proposent la foi, solidaires des pauvres ». C’est une ré-expression des trois dimensions d’unité, de vérité et de charité.

Immeuble d’adveniat à Paris ( VIIIème)

Souvent, ce sont les circonstances historiques qui ont amené à lancer ou à prendre une activité précise. Citons notamment :l

La pastorale des jeunes avec plusieurs communautés d’accueil de jeunes et des foyers d’étudiants ;

Une auberge de jeunesse chrétienne nommée Adveniat située à Paris, rue François Ier (Paris VIIIe) ;

Des collèges (Espagne, États-Unis, Belgique, Congo, Madagascar) ;

Le groupe de presse Bayard, connu pour ses titres La CroixLe PèlerinPrions en Église mais aussi pour sa presse jeunes (Pomme d’ApiAstrapiOkapiJ’aime lire) ;

Le pèlerinage à Lourdes, organisé tous les ans le 15 août (fête de l’Assomption, depuis 1873 ;

Le Forum104, espace de rencontre culturel et interspirituel situé à Paris ;

L’animation de sanctuaires (Chili, Argentine, Canada) ;

Des centres d’accueil pour entreprises (Valpré près de Lyon et le Centre Port-Royal à St Lambert-des-Bois près de St Quentin-en-Yvelines) ;

Présence dans les pays d’Europe Orientale à majorité orthodoxe (Russie, Roumanie, Bulgarie, Grèce) ;

Des paroisses (Europe, Afrique, Amérique, Océanie) ;

Une péniche accueillant des exclus, sans-papiers, migrants (Conflans-Sainte-Honorine) ;

Des aumôneries (scolaires, hospitalières, pénitentiaires, de mouvements).

L’Assomption de Marie

L’Assomption de Marie qui est appelée Dormition dans la tradition orientale, est la croyance religieuse orthodoxe et catholique selon laquelle la Vierge Marie, mère de Jésus, n’est pas morte comme tout un chacun mais est entrée directement dans la gloire de Dieu (ce qu’on traduirait communément par « montée au ciel »). Sans fondement directement scripturaire, mais très ancienne dans la Tradition des Églises d’Orient comme d’Occident (et fêtée liturgiquementdès le VIIIe siècle), la croyance fut définie comme dogme religieux (c’est-à-dire ‘vérité de foi chrétienne’) par l’Église catholique en 1950. Tout en partageant la même foi en l’Assomption, les Églises orientales n’ont jamais souhaité définir la ‘Dormition’ en termes dogmatiques.

L’Assomption

Dans l’Église catholique, l’Assomption de la Sainte Vierge-Marie est célébrée liturgiquement de manière solennelle, le 15 août, et s’accompagne fréquemment de processions religieuses. Dans le calendrier anglican la fête de l’Assomption a disparu en 1549, mais le 15 août est resté la fête principale de la Vierge Marie (sans référence à son Assomption). La date du 15 août serait celle de la consécration à Jérusalem de la première église dédiée à Marie, Mère de Jésus fils de Dieu, au Ve siècle, après le concile d’Éphèse (431).

1917- Fatima

1933- Beauraing

1933- Banneux

1947- Rome (grotte) 

1947- L’Île Bouchard

1953- Syracuse

1940 à 1990 – Betania

1945 à 1959- Amsterdam

1973 à 1981- Akita

1981 à 1989 – Kibeho

1983 à 1991- San Nicolas de Los Arroyos

1980 à 2002 : L’Escorial 

Soit 12 Apparitions sur 83 ans : une tous les 7 ans, environ. 

Notre analyse porte, selon les cas, sur 16, 19 ou 24 Apparitions.

L’Eglise catholique a reconnu officiellement 16 Apparitions mariales.

Les 19 Apparitions prises en référence sont l’addition des 16 reconnues par l’Eglise plus celles de la rue du Bac à Paris, de l’Île Bouchard et de L’Escorial (Madrid), même si cette dernière n’est toujours pas reconnue.

Les 24 Apparitions (ou phénomènes mariaux) qui peuvent figurer dans l’une ou l’autre des analyses, sont l’addition des 16 reconnues par l’Eglise, des 3 ajoutées par moi, plus les 4 de Knock, Syracuse, Pellevoisin et Rome (à Bruno Cornacchiola) ; j’y ai ajouté « l’appel » de la Vierge à sainte Marguerite Bourgeoys.

L’analyse des apparitions contestées de Medjugorje, non encore reconnues , même si un culte y a été autorisé, figurent également dans l’analyse ; ce qui porte le total à 25 apparitions.

Il peut y avoir quelques décalages au niveau des dates des phénomènes, compte tenu de l’origine des sources.